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Critiques de Michel Pastoureau (442)
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Bleu : Histoire d'une couleur

Les couleurs sont parmi nous, et cela depuis toujours. Nous les percevons mais les couleurs ont à nous dire. Le temps est une lumière qui projette sur elles des reflets, des ombres. Michel Pastoureau nous dévoile l'histoire du bleu qui accompagne celle des hommes. Comprendre ce que voit l'oeil humain au moment où il regarde le monde, sans doute est ce là, l'unique boussole pour traverser les couloirs du temps. Bonne plongée dans le grand BLEU !



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Le petit livre des couleurs

Bleu, Rouge, Blanc, Vert, Jaune, Noir... Sous forme d'un dialogue vivant entre Dominique Simonnet, auteur de romans et d'essais, qui pose les questions, et Michel Pastoureau, historien, anthropologue, peintre du dimanche et spécialiste mondial des couleurs et des symboles, cet essai retrace, pour chaque couleur, son histoire et son symbolisme, souvent étonnamment lié à des soucis matériels de fabrication.



Si ça se lit très facilement car les exemples concrets et les anecdotes sont nombreux, ça n'en reste pas moins bourré d'informations, notamment historiques, qui rendent cet ouvrage très court extrêmement intéressant.
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Bleu : Histoire d'une couleur

Il n'est pas seulement question d'art dans cet ouvrage. Je dirais même que l'art se contente d'être l'illustration particulière de la signification qu'une couleur peut endosser dans une société en général. Cet excellent travail d'historien et de sociologue nous permet de comprendre que le bleu n'a pas toujours connu des heures de gloire, relégué au second plan dans les tableaux jusqu'au XIIIe siècle. Ce que voit l'oeil, au delà de la couleur, c'est un réseau de multiples croisements sémantiques, influencés par la religion, la position sociale, les goûts personnels et tant d'autres facteurs difficiles à cerner... Nous voyageons donc à travers le temps pour constater quelle place, quel sens implicite a pu avoir la couleur aujourd'hui préférées des français. C'est très intéressant, une façon d'approcher de façon transversale le monde de l'art.
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Le corbeau

Plus je lis Michel Pastoureau, plus j'adore ses livres !



Ici, il s'intéresse au Corbeau :



- Dans la première partie, "Le Messager des Dieux", on voit quelle était sa place dans l'Antiquité, que ce soit chez les Romains (c'est un des attributs d'Apollon), chez les Celtes - qui le vénèrent, affilié au Dieu Lug, sous la forme de la Morrigan, sans parler des compagnons fidèles d'Odin, Huginn (la Pensée) et Munnin (la Mémoire). Psychopompe, ces peuples le placent aussi dans les tombes de leurs défunts pour assurer leur passage dans l'au-delà.



- Dans la seconde partie, "L'Oiseau impie", il montre comment ce rôle s'est entièrement inversé au Moyen-âge, bien que le Prophète Elie ait été ravitaillé par deux corbeaux, ses occurrences majoritairement négatives dans la Bible - et surtout dans les exégèses des Pères de l'Eglise (St Augustin notamment) le font haïr.



- C'est à tel point - comme on le voit dans la troisième partie "La Guerre faite aux Corbeaux) - que des massacres de populations entières de ces volatiles sont organisés un peu partout en Europe médiévale, et que jusque très tard, celui qui tuait un corbeau recevait une récompense.



- Dans "Le Temps des Bestiaires" (XII au XIVème siècles), il reprend les descriptions faites dans les différents ouvrages. Ces ouvrages ne sont pas du tout des oeuvres scientifiques, et c'est bien une profonde aversion pour cet oiseau qui se dégage des différents écrits.



- Dans "Fabulistes et ornithologues", il s'écarte des bestiaires et on retrouve le Corbeau tel qu'il est vu dans le Roman de Renart - un peu crétin quand même ! - ou dans la fameuse fable dont la plus célèbre est la version proposée par De La Fontaine.



- Enfin, la dernière partie "L'Avant-couurier de la mort", décrit sa réhabilitation à l'époque des Romantiques.



J'ai appris avec surprise que 7 corbeaux vivent à la Tour de Londres et sont choyés car il existe une prophétie qui dit que tant qu'il y aura des corbeaux à la Tour de Londres, la monarchie tiendra. Il y a vraiment des personnes dont le métier est de s'occuper de cette bande, j'ai vraiment bloqué ! Et puis j'ai aussi appris que la racine "Bran" veut dire corbeau, comme dans les prénoms Brandon et Brenda, mais ça m'a fait surtout penser à - même si Pastoureau n'en parle pas - Bran, de Game of Throne hanté par la présence de la Corneille à 3 yeux et qui finira, tout handicapé qu'il soit, sur le fameux trône tant convoité. Et aussi qu'en héraldique, difficile de savoir parfois si on a affaire à un aigle - romain - ou un corbeau - germain - car le temps a amalgamé les deux symboles, de signification proche à l'époque, en un seul.



On parle aussi du film d'Hitchcock, de Nabuchodonosor, de l'Arbre des Trépassés de Friedrich… Les références et les documents proposés sont nombreux, riches et variés, et la plume de Michel Pastoureau est si légère qu'elle happe tout de suite le lecteur !



Encore un livre de cet auteur que j'ai adoré ! Mon prochain, je pense, sera celui sur l'Ours.







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Bestiaires du Moyen Âge

C'est avec un grand plaisir que je me suis plongée dans cet ouvrage de Michel Pastoureau, dont j'avais adoré Le Loup : une histoire culturelle et le Roi tué par un cochon...



Ici, Michel Pastoureau étudie les Bestiaires du Moyen-âge. En précisant utilement dès le départ que le but de la zoologie médiévale n'est absolument pas l'étude descriptive des espèces, mais de créer des supports de significations morales et religieuses. Ainsi certains animaux vont être franchement du côté de la Lumière (Lion, cerf, éléphant, boeuf....), d'autres du côté des forces obscures (l'ours, le corbeau, hérisson...) et la plupart en fait assez ambivalents. Il va ainsi faire une sorte d'inventaire de ce qu'on trouve dans ces bestiaires, tout en respectant les catégories en usage à l'époque, à savoir :



- les quadrupèdes sauvages : le Lion, roi des animaux, star du bestiaire médiéval, effrayé uniquement par les coqs blancs, le feu et le grincement des roues de charrette, l'Ours, ancien roi des animaux détrôné par le Lion avec l'expansion du christianisme, le cerf, le sangler, le loup, la panthère... Très grosse surprise pour moi ce qu'on racontait au Moyen-âge sur la Panthère, positive, représentée avec des points multicolores…



- les quadrupèdes domestiques : cheval, âne, mouton, cochon, chien, chat, belette...



- les Oiseaux : l'aigle - et là j'ai appris que l'aigle n'était pas tellement un symbole nordique ou aryen, à la base, c'était plutôt le corbeau et/ou le faucon qui avaient une place prédominante, colombe, coq... A ce sujet, Michel Pastoureau explique que les artistes ne cherchent pas à faire des dessins ressemblants, on reconnaît les animaux non pas à leur aspect, mais à leurs attributs. Ainsi, un oiseau avec une pierre dans la patte est une grue, mais le même oiseau avec un un fer à cheval est une autruche. On reconnaît un chat parce qu'il y aura une souris près de lui, et on reconnaîtra la souris à la présence de fromage. Du coup, les illustrations sont passionnantes à observer !



- les Poissons et les êtres aquatiques : dauphins, baleines, sirènes, crocodiles, hippopotames (maléfique au point de se voir attribuer le nom du démon Béhémoth !)



- Serpents et vers : surprise : le lynx, un grand ver blanc qui peut voir à travers murs et montagnes ! On retrouve aussi ici les dragons, les sangsues, les fourmis, les abeilles et parfois la souris, considérées par certains auteurs comme un ver….



Bref, c'est un ouvrage passionnant où on apprend vraiment des tas de choses sur la symbolique des différents animaux, mais pas que ! Par exemple, je sais maintenant pourquoi Marguerite était un prénom aussi répandu, pourquoi le Pélican a aussi bonne presse, à cause de qui on croit que les éléphants ont peur des souris…



Les Bestiaires étaient donc des ouvrages très prestigieux à avoir dans sa bibliothèque. Un genre littéraire, en fait, ni plus ni moins, qui parle la plupart du temps de Dieu et du Diable, cite beaucoup la Bible. Je retiens particulièrement des cette étude deux ouvrages : celui à l'origine de cette "mode" des bestiaires, le Physiologus, écrit au 2ème siècle avant notre ère, et le Bestiaire d'Amour de Richard de Fournival dont les extraits m'ont beaucoup amusée.



Et cerise sur le gâteau, je viens de découvrir que Michel Pastoureau avait aussi beaucoup écrit sur le Légende Arthurienne, j'ai hâte d'en savoir plus !
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Dernière visite chez le roi Arthur : Histoire..

Curieuse entreprise que ce dernier livre du prolifique historien des couleurs,des blasons et des animaux ! Il raconte par le menu la publication de son premier ouvrage dans la célèbre collection (à l'époque ,elle a disparu depuis) « La vie quotidienne » chez Hachette. Ce pan d'autobiographie permet de découvrir les avatars subis par un auteur novice dans la jungle de l'édition ,puis les aventures d'un jeune historien à travers colloques , congrès , dédicaces et rencontre. Il revient ensuite sur le contenu de son livre consacré à la société chevaleresque à travers le cycle arthurien et en actualise le propos.C'est à la fois érudit et très drôle car Pastoureau à la plume caustique et y joint une autodérision bienvenue. Son regard sur l'histoire , les médias modernes sont ceux de sa génération et j'y adhère car faute de partager son talent et son savoir je partage son âge.
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Le corbeau

Je savoure toujours autant les livres de Michel Pastoureau, que ce soit ceux sur les animaux que ceux sur les couleurs.

On retrouve ici la « suite » de la collection commencée avec le loup et le taureau sur l’histoire culturelle de certains animaux en Europe. Michel Pastoureau nous parle cette fois-ci de l’évolution de la représentation symbolique du Corbeau en Europe de l’antiquité à nos jours. Comme toujours, j’adore la partie sur l’Antiquité et sur le moyen-âge avec l’évolution importante liée en grande partie au changement de religion. On peut presque "voir" les changements de mentalité importants qui se sont opérés sur l'ensemble de l'Europe sur ces quelques siècles. Michel Pastoureau étant avant tout un grand médiéviste, j’ai trouvé la partie sur l’époque moderne et contemporaine mois pertinente et intéressante (et j’aurais aimé en savoir un peu plus sur les dernières études sur les capacités cognitives des corbeaux).

L’ouvrage est richement décoré, ce qui fait une grande partie de son attrait. J’aurais aimé que la partie sur l’Antiquité soit plus longue et plus décorée car ce sont les images que je connais et maîtrise le moins. J’aimerais que Michel Pastoureau soit spécialiste d’autres continents pour pouvoir trouver d’autres ouvrages de ce niveau d’érudition et de cette clarté d’élocution sur d’autres régions du monde.

J’espère avoir la chance de lire un jour les autres ouvrages que Michel Pastoureau nous promet dans son introduction : la suite de cette collection sur le renard, le cerf, l’aigle… (liste dans laquelle j’aurais aimé voir figurer le serpent) et un livre plus ambitieux sur l’histoire culturelle du Corbeau.

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Le corbeau

Ayant entendu dire que dans d'autres cultures plus orientales, les corbeaux avaient une réputation pluus positive, quand j'ai entendu par l'auteur lui-même dans l'émission Historiquement Show, en faire un résumé, expliquer comment la réputation du corbeau très positive dans l'antiquité, était par la suite, gênant l'Eglise Catholique , devenu de plus en plus négatives... deux raisons à cela.

D'abord, à cause d'un épisode de la génèse (Noé) où le corbeau se comporte en égoiste, et sans doute à cause de sa qualité de charognard, l''oiseau ne semble pas être aprécié des des Hébreux... mais il semblerait que ce ne soit pas la principale raison... même si, même dans l'épisode du déluge, joouant un rôle aussi important que la colombe, les artistes évitent de le repéésenté... Il y a au moins un passage avec le prophète Elie où le corbeau à un rôle positif... que l'on tente d'éluder.

C'est plutôt les pratiques payennes et l'idolâtrie à l'image du corbeau dans le Nord de l'Europe qui aurait été le principal déclencheur de cette proopagande : il fallait convertir à des pratiques plus civiliser, et ne pas idolâtrer d'idole... Et donc l'Eglise a fait la guerre au corbeau.

Ce magnifique ouuvrage est très illustrés de magnifiques photographies d'oeuvres d'arts, que se soit des pages de livres, des peintures, des mosaiques, des scultures, des accessoires vestimentaires... tout y passe... et la couverrtuure beige sobre (intérieur bleu gris) nous donne vraiment le ton réhaussé d'un bandeau que l'éditeur à rajouter pour nous montrer Hichcoock avec le fameux volatile, à cause du fameux film Les Oiseaux, dont bien enteendu l'atuer parle dans la période la plus moderne.... Tout ce que vous avez voulu savoir sr le corbeau... enfin presque... l'auteur à éluder certains détails qui n'interresseont que les spcialistes, que ce soient en symbolique ou en ornithologie... car oui, il sera questioon d'ornithoologie... dans les périoodes les plus réécentes, même si la biologie de l'oiseaux ne sera pas le sujet principal du livre... et donc si vous vous demandez pourquoi le corbeau accompagne la mort ou le bourreau, pouurquoi autrefois on le considérait comme un protecteur, un messager des dieux doué de don de clairvoyance, avant de le considérer comme un vil charognard, qui dans la fable de la Fontaine devient bête, lui que les antiquités considéraient comme étant tellement doé de savoir... avec grâce aux études d'intelligence, un retour à une vision beaucoup plus positive aujoud'hui... et bien oui, cest ce livre qu'il faut lire.

La lecture est facile, même si retenir les détais necessitera cetainement plusieurs relectures si vouus avez un but pouur lire cet ouvrage... pour retenir tous les détails. L'auteur à fait exprès, bien que spécialiste du corbeau, en ayant fait un point important de sa thèse sur l'héraldique, d'élaguer du livre tout détail qui n'interesserrait qu'un biologiste ou un spécialiste de l'art ou de l'héraldique... Facile à lire donc.
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Le petit livre des couleurs

Des couleurs et des histoires !



À force de les avoir sous les yeux, on finit par ne plus les voir.

Michel Pastoureau nous explique l’histoire des couleurs.

À travers des expressions comme « être blanc comme un linge » «avoir une peur bleue », l’auteur nous explique d’où elles sont issues.

Nous savons aussi avec quels ingrédients elles furent composées, les origines de celles-ci et beaucoup d’autres sujets.

Les couleurs ont une histoire mouvementée, qui possèdent des sens cachés qui influencent notre environnement, nos comportements, notre langage, notre imaginaire.

Michel Pastoureau est un historien, anthropologue, spécialiste des couleurs, des images et des symboles.



Une lecture passionnante !
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Le petit livre des couleurs



Les couleurs sont tout un symbole. Elles donnent immédiatement du sens à un vêtement, un drapeau, un logo, une religion.

L’historien Michel Pastoureau répond aux questions de Dominique Simonnet, auteur, dans ce livre aussi court que riche, abordant l’évolution du choix des couleurs au fil des siècles en fonction des modes mais aussi des mœurs et du mode de vie.

C’est passionnant !

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Le roi tué par un cochon : Une mort infâme aux ..

Je suis très déçue par ce livre qui ressemble à un ouvrage de vulgarisation et tourne autour d'une hypothèse : celle (non vérifiée) que le jeune prince Philippe, sacré roi du vivant de son père, mourut en 11 31 d'une chute de cheval occasionnée par un cochon, animal infâme, "porcus diabolicus" . Cette mort déshonorante aurait terni la lignée des Capétiens : c'est pour se relever de cette tache que la royauté aurait adopté le bleu, symbole de protection de la Vierge, et la fleur de lys blanche, symbole de pureté.



Or les divers chroniqueurs ne mettent pas tous en scène le vil animal : si le grand Suger, conseiller du roi Louis VI y fait référence, il n'en va pas de même de tous les récits dont certains évoquent un galop trop rapide du cheval du jeune roi dans une ruelle étroite de la capitale.



Non seulement les causes de la mort du prince ne font pas l'unanimité, mais encore l'auteur lui-même nous met en garde : "Les textes médiévaux ne doivent pas être lus au premier degré. (...). Aucune information ne doit y être prise à la lettre. Ce n'est pas parce qu'un chroniqueur nous dit que tel jour, tel roi chevauchait avec douze compagnons et qu'il portait un manteau rouge que ces informations sont exactes. Cela ne veut pas dire non plus qu'elles ne le sont pas."



Faute d'éclaircir suffisamment ce point important, le reste de l'essai de Michel Pastoureau sombre dans une sorte de discours hypothétique auquel on ne croit qu'avec une extrême réserve.



Du reste, l'auteur nous donne une partie de la solution : les chroniqueurs n'étaient pas des historiens objectifs, mais des hommes au service du pouvoir qu'ils servaient, ou des détracteurs.



A partir de là rien ne semble assuré, et Pastoureau s'embarque dans des considérations tellement pleines de supputations qu'elles semblent friser le commérage, comme sa référence anachronique au livre "Truisme" de Marie Darrieussecq, dans lequel une femme se transforme en cochon.



Ce n'est pas un vrai livre d'histoire, je me suis vite ennuyée.



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Noir : Histoire d'une couleur

En conclusion, l’ouvrage de Michel Pastoureau sur l’Histoire de la couleur noire s’est révélé être aussi passionnant que les autres. Fluide, bien écrit, solide d’un point de vue scientifique, synthétique, vous avez un petit condensé de connaissances faciles à appréhender. Je ne peux donc que vous conseiller sa lecture. Après le bleu, le vert et le noir, je m’attellerai à la couleur rouge.



Pour découvrir ma chronique en entier, rendez-vous directement sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Rouge : Histoire d'une couleur

Un livre totalement passionnant, où l'on découvre l'histoire de la couleur rouge à travers les âges de la Préhistoire à aujourd'hui. Tout y est : la maitrise, les symboles, les reprises politiques... A lire!
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Le roi tué par un cochon : Une mort infâme aux ..

Un titre pareil, ça promet des anecdotes originales.

Et Michel Pastoureau est un auteur de qualité, dont j'apprécie depuis longtemps les textes et la façon de présenter l'histoire, avec pédagogie et passion.



Hélas, quand j'ai reçu la version audio de cet ouvrage grâce à Masse Critique, je ne m'attendais pas à une si cruelle déconvenue.

Le CD ne fonctionne pas : illisible sur ma chaîne, sur mon ordinateur et même sur mon vieux baladeur CD à piles exhumé d'un carton oublié !



Ce n'est donc pas avec ce livre audio que je découvrirai la triste fin du prince Philippe, hériter du trône de France... Mais je ne renonce pas : cette histoire et ses conséquences m'intéressent, alors je vais chercher une version papier. Au moins, aucun problème de lecture avec ce support !



Et tant pis pour le livre audio auquel je voulais redonner une chance : c'était la dernière, une bonne fois pour toutes !
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Pierre n'a plus peur du noir

Le noir est-il vraiment noir ? Pourquoi as t-on peur du noir ? Que trouve t-on à l'intérieur du noir ? Le noir est-il une couleur ?



Pierre a peur tous les soirs. Il fait trop sombre dans sa chambre et ce n'est pas mieux dehors. Il associe cette couleur au danger.



Victime d'un cauchemar, il essaye de penser aux autres couleurs. C'est son père qui va l'initier à la richesse du noir et à ses spécificités, notamment sa capacité à capter et à retenir la lumière comme dans les tableaux du peintre Soulages...



Un album en forme de voyage initiatique et d'enquête autour de la couleur noire qui nous mène à la rencontre d'un grand artiste. Mais aussi un hymne à la couleur, ses richesses, ses secrets.



Si le texte est réussi parce qu'il nous captive et nous enseigne tout à la fois, j'ai été totalement conquise par les formidables dessins de cet album, leur variété, leur inventivité, leur justesse.



Peinture, crayon, encre, pastel se côtoient. Les personnages esquissés semblent spectateurs des créations artistiques qui se déploient à l'intérieur des pages.



Nous sommes ainsi nous-mêmes invités à voir le monde autrement...
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Les couleurs de nos souvenirs

Je pensais trouver dans ce livre un débat sur le comment la couleur s’inscrit dans le champ de notre mémoire, comment elle y vit ou s’y perd … J’ai eu tout faux.



Sur une trame de ses souvenirs personnels l’auteur, historien de la couleur, nous fait état de ses observations et de ses recherches. Pour lui, la couleur est avant tout une notion culturelle et sa définition est difficile et en tout cas variable selon les époques et les cultures. Sans doute, ceux qui sont déjà familiers des écrits de Pastoureau n’y feront peut-être que peu de nouvelles découvertes mais se laisseront j’en suis sûre, emporter par cette lecture très agréable et vivante.

Une multitude de domaines y sont abordés : les vêtements, leur subversion, les rayures du diable, la couleur neutre et les classes sociales, les couleurs dans la vie quotidienne, de la pharmacopée aux distributeurs de bonbons en passant par les tickets de métro, les arts et les lettres, bien évidemment, le cinéma, le sport, la mythologie, l’héraldique, la couleur dans les contes, dans les superstitions, pour n'en citer que quelques uns ; il y en a de toutes les couleurs…



Personnellement j’ai particulièrement apprécié cet ouvrage, sans doute, en partie ou avant tout parce que ses souvenirs coïncident avec les miens… (je suis née en 50) forcément « ça crée des liens » comme disait le Petit Prince… mais aussi parce qu’on y découvre un écrivain et historien passionné, en quête d’authenticité, même s’il un peu évident qu’il s’autorise un peu d’égo teintée d’auto-analyse…



Par contre pour celles et ceux qui n’ont pas connu cette époque, je m’interroge sur la manière dont ils perçoivent cette trame souvenirs… Pour ne prendre qu’un exemple simple, quand il évoque les pots de yaourt en verre aux trois seuls parfums de l’époque, fraise, banane, vanille… personnellement je les visualise, je visualise les couvercles métallisés aux trois couleurs dont il parle et je comprends les interrogations des industriels de l’époque quant à leur choix de la couleur vanille, mais qu’en perçoit et retient ou en conclut le lecteur aujourd’hui ? et il y en a d’autres semblables.



Mais tout ceci n’est pas bien grave, car il y a tant de choses passionnantes dans ce livre, à commencer par la passion chromatique de l’auteur, son enthousiasme, sa curiosité et sa générosité pour en partager les fruits, et surtout ce constat que je crois faire qu’il y a encore tant à dire sur la couleur dans tous ses aspects et ses manifestations, sa compréhension et ses symboles…. Et j’en remercie en tout cas ce défricheur, dont au passage nous apprenons un peu plus sur ses goûts et ses couleurs.

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Noir : Histoire d'une couleur

Faire l'histoire d'une couleur, c'est en même temps faire l'histoire des mentalités, celle de la mode, celle de la science et - j'en oublie - celle de la religion. Le noir, dans le système des couleurs, a une place très particulière. Tout d'abord, est-il une couleur? Michel Pastoureau montre que cette question a obtenu des réponses diverses au cours de l'histoire, que le noir fut au départ la couleur fondamentale, tout étant issu des ténèbres. Ensuite, il semble être devenu une couleur parmi d'autres, associée au mal mais pas seulement. Il fut porté en signe de richesse par les nobles au temps où les fourrures de zibelines étaient les plus chères, puis adopté par tous ceux qui voulaient se donner l'air sérieux. Quand échappe-t-il à nouveau au monde des couleurs? Lorsque Newton ne le voit pas dans le spectre des couleurs. Le noir et blanc commencent alors à s'opposer à la couleur, au point qu'il semble que jadis on vivait en noir et blanc… Aujourd'hui, le noir a retrouvé sa normalité . On le voit partout mais sans qu'il ne choque. On ne s'habille même plus toujours de noir aux enterrements.
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Le petit livre des couleurs

Petit tour des 6 "vraies" couleurs, celles qui n'ont pas besoin de référent pour exister : bleu, rouge, vert, jaune, blanc et noir.

Il apparaît de cet entretien que chaque couleur a deux faces : une positive et une négative, forcément. Ce symbolisme évolue au cour du temps, mais s'ancre dans l'Antiquité. Il arrive parfois des renversements assez spectaculaires : méprisé durant l'Antiquité, le bleu est devenu est fil du temps la couleur préférée des Française et des institutions.

Les symboliques s'ajoutent les unes aux autres (toujours avec un souci de cohérence, cependant) et viennent de l'usage, des institutions politiques et religieuses. Le jaune reste une énigme pour les historiens cependant (et en plus il est mal aimé, plus que le vert). Elles évoluent lentement, et certaines semblent immuables (voire celles attachées au blanc).

Un petit livre divertissant et intéressant qui en fait voir de toutes les couleurs !
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Les couleurs de nos souvenirs

Que le titre ne vous induise pas en erreur, vous avez affaire ici à une autobiographie de l’historien Michel Pastoureau, spécialiste du Moyen-Âge, de la symbolique des couleurs et de l’héraldique. Ne vous attendez donc pas à ce que cela vous évoque vos souvenirs personnels. Surtout si vous êtes né dans les années 80 comme moi.

Ses ouvrages d’histoire, très accessibles, m’enchantent d’ordinaire à chaque fois. Comme je suis amatrice de biographies, j’étais certaine que ce livre allait me passionner.

Malheureusement j’ai trouvé que Pastoureau avait tendance à se répéter et faire constamment référence à ses autres livres (et quand on en a lu plusieurs, c’est agaçant car on n’apprend rien de nouveau).

Dans ce livre il ne cesse de ressasser les mêmes choses d’un chapitre à l’autre, et tout particulièrement dans le dernier, sorte de copier/coller de phrases précédentes mises bout à bout. C’est à se demander si le livre a été relu avant d’être envoyé en impression.

On apprend finalement peu de choses sur lui, ses passions, sa personnalité et son parcours. On connaît simplement quelques petites anecdotes de second ordre, qu’il arrive certes à rendre intéressantes, mais pas passionnantes non plus. On sait qu’étant ado il voulait un vélo vert et non jaune. Qu’il préférait les bonbons oranges à la mandarine. Que son premier blazer n’était pas du « bon » bleu marine. Qu’il a fait son service militaire etc. Si vous avez le même âge que lui ces souvenirs vous évoqueront sans doute quelque chose, mais en ce qui me concerne je n’ai pas été particulièrement touchée.

Il truffe donc ses petites histoires, toutes racontées plus ou moins dans le désordre, de considérations historiques ou sociologiques, qui rendent la lecture intéressante, mais qui arrivent parfois de façon inopinée et surprenante. C’est un peu comme s’il avait voulu caser à tout prix certaines informations, en dépit du récit (et les répéter, encore et encore…).

Si j’étais très dure, je dirais que ce livre m’a donné l’impression d’être écrit par un vieil historien égocentrique et radotant. Mais comme j’aime beaucoup Pastoureau je ne vous découragerai tout de même pas de le lire, surtout si vous ne connaissez pas encore ses ouvrages sur les couleurs. Cette biographie peut en quelque sorte faire figure d’introduction à l’univers de Pastoureau. Si vous y êtes déjà familier, peut-être serez vous alors comme moi un peu déçu.
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Jaune : Histoire d'une couleur

“C’est ainsi que j’aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune.”



Comme toujours, c'est un régal de suivre Michel Pastoureau dans ses déambulations colorées. Entre étoile et maillot, Vermeer et Van Gogh, bile et urine, gréviste et Chinois, Judas et Publius Clodius Pulcher, foie et rire, carton et passeport, il nous la baille bonne.



Ainsi saviez-vous que la couleur des boîtes postales et celles des taxis doit tout aux emblèmes héraldiques de la famille Thurn und Taxis ? ou que le jaune de chrome a trahi Georges Seurat ?



Ce compendieux recueil parle d'or !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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