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Critiques de Michela Marzano (64)
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Mon nom est sans mémoire

L’autrice commence par nous expliquer une particularité de l’état civil italien. On devrait l’appeler Maria Marzano, et non Michela Marzano. Puisqu’une virgule sépare ses trois prénoms sur son certificat de baptême (Maria, Michela, Rosa), c’est le premier qui devrait avoir cours. Pour son père, en revanche, sur les documents officiels, on devrait toujours mentionner ses cinq prénoms puisqu’ils ne sont pas séparés par des virgules : Ferruccio Michele Arturo Vittorio Benito… Or, si on excepte le certificat de baptême, seul Ferruccio apparaît sur les documents officiels. Michela Marzano en expliquera la raison (le prétexte ?), mais on peut comprendre que cette découverte l’ait infiniment troublée. Pourquoi ce prénom de Benito ? Son grand-père était-il fasciste ? Son père élude d’abord les questions puis reconnaît que le grand-père de Michela, son propre père, était fasciste, un des premiers, un « squadrista » découvrira-t-elle dès le début de ses recherches, et non pas monarchiste comme le prétend la légende familiale. Pour l’autrice, professeure et députée s’affirmant de gauche, appartenant à une famille qui se réclame de la gauche, le choc est rude ! Et si se trouvait là une explication à certains de ses problèmes, à quelques-unes de ses névroses que vingt ans de psychanalyse n’ont pas réussi à faire disparaître ? Elle commence alors une enquête pour comprendre comment son grand-père a pu adopter de telles convictions, mais aussi comment la légende familiale a occulté cette dérive.

***

Si le mot « roman » est bien mentionné sur la page-titre, l’autrice se défend d’avoir écrit un roman et explique que le mot apparaisse. En effet, même si les faits sont avérés, comment dire la vérité d’un autre sans passer par une forme de roman ? Après la stupéfaction causée par sa découverte, l’autrice éprouve de la honte à cause du comportement du grand-père. Et remontent à la surface des scènes de l’enfance pendant lesquelles elle ressent déjà cette honte. Ce terrible sentiment ne vient peut-être pas seulement de son perfectionnisme et de son éternelle insatisfaction comme elle le pensait jusque-là. Son enquête permet un retour sur l’histoire de l’Italie : la marche sur Rome, la prise du pouvoir, l’admiration et le fanatisme suscités par Mussolini, les horreurs perpétrées par le Duce et ses affidés, etc. Je n’avais jamais entendu parler de l’huile de ricin comme arme punitive… Mon nom est sans mémoire revient aussi sur la forme de révisionnisme qui édulcorera les exactions fascistes pour mettre en avant certains progrès, l’arrivée de l’eau courante à peu près partout, entre autres. Des images de la première partie du film 1900 me revenaient sans cesse en tête à cause de l’organisation sociale qui semble avoir conservé le modèle féodal et l’épouvantable rôle de chemise noire tenu par Donald Sutherland… L’autrice trouve ainsi dans ses douloureuses découvertes des motifs à ses problèmes psychologiques qui pourraient être dus à l’occultation de vérités dérangeantes. Elle se livre sans fausse pudeur et s’attache à régler ses comptes avec le grand-père, mais peut-être plus encore avec son père. Un documentaire, plutôt qu’un roman, que j’ai trouvé intéressant et instructif, touchant et émouvant aussi, mais qui souffre à mon avis de longueurs et de redites.



Lu dans le cadre du prix des Lecteurs de Cognac 2023

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Mon nom est sans mémoire

De Michela Marzano, je savais qu'elle est philosophe et j'ai lu son magnifique Éloge de la confiance. Je savais aussi qu'elle avait été députée et chroniqueuse sur Arte.

Mais c'est à un autre genre de livre qu'appartient Mon nom est sans mémoire. Là l'auteure se livre à un exercice qui pourrait se révéler périlleux, dommageable ou bénéfique, c'est selon. Au-delà du quiproquo sur son prénom, elle explore l'histoire de sa famille et de son grand-père notamment. Elle qui a des convictions de gauche, elle découvre que son grand-père était fasciste et non monarchiste comme son père le lui avait toujours dit. Et non pas un fasciste par conformisme, pour garder une place dans la société, mais un fasciste de la première heure, dès 1918. Les conséquences de cette découverte sont profondes.

Michela commence par être horrifiée. L'image qu'elle a de sa famille s'en trouve profondément modifiée. Elle pensait qu'ils étaient du bon côté de l'histoire. Et voilà que les origines viennent du côté sombre. Et puis il y a la dissimulation, comme un secret. Et elle sent que ses propres troubles ne sont pas étrangers à ce qui fut caché.

Mais la première horreur passée, elle commença à s'intéresser de plus près à l'histoire personnelle de ce grand-père, originaire du grand sud de l'Italie, les Pouilles. Et petit à petit le lecteur la voit s'attacher à sa personnalité, à son parcours, ses aspirations. Il n'est pas question de minimiser les méfaits du fascisme, mais il est possible de les dissocier des trajectoires individuelles. Quand on étudie l'histoire d'un individu, il est souvent difficile de juger. Et elle ressuscite avec vivacité le passé de l'Italie, des années 1910 aux années 1950.

Dans ce parcours tourmenté, mais déterminé, en se regardant en quête de son passé, Michela Marzano se dévoile par petites touches. C'est ce qui rend ce livre si attachant.
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Mon nom est sans mémoire

Mon nom est sans mémoire, enfin pas vraiment. Notre écri-vaine aurait aimé ne pas avoir à découvrir le passé de son grand-père. Comment fait-on quand on découvre que le grand-père emblématique de la famille, ancien député plutôt monarchiste, a, en réalité, été de la première garde fasciste, un suppôt de Mussolini ? Elle-même députée de Gauche, qui a cessé la politique pour ne pas trahir ses convictions, a du mal à se placer, à se re-définir après tout ce qu'elle découvre, devant ce mensonge familial, son père, autoritaire, ayant décidé de rester silencieux, neutre (déni ?), face à ce passé. Comme si la vérité et la honte avait passé une génération. Et pourquoi s'acharne-t-elle à vouloir connaître et divulguer ? Ce livre est très intéressant, outre les questions que M. Marzano pose sur plein de sujets - c'est riche - on en apprend beaucoup sur cette Italie du XXe siècle et ses contradictions. Sujet si rare, et pourtant si brillamment traité ici donc.
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L'amour qui me reste

L'amour qui me reste de Michela Marzano est un roman que j'ai pu lire grâce aux éditions Grasset, via net galley.

Un vendredi soir, tout s'effondre pour Daria et ses proches : sa fille Giada, 25 ans, se suicide. Daria tombe et n'arrive pas à se relever. Elle ne comprend pas pourquoi sa fille, sa fille chérie, a pu faire une telle chose !!! Pourquoi ?? Mais Pourquoi ???

Elle se souvient.. Daria n'arrivait pas à avoir d'enfant alors avec son mari ils envisagent l'adoption.. Au bout de trois longues années arrive enfin un bébé pour eux. Une petite fille qu'ils vont renommer Giada, comme le jade, couleur de ses yeux. Quand l'enfant a cinq ans et demi, Daria lui avoue la vérité car elle est enceinte d'un petit garçon et ne cache pas la vérité à sa fille. Elle l'aime, elle aimera le bébé tout autant, mais elle n'était pas dans son ventre car elle a été adoptée.

En apparence, rien ne change mais on se rend compte au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture que rien n'était simple dans l'esprit de Giada, qui s'est posé dès lors de nombreuses questions sur ce qu'elle était, d'où elle venait...

Peu à peu, Daria va apprendre à survivre, à essayer de surmonter la mort de sa fille, même si elle n'oubliera jamais...

L'amour qui me reste est un magnifique roman, le premier que j'ai lu cette année. Mais il m'a fallu quelques jours pour le digérer et faire ma chronique.

Ce roman traite de la perte d'un enfant, du deuil, de l'adoption, du sentiment de rejet que peut ressentir un enfant adopté.. De nombreux thèmes sont abordés dans cet ouvrage et je l'ai trouvé très bien ficelé. C'est fort, certains passages sont plus difficiles à lire que d'autres. En tant que maman, je crains qu'il n'arrive quelque chose à mon fils, la peine de Daria suite au suicide de sa fille m'a énormément touché. Je préfère ne jamais imaginer comme je réagirais à sa place.

J'ai trouvé toutes les informations juridiques concernant l'accouchement sous X, les changements au travers les époques, vraiment passionnantes. Bravo à l'auteure pour le travail de recherche, on sent que ce roman est bien documenté.

L'amour qui me reste est un livre qui m'a bouleversé, touché, et que je vous invite à découvrir.

Ma note : 5 étoiles.
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Eloge de la confiance

Un bouquin épatant!

C'est riche, intelligent, sensible, pertinent.

On n'en ressort pas sans se poser des questions sur nos choix d'existence. Et c'est bien le but de la philosophie.

Le sujet est fondamental mais difficile à saisir. À trop vouloir définir la confiance, l'enserrer dans des règles immuables ou la décréter, on la perd. En même temps, elle est indispensable à tout rapport humain digne de ce nom.

Michela Marzano commence par montrer que la confiance ne peut pas s'identifier au crédit ou au contrat. Certes dans ce type de rapports un minimum de confiance est nécessaire pour accorder du crédit (monétaire ou moral) ou pour conclure un contrat. Les contraintes en cas de non respect de la parole donnée ne sont pas suffisantes. Mais en même temps, elles manifestent que la confiance est limitée, que des garanties juridiques sont nécessaires, que la défiance l'emporte sur la confiance. Quant au crédit (monétaire), il permet le déploiement de potentialités apparemment infinies, qui donnent l'illusion de la confiance en soi.

Car aujourd'hui c'est le maître mot: il faut avoir confiance en soi, notamment dans les prescrits managériaux des entreprises. La concurrence génère des individus bulles qui ne compteraient que sur eux-mêmes. Sauf que cette confiance aussi est illusoire. Il ne peut y avoir de confiance sans rapport à l'autre. Cette confiance en soi solipsiste ne peut que conduire à l'échec, lui-même rejeté comme comme un signe de manque d'assurance.

La confiance n'est pas non plus la foi. La foi en un dieu tout-puissant et donc d'une fiabilité absolue ne peut servir de modèle aux rapports entre humains faillibles. À force de vouloir rechercher quelqu'un à qui on peut faire une confiance absolue, comme c'est souvent le cas dans les rapports amoureux, on court systématiquement à se sentir trahi un jour ou l'autre.

C'est que la confiance s'accommode mal de garanties, elle est un pari, un saut dans l'inconnu. Elle comporte en elle-même le risque de trahison. Pour autant, elle n'exclut pas le discernement. Il est utile de connaître la personne à qui on accorde sa confiance, mais la part d'incertitude est irréductible. C'est sur elle que comptent les pervers et les manipulateurs qui gagnent la confiance d'autrui pour en abuser et augmenter leur propre illusion de puissance.

Pour traiter tous ces aspects, et encore d'autres, de la confiance, Michela Marzano convoque évidemment de nombreux philosophes, mais aussi une large culture littéraire et cinématographique. Et l'on se prend à regretter quelquefois qu'elle passe un peu vite sur telle analyse, qu'elle n'approfondisse pas la pensée de tel auteur. Mais c'est le rôle d'un livre clé, d'un livre qui nous ouvre des portes, que de nous pousser à chercher plus loin dans les directions indiquées pour poursuivre notre propre chemin.



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Tout ce que je sais de l'amour

Le sujet de ce livre me semble basé sur une erreur fondamentale.

Toutes les pensées, toutes les réflexions exprimées dans cet essai sont selon moi assise sur une base philosophique erronée.

On ne recherche pas l’amour, il vient à vous, comme ça, par hasard. Un jour vous le rencontrez, vous ne savez pas pourquoi. Vous étiez même à deux doigts de le croiser sans le voir. Mais non ! Il vous a vu, il vous cherchait.

Sortir de cette logique relève de la névrose.

Cet ouvrage me semble relever de cet état d’esprit des gens qui veulent absolument forcer le destin.

Ainsi, l’auteure dans sa quête du prince charmant en est-elle réduite aux expériences qui, sauf miracle, mènent plus sûrement à l’échec qu’au bonheur.

De plus, l’auteure me parait animée d’une tournure d’esprit qui me rend son ouvrage difficilement « décorticable » car tendant à compliquer inutilement les choses simples.

Je me permettrai pour conclure de reprendre une phrase de notre meilleure critique Babelio qui se reconnaîtra : « Ceci est juste mon avis, c’est-à-dire pas grand-chose ! »



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Mon nom est sans mémoire

L'auteure tombe des nues quand, prenant connaissance de papiers de famille, elle découvre que son grand-père avait milité pour le parti fasciste italien dès les années 20, alors qu'elle-même est une femme de gauche engagée, ayant même été député dans les années 2000. Elle mène l’enquête, se renseigne aux archives et parvient ainsi à mettre à jour toute la carrière de son aïeul au sein de la magistrature.

L'intérêt du livre est principalement là : le trajet d'un fasciste italien ordinaire jusqu'à la fin du régime et même au delà.

Quant aux aspects psychologiques de l'affaire, et on peut comprendre ce que cela a de traumatisant pour une femme sincèrement engagée à gauche, et les tensions familiales qui en résultent, l'intérêt est moindre.
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Légère comme un papillon

Ce livre "thérapie" a été écrit par une femme qui a souffert sa vie durant du manque d’harmonie dans le couple de ses parents. Le père, plein de principes, aime sa fille et croit en elle, mais la pousse à toujours se surpasser pour être la meilleure. La mère, écrasée par les idées de son mari, manque de confiance en elle. La fille essaiera de se libérer du poids de son éducation en devenant" légère" (anorexique), puis elle tentera ensuite, dans sa vie professionnelle et amoureuse de se libérer des idées reçues dans son enfance. Une expérience de vie qui fait réfléchir et montre le poids d’une éducation castratrice ! G.
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Tout ce que je sais de l'amour

L'une de mes plus grandes déceptions 2014.

On nous présente l'ouvrage comme une autobiographie, l'autobiographie d'une essayiste renommée. Programme alléchant.

Quelle désillusion. Ce n'est ni une autobiographie, ni un essai. Ce sont 210 pages de pleurnicheries au fil desquelles nous découvrons que l'auteure n'a pas digéré son enfance et ses carences affectives comme elle n'a pas plus digéré le tait de ne pas être mère.

Elle livre un bien sombre constat : celui que, toute notre vie, nous cherchons à panser les plaies et les blessures de l'enfance, en vain.

Un style décousu et très répétitif, une analyse pour le moins sommaire des quelques auteurs qu'elle convoque pour sa démonstration, autant d'ingrédients qui font passer un mauvais moment de lecture.
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Mon nom est sans mémoire

N°1761– Juillet 2023



Mon nom est sans mémoire – Michela Marzano – Stock.

Michela a été élevée par sa famille dans un contexte politique de gauche qui l’a marquée au point d’avoir été elle-même députée du Parti Démocrate italien. Elle découvre que le quatrième prénom, jamais mentionné, de son père est Benito, le même que celui de Mussolini et que son grand-père, Arturo, juge et patriote royaliste, fut un des premiers soutiens du Duce. Ce ne sera pas ce seul prénom qui suscitera ses interrogations.

Dès lors débute pour elle l’exploration d’un pan oublié et peut-être tu de son histoire familiale, à commencer par le parcours de ce grand-père, Arturo, combattant et prisonnier pendant la Grande guerre puis adhérent au nouveau parti fasciste, participant à la « Marche sur Rome », « squadrista », inconditionnel de ce régime dont il était un dignitaire et auquel il devait sa promotion. Son engagement fasciste est pour elle une honte qu’elle ne supporte pas. Dès lors commence une interrogation intime sur ses origines, favorisée peut-être par la naissance de son neveu, par une psychanalyse qui dure déjà depuis vingt ans sans doute parce qu’à cinquante ans et malgré un beau parcours professionnel, elle n’est toujours pas mère, qu’elle est à la recherche d’un traumatisme inconnu subit dans l’enfance, qu’elle est devenue anorexique… Une interrogation psychiatrique est souvent culpabilisante et hasardeuse. Elle va donc remonter le temps laborieusement, entre consultations des documents officiels et découverte des archives retrouvées et des souvenirs familiaux. Elle ira ainsi à la rencontre des membres de sa famille, redessinera l’image d’un père autoritaire, socialiste et brillant universitaire, d’une mère effacée. Cela commence dans les Pouilles, berceau de ses origines et elle va ainsi remonter l’Histoire, celle de ces années qui ont précédé et suivi le « ventennio » mêlées à celles de sa parentèle et de ses soubresauts, aller au devant de ses propres contradictions et de ses failles jusqu’à devoir remettre en question les vérités les plus affirmées. Les images qu’on a lentement idéalisées se lézardent, les apparences patiemment tissées se délitent, les épisodes laissés dans l’ombre révèlent leur existence et ce qu’on croyait impossible affirme sa réalité, les mensonges qui font partie de l’espèce humaine se découvrent mais des questions restent cependant sans réponse. Ce grand-père reste un mystère même pour ses proches entre la volonté de laisser une trace de son passage sur terre, de brouiller les pistes, d’habiller la réalité d’hypocrisie et de non-dits, entre amnésie et mémoire.

Ces recherches généalogiques sont légitimes pour Michela mais il y a des noms lourds à porter surtout quand ils sont associés à des exactions comme ce fut le cas pendant la période fasciste. De cette auscultation du temps et des arcanes de la mémoire on sort rarement indemne. Cette démarche l’amène à s’interroger sur son père et sur elle-même, sur le parcours de chacun à travers sa volonté de cohérence et ses contradictions. Elle éprouve donc le besoin de faire le point dans ce livre baptisé « roman » alors qu’il me semble être davantage un témoignage qu’une fiction. A titre personnel, je m’interroge comme souvent sur l’effet cathartique de l’écriture et ce qu’il en est résulté pour l’auteure par rapport à sa propre démarche psychanalytique et des conséquences parfois inattendues de cette rencontre.

C’est un livre passionnant, fort bien écrit en français, mais également un ouvrage documentaire historiquement important dont le titre italien « Stirpe e Vergogna »(origine et honte) me paraît plus révélateur.

J’ai lu ce livre au départ parce qu’il est en lice pour un prix littéraire, mais rapidement j’ai été happé par la démarche autant que par le style. Ce fut pour moi une belle découverte
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Extension du domaine de la manipulation : D..

Extension du domaine de la manipulation - de l'entreprise à la vie privée est un essai lucide et très actuel. le titre (en clin d'oeil au roman désabusé, cruel et vrai de Houellebecq) donne le "la" sur le contenu. Il s'agit d'une dissection sociologique et psychologique sur la manipulation dans le monde de l'économie, du management, de l'entreprise.

Pourquoi, dans le monde du travail contemporain, l'exigence de l'épanouissement personnel par le travail est-elle plus que jamais une contrainte ? Des coachs, des leaders, vous font croire que vous pouvez, que vous devez vous dépasser, vous surpasser dans l'entreprise, pour votre bien, mais aussi, et surtout, pour le bien de l'entreprise, de son chiffre d'affaires, de ses bénéfices et de ses actionnaires.

Tout ceci a un prix. le salarié "moyen" tiraillé, écartelé par ces injonctions de résultats, ces exigences de flexibilité (et, EN MËME TEMPS) de conformité, ces manipulations de la hiérarchie (mais aussi des collègues) au lieu de devenir plus performant et épanouit, finit souvent par craquer.



Cet essai, écrit par une philosophe qui est aussi polémiste décortique tout le champ de la manipulation au sein du monde du travail. Il s'agit d'une nouvelle forme de violence. Jamais le taux de suicides au travail (ou résultant du travail) n'a été aussi élevé qu'aujourd'hui. L'auteure dresse un constat sévère, mais sincère et documenté, de cette "nouvelle forme de servitude volontaire".
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
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Mon nom est sans mémoire

Comment un simple acte d’état civil peut-il déclencher un questionnement sur le passé familial ? Pourquoi son état civil identifie-t-il l’autrice italienne sous le nom de Maria alors qu’elle a toujours été nommée Michela ? Et pourquoi son père porte-t-il ce dernier prénom si encombrant Benito, comme Mussolini ?!

Au moment où naît son neveu, Michela fait le point sur son absence de désir d’enfant. Elle nous conte sa propre plongée dans les archives familiales et le passé de son père puis de son grand-père paternel pour expliquer ce silence, ces blancs dans le passé, causant un malaise qu’elle a toujours pressenti sans jamais pouvoir le nommer.

C’est cette histoire intime qui m’a accrochée en lisant la présentation du roman et j’y ai trouvé de belles phrases sur les secrets familiaux.

« Je suis certaine qu’une réalité ne cesse pas d’exister quand on arrête d’en parler. Je suis même persuadée du contraire : moins on parle de quelque chose, plus cette chose agit à l’intérieur de nous-mêmes et nous empoisonne l’existence. »

« Nos racines ne nous déterminent pas, nous ne sommes pas des arbres. Mais l'héritage familial, nous le portons en nous. Nous sommes le fruit d'une histoire qui s'est transmise de génération en génération, qui persiste et qui vit en chacun de nous et qui, même quand beaucoup de souvenirs sont inaccessibles, nous façonne, influence notre façon d'être et de faire, se sédimente même dans notre langage, dans notre façon singulière de nommer les choses. »

J’ai compris toute la douleur d’une femme politique en vue qui se voit obligée d’assumer les actes honteux de ses ancêtres.

Ses recherches provoquent révolte, colère et honte mais peu à peu, la lecture des archives fait prendre corps aux personnalités qu’on finit par apprécier pour leur humanité.

Le roman présente un réel intérêt historique car il retrace la montée du Duce en Italie et la fin du régime de Mussolini à travers le quotidien de gens presque ordinaires…

On suit le parcours psychologique de l’autrice mais la prédominance de l’histoire m’a un peu ôté le plaisir de la lecture. J’attendais un écrit plus tourné vers l’intime.

#Monnomestsansmémoire #NetGalleyFrance
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La philosophie du corps

Ce livre a les qualités et les défauts de la plupart des “Que sais-je?”.



Un format court et dense qui permet de synthétiser une thématique tout en fournissant les utiles notes de bas de page et autres bibliographies qui permettent d’approfondir le sujet. Le choix des auteurs induit, de facto, un parti pris qui peut parfois déranger.



La philosophie du corps n’échappe pas à cette règle. Michela Marzano est une spécialiste du corps au point qu’il est souvent l’élément central de son travail (en fouillant la toile on remarque que les philosophes du corps ne sont pas légion si ce n’est dans des niches très particulières ou scientifiques). Son écriture est parfaitement adaptée et j’ai pris plaisir à remonter le temps pour tenter de comprendre comment notre rapport au corps a évolué depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.



De plus, la philosophe du corps du corps ne se contente pas d’être une brève Histoire du corps mais va chercher aussi du côté de son rapport à l’art, la science, la culture, la technologie la psychologie et la psychologie.



C’est justement ce dernier point qui , pour moi, pose le problème du parti pris. Michela Marzano est sans doute une freudienne puisque la partie psychologie est vue quasi-uniquement à travers les lunettes de l’ami Sigmund. Malheureusement je ne suis pas de ceux qui croient aux fariboles de la psychanalyse.



Hormis, cela ce petite livre mérite d’être lu, surtout à notre époque où la culture de l’image est presque érigée en principe.
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L'amour qui me reste

Je crois que j’ai ressenti le besoin de rédiger mon avis juste après avoir terminé la lecture de ce roman. Et j’ai envie de dire « heureusement, c’est un roman » et pourtant, il est le reflet d’une réalité dont on ne parle pas (plus ?) : le devenir des enfants adoptés. Le seul livre que je connaissais sur le sujet est Couleur de peau : miel. Et là, vous allez me répondre que ce n’est pas tout à fait le sujet, puisqu’il s’agit avant tout du deuil porté par Daria après le suicide de sa fille. Oui, mais l’un ne va pas sans l’autre.

Les chapitres alternent entre le présent de Daria, et le passé. Le passé, c’est toutes les démarches pour adopter un enfant, les choix qui ont été faits, l’arrivée d’un second enfant, biologique celui-ci, Giada et Giacomo qui grandissent, deviennent adolescents puis adultes.

Oui, heureusement que c’est un roman, parce que la lecture de tant de douleurs est parfois insupportable. Il nous interroge non sur le deuil, mais sur l’adoption, sur ce qui motive une femme à devenir la mère d’un enfant qu’elle n’a pas porté. Ce positionnement est là, dès que Daria prend Giada dans ses bras, l’emmène chez le pédiatre, elle la présente comme sa fille adoptive, avant que le médecin ne la corrige – sauf que personne, en Italie, ne se préoccupe de la manière dont on apprend à un enfant qu’il a été adopté, sur les conséquences que cela peut avoir, alors qu’en France (du moins, c’est l’impression que j’ai) il semble plus courant de le dire le plus tôt possible à l’enfant. J’ai également été surprise de la puissance des associations de parents adoptifs qui ne veulent absolument pas que le secret des origines de leurs enfants soit révélé. Et pourtant : « Il est temps d’arrêter avec des hypocrisies, et de préciser que, après être né de, on a été adopté par ; il est temps d’en finir avec l’obsession du conformisme, tu es comme tout le monde, nous sommes comme tout le monde, et de reconnaître la blessure que portent en eux les enfants adoptés. Une blessure qui, au moins peut cicatriser, mais ne disparaît pas.

Nommer la perte pour lui donner un sens.

Et alors seulement, repartir à zéro. »



Il se pose tant de questions après le suicide d’un enfant – même si celui-ci est adulte, même s’il a laissé une lettre d’adieu. Comment surmonter cela ? Que faire des affaires qui restent ? Comment se positionner face à son compagnon survivant ? La narratrice n’est que douleurs, au point d’oublier les autres, qui, comme elle, sont des survivants. Trop de douleurs pour voir celle des autres, y compris les mains – rares – qui se tendent. Chacun se replie sur soi, pour survivre, et si un bon thérapeute peut aider (j’en suis persuadée) que dire de ceux qui ne respectent pas vraiment la déontologie ?

L’amour qui me reste, c’est un livre qui montre aussi que l’amour ne résout pas tout, mais qu’il faut accepter aussi l’amour que l’on nous donne. C’est un livre auquel j’ai voulu me confronter, parce qu’il parle du suicide et du deuil. A vous de voir si à votre tour, vous avez envie de vous y confronter.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Tout ce que je sais de l'amour

Tout ce que je sais de l’amour n’est pas un roman. Plus tourné vers l’essai, le dernier livre de MIchela marzano se présente comme une autopsie de l’amour. Un peu tourmenté et mal dans sa peau (on sent le poids du passé et de l’enfance sur les épaule de l’amour), elle tente de comprendre et d’analyser le pourquoi et le comment de l’amour, les travers qui font que ça ne marche pas toujours, ce que nous attendons à tort de l’amour, l’image stéréotypé que l’on s’inculque d’un prince charmant et qui ne correspond forcément pas à la réalité, à nos attentes et surtout à la vérité du bonheur amoureux.......................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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Mon nom est sans mémoire

Ce roman est la preuve que, quel que soit mon désir d’objectivité (qui, en réalité, n’est pas du tout mon désir premier !), je peux apprécier dans un livre ce que je déteste dans un autre : Michela Marzano, dans un genre que l’on pourrait classer dans « l’autofiction- biographique-historique » nous raconte son frère, homosexuel, ses parents en particulier son père député de la gauche italienne et surtout son grand père qu’elle croyait royaliste alors qu’il a été un des premiers fascistes et membre important du gouvernement de Mussolini , elle ignorait tout du passé de son grand-père, et c’est un choc pour elle car elle pensait qu’à l’image de son père sa famille avait toujours été du bon côté de l’Histoire . Comme je ne savais rien de la « défascisation » en Italie, son livre est devenu passionnant. Je me faisais une opinion fausse du fascisme et de la Shoah . Si au début de la prise de pouvoir par Benito Mussolini, celui-ci n’était pas antisémite, il l’est devenu par la suite et a fait promulguer des lois leur enlevant tous leurs droits et a organisé leur déportation.



Michela Marzano m’a fait découvrir le mot « anamnèse » contraire à l’amnésie et qui fait qu’elle vit totalement encombrée par le passé. C’est devenu une maladie mentale qui l’a rendue anorexique et à avoir des comportement suicidaires. Ce genre de récit impudique me gêne d’habitude, mais elle a su me le faire accepter, et surtout j’ai compris que, pour se confronter à ce père tyran domestique , elle n’avait pas le choix. Car cet homme a une conduite incroyable avec sa femme et ses enfants .



Ce livre foisonne d’informations sur l’Italie et je remercie cette écrivaine de s’être donné la peine d’être aussi précise dans ses recherches historiques. On comprend, aussi, ses souffrances, en particulier sa peur d’être mère et de transmettre à un enfant tout ce qui l’a rendu malade. Rien, sans doute ne la consolera de n’avoir pas eu la force d’être mère, mais elle enrichit d’une autre façon l’avenir de son pays grâce à ce livre.



Elle écrit aussi bien en français qu’en italien. En italien elle a choisi comme titre : »Stirpe e Vergogna » qui décrit la honte de sa lignée et en français le titre « Mon nom est sans mémoire » insiste plus sur l’amnésie de sa famille par rapport à l’engagement de son grand-père auprès de Benito Mussolini dont il donnera pourtant le prénom à son fils en quatrième position. Cela contribuera à l’absence de mémoire de sa famille et au silence de son père.




Lien : http://luocine.fr/?p=16491
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Mon nom est sans mémoire

Un roman-récit qui est très touchant.

Michela Marzano va devenir tata et va se questionner sur sa propre vie, elle n'a pas d'enfant, c'est un choix. Elle va alors se questionner sur son existence mais aussi sur sa famille. Elle va découvrir que l'un des prénoms de son père est Benito, le prénom de Mussolini. Est ce un hasard ??

Son père est un homme de gauche qui a élevé ses enfants avec des principes. Elle a été elle même une élue, députée mais s'est retirée de la politique pour devenir universitaire.

Elle va aussi se questionner sur le passé de son grand père, elle a hérité de la maison de famille et des archives familiales sont dans la cave de cousins. Elle sait que son grand père était un magistrat respecté, il était monarchiste et avait exercé des années 20 aux années 60. Son père lui a peu raconté du passé familial.

Elle décide alors de faire des recherches dans les archives familiales (les fameux cartons chez les cousins, des photos d'albums, des boîtes avec des médailles). Mais aussi des recherches historiques, dans les archives (recherche de certificats de naissance, de dossiers administratifs sur la carrière de son grand père, qui fut magistrat mais aussi député).

Elle va alors découvrir que son grand père était bien monarchiste dans les années 20 mais il a été aussi l'un des premiers militants du parti de Mussolini. C'est un choc pour elle et elle va alors aussi enquêter sur l'histoire des années 20-30-40 en Italie et dans les régions de ces grands parents.

Ce livre est un livre intime mais aussi un livre d'historienne. J'ai beaucoup appris sur l'Italie des années 20 et 30, sur la vie des régions, sur le fonctionnement de la justice dans ces années là (le grand père avait été nommé magistrat). C'est aussi un livre très intime, car l'auteure questionne son rapport à son père, les rapports de son père avec son propre père, les silences, les non dits dans les familles. Quand elle questionne son père celui esquisse : "Je n'étais pas là, si j'étais là, ne n'ai rien vu, si j'ai vu, ne ne me souviens de rien."

"Quand on n'y fait pas face, le passé agit sur nous. Quand on s'illusionne de l'avoir effacé, il refait surface. Ca nous rattrape un jour ou l'autre? Et il va falloir payer la note" (p122)

L'auteure parle très bien des non dits familiaux, au niveau des familles mais aussi des dénis plus institutionnels, au niveau des pays eux même. Ce sujet est très d'actualité en Italie avec les récents résultats électoraux.

"Nos racines ne nous déterminent pas, nous ne sommes pas des arbres. Mais l'héritage familial, nous le portons en nous. Nous sommes le fruit de notre histoire, qui s'est transmise de génération en génération; qui persiste et qui vit en chacun de nous et qui même quand beaucoup de souvenirs sont inaccessibles, nous façonne, influence notre façon d'être et de faire, se sédimente même dans notre façon singulière de nommer les choses." (p128)

Faut il mieux enfouir, oublier, ne pas dévoiler le passé, que ce soit au niveau des individus ou au niveau d'état. Comment peut on continuer à avancer avec des secrets de famille, des secrets d'état. ?

Un nom peut il être sans mémoire, des prénoms choisis pour ces enfants ne sont peut être pas anodins.

J'ai aimé le parcours de Michela Marzano, sa recherche "sérieuse" d'historienne, dans les archives d'Etat, sa recherche dans les archives familiales et sa recherche plus intime et ses propres questionnements en tant que petite-fille, fille, soeur et amante. Et que faire aussi des découvertes, peux t on en parler aux autres membres de la famille ou rester aussi dans le déni (des secrets intimes de son grand père, des choix politiques ou plus intimes de cet homme doivent ils être dévoilés).

Un texte que je conseille fortement la lecture et je vais continuer la découverte des écrits de Michela Marzano.



#Monnomestsansmémoire #NetGalleyFrance

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L'amour qui me reste

Bien sûr au début il y a la perte, celle innommable d’un enfant. Une nouvelle histoire de suicide, les interrogations des proches, les questionnements d’une mère. Un roman comme il y en a beaucoup, sur un thème maintes fois traité en littérature. Mais ici, le thème du suicide entre en résonance avec celui de l’abandon et c’est une nouvelle porte qu’ouvre le roman de Michela Marzano. Il n’en est pas moins grave, il n’en est pas plus gai mais il porte en lui de nouveaux questionnements, de nouvelles idées, une nouvelle matière comme autant de pierres dans la tête de Giada et dans le coeur de sa maman adoptive.

Dès lors, c’est avec pudeur et à pas de velours qu’écrit Michela Marzano. Elle interroge mais dénonce aussi, ces lois qui empêchent un enfant de connaitre ses origines en Italie. Une oeuvre forte à l’écriture précise, teintée de phrases répétitives, qui chemine vaillamment dans la tête et le coeur du lecteur. A découvrir.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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L'amour qui me reste

Un très beau coup de coeur pour ce roman paru en octobre, émouvant, humble et sincère, lu d’une traite, sur les thèmes de la perte d’un enfant, du deuil, de l’adoption, et de la relation mère-fille.



Ce roman est un monologue d’une mère pour sa fille Giada, suicidée à 25 ans en Italie, le drame est posé dès le premier chapitre. « Je vous demande pardon. Désolée papa je n’y arrive plus. (…) Dis à maman qu’elle est parfaite. »



Parfaite ? Qu’est-ce que cela veut dire? Oui Daria a toujours été là, débordante d’amour et d’attentions, mais comment peut-elle être parfaite si elle n’a pas su pressentir et prévenir ce geste ? Elle retrace alors leur histoire, leur rencontre à l’orphelinat à 6 mois, l’adoption, car Daria ne pouvait pas avoir d’enfant. Plus tard, lorsque la petite Giada avait cinq ans, Daria est tombée enceinte, miraculeusement. La question est tombée: « moi aussi j’étais dans ton ventre? » La révélation a eu lieu ce jour-là, Daria lui a expliqué doucement, elles n’en ont plus reparlé, elle pensait que c’était réglé. Jusqu’au jour où la douleur et la souffrance du déracinement ont pris le dessus.



« Mais quand tu es venue me chercher, c’était parce que tu voulais une petite fille ou parce que tu m’aimais ? »

Si les mots de colère et de tristesse abondent, ils sont contrebalancés avec ceux de l’amour, inconditionnel, fusionnel, de la mère envers sa fille. Daria cherche à dénouer la culpabilité, et surtout à comprendre celle qui était toute sa vie mais qui n’en voulait plus. De fil en aiguille et grâce au travail de deuil, on suit toute l’histoire d’une mère et d’une famille, la complexité de l’adoption, et les failles avec sa propre histoire familiale. La psychologie est fine et travaillée, la documentation juridique concernant l’accouchement sous X et son évolution à travers les époques est passionnante. L’écriture est toute en subtilité, humilité, un roman réaliste et poignant. Ce livre a fait écho au livre d’Olivia de Lamberterie, un suicide prématuré survenu un 14 octobre. À lire.



Merci aux Editions Grasset pour l’envoi de ce roman !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Légère comme un papillon

Voici un livre écrit pour parler de l'anorexie, des causes qui le sous-tendent, ou pas, des idées reçues, des problèmes des rapport père fille... Et dire que quelqu'un me l'a offert pour me montrer qu'il y a plus malheureux que moi et m'expliquer que je devais arrêter de me plaindre! Franchement, si ce n'avait pas été un cadeau, je ne l'aurai pas lu jusqu'au bout.



Pas que le thème me dérange, non, c'est la structure du livre qui m'a empêchée de l'apprécier. Très décousu, pas de chronologie, plus un ensemble de réflexions jetées sur le papier. Peut-être qu'il saura toucher, et aider ,d'autres personnes, sûrement, même mais il ne correspondait pas à ce que moi je recherchais.
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