AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Schneider (84)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Comme une ombre

Michel SCHNEIDER. Comme une ombre.



Je ne peux dire comment j’ai choisi ce livre. Je l’ignore. Je vais à la médiathéque et je longe les rayonnages. Je pioche peut-être au hasard. Cela n’a aucune importance et là, je ne regrette absolument pas d’avoir saisi la coiffe de ce roman. J’ignore même s’il s’agit d’un roman, un vrai roman, tout inventé, tant il est criant de vérité. Il me sera difficile de choisir des citations….



Le narrateur Michel Forger a un frère, Bernard. c’est ce dernier qui est l’aîné : il a huit ans de plus que Michel Marthe, leur mère a eu sept enfants, de quatre géniteurs. Le père, présumé père, enfin celui dont les enfants porte le nom est un célèbre pianiste, homosexuel. En 1956, la famille quitte Melun, ruinée. Les beaux meubles vont aux brocanteurs, le piano Pleyel disparaît : c’était une famille mélomane, avertie. Le père étant décédé, la mère et les enfants sont recueillis par la grand-mère maternelle et vont habiter Paris. Michel sera pensionnaire dans un établissement scolaire... Bernard devance l’appel et il est incorporé dans une unité de parachutistes, dirigée par le Général Bigeard. Son régiment est sis en Algérie et fait la guerre au FLN, aux populations locales, à tous ces ennemis qui refusent de demeurer sous la coupe de la France…Bernard fait la guerre et il aime se battre. La description des bastonnades est insoutenable. Toute la souffrance infligée aux personnes arrêtées, nous fait pousser des soupirs. Tous ces sévices corporels, le passage dans la baignoire, la gégène, nulles tortures ne nous sont épargnées. Deux parachutistes tués, ce sont vingt civils tués et vingt blessés, en représailles . C’est l’horreur de la guerre a son paroxysme.

Luc, une femme a connu  Bernard, elle l’a aimé, c’ était son grand amour, elle ne l’a pas oublié, même si elle l’a quitté et s’est ensuite mariée. Bernard, au retour de ses trente mois passés au front est revenu changé, son regard est vide et il est alcoolique. Comment va-t-il se reconstruire après avoit passé trente mois sur le front ? Quelle sera sa vie? Quel impact aura Bernard sur son frère Michel ?



Ce récit de la vie de Bernard et de sa fratrie reflète beaucoup d’amour, de fidélité, de trahison, de débauche, d’humiliation. Est-il possible de faire table rase de tous les évènements vus au cours du conflit algérien ? Peut-on oublier, comprendre, pardonner tous ces faits, toute cette violence ? Pour moi, il s’agit d’une autobiographie dans laquelle Michel Schneider déverse son amour pour son grand frère qui a sombré dans l’alcool et s’est suicidé à l’aube de ses cinquante ans. Il exprime ici toute la violence, les non-dits familiaux, l’horreur de la guerre d’Algérie et la puissance de la musique.



Ce texte est d’une rare qualité. Avec nos militaires, nous sommes à Alger. Il nous tarde de fuir ce cloaque, ce climat délétère, ces exactions impitoyables. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je vais m’enquérir de ses autres publications. Je conseille vivement la lecture de « Comme une ombre ». Dommage que je ne fasse pas la liste de mes coups de coeur, ce roman y figurerait en bonne place. J'ai lu ce livre d'une traite, je n'ai pas réussi à le poser avant d'avoir lu la dernière page. De plus le texte est très agréable à lire. Mais j'ai du réfléchir avant d'écrire ma critique. Il est difficile de résumer cet ouvrage. . Du reste, je ne suis pas très satisfaite de ma rédaction. Je ne peux que vous inviter à le prendre et à vous plonger dans la lecture. Je lui décerne la note maximum. Elle est méritée.


Lien : https://lucette.dutout@orang..
Commenter  J’apprécie          60
La Tombée du jour : Schumann

Mon meilleur ami m'a tant vanté Musiques de nuit que lorsque j'ai vu le nom de Michel Schneider apposé à celui de Schumann, je n'ai pas hésité. Je me suis dit qu'il pourrait peut-être proposer un regard autre sur le compositeur. J'étais loin de me douter que je deviendrais complètement happée par cet essai, certes très spécialisé, truffé de références bibliographiques et musicales. Il revient sur la folie de Schumann (son livre s'ouvre d'ailleurs sur la tentative de suicide du compositeur), tente de la définir, de tracer la fine ligne entre douleur et souffrance. Il plonge aussi dans l’œuvre, en expose les rouages, exemples musicaux précis à l'appui. On sent que Schneider aime Schumann, qu'il le comprend, de l'intérieur, car il s'est approprié sa musique pour piano, probablement en tant qu'interprète.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
Commenter  J’apprécie          60
Comme une ombre

"Cet inconnu vêtu de noir qui me ressemblait comme un frère".

Un vers de Musset qui habille Michel "devenu l'ombre de Bernard, son survivant abject".

Huit ans de différence, mais point d'indifférence, un sentiment de haine et d'amour mélangés,un fossé à franchir, une mort à dépasser, celle du frère ainé demiurge à la "beauté des anges et des maudits", celle du soldat de la 2° section du 3° régiment des chasseurs parachutistes" qui a eu vingt ans en Algérie quand il le fallait pas et celle de l'épave qui y a survécu encore quelques années.

Un récit autobiographique entre présent au "je" et passé aux "ils", lui et l'autre pour mettre la distance (les souvenirs des coups bas fraternels et des coups tout court au coeur d'une famille nombreuse de sans trop de coeur de bourgeois déchus alcooliques, le vice d'un violent jaloux qui perverti le "p'tit con", la musique transmise "sa seule façon d'aimer).

Michel Schneider-Michel Forger écrit car "seuls les mots sont réels", il existe à travers mots.

Suite à l'ouverture de Manfred de Schumann et à la lettre d'une femme "Luc" l'ayant entendu évoquer Bernard à la radio, il va essayer de remplir les trous de sa mémoire en écrivant l'émergence du passé et en imaginant les scènes de la guerre d'Algérie où il n'était pas.

Un livre qui remue, qui dénonce,qui essaie de trouver des explications à l'autre et au soi. Un livre qui explique l'écriture,acte purificateur,expiatoire,exutoire,boulimique pour dépasser les maux et l'autodestruction.Un livre vrai et fort!

Michel Schneider a reçu le prix Médicis de l'essai 2003 pour Morts imaginaires et le prix Interallié 2006 pour Marylin dernières séances.Je souhaite que comme une ombre soit primé car il le mérite!



(autre critique du même livre : Comme une ombre: une nouvelle histoire autobiographique de frère perdu, à rapprocher d' Olivier de Jérome Garcin, dont le souvenir vit encore au présent dans le survivant qui se dédouble en quelque sorte.

Mais Olivier, le jumeau idilyque et idéalisé, mort dans un accident de voiture à l'âge de six ans, de l'un est Bernard, un ange noir pervers dans Comme une ombre.

Un ainé de huit ans dont les cruautés au jour le jour ont pesé lourd sur les épaules de Michel et dont l'implication au moment de la guerre d'Algérie, exacerbant violence et autodestruction, a été sans doute difficile à admettre.

Alors pour ne plus vivre dans l'ombre de celui qui un jour s'est fait éclater la poitrine faute de pouvoir s'envoler sur les ailes de la musique qu'il aimait tant, Michel Schneider va écrire ce frère pour enfin vivre et non survivre.)
Commenter  J’apprécie          50
Marilyn : Dernières séances

Durant trente mois, Marilyn Monroe et son psychanalyste, le docteur Michel Schneider, formèrent un couple idyllique mais aussi le plus improbable qui soit.

Michel Schneider revient dans cet ouvrage sur ce que fut sa vie avec Marilyn et nous retrace les derniers moments de sa vie. Il nous fait également un exposé de ce que fut sa vie en général. Marilyn Monroe, de son vrai nom Norma Jeane Mortenson, avait beau tout avoir pour elle (la beauté, la gloire, une foule de prétendants à ses pieds), elle n'était pourtant pas heureuse. Ayant terriblement manqué d'amour durant son enfance puisque, sa mère ne pouvant pas s'occuper d'elle en raison de sa vie très instable, elle a été trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil. Cela se ressentira plus tard sur Marilyn qui, inconsciemment, reproduira le même schéma que sa mère et aura de nombreuses aventures sans lendemain. Elle a besoin de se sentir aimée et c'est ce que tenta de lui apporter son psychanalyste durant les derniers mois de sa vie.

Livre poignant et bouleversant puisque le lecteur découvre Marilyn Monroe sous un autre oeil. Il comprend certains des comportements qu'elle a eu durant sa carrière et notamment sa façon obsédante de se faire aimer à travers l'objectif de la caméra. À découvrir !
Commenter  J’apprécie          50
Marilyn : Dernières séances

Marylin, la femme-objet de ce roman, sous les feux des projecteurs, fascine les photographes, les lecteurs, les fins psychologues qui tentent de saisir ce sujet, l'être féminin, son intimité même, au-delà de tous les médias. Lors de ces séances, elle fascine tellement le psychanalyste à qui elle se confie qu'on se demande si le transfert vient d'elle (dans une tentative désespérée de trouver une protection mais aussi de se libérer de cette incroyable énergie sexuelle) ou de lui.
Commenter  J’apprécie          40
Morts imaginaires

« Nous disons la mort pour simplifier, mais il y en a autant que de personnes » (Marcel Proust), et c’est ce que Michel Schneider a entrepris dans ses Morts imaginaires, écrire des morts toutes différentes les unes des autres mais pas à la manière d’un biographe. A l’instar de ses prédécesseurs et particulièrement de Marcel Schwob, initiateur de la biographie fictive avec ses Vies imaginaires, l’auteur nous contera les morts qu’il aura choisi, sous un angle particulier, à travers des faits sélectionnés et développés et dans un but autre que la vérité historique qui, la plupart du temps, ne prend pour objet que les hommes illustres. La biographie fictive, selon le souhait de Schwob, aurait alors pour principe de raconter aussi bien les vies de personnes connues qu’inconnues. Chaque vie devant être l’égale d’une autre. Schneider suivra ce principe mais plus que d’écrire des morts, il tissera une réflexion sur les derniers instants, sur l’être et sa fin, sur ce que devient un écrivain après sa mort : « nous sommes faits de la mort des autres ».



Dans cet essai qui mêle réflexion et poésie, il apparaît que Michel Schneider utilise la fiction biographique comme un prétexte à la non-autobiographie, pour mieux appréhender sa propre mort.



Ce livre est à la fois une curiosité et une véritable réussite avec ses deux niveaux de lecture, touchant et instructif, pas tout à fait vrai, ni tout à fait faux mais à lire absolument !

Commenter  J’apprécie          40
Comme une ombre

« - Tu vas lui écrire cette histoire ? Pourquoi ton frère ? Et maintenant ? – Je ne sais pas bien. Pour lui rendre justice. Ou me faire pardonner quelque chose. Parfois j’ai l’impression ne n’être que son écho, son reflet, son ombre. »



Voilà un roman bien singulier, mais passionnant qu’il m’a été permis de lire presque malgré moi, si j’ose dire, tant j’ai jusque là eu tant d’appréhension à aborder le moindre ouvrage de Michel Schneider.



Mais au fond, est-ce vraiment un roman ? Peut-on parler uniquement de fiction ? Je n’ai que trop peu d’éléments de la vie de l’auteur, mais je ne peux m’empêcher de penser que ce que je viens de lire ne comporte pas une bonne part d’autobiographie …



La note de l’éditeur a, à mon sens, tendance à éloigner le lecteur de cette idée, mais…à postériori, j’ai tendance à penser que cette note peut jeter une certaine confusion.



Il n’empêche, dans une construction originale et méthodique, Michel Schneider emporte son lecteur dans son histoire familiale, et fraternelle.

Ils étaient plusieurs frères et sœurs, pas tous du même père. Mais il y avait surtout Bernard et Michel. Bernard est son ainé, a " fait " l’Algérie, en est revenu, est mort prématurément.

Michel, écrivain, a en commun le goût de la musique avec son frère, et par le biais de l’écrit part à sa recherche.

Dans les chapitres impairs, c’est Michel qui s’exprime sous forme d’enquête. Les chapitres pairs sont rédigés sous forme d’un récit, impersonnel.

Chacun des chapitres raconte l’histoire de ces deux frères, mais sous un mode différent, voir parfois antagoniste, comme si l’histoire n’était pas toujours la même selon l’endroit où l’on se place.

Cette quête n’est, en réalité, rien moins qu’un cri d’amour à un frère tant aimé, que la guerre d’Algérie a abimé profondément.

Les femmes, qu’ils ont parfois partagées, et la musique occupent une large place sans pour autant (pour la musique) que l’on puisse l’expliquer clairement.



« Jamais Michel ne saura s’il a aimé Bernard pour la musique, ou la musique pour Bernard. Jamais il ne saura ce que la musique lui disait, à lui. Son frère parlait peu de celle qu’ils partageaient. Il disait : Tais-toi, écoute ça ! »



Cette construction permet une lecture fluide et rapide, et permet de ne pas tomber dans l’écueil d’une narration linéaire qui retirait tout le charme de ce livre. Le sujet somme toute assez banal, prend, à mon sens, une tout autre dimension ; et de plus laisse toujours un doute quant à la possible note autobiographique. On referme le livre avec cette interrogation obsédante, mais absolument pas gênante. Ce livre est intrigant, et vaut au moins pour cela d’être lu.






Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          40
Marilyn, les amours de sa vie

Dans ce magnifique ouvrage, l'auteur dresse le parcours tumultueux de l'icône à travers ses amours, au sens large, sous la forme d'un abécédaire intime et riche ; 200 pages de portraits, mots, photos choisis, de Amants à Zelda Zonk. Après avoir été profondément touchée par le film d'Andrew Dominik 𝓑𝓵𝓸𝓷𝓭𝓮, je retrouve ici cet antagonisme qui habite Marylin, à la fois terriblement sombre et lumineuse, dépressive et solaire, ces différentes facettes qui habite la star, le désamour de Norma Jeane, l'ambivalence de la sulfureuse Marylin, ses démons, ses addictions, sa fragilité, ses forces, sa soif d'apprendre, femme enfant dévoreuse de littérature et de psychanalyse, pas seulement d'hommes.

Une mise à nu sans concessions, un très bel hommage.
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn, les amours de sa vie

Michel Schneider a déjà consacré un livre à Marilyn Monroe (sur sa relation avec son psychanalyste pendant trente ans), des émissions de radio ou participé à des documentaires à son sujet. Soixante ans après sa disparition, il revient vers elle une dernière fois, lui consacrant cet abécédaire clairement subjectif...

J'ai une grande tendresse pour Marilyn et j'ai déjà beaucoup lu à son sujet, le hasard a d'ailleurs voulu que je découvre cet ouvrage juste après avoir regardé "Blonde" sur Netflix, la preuve s'il en fallait qu'il existe autant de versions de Norma Jean que de personnes fascinées par son aura, cherchant (vainement, la plupart du temps) la vérité autour de son personnage, tournant autour de sa fragilité, de ses mystères et de ses grandes douleurs.

Dans ce très bel ouvrage ponctué de photos en noir et blanc, l'auteur raconte Marilyn à travers le prisme de ses amours et de ses désamours : M comme Arthur Miller ou Yves Montand, D comme Joe DiMaggio ou C comme Clark Gable, mais aussi M comme Mère ou Maladie, P comme Psychanalyse ou N comme Nudité... Ainsi, tout en assumant une part de fiction, il prête sa voix à Marilyn.

À petites touches apparait alors une femme dont on ne sait plus très bien si elle était victime ou tyran, l'auteur n'occultant rien de ses contradictions réelles ou supposées, de sa réputation d'actrice ingérable à sa dépendance chimique... Pourquoi alors reste-t-elle 60 ans après sa mort une telle icône ? Pourquoi Marilyn Monroe plutôt que Jean Harlow ou que Jane Mansfield par exemple, est-elle devenue un mythe éternel ? Peut-être, dit Michel Schneider, à cause de ce miroir qu'elle nous tend, cette recherche du bonheur, cette soif d'aimer et d'être aimée ou au moins reconnue, que tout un chacun a sans doute en commun avec elle.
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn : Dernières séances

Je me suis ennuyée à la lecture de cette histoire de psychanalyse même s'il s'agit de Marylin Monroe. Le secret médical n'existe plus quand vous êtes une étoile. Et votre mort semble le faire disparaître comme le sucre au fond d'un café. Ce livre n'aurait jamais dû exister.
Commenter  J’apprécie          30
La comédie de la culture

Édifiant pamphlet sur les pratiques du vibrionnant ministre de la culture de François Mitterrand.
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn : Dernières séances

Après avoir lu pas mal de bouquins sur Marilyn, j'ai opté pour celui-çi en espérant un peu plus cerner le mystère de sa mort.

Hélas les " rushes " ou fragments de psy que nous livre ci et là l'auteur ne sont guère convaincants.

On en ressort avec plus de questions que de réponses.

Alors que bizarrement les bandes sonores des analyses de l'actrice avec son psy sont eux, beaucoup plus explicites.

L'auteur n'a visiblement pas su développer sa narration.

Commenter  J’apprécie          31
Marilyn : Dernières séances

Perdus, l'actrice à bout de souffle et son analyste qui se trouble à l'orée de la star. Marilyn et Greenson, un dernier duo mythique durant les mois qui précèdent la mort de l'actrice.



Comme on rembobine un vieux magnéto, les dialogues de séances psy ou les témoignages de proches de Marilyn renvoient une vérité trouble dont s'est emparé l'Histoire et le romanesque.



Un beau roman qui ne révèle pas la Vérité, qui ne la cherche pas, mais qui permet de dessiner une Marilyn plus complexe que l'Inconscient Collectif n'a pu le faire. Ni victime ni bourreau, le personnage erre dans la parole et l'image sans jamais pouvoir trancher entre mythe hollywoodien et mots freudiens.
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn : Dernières séances

la fin de Marylin racontée de maniére diablement habile grâce à ses relations avec son psychanalyste. C'est très original et intelligent.

Commenter  J’apprécie          30
Marilyn : Dernières séances

Repéré une première fois, achat différé. Retombée dessus en cherchant autre chose sur Internet, commandé au libraire. Amère déception. C'est d'un ennui, d'un creux. M. Schneider n'a à l'évidence que peu d'éléments concrets (comment ai-je pu espérer le contraire ?), il les délaie donc, sans talent de conteur. Pas pu le finir.
Commenter  J’apprécie          33
Marilyn : Dernières séances

Je suis déçu par ce livre que je n'ai d'ailleurs pas terminé, par ennui. Les thèmes sont répétitifs d'un chapitre à l'autre : Marylin engluée dans sa vie auto-destructrice et dans sa piètre relation avec son psychanalyste, dont la technique de cure était tout sauf orthodoxe. 200 pages étaient largement suffisantes.
Commenter  J’apprécie          30
Glenn Gould piano solo

Ce livre s'adresse à tous les mélomanes, aux pianistes, aux lecteurs avertis pour apprécier ce livre. C'est une biographie/essai sur le pianiste Glenn Gould, écrit sur le mode des variations en hommage au pianiste grand spécialiste de Bach et des variations Goldberg, de la collection l'un et l'autre chez Gallimard. Michel Schneider crée une vie, une mémoire , invente c'est un récit subjectif autour de ce grand pianiste canadien mystérieux qu'est Glenn Gould.

L'auteur a été directeur de la musique et de la danse au ministère de la culture de 1988 à 1991. Il a une grande connaissance de la musique. Et aussi, il est psychanalyste, de ce faite il analyse très bien la personnalité complexe de la même façon il avait très bien analysé Marilyn dans la dernière séance : Qui est Glenn Glould ? Il essaye de répondre à cette question.

C'était un homme solitaire et Michel Schneider parle très bien de la solitude avec des mots justes : "Être seul n'est pas être dans la solitude. Je garderai le mot de solitude pour parler de cet état où l'on est dans les autres, certes, mais où l'on se tient compagnie, et nommerai esseulement les temps, que je sois seul ou en compagnie, où ma propre compagnie me manque, les moments où le "quelqu'un qui manque" n'est tant l'autre que moi-même. (A l'inverse, l'amour, quand l'autre vous manque, même quand il est là.) Être dans la solitude, c'est éprouver la certitude que l'autre est là, en moi. Et puis, il y a l'isolement, où manquent et l'autre et moi."

Sa conception concernant le piano est pour le moins étonnante. Il ne touchait pas son piano plusieurs jours avant ses enregistrements et il disait " Ce n'est pas avec les doigts mais avec le cerveau qu'on joue du piano."le secret pour jouer du piano réside partiellement dans la manière dont on parvient à se séparer de l'instrument".

Ce livre m'a beaucoup intéressé, je l'ai trouvé fort passionnant pour plusieurs raison. Il se trouve que de l'âge de 8 ans à 25 ans j'ai joué du piano et étudié des partitions, j'ai acquis de bonnes connaissances dans le domaine de la musique classique. Puis, aussi il y a fort longtemps de cela la première fois que je suis allée au Centre Culturel Canadien s'était pour voir une exposition consacrée à Glenn Gould c'était émouvant car il y avait la fameuse chaise que Michel Schneider parle dans le livre.
Commenter  J’apprécie          30
Comme une ombre

" Pour oublier, il faut que j'écrive."

Michel veut éclaircir cet amour qu'il avait pour son frère Bernard de huit ans son aîné. Car il fallait trouver sa place dans cette famille de 9 neuf enfants nés de quatre pères différents, tous élevés par Laurent, pianiste homosexuel, père de deux des enfants. Marthe, sa femme, est une mère volage, absente qui sombre dans l'alcool. Elle a toutefois une adoration particulière pour Bernard et Michel. Bernard adulait son père qu'il voyait comme un héros de la résistance. Michel adorait Bernard, ce demi-frère qui, pourtant, n'hésitait pas à le frapper et l'humilier.

Près de cinquante ans après, Michel reçoit une lettre de Luc, une femme sulfureuse, premier et seul véritable amour de Bernard. C'est le déclic pour enfin essayer de comprendre et d'écrire la vie de son frère. Il aimerait en savoir plus sur ce qui s'est passé en Algérie lorsque Bernard était dans les paras. Il aimerait comprendre pourquoi il a choisi de se suicider en 1976, par le biais de ces armes qu'ils aimaient tant.

L'auteur alterne les chapitres où Michel s'exprime à la première personne, ceux que je préfère parce qu'ils sont plus dynamiques et empreints de sentiments et les chapitres où sont racontés à la troisième personne les souvenirs des deux frères.

Est-ce parce que ces parties sont recréées à partir d'un lien évoqué précédemment, qu'elles m'ont parues plus ennuyeuses, détachées du réel?

En tout cas, j'ai beaucoup aimé le style très sensible qui effleure cette histoire, qui montre toute l'ambiguïté de la relation avec son frère.

"Michel, enfant, le suivait comme son ombre : faites qu'il m'aime."

Ce frère qu'il admire, qu'il imite jusqu'à aimer la même femme ou s'engager dans les parachutistes, qu'il renie aussi en prenant le contre pied sur L'Algérie.

Ce frère qu'il ne comprend pas quand il tombe dans l'alcool. Est-ce cet amour destructeur avec Luc, est-ce la nostalgie qu'il éprouve pour Laurent ou le souvenir des atrocités vécues et perpétrées en Algérie? Autant de questions que Michel se posent et qu'il voudrait évacuer en les écrivant dans ce roman.

Les personnages sont très fuyants. Il est difficile de les aimer. Sauf, peut-être Luc qui m'a émue par la fragilité de sa vieillesse, par le souvenir de cet amour ravageur, par son attachement aux Liaisons dangereuses.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn : Dernières séances

Marilyn icone sexuelle, Marilyn actrice de cinéma, Marilyn icone de l'Amérique... Michel Schneider retient, lui, dans son livre la face la plus sombre de Marilyn : la patiente accro à Freud et à la psychanalyse autant qu'aux barbituriques qui la tuaient lentement.



Ce livre rend à Marilyn ce que nous lui devons, la voir comme une femme qui souffre, qui ne supporte pas l'image d'elle même, arrêter de seulement voir en elle cette "petite dinde peroxydée". Le livre retrace les 30 derniers mois de Marilyn, 30 mois de psychanalyse avec Ralph Greenson, celui qu'elle avait choisie pour l'accompagner à la mort. Pendant 30 mois, les deux personnages ne se sont plus quittés, mêlant cinéma et divan, névroses et champagne, jusqu'à la fusion intellectuelle, passionnelle et destructrice.



R. Greenson a beaucoup douté, il a créé une thérapie spécifique pour cette femme si perdue, il a franchi les limites conventionnelles en en faisant un membre de sa famille, ils a beaucoup douté jusqu'a la fin de ses jours de l'impact de cette relation "psychanalytique" aussi bien sur elle que sur lui.



On a l'impression en lisant ce livre que Norma Jeane est prisonnière de Marilyn, elle ne contrôle plus son propre personnage, on souffre avec elle, pour elle. On assiste impuissant à une descente suicidaire dans la déchéance, l'alcool, les anxiolytiques. Elle revit devant l'appareil photo d'un ancien amant et en même temps donne encore une fois son corps en pâture elle qui rêvait que l'on ait envie de la comprendre, de l'écouter de la respecter.





La force de ce roman tient au travail de documentation fourni par Michel Schneider. A partir de documents et de faits réels, il a imaginé, inventé, rêvé ce qu'a pu être la déchéance de Marilyn. Difficile de déceler le vrai du faux mais cela importe peu. Sans complaisance ni excuse, il tranche à vif et ne craint pas de briser un mythe. Mais au-delà de ce tête-à-tête, c'est tout le Hollywood des années 1950 qui est dépeint. On croise en un seul roman les frères Kennedy, Anna Freud, Truman Capote, Clark Gable, Frank Sinatra, les vices et les coulisses de ce monde de l'illusion.

On a envie en lisant ce livre de pouvoir la prendre dans nos bras pour l'aimer juste l'aimer.




Lien : http://mespetitesidees.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn, les amours de sa vie

J’ai lu “Marilyn Monroe, les amours de sa vie” de Michel Schneider. L’opération de la Masse Critique Graphique de décembre 2022, m’a donné l’opportunité de lire à nouveau sur l’actrice pulpeuse, sensuelle et malheureuse. Merci à Babelio.com et à NAMI éditions.



Cet abécédaire personnel regorgent de photos, de citations, d’anecdotes cinématographiques... De “Amants” à “Zelda Zonk”, l’auteur et psychanalyste nous plonge dans l’intimité bouleversante de la star hollywoodienne.



Tout en douceur, Michel Schneider écrit ses vérités. Il revient sur son enfance chaotique, ses amours contrariés, sa passion pour la littérature, ses rôles au cinéma, ses chansons, son rapport à la caméra, à la photographie, au sexe, son talent, sa fragilité, son intelligence.



Maintenant, je me rends compte à quel point, Norma Jeane Baker Mortenson était prisonnière du personnage de Marilyn Monroe. Je visualise sa souffrance de n’avoir jamais été prise au sérieux par les patrons des grands studios de cinéma. Je vois aussi, la survivante qu’elle a été, sa quête d’émancipation. Son histoire raconte la difficulté d’être une femme...



Dans ce très beau livre, on en découvre toujours plus sur la personnalité hors norme de celle qui est, soixante ans après sa disparition, une source d’inspiration, un modèle, une icône indétrônable.



Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Schneider (533)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1303 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}