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Critiques de Michel Schneider (87)
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Des livres et des femmes

L’écrivain et psychanalyste nous entraîne dans un labyrinthe intime et signe un autoportrait singulier en interrogeant ce qu’il a cru être des remparts à l’angoisse et au manque.




Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Écrit dans le noir

Un recueil d'essais littéraires publiés en revues ("Champ psychosomatique", "Critique", hors-série du "Monde", etc) pendant trente ans par l'érudit auteur de "Baudelaire, les années profondes", "Morts imaginaires" (prix Médicis de l'essai 2003) et "Marilyn dernières séances" (prix Interallié 2006). Des études où, précise Michel Schneider, la psychanalyse s'est souvent invitée entre les lignes, mais non comme une série de clefs ouvrant les portes du mystère de la création. Ce n'est pas elle qui éclaire la littérature, mais l'inverse." L'auteur de "Un rêve de pierre" (sur Le Radeau de la Méduse de Géricault) ct de "Prima donna" ("Opéra et inconscient") se penche sur Platon, Henry James, Melville, Musil, Kafka, Flaubert, Malraux, Starobinski, Chateaubriand, Victor Hugo.
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Écrit dans le noir

Michel Schneider se promène et se raconte à travers treize écrivains majeurs – Kafka, Flaubert, Malraux et quelques autres. C'est brillant, émouvant, savant puisque Schneider, grand mélomane, maîtrise toutes les octaves de l'écriture.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Glenn Gould piano solo

Voilà un livre qui intéressera en premier lieu les mélomanes, les fous de musique dite "classique" , et finalement tous les hommes curieux (même si c'est une curiosité un peu voyeuriste je vous l'accorde ), de savoir pourquoi le grand pianiste canadien se baladait en plein mois d'août affublé de quatre couches de vêtements, mangeait végan, et jouait au piano assis sur la même chaise aux pieds tronqués qu'il transportait à tous ses concerts.

C'est le problème avec ce genre de clients. D'ailleurs dans le domaine de la musique, Glenn Gould n'a pas le monopole de l'excentricité. Que dire par exemple du grand Benedetti Michelangeli qui, lui, exigeait à chaque concert SON propre piano ! bonjour les frais de transport !

La musique rend fou ! c'est un lieu commun. Comment faire la part du contingent, du trivial de tous les jours, du poids du temps qui passe, et la part du noyau brut enfoui au plus profond de l'être que l'artiste par média interposé (le piano) , tente de faire surgir au monde sensible ? (C'est terrible car j'écris, le talent en moins bien sûr, dans le style que je reproche à Michel Schneider :-)

Car, en effet, c'est bien là où le bât blesse.

Michel Schneider fait partie de ces élites brillantes( ne voir dans ce mot aucune connotation péjorative...) sur lesquelles une bonne fée s'est penchée à la naissance pour les combler de dons. Michel Schneider qui fut directeur de la musique au Ministère de la Culture de 1988 à 1991 est énarque , psychanalyste, musicien émérite, et même écrivain renommé ! n'en jetez plus.

Dans cet ouvrage consacré à Glenn Gould, et l'on comprend tout à fait la passion qu' a Schneider pour le pianiste, sa grille de lecture pour tenter d'expliquer, de comprendre les actes et décisions de Gould , est en premier lieu psychanalytique. Ses conclusions sont souvent intéressantes mais parfois j'ai le sentiment que l'auteur se gargarise de sa propre prose. Et ça donne des avis comme celui-ci : " Il aimait le virginal, ou le son d'un piano quand il sonne comme un clavecin émasculé. Il n'aimait pas les "éjaculations sarcastiques, mordantes, laconiques et brutales du Sacre du Printemps de Stravinsky". Ah Oedipe quant tu nous tiens..!

Voilà c'est ça qui m'a un peu "énervé". Et c'est dommage car Schneider a vraiment des avis très pertinents quant il se cantonne à la seule musique. Il a très bien cerné l'enjeu que représentait pour Gould le fait d'arrêter ses tournées de concerts en 1964 , pour se consacrer uniquement aux enregistrements studio. Entre nous soit dit la démarche inverse du chef d'orchestre roumain (encore un géant de la musique) Sergiu Celibidache , qui a toujours refusé les enregistrements de studio pour se consacrer uniquement au "live". Mais Celibidache était imprégné de culture orientale (boudhisme) , et sa démarche est l'exacte démonstration de la pensée héraclienne : "on ne se baigne jamais dans le même fleuve" , autrement dit la version "idéale" et "parfaite" de telle symphonie de Beethoven, ou d'autres, est une fumisterie. Seule compte l'interprétation de l'oeuvre à l'instant T et dans un lieu X. Car ce sont des hommes qui jouent, avec leurs affects, changeant d'un moment à l'autre, avec des données physiques différentes d'un lieu à l'autre (acoustique..).

Inutile de vous dire que c'est de cette façon que j'envisage la musique. Et d'ailleurs je n'aime (pas trop...) les interprétations de Gould : pas assez de legato (ça va en faire hurler certains..). Michel Schneider (je crois que j'ai été trop sévère avec son bouquin...) , écrit que le disque de Gould qu'il préfère c'est un de ses derniers : les Intermezzi de Brahms op 117, 118, 119. Je ne l'ai pas mais You Tube pourvoit à tout. J'ai donc écouté . C'est superbe. Mais qu'on me redonne Julius Katchen ou Radu Lupu ! Merci :-)

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Glenn Gould piano solo

Glenn Gould, piano solo fut le premier ouvrage d’une collection ouverte chez Gallimard par J.B. Pontalis, dédiée à des " récits subjectifs à mille lieues de la biographie traditionnelle ".

Là, on peut dire qu’il atteint pleinement son but, hélas pour moi.



"Après tout, peut-être est-ce cela que j’ai voulu faire: vêtir Gould d’un tissu de mots pour qu’il fût à l’abri. J’espère bien qu’une fois achevé le parcours dans lequel je l’ai accompagné, il se retournera en souriant, un peu plus loin encore."



Allons bon.. On peut rêver, je serais Glenn Gould, j’aurais plutôt tendance à me retourner dans ma tombe après cette lecture, lui qui, Schneider le dit bien, aspirait à la liberté ,se retrouve enseveli et bien profondément sous les mots, des mots qui ne sont pas les siens , Michel Schneider ne manque pas de le dire: "Les faits que j’ai rapportés sont attestés par des témoins. Presque rien que j’aie connu directement. Je n’ai ni sondé les mémoires, ni fouillé les archives. Un récit de récits. Est-ce pourtant qu’il peindrait un Gould imaginaire? Sans doute."



Ce livre en forme de partition ne se veut pas une biographie. Mais des variations autour d’un thème, Gould et la solitude, Gould et le chantonnement, Gould et le froid, Gould et son piano, Gould et l’écriture , Gould et l’extase, etc.

Alors, effectivement, c’est un personnage propre à inspirer l’écriture du psychanalyste qu’est Michel Schneider, il y a d’ailleurs de beaux passages sur la solitude, le son , le bercement, l’attitude.. Mais ils sont suivis instantanément de digressions entièrement subjectives qui ne peuvent toucher que des férus du langage psychanalytique, ce qui n’est pas mon cas..

Est-ce que vraiment Glenn Gould s'identifiait" non au piano, mais à ce qui était en souffrance à l'intérieur, un peu comme jadis le poisson pêché dans le lac Simcoe contenait l'indicible sous l'irisation de son ventre agité de soubresauts ; un instant, il avait été cette impossibilité, cette détresse. Ou bien, regardant la brillance de son Steinway, le miroitement des touches, et tout ce sombre, cet insondable, c'était le lac lui-même, ses reflets alternés qu'il revoyait, troué par le bruit mort du liège des filets descendus dans l'eau, espérant et redoutant à la fois ce qui allait sortir du noir. "???



Je trouve qu'il pousse un peu loin.. beaucoup trop pour moi en tout cas.

Mais je ne voudrais pas être trop négative au sujet de ce livre , car le musicien qu'est Michel Schneider pose aussi de bonnes questions, et c'est brillamment écrit.Et si j'ai été souvent agacée, j'ai aussi été séduite par l'écriture.

Quand même de belles pages sur le son, le temps, la technique musicale , mais , à mon goût, noyées dans beaucoup trop d'élucubrations,heu pardon, de digressions schneidériennes..



Un extrait:



"C’est que les limites de l’instrument excluent tous les autres possibles de l’œuvre et ravalent l’idéal à sa transitoire incarnation. Gould jouait le premier mouvement du Deuxième concerto de Beethoven avec l "una corda " pour rendre le son plus léger, plus pénétrant, et il aurait voulu que ses enregistrements de Beethoven possédassent le son de ceux de Schnabel, pauvres en harmoniques. A quoi son ingénieur du son répondit: « Vous n’avez qu’à les écouter au téléphone sur un appel longue distance. » J’aime cette réponse qui allait au cœur de la physique et de la métaphysique gouldiennes, communiquant par sa musique, avec autrui et avec lui-même, de loin. J’aime cette idée que la musique puisse finalement n’être que cela: un appel longue distance. On joue, on ne sait qui on appelle. On ignore qui appelle en soi. Une simple vibration de l’air entre deux lointains, une ligne bruissante joignant deux êtres dont on ne sait rien, sinon qu’ils sont perdus.

Une distance si longue certains jours qu’il ne reste qu’elle, comme si la douleur, ou simplement l’intention de l’appel s’apaisait, à force de beauté, de froid, d’éloignement.

C’est une vieille question de pianiste: le son doit- il avant tout être beau, ou être vrai? Certains pianistes ont le son beau ( Arrau, Lupu), d’autres, le son vrai ( Richter, Petri), d’autres, encore, à la fois vrai et beau ( Novaes). Gould, c’est autre chose: un son qui est, et qu’aucun adjectif ne saurait qualifier. La désincarnation du son n’est pas contradictoire avec la densité de la phrase; Gould voulait dépouiller la musique de sa chair pour faire voir en pleine lumière son architecture indifférente aux couleurs, sa beauté d’os.

L’écoutant, parfois, c’est vrai, on sort brutalement dégoûté de tant d’immatérialité, ou bien on s’accroche aux éclats de voix, ces restes d’un autre chant, malhabile, inavoué. Ce sont les plaies du sublime, par où l’on redescend au corps. Alors, on se dit que c’est bien hérétique de croire à la résurrection , mais d’en exclure la chair, et bien fou de vouloir s’évader de la prison de la résonance, s’évader du corps de la musique. A ce compte, la craie blanche salit la figure de géométrie qu’elle trace."











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Glenn Gould piano solo

«Glen Gould Piano Solo», est un livre qui lit se lentement. On est sans cesse dévoré par l’envie d’aller du côté de sa discothèque réécouter les magnifiques interprétations de l’artiste, ou de se rendre sur internet pour découvrir celles que l’on ne possède pas. C’est un des talents de Michel Scheider, de nous faire aller, au delà des mots, à la rencontre de la musique. De l’art. «Chaque pianiste a son sens des couleurs et des lignes, sa façon d’opposer des valeurs, non au sens du solfège, mais du peintre.»

En spécialiste passionné, l’auteur retrace avec beaucoup de sensibilité, la vie et l’oeuvre du prodigieux interprète que fut Glen Gould, dans une langue souvent poétique, émaillée d’anecdotes et de propos plus érudits.

Magnifique portrait d’un interprète excentrique et solitaire en quête perpétuelle d’extase, qui annonça «qu’il arrêterait les concerts à 30 ans, il le fit à 32. (Qu’) il envisageait d’arrêter les enregistrements à 50 ans. Le jour de ces 50 ans le 25 septembre 1982 - CBS publia la seconde version des (variations) Goldberg. Le surlendemain Gould entrait dans la mort.»

Ce livre n’est pas uniquement destiné aux mélomanes. Il permet d’approcher aussi toutes les difficultés, les contradictions, les renoncements, les errances, auxquels sont confrontés tout artiste dans l’élaboration de son oeuvre.



«D’un geste, parfois la main libre s’échappait étrangement, les doigts joints, puis épanouis comme des rémiges tremblantes, et semblait vouloir laisser dans l’air une trace écrite. On le voyait aussi le cou ployé, la face défaite, les lèvres baisant le vide, l’oeil embué et le cheveu gommé de sueur, et c’était alors la douloureuse expression outrée que le plaisir inflige au visage humain.»

http://www.youtube.com/watch?v=KosCjMJG5ks
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Glenn Gould piano solo

Ce livre s'adresse à tous les mélomanes, aux pianistes, aux lecteurs avertis pour apprécier ce livre. C'est une biographie/essai sur le pianiste Glenn Gould, écrit sur le mode des variations en hommage au pianiste grand spécialiste de Bach et des variations Goldberg, de la collection l'un et l'autre chez Gallimard. Michel Schneider crée une vie, une mémoire , invente c'est un récit subjectif autour de ce grand pianiste canadien mystérieux qu'est Glenn Gould.

L'auteur a été directeur de la musique et de la danse au ministère de la culture de 1988 à 1991. Il a une grande connaissance de la musique. Et aussi, il est psychanalyste, de ce faite il analyse très bien la personnalité complexe de la même façon il avait très bien analysé Marilyn dans la dernière séance : Qui est Glenn Glould ? Il essaye de répondre à cette question.

C'était un homme solitaire et Michel Schneider parle très bien de la solitude avec des mots justes : "Être seul n'est pas être dans la solitude. Je garderai le mot de solitude pour parler de cet état où l'on est dans les autres, certes, mais où l'on se tient compagnie, et nommerai esseulement les temps, que je sois seul ou en compagnie, où ma propre compagnie me manque, les moments où le "quelqu'un qui manque" n'est tant l'autre que moi-même. (A l'inverse, l'amour, quand l'autre vous manque, même quand il est là.) Être dans la solitude, c'est éprouver la certitude que l'autre est là, en moi. Et puis, il y a l'isolement, où manquent et l'autre et moi."

Sa conception concernant le piano est pour le moins étonnante. Il ne touchait pas son piano plusieurs jours avant ses enregistrements et il disait " Ce n'est pas avec les doigts mais avec le cerveau qu'on joue du piano."le secret pour jouer du piano réside partiellement dans la manière dont on parvient à se séparer de l'instrument".

Ce livre m'a beaucoup intéressé, je l'ai trouvé fort passionnant pour plusieurs raison. Il se trouve que de l'âge de 8 ans à 25 ans j'ai joué du piano et étudié des partitions, j'ai acquis de bonnes connaissances dans le domaine de la musique classique. Puis, aussi il y a fort longtemps de cela la première fois que je suis allée au Centre Culturel Canadien s'était pour voir une exposition consacrée à Glenn Gould c'était émouvant car il y avait la fameuse chaise que Michel Schneider parle dans le livre.
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Glenn Gould piano solo

Voilà un livre magnifique, un portrait tout en délicatesse et en pudeur, un très bel hommage, un très beau manteau de papier offert à cet homme qui avait toujours froid et ne rêvait que de grand nord.

Tout le monde connaît Glenn Gould, sans nécessairement le connaître, pour son talent, son génie (qui irrite ou emporte), pour ses excentricités, aussi…

Il y a beaucoup de tendresse et de respect dans le portrait que nous donne à voir et à entendre, Michel Schneider. Pas évident pourtant de cerner un homme qui était toujours dans l’évitement, au « dehors ». Et pourtant, le résultat est stupéfiant, bouleversant plutôt.

Il fallait beaucoup d’amour et d’admiration pour écrire ce livre-là, sans pour autant tomber dans la bête hagiographie. Le pari est réussi, la manteau est magnifique de souplesse, léger et chaud tout à la fois, Gould pourra partir un peu plus loin vers le grand Nord...

Autiste Asperger (mots que pas une seule fois, Michel Schneider n'évoque), excentrique ? Après tout, et même s’il est facile de cumuler les indices, ceci appartenait à l’artiste. Alors bien sûr, il est évident que cette profonde différence imprima de son empreinte toute l’œuvre du pianiste, au point justement de nous la rendre si unique, si étrange, si « hors du temps. ». Les deux sont liés, indubitablement, mais le terme précis non seulement n’est pas nécessaire, mais également par trop réducteur.

Gould était résolument ailleurs, DANS la musique.

Le titre est à lui seul, très explicite, « Glenn Gould, piano solo », et non pas « AU piano, Glenn Gould » comme il se dit dans les concerts. Gould après neuf années à sillonner le monde, a décidé, un dimanche de Pâques et à l'âge de 32 ans, de toute arrêter, définitivement, pour ne plus s’adonner qu’à des enregistrements, protégé, à l’abri, seul dans un studio et « sa sécurité matricielle », au plus proche de la musique. Piano solo, seul, avec ce piano qu’il transcende et dont la matérialité finalement n’a plus tant d’importance… Seule la musique, dépouillée, travaillée et retravaillée, parfois sans instrument aucun, la musique immatérielle et intemporelle.
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Glenn Gould piano solo

Ordinairement, la musique que j'écoute ne s'accompagne d'aucun commentaire et je ne cherche pas à prolonger verbalement ce que mon esprit a capté par les oreilles. Pourtant Glenn Gould est un artiste moderne, et l'on n'a accès à son oeuvre, comme pour la plupart des modernes, que par la médiation du mot et du discours. Lui-même a ponctué sa carrière de sentences et d'explications qui en éclairaient les choix et les méthodes, ainsi que l'originalité. Aussi n'est-il pas mauvais de lire cet excellent livre, alors que ce serait moins nécessaire, peut-être, pour Nathan Milstein ou Alfred Brendel. Après avoir lu ce livre, on écoute mieux et on apprécie mieux les interprétations de Gould, ce qui ne peut que glorifier encore davantage les compositeurs qu'il a servis.
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Glenn Gould piano solo

Oeuvre cérébrale, comme la relation de Gould au piano; ça manque un peu de chair, dommage!
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La comédie de la culture

Édifiant pamphlet sur les pratiques du vibrionnant ministre de la culture de François Mitterrand.
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La Tombée du jour : Schumann

Mon meilleur ami m'a tant vanté Musiques de nuit que lorsque j'ai vu le nom de Michel Schneider apposé à celui de Schumann, je n'ai pas hésité. Je me suis dit qu'il pourrait peut-être proposer un regard autre sur le compositeur. J'étais loin de me douter que je deviendrais complètement happée par cet essai, certes très spécialisé, truffé de références bibliographiques et musicales. Il revient sur la folie de Schumann (son livre s'ouvre d'ailleurs sur la tentative de suicide du compositeur), tente de la définir, de tracer la fine ligne entre douleur et souffrance. Il plonge aussi dans l’œuvre, en expose les rouages, exemples musicaux précis à l'appui. On sent que Schneider aime Schumann, qu'il le comprend, de l'intérieur, car il s'est approprié sa musique pour piano, probablement en tant qu'interprète.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Maman

Michel Schneider fut un haut fonctionnaire français mais c'est aussi un homme féru de psychanalyste.

Et, c'est bien dans cet esprit qu'il a écrit Maman.

D'entrée de jeu, ce livre est fascinant non seulement pour tous les passionnés et lecteurs de La Recherche du temps perdu mais devrait aussi, à mon avis captiver plus d'un lecteur lambda.

Dans ce livre, Michel Schneider s'interroge sur le pourquoi de l'existence de la Recherche.

Qu'à voulu ou désiré Marcel Proust ?

S'affranchir de cette mère tant aimée ou la faire vivre éternellement ?

Michel Schneider va très loin dans ces hypothèses, dans les relations mère et fils.

Il dit" Proust est le fils homosexuel d'une mère juive, mais il sait que pour devenir écrivain, il doit prendre distance vis-à-vis de ces identités "

La Recherche est disséquée à travers ces identités complexes.

Le livre de Michel Schneider est foisonnant de thèmes, de réflexions, d'interrogations. passionnantes.

À la fin de sa lecture, on n'a qu'une envie : Relire la Recherche du temps perdu.
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Marilyn : Dernières séances

Je me suis ennuyée à la lecture de cette histoire de psychanalyse même s'il s'agit de Marylin Monroe. Le secret médical n'existe plus quand vous êtes une étoile. Et votre mort semble le faire disparaître comme le sucre au fond d'un café. Ce livre n'aurait jamais dû exister.
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Marilyn : Dernières séances

Un remarquable récit entre fiction et réel, où la personnalité de Marylin Monroe est disséquée, rééxaminée à la lumière de la relation peut-être toxique, sûrement déviante qu'elle a entretenue dans les dernières années de sa vie avec son psychanalyste.

Un remarquable travail d'enquête et d'analyse, mené avec dextérité par Michel Schneider, qui m'a fascinée, car allié à une expression très maîtrisée, parfois incroyablement poétique. Il nous convie à une odyssée troublante dans la psyché de la grande star, et nous fournit quelques pistes, sinon des clés, pour tenter de saisir l'engrenage fatal dans lequel elle a glissé.



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Marilyn : Dernières séances

Construit à partir de diverses notes, un roman biographique qui aborde en fil rouge les 2 dernières années de Marilyn, sa relation avec le psychiatre Greenson, et alterne avec des flash back sur des épisodes antérieures de la vie des deux protagonistes .

Bien documenté avec un style d' écriture qui accentue le coté "Sunset Boulevard" de l' histoire , une analyse de l' influence de la psychanalyse sur le milieu hollywoodien à l' époque et de la relation complexe entre l' icône blonde et son psychiatre (et à travers cela, une esquisse de portrait de cette dernière).
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Marilyn : Dernières séances

Il y avait là matière à un excellent roman, hélas, c'est ici l'écrit qui fait défaut. Ce n'est pas tant la structure chronologique non linéaire qui pose problème qu'une langue qui se veut littéraire mais n'en demeure pas moins plate, pleine de clichés, de poncifs, et parfois même, quand l'auteur croit se lancer dans une envolée lyrique, totalement alambiquée ! Le seul intérêt réside dans les nombreuses anecdotes quant au poids des psy et de la psychanalyse d'inspiration freudienne à partir des années 1940 à Hollywood... Le cinéma s'inspire de la psychanalyse et la psychanalyse décortique les fantasmes et névroses des stars sur celluloïd... Hélas, lecture décevante, lourde comme si on avait mollement empilé quelques faits saillants et fait du remplissage pour combler l'absence de structure et de chair du roman.
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Marilyn : Dernières séances

A la mort de Marilyn, Ralph Greeson, son psychanalyste qui avait partagé avec elle trente mois de constante recherche autour de ses angoisses à elle, entré par effraction chez elle, déclare au téléphone : C’est un suicide.

Puis il revient sur ses propos, et la raison réside sans doute en ce qu’il savait que l’appartement de sa patiente était sur écoute.



“Qui a tué Marilyn?”

n’est pas vraiment une question, nous dit Michel Schneider dans une longue étude sur l’actrice aussi tendre que ( fausse )blonde.

La question est plutôt : Qu’est ce qui a tué Marilyn? Le cinéma, la maladie mentale, la psychanalyse, l’argent, la politique?



Le cinema, alors qu’elle arrivait toujours en retard ou refusait comme la grande star qu’elle est , de tourner? Où elle ne se faisait pas que des amis?

La maladie mentale, qu’elle tient de sa mère, les médicaments qu’elle additionne de façon plus que dangereuse et qu’elle mélange à l’alcool?



La psychanalyse, surtout quand on sait que Greeson, son dernier psychanalyste, formé à Vienne par Freud, ayant réfléchi au phénomène du transfert, est parti plusieurs mois , la laissant désemparée? Greeson sur lequel la rumeur s’acharnera, car les liens entre eux dépassaient ceux d’une cure normale.

“ Elle était devenue mon enfant, ma douleur, ma soeur, ma déraison” , avoue-t-il à l’enquêteur.



L’argent, qu’elle donnait à tous ceux qui gravitaient autour d’elle, une des manières de se faire aimer, elle qui était crucifiée à chaque histoire d’amour, dont les plus connues: Franck Sinatra, Arthur Miller,Yves Montand, John Kennedy, qui rompt avec elle juste après son “happy birthday, Mister President” ( ele était nue sous une robe transparente, cousue sur elle, qui avait coûté six mille dollars, et marchait comme une geisha entravée avant d’arriver devant le micro) L’argent, qu’elle dépensait en allant voir à Londres Anna Freud?



Enfin, la politique ? John rompt avec elle pour faire taire les bruits sur leur liaison, Bobby , de même.



Inutile de supputer, le livre “ Marilyn, dernières séances “ parle plus de sa psychanalyse ( inventée par l’auteur lui-même psychanalyste), de ses contrats cinématographiques, de ses nombreux contacts et de ses difficultés à vivre que des raisons de son décès en août 1962.



De plus, une masse de documents ont été détruits, tout simplement.



Une volonté affichée de mélanger les dates, de nous perdre dans les détails, de présenter cet amour de femme fragile non pas de façon chronologique, mais complètement désordre, m’ont cependant un peu lassée.



LC Thématique juillet : un prénom dans le titre

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Marilyn : Dernières séances

De janvier 1960 au 4 août 1962, ce livre retrace les séances qu’elle a avec son médecin, les démons de cette artiste, ses doutes, la manière dont va s’instaurer entre elle est son psychothérapeute une relation codépendante, presque toxique, une folie qui se répand puis plus rien. En janvier 1960, l’auteur fait dire à Ralph Greeson « j’étais une bête de scène, je me servais de la psychanalyse pour satisfaire mon besoin de plaire, et elle, une intellectuelle qui se protégeait de la souffrance de penser par une voix d’enfant et une bêtise affichée. »



Il s’agit des dernières séances de psychanalyse de Marilyn Monroe. Dans les années 50, la folie Hollywoodienne rapproche de nombreux psychanalystes du monde du cinéma. Nous apprenons que la majorité des acteurs suivaient une thérapie et tous se connaissaient entre eux.

Marilyn change de médecin et est suivie par Ralph Greenson, psychothérapeute reconnu par ses pairs, proche de Anna Freud.

Le 5 août 1962, Marilyn Monroe meurt d’une overdose médicamenteuse.





De janvier 1960 au 4 août 1962, ce livre retrace les séances qu’elle a avec son médecin, les démons de cette artiste, ses doutes, la manière dont va s’instaurer entre elle est son psychothérapeute une relation codépendante, presque toxique, une folie qui se répand puis plus rien. En janvier 1960, l’auteur fait dire à Ralph Greeson « j’étais une bête de scène, je me servais de la psychanalyse pour satisfaire mon besoin de plaire, et elle, une intellectuelle qui se protégeait de la souffrance de penser par une voix d’enfant et une bêtise affichée. »




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Marilyn : Dernières séances

C'est les rapports de Marilyn avec son dernier psy Raph Greenson et les psy en général en particulier Anna Freud. Elle a joué un grand rôle dans la vie de Marilyn, mais aussi avec le cinéma son image .

Les rapports entre Marilyn et les hommes et alcool dévastateur avec la sur dose de médicaments absorbés C'est un plaisir de lire un roman avec Marilyn personnage de cinéma et dans la vie si attachante, émouvante. Pour ma part à la lecture de ce livre j'avais très envie de revoir ses films, ses numéros de comédies musicales et les chansons sont un enchantement qui ne m'a pas quitté durant la lecture du livre. Michel Schneider nous décrit une Marilyn très cultivée, aimant lire.Ce morceau de phrase montre bien que les clichés que les médias peuvent véhiculés sur des personnes médiatiques, combien ils sont faux. L'image que donne une personne célèbre est important et à la fois dévastateur, ce fut le cas pour Marilyn. C'est la petite fille aux images comme le dit Michel Schneider mais comment accepter son image quand elle est projeté par tout, tous les regards braqué sur elle et tout et tout comment vivre avec ça et accepté cette célébrité. Franck Sinantra qui fut l'amant de Marilyn fut le patient de Raph Greenson. Marilyn était très proche de Truman Capote aussi ce fut à une période de sa vie son confident.J'ai adoré le passage le clin d'œil à Alice (de Lewis Carroll) comme à chaque fois qu'il y a un livre qui fait réf à l'univers de Lewis Carroll je fonds. Marilyn est restée toute sa vie une petite fille à la recherche d'un père, d'un protecteur qu'elle n'a pas eu . Bien sûr la solitude a fait partie de la vie de Marilyn, elle était très seul pour se redonner confiance en elle, elle adorait organisée des séances de photos avec son ami André Dienes et la dernière séance les dernières magnifique photo de Bert Stern. Où, elle est encore plus troublante émouvante que jamais.

Le grand talent de Michel Scheinder s'est dans les dialogues avec Marilyn ils sont extrêmements juste on a le sentiment c'est vrais. C'est réellement les mots que Marilyne avaient employées à cette époque là (le vrais/le faux ). J'ai beaucoup aimé l'idée de la bande son pour essayer de percer le mystère Marilyn

Enfin pour conclure j'ai pour ma part trouvé que le livre s'essouffle vers la fin, sinon c'est un bon livre sur Marilyn et intéressant sur une époque sur Hollywood : la machine à rêve et de la psychanalyse justement puisque tout le monde à son psy.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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