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Critiques de Mike Resnick (63)
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Santiago

Un Space Opera Westernien ou un Western galactique



Sébastien "Rossignol" Cain, dit l'oiseau chanteur est un chasseur de primes, ancien révolutionnaire, avec quelques restes de vieux principes, il n'empêche que comme ses collèges, ses proies finissent souvent (voire toujours ?) plus mortes que vives.

Mais il est une proie sur laquelle tous les anciens chasseurs de primes se sont cassés les dents et que tous les nouveaux rêvent d'épingler. Santiago. Un monstre ? Un mythe ? Toujours est-il que la Démocratie a mis sa tête à pour un prix faramineux. Mais il semble insaisissable.

S'alliant à une journaliste peu scrupuleuse, Vertu McKenzie dit la vierge de glace, ils vont sillonner la galaxie, remontant la piste de l'argent ou de la contrebande et croisant en chemin nombre de personnages hauts en couleur.



Santiago est effectivement un Western. Vous pourriez sans grosse difficulté transposer l'histoire au temps de la ruée vers l'or en Amérique. Vieux saloon, bordel local, partie de carte et whisky imbuvable à l'appui. On pourra reprocher à l'auteur d'ailleurs cette facilité des acteurs, à la gâchette facile,  à passer d'une planète à une autre comme on passe d'un village à un autre. Cette facilité à trouver l'homme désiré parmi quelques millions ou sur des planètes ne comptant que quelques milliers d'habitants.

Pour le Background, le terrain de jeu sera la galaxie entière avec son lot de dizaines de milliers de planètes, dont plusieurs extraterrestres, régies par la Démocratie, sorte de Culture à la Iam Banks, dont on ne saura d'ailleurs pas grand chose.

Pour les personnages, nous auront une truculente galerie d'individus, aussi improbables les uns que les autres, parfois trop peu développés (mais ainsi ne nuisant pas à la fluidité du texte).

Pour le style, une lecture fluide, facile à suivre, mais développant, souvent sous couvert d'humour et ou de cynisme, une philosophie douce amère, jurant bien avec l'histoire plus brutale et primaire (mais c'est fait exprès, monsieur).

Pour les souvenirs, l'histoire a un faux air de la geste des princes-démons de Vance pour le littéraire, mâtinée de l'ambiance du film/série TV Firefly (Merci à Instinctpolaire pour cette judicieuse comparaison).

Je rajouterais avoir eu peur que l'auteur nous refasse le coup du Mulet (de Fondation et empire d'Asimov) au début, mais ouf, il n'en n'a rien été.



Au final un livre à la fois violent (dans les faits mais pas tant dans le style ou les descriptions) et drôle, et parfois profond, un Western policier transposé dans un futur lointain qu'on oublie vite au final, pour se concentrer sur les personnages évoluant dans la jungle que fut autrefois le Far West....
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Santiago

Ce jour est à marquer d'une pierre blanche car déjà je vais vous parler d'un roman de Science-Fiction, ce qui est très rare me concernant toute béotienne que je suis dans ce genre littéraire, mais, au demeurant, je vais vous en dire du bien, ce qui est, sous mes doigts, une première. Excusez du peu.



Je tire donc un très grand coup de chapeau à Monsieur Mike Resnick pour ce très bon Santiago, première étape, qui sais ?, d'un pèlerinage personnel vers un hypothétique au-delà littéraire. J'en profite également pour remercier vivement Éric (InstinctPolaire) sans les conseils avisés duquel je ne me serais jamais penchée sur cette œuvre qui en valait pourtant grandement la peine.



Quand on lit la quatrième de couverture, on apprend qu'il s'agit d'un " western intergalactique " ou quelque chose dans ce genre, indication pas spécialement faite pour accroître mon envie de découvrir ce roman, moi qui ne goûte guère au cinéma les pétarades de guignols affublés d'un Stetson et d'une étoile de shérif ou bien la lutte sans merci des gentils colons américains dans leur juste combat contre les effrayants, méchants sauvages Indiens qui n'ont rien compris à la civilisation et à la légitimité.



Personnellement, si j'avais à définir ce roman, j'utiliserais plutôt le fait qu'il nous offre une certaine réflexion sur la notion de hors-la-loi, de ceux qui le sont (aux yeux de quelle loi ?) et de ceux qui les traquent (avec quelle légitimité ?). Ce faisant, les plus farouches opposants à la loi, sont-ils de simples et vulgaires bandits ou quelque chose d'autre ?



Santiago est le nom de guerre d'un hors-la-loi notable dont la Démocratie aimerait tellement se débarrasser qu'elle offre une récompense si ahurissante pour sa capture mort ou vif qu'elle est susceptible d'émouvoir tous les chasseurs de primes de l'univers. Tous auxiliaires de la loi, eux pourtant dont le look, les méthodes et le passé traduisent assez qu'ils sont plus apparentés aux voyous qu'aux êtres civilisés.



C'est une manière de chasse à l'homme à laquelle nous convie Mike Resnick. Elle m'évoque davantage l'histoire vraie de Jacques Mesrine dans les années 1970 qu'un quelconque western. Ce dernier, affublé du qualificatif " d'ennemi public numéro 1 " avait quelque chose d'une icône, d'un idéal révolutionnaire, d'une philosophie, d'un mythe et jouissait d'un capital sympathie parmi la population dont beaucoup de leaders politiques se satisferaient même réduit au tiers de sa valeur.



Che Guevara, lui aussi, n'était-il pas recherché par l'essentiel des polices du monde occidental lorsqu'il fut abattu froidement par les agents de la CIA en Bolivie ? Tout bandit, s'il jouit d'une certaine importance et d'une réputation de leader acquiert presque naturellement un statut de révolutionnaire et ce, d'autant plus que le système dans lequel il sévira comptera de nombreux laissés pour comptes. Lorsqu'un système vous opprime, vous ressentez de la sympathie pour ceux qui s'attaquent au système, c'est le prolongement logique du mythe de Robin des Bois très présent dans l'inconscient collectif.



C'est donc le portrait d'un héros de ce type que l'auteur nous sculpte dans le roc. Son nom : Santiago. Depuis des dizaines d'années, les coups d'éclat de ce dernier résonnent de part et d'autre de la galaxie. Pourtant, nul ou a peu près ne sait même à quoi il ressemble. Pour beaucoup de chasseurs de primes, il est jugé d'un beaucoup trop gros calibre pour oser s'y frotter.



Pourtant, ce n'est pas le cas de Sébastien Cain, un type assez droit, surnommé " l'oiseau-chanteur ", qui faute de trouver sa place dans une société qu'il ne comprend guère s'est fait chasseur de primes. Plus que la récompense faramineuse, c'est la légende du nom de Santiago qui l'attire.



Il n'est d'ailleurs pas seul sur les rangs, Vertu MacKenzie, une journaliste peu scrupuleuse serait prête à tout pour décrocher le scoop du siècle d'une interview avec Santiago. Le Joyeux Vagabond, voyou notoire intéressé par la collection d'œuvres d'art de Santiago serait également prêt à collaborer à la chute du plus grand hors-la-loi de la galaxie moyennant de pouvoir faire main basse sur les œuvres.



Ces trois-là, fortuitement, parce qu'ils ont des intérêts différents et non chevauchants ont plutôt intérêt à s'entendre pour mener à bien leur quête. Mais tout serait décidément trop simple s'il ne venait s'adjoindre au festin un épouvantail, un terrifiant, un glacial chasseur de primes à la réputation sans égal, d'ailleurs plus tueur que chasseur de primes, un individu froid et calculateur surnommé " l'Ange ", en raison de sa blondeur et de la pâleur de ses yeux impitoyables...



Le roman dans une première phase utilise davantage les ressorts du genre policier que de la pure SF. Les changements de planètes et les créatures extra-terrestres n'étant là, selon moi, que pour donner un petit côté exotique et futuriste à l'histoire, rien de plus. On pourrait tout à fait la transférer dans le Chicago des années 1930 ou dans la révolution post-cubaine des années 1960 comme je l'ai dit plus haut.



J'ai trouvé le style d'écriture très plaisant et la narration très agréable dans le premier tiers du roman. L'on saute de personnage en personnage pour tâcher de glaner quelques maigres informations susceptibles de nous mettre sur la piste de Santiago. Je ne vous cache pas qu'à la longue, vers le milieu du livre, cette mécanique redondante est un peu lassante (d'où mes 4 étoiles et non 5) et s'arrête juste à temps pour ne pas nous faire perdre le bénéfice de la première impression. Vers le dernier tiers du livre, la narration change un peu de mécanique et retrouve un côté très plaisant de même qu'une dimension et une épaisseur tout autre.



En somme, un bouquin de SF pas écrit avec les pieds comme c'était le cas de ceux que j'avais eu l'occasion de lire jusqu'à présent, une intrigue intéressante et qui offre des prolongements quasi philosophiques à ceux qui ne se satisferont pas que des seuls déroulements de l'action. Donc, un excellent livre de SF selon mes critères, mais ce n'est bien sûr que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose sur la frontière extérieure...
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Projet miracle

Projet miracle , est un petit bijoux à la fois drôle et édifiant .

Ce texte est centré sur le thème du contact et sur celui de l’infiltration en milieux étranger et occasionnellement : très hostile .



Un journaliste assez désagréable , égocentrique , opportuniste et vénal a échoué à contacter et à savoir efficacement infiltrer une espèce extra-terrestre .

Il parviendra à ses fins après avoir accepté d'être physiquement transformé en « luciole » et par la suite en trois autres espèces différentes ...



Le texte ne manque absolument pas d'humour et il possède d'ailleurs un petit côté burlesque très réussi ...

Il possède aussi un versant examen de la méditation culturelle et du colonialisme qui est assez fouillé et qui est surprenant.

Notre héros a souvent du mal à infiltrer ces sociétés et à savoir où il en est à ce moment X ou se posent des questions essentielles .



Le texte se veut optimiste , ironique , lucide et assez drôle et c'est une réussite .



Un must sur le thème du contact et un auteur qui compte manifestement quelques affinités avec jack Vance ..

Très plaisant et pour tous les âges.

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Le faiseur de veuves, tome 1

Mike Resnick existe en deux exemplaires …



Vous avez l’auteur dont les rêveries superbes , parties d’Afrique , ont finies par nous embarquer vers des jungles extraterrestres absolument étrangères , à la faune bizarre , à la végétation étonnante .

Vers des contrées peuplées d’aliens déroutants , en général confrontés au colonialisme et à la brutalité de l’espèce humaine avec plus ou moins de chance d’en réchapper …



Vous avez aussi le Mike Resnick auteur de récits d’actions mouvementés qui ne sont pas mauvais , mais qui à mon avis sont fréquemment très ciblés jeunesse avec un arrière-plan structurel très western souvent (trop souvent ?).

Il ne sont pas vraiment mauvais mais bon , on a vu mieux sur le fond et sur la forme je trouve . Ceci dans le cadre de lectures adultes de romans plus ou moins jeunesse je veux dire .



Le faiseur de veuves est un beau titre grandiloquent pour un roman jeunesse initiatique qui a un peu des airs de Vance , finalement .

Le personnage principal est assez étoffé , même s’il est très nettement « light » . L’univers est suffisamment fonctionnel pour emporter une certaine adhésion/implication du lecteur .



Ce personnage est le jeune clone d’un être hautement dangereux , une « machine à tuer « qui fabrique des veuves » et qui arpente le cosmos avec des contrats , des cibles dans la poche.

Ce tueur très efficace n’est pourtant qu’un adolescent très jeune dans sa tête et très intuitif et instinctif pour ce qui est de sa spécialité ….

Evidement ce jeune clone , est le siège d’un conflit interne . mais qui-suis-je ? , avec des questionnements autour de de ces questions : suis-je le produit de mes actes ? et , Suis-je plus que ce que pourquoi je suis initialement conçu ?



C’est un roman jeunesse (d’action) , dans lequel toutes ces problématiques intéressantes sont un peu surlignées pourtant , et l’univers qui assez minimaliste n’atteint pas ici , les sommets de présence des univers de Vance , même si les énoncés des questionnements sur lesquels repose ce texte , sonnent très juste et que l’univers est lui suffisamment fonctionnel .



Quand j’ai fini ce petit roman , j’ai conclu qu’il était assez anecdotique et pendant la lecture , qui est assez avenante malgré tout , je me suis souvent dit , que c’était assez western sur fond de clonage finalement .



Un roman jeunesse pas trop mal donc finalement , mais anecdotique aussi , encore et certainement …

Un roman jeunesse exclusivement en fait …. Je pense , je crois et je dis … : un roman jeunesse point barre .



Je n’irais pas jusqu’à dire bof , mais bon …

Cependant , ceci ne doit pas dispenser les lecteurs de tenter de découvrir les fabuleuses fresques exotiques extraterrestres de l’auteur , ainsi que ses romans africains …. Aussi …



Si ce petit roman vous a plu , sachez qu’ il y a une autre aventure de ce clone pas facile.

C’est du même tonneau d’ailleurs …
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Markham ou La dévoration

Markham ou la dévoration indépendamment de ses thématiques est un texte intéressant car il apporte une pierre au débat de fond sur la signification et sur la portée des univers de science-fiction comme facteur de réalisme et comme cadre métaphorique .



Dans sa subtile ambiguïté il est la démonstration que la création d'univers est au minimum et en tous cas , un art majeur des récits de SF .



L'univers de Markham fait ainsi penser immanquablement à l'Afrique tropicale , mais c’est un univers pimenté d'une étrangeté , qui est distillée avec fracas et qui est au-delàs du « terrestre « , et qui fait que ce roman n'est pas de la SF prétexte , car l'univers qui résulte de la narration est tangiblement , très dépaysant et tout à fait du genre de ceux qui nous sont inconnus , même s'il est très analogue à des environnements du type jungles , que nous connaissons .



L’auteur décline bien au grés de son œuvre cette problématique des univers prétextes ou non , dans sa grande trilogie ivoire l’auteur montre comment l’auteur met l’Afrique plus ou moins au centre de son œuvre ( comme sujet ou bien comme source d’inspiration ) .



J'ai une grande affinité avec les textes longs et ce roman assez court démontre que 200 pages très soignées concourent suffisamment , à rendre irrésistible cette plongée dans cette jungle extraterrestres dépaysante , où finalement et à la fin de la lecture de ce petit roman , le lecteur à l'impression d'être resté très longtemps .

Beaucoup plus de temps en tout cas que le temps réel consacré à cette lecture.



Un roman très rythmé, parsemé d'humour et d'ironie , avec des personnages qui possèdent une présence et une densité très significatives .

Les péripéties sont majoritairement du types du celles qui peuvent se produire dans une jungle étrangère et inconnue avec ici des rencontres du troisième type ( sourires ) tout à fait savoureuses .



Sur le style strictement pas de reproches majeurs et à ce propos il faut souligner l'excessive qualité des dialogues qui sont à mon avis le grand écueil et la grande difficulté dans l'art d'écrire et de bâtir un roman de qualité en général et tout particulièrement en SF ?, car l'auteur doit rendre , de manières exigeantes , un univers inexistant : vivant et palpable .



Les thématiques principales du roman s'articulent autour d'une dénonciation intelligente et très légitimement nuancé du colonialisme, d'une réflexion autour des medias et de l'information ( en particulier : qu'est-ce qu'un évènement médiatique ? ) évidement du cynisme inévitable ( ?) en politique ...



Par-dessus tout le final montre avec pertinence que le mal siège dans le bien et que le bien siège dans le mal et tout est tellement compliqué : misère !



Enfin et pour conclure , ce roman affiche également une attention certaine à une recherche psychologique ( sur la motivation en particulier ) , mais pour ne pas développer et en dévoiler trop , mais , malgré tout mettre l'eau à la bouche , je rappellerais simplement le titre original du roman : « A hunger in the soul « .

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Kirinyaga

Livre lu plusieurs fois, il y a déjà quelques années. Peut-on recréer une société traditionnelle sur une autre planète, alors que ladite société terrestre s'est occidentalisée et a disparu ? En résumé, recréer sur une autre planète, le Kenya traditionnel , vu par les Kikuyus. Ce roman qui est construit sur la base de plusieurs scénettes peut se lire comme un recueil de nouvelles, un peu à la manière des "Chroniques martiennes" de Bradbury. Recréer artificiellement un mode de vie traditionnel qui a évolué et n'existe plus tel quel, a-t-il encore une signification ? C'est toute la thématique du roman. Je ne dévoilerai pas la fin, mais on peut facilement imaginer que tout cela est voué à l'échec.

Par ailleurs, Resnick dépeint un Kenya terrestre où quasiment tous les animaux ont disparu, la savane remplacée par des zones industrielles où habitées. Seul, le clone d'un éléphant rappellera la faune disparue. Cet animal deviendra le symbole d'un monde déchu. La science-fiction de Resnick me touche beaucoup, dans ses récits africains, car il nous met face à la destruction impitoyable des sociétés et de leur environnement.
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L'infernale comédie, tome 1 : Paradis

AMOUREUX D'UNE TERRE SAUVAGE.



Il y a quelques décennies, la regrettée Rose Laurens sortait ce tube, diffusée en boucle sur les radio "libres" enfin libérées de la censure des ondes "FM" :

Je suis amoureuse d'une terre sauvage,

Un sorcier vaudou m'a peint le visage!

Son gri-gri me suit au son des tam-tam

Parfum de magie sur ma peau blanche de femme!

Africa!



À peu de détails près, Mike Resnick, auteur du roman Paradis que nous avons eu le plaisir de découvrir par le biais de la Masse Critique "mauvais genres" du mois dernier et pour laquelle nous remercions tout à trac les excellentes éditions ActuSF ainsi que notre site bibliophile en ligne préféré, Babelio, Mike Resnick, écrivons-nous, aurait parfaitement pu reprendre ce célèbre couplet à son compte, à condition de le masculiniser et de transformer «Africa» par «Peponi» ! Resnick se cache d'ailleurs si peu de son subterfuge qu'il nous met immédiatement sur la piste africaine - kényane pour être plus précis - dès les premières lignes de son avant-propos.



Ainsi, le lecteur va-t-il suivre, au cours de cette "journée" de plus en plus crépusculaire - le récit se déroule en réalité au fil de plusieurs années. L'auteur pratiquant l'art de l'ellipse avec beaucoup de talent - l'histoire accélérée de la lointaine planète Peponi sur laquelle vivent diverses tribus d'une espèce "E.T." indigène, d'abord surnommés avec le plus grand mépris "Ouïe-bleue" par les premiers colons terriens, en raison d'une particularité physique, puis "Régis" - pour "Respectable Gentlemen Indigènes", ce qui est une manière plus subtile de se moquer, sous le fallacieux prétexte de leur donner un nom supposément neutre - et enfin "pépons" selon leur propre ultime décision, après que, grâce à leur grand homme et libérateur Buko Pepon, leur planète eut acquis, chèrement, son indépendance. 



C'est sous la plume d'un jeune chercheur, Matthew Breen, que le lecteur va peu à peu découvrir la (terriblement) rapide colonisation de la planète Peponi. Lui-même ne pensait nullement devenir l'un des plus grands spécialistes de cette terre lointaine mais sa rencontre avec l'un de ses premiers découvreurs blanc, un chasseur parvenu au seuil de la vieillesse nommé Hardwycke va le plonger, sa vie durant, à la recherche de ce véritable Paradis perdu. Sous sa plume, et au gré de ses rencontres (ce chasseur des premiers temps, des colons expatriés qui pleurent leurs terres et leur situation ultra-privilégiée à jamais disparues sans presque jamais se retourner sur les méfaits de leur présence là-bas, le premier "Grand Homme" autochtone de Peponi, Buko Pepon ; un peu plus tard, l'un de ses successeurs directs rencontré d'ailleurs tandis qu'il n'était encore qu'un conseiller parmi d'autres, quelques locaux blancs triés sur le volet), on va suivre avec beaucoup d'attention toutes les phases que le Kenya... pardon, Peponi connaîtra de sa "découverte" par les occiden... les terriens en passant par sa colonisation et sa domination écrasante par les britan... les instances de la République interplanétaire puis par la lutte pour l'indépendance - souvent dans le sang - menée avec force et détermination par les keny... les peponis eux-mêmes, jusqu'à l'état de ruine quasi générale dans laquelle cette planète se trouve, par la faute presque exclusive de cette colonisation sans vergogne mais aussi, comble de l'histoire, par les élites locales plus ou moins vendues ou bien à un clan dominant momentanément tous les autres, ou bien au dieu Argent, pour ne pas dire les deux à la fois. 



On assiste ainsi à la destruction d'un monde de l'intérieur (bien que procédant d'abord d'une pure intrusion), du fait d'une confrontation parfaitement inégale et sans partage entre la supposée "civilisation" (celle des terriens/européens de l'histoire) et les malheureux peponis dont il apparaît clairement que le mode de vie antique, pour imparfait qu'il était avant l'arrivée de ces étrangers (quel mode de vie le serait ?), correspondait pourtant parfaitement à cette planète aussi lointaine et belle que fragile, la pérennité de son biotope reposant sur un équilibre excessivement précaire et altérable entre tous les êtres y vivant originellement. Équilibre que l'arrivée de quelques dizaines de milliers de colons - pas forcément tous malintentionnés, il est utile de le préciser - a définitivement mis à mal et même probablement détruit pour jamais. 



En un peu moins de quatre cent pages - remarquons au passage que ce volume des éditions ActuSf publié dans la collection de poche "Hélios" rogne moins sur les marges que ce ne fut parfois le cas pour d'autres titres de la même collection, que sa police de caractère certes petite est toutefois agréablement lisible. Les habitués de la collection comprendront ces quelques remarques, assurément - Mike Resnick dresse un portrait sans fard ni concession, le lecteur de cette chronique l'aura bien entendu compris, du Kenya de ces deux derniers siècles. Paradis est, à ce titre, le premier volet d'une trilogie suivie d'un "Purgatoire" (la Rhodésie) ainsi qu'en toute logique, d'un "Enfer" (l'Ouganda) consacré, sous la forme de paraboles science-fictive, à cet est africain dont il était devenu tout à la fois un amoureux ainsi qu'un profond connaisseur. Le procédé n'est sans doute pas nouveau et il faut bien admettre que le tout est cousu de fil blanc - même la faune de "Peponi" est une reproduction avec appelations originale de celle qui vit dans la savane kenyane : cuirassé pour éléphant, cornesabre pour rhinocéros, broutecime pour girafe et autres dos-argentés en lieu et place des gazelles - au point qu'on se demande parfois s'il n'eut pas été plus simple et efficace d'écrire un puissant roman réaliste consacré à cette terre que l'auteur aimait et respectait tant ? Mais Mike Resnick était auteur de SF et nul ne lui reprochera d'avoir tenté de sensibiliser ses lecteurs à la monstruosité coloniale par le biais de ce qu'il savait le mieux faire. Ce n'est peut-être pas aussi "percutant" - c'est notre point de vue - que l'aurait pu être un tel autre ouvrage, mais ça a le double intérêt de pouvoir toucher un public sans doute plus large qu'un crépusculaire roman traitant de ces moments sombres de notre histoire mondiale ainsi que de le faire sans rebuter a priori un public qu'un roman traitant de manière plus frontale ce sujet sensible. 



On peine cependant à adhérer totalement à l'ensemble - lequel se lit fort bien et, c'est presque un oxymore étant donné le sujet de fond, plutôt agréablement. Certes, on sera reconnaissant à l'auteur de ne pas donner dans le sensationnalisme voyeur et facile - ce qui eût été pourtant facilité par l'externalisation du sujet de l'Afrique réelle vers cette planète fantasmée - ainsi que d'éviter tout manichéisme facile. Il n'empêche que l'ensemble manque d'une énergie, d'une certaine forme de violence peut-être, pour donner à son propos - une critique acerbe et quasiment sans concession du fait colonial européen en Afrique - la force qu'il eût mérité. Un ouvrage à lire, sans doute, mais dont il ne faut pas non plus attendre plus qu'il n'en peut. 
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L'infernale comédie

A rebours de Dante dans sa Divine Comédie, Mike Resnick commence cette trilogie de SF, réunie en un seul volume dans la présente édition, par le Paradis, continue avec le Purgatoire et termine par l'Enfer.



A travers la destinée tragique des planètes Peponi, Karimon et Faligor, colonisées ou découvertes par la République (une alliance de plusieurs milliers de planètes initiée par les humains) pour finalement quelques décades plus tard sombrer dans les guerres civiles, les massacres et l'émergence de dictateurs interchangeables, Mike Resnick évoque de manière indirecte l'histoire du Kenya, du Zimbabwe et de l'Ouganda.



Ecrits entre la fin des années 1980 et le début des années 1990 ces trois romans forment un tout, même si chacun d'entre eux est absolument indépendant.



Mike Resnick est un romancier très habile, un conteur né. Je craignais de me lasser de lire à la suite trois romans qui avaient beaucoup en commun, à commencer par une Afrique transposée SF politique : il n'en a rien été.



L'arrière-plan planet-opera est extrêmement bien dessiné, les autochtones de ces mondes bien caractérisés et très différents. Et malgré la vision très sombre d'une humanité qui échoue à faire le bien qu'elle voulait apporter et incapable d'éviter le mal dont elle a été la cause, j'ai été passionné par ce fort volume.



Impossible de ne pas réfléchir ensuite aux ravages de la colonisation puis de la décolonisation sur notre bonne vieille terre…

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Sherlock Holmes en orbite

Voici un titre qui pourra rebuter plus d’un adepte du grand détective ! Et pourtant, sous ce titre trop restrictif, se cache une belle collection de récits apocryphes consacrés à Sherlock Holmes.



Le ton est donné dès les toutes premières pages avec deux introductions particulièrement bienvenues. Il s’agit ici de sortes de bibliographies commentées. La première est consacrée aux ouvrages en langue anglaise et le second à ceux qui ont été traduits en français. Bien que la démarche soit partiale (deux auteurs différents sont à la manœuvre), cette démarche donnera immanquablement des idées de prochaines lectures.



Ce corpus nous propose 26 nouvelles de longueur variable consacrées à Sherlock Holmes. Plusieurs parties nous sont proposées. La plus longue : Sherlock en son époque est la plus intéressante. Elle est suivie des aventures au temps présent du grand détective. La troisième partie sera davantage orientée vers la science-fiction avec les aventures du grand détective dans le futur. Une dernière partie, plus originale tentera les liens entre Sherlock et l’au-delà. Une des deux nouvelles proposée sera d’ailleurs la meilleure de l’ouvrage, même si le grand détective ne joue qu’un rôle secondaire.



Il y en aura ici pour tous les goûts, mais il faudra toutefois avoir une certaine appétence pour la science-fiction pour apprécier tout ce qui touche aux voyages temporels et aux enquêtes en lien avec diverses sortes d’extraterrestres. La matière ne sera toutefois pas trop abondante, laissant beaucoup de place aux récits plus traditionnels et donc plus faciles à apprécier. Pour le reste nous avons ici droit à un bon condensé, inspiré de récits qui nous feront passer un agréable moment.



Assurément il s’agit d’un ouvrage à mettre entre les mains des adeptes de Sherlock Holmes à condition, toutefois de parvenir à le trouver. Il fera une belle idée de cadeau !
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Kirinyaga

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui regroupe deux histoires, deux tentatives de construction d’une Utopie. Chaque récit est ainsi composé de plusieurs nouvelles qui peuvent être lus indépendamment, mais qui ensemble forment un tout. La grande force du livre vient des nombreuses réflexions qu’il soulève face aux différents aléas que vont rencontrer les différentes utopies que ce soit d’un point de vue culturelle, identitaire, etc… mais qui surtout soulève le point même de l’utopie et de ses nombreuses failles, le tout en restant assez neutre dans sa façon de présenter les choses pour permettre à chacun de se faire son avis. Des textes intelligents et soignés. Alors après, c’est vrai, il est difficile de s’attacher au personnage principal de Kirinyaga, plongeant dans le fanatisme malgré une certaine ambiguité, mais ce n’est pas le but du récit de nous faire aimer son héros, simplement de nous montrer l’évolution de son monde. Concernant Kilimandjaro j’ai un peu moins accroché, l’ensemble n’est pas mauvais, loin de là, mais parait franchement un ton en-dessous face à Kirinyaga, ce qui est légèrement dommage. Au final un roman qui mérite d’être découvert, au moins pour se faire un avis sur les différentes réflexions qu’il propose.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Santiago

Il y a bien longtemps dans un galaxie lointaine, très lointaine un gouvernement galactique tente de maintenir l'ordre sur la frontière extérieure, le rebord interstellaire le plus éloigné du pouvoir central. Non on ne peut pas commencer cette histoire comme ceci...

Il faut évoquer un monde où les malentendus se règlent l'arme au poing dans la grande rue, où des fortunes changent de mains sur un bluff dans des saloons enfumés où on dilapide son argent en whisky ou en fille. Mais ici encore on ne peut raccourcir ce livre ainsi.

SANTIAGO est à équidistance de ces deux genres Space-Opera et Far-West ; Space-West ? Far-Opera ?

SANTIAGO n'est paradoxalement pas l'histoire de Santiago, mais celle de ceux qui le poursuivent lui, le plus célèbre hors-la-loi, celui à qui on attribue les vols les plus audacieux, les massacres les plus sanglants. Celui dont la récompense est la plus élevée, dont l'avis de recherche est resté le plus longtemps affiché dans les relais et dont personne ne connaît le visage.

C'est l'histoire d'un chasseur de prime, ancien révolutionnaire mais dont les combats ont toujours servi à remplacer un dictateur par un autre ; Alors entre deux coups il décide de se lancer à la recherche de la baleine blanche de tous les chasseurs de prime : Santiago. Second personnage principal de cette intrigue, une journaliste un peu portée sur la boisson qui rêve d'être celle qui interviewera la première la légende.

Deux personnages principaux dont on suit les pérégrinations mais quelle galerie de personnages secondaires ! Par un procédé narratif, l'auteur entame chaque chapitre par des extraits d'une comptine qui décrit en quatre vers le personnage que l'on va croiser ici : Le prêtre de western capable de dégainer aussi vite une citation biblique que son pistolet sonique pour une prime, le trappeur vindicatif tellement immense qu'on le surnomme Homme-Montagne, le chasseur de prime le plus craint de la frontière appelé simplement l'Ange ou la tueuse impitoyable au doux nom d'Altaïr d'Altaïr...

SANTIAGO est un de mes ouvrages préférés. Le mélange des genres semble tellement évident qu'on se demande pourquoi on ne trouve pas plus d’œuvres qui s'en inspirent. La qualité dans l'écriture et dans les tranches de vie d'une si grande quantité de personnages et enfin le mystère qui entoure Santiago...

Je ne serai pas étonné que ce fut en parti dans cet ouvrage que Joss WHEDON ait trouvé l'inspiration pour créer Firefly et Serenity...

Si vous êtes pugnaces je ne saurais trop vous conseiller de chercher l'ancienne édition de Présence du Futur, en deux tomes dont les couvertures qui illustrent cet article mettent directement dans l'ambiance ! Je trouve personnellement la nouvelle couv' particulièrement moche...

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L'infernale comédie

C’est par la trilogie Paradis, Purgatoire, Enfer que j’ai amené des personnes à lire de la science-fiction, alors que ce n’était aps leur tasse de thé. Ces romans de Mike Resnick qui illustrent la colonisation de certain pays d’Afrique noire (Kenya, Zimbabwe et l’Ouganda).

Ces personnes ont alors compris en quoi un « sous-genre » littéraire apporté un éclairage sur notre propre humanité. Ma lecture date de plus de 20 ans, mais je continue à penser avec tristesse à ces planètes meurtries.



Depuis j’ai lu Sapiens : Une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari et je suis en train de lire Tout peut changer de Naomi Klein !



Trump en ces jours joue avec le Coréen à celui qui fera pipi le plus loin ! Macron détruit le travail des progressistes humanitaires de 1945 !



La science-fiction n’est pas un sous genre !

Lire provoque un esprit critique !

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Kirinyaga

Un classique de la SF plein de contradictions......





Non pas que ni l'histoire ni l'écriture, ni quoi que ce soit d'autres laisse à désirer. Loin de là. C'est juste que si vous décidez d'ouvrir ce livre, vous serez automatiquement plongé dans des réflexions à n'en plus finir. Si vous doutiez que la vocation des Editions Denoël est de nous élever spirituellement, vous ne douterez plus parce qu'avec des titres comme ceci, ce sont de véritables perles qui vous tombent sous les yeux. Nous sommes ici dans un recueil de nouvelles. Ces nouvelles traitent tous de la planète Kirinyaga où des Kenyans désabusés se dirigent pour créer une utopie. Là, ils retrouvent leurs véritables origines, prient et vivent selon les principe de Ngai. Et surtout, ils vont consulter régulièrement leur grand sorcier, le Mundumugu Koriba pour qu'il mette en œuvre sa magie.



Alors, déjà la magie de Koriba, les trois quart du temps, c'est son ordinateur qu'il est le seul à pouvoir utiliser et déjà là, j'ai hurlé de rire. Car il fallait y penser, à toucher ce petit côté très sacré de cette vocation de sorcier. Et Koriba ramène la planète aux temps anciens donc dans une société archaïque qui va rejeter toute forme de modernité, afin de réduire au maximum la pollution des Européens. Ensuite, Koriba va solutionner les problèmes en racontant des contes car il pense -et il n'a pas tort - que c'est l'une des meilleures formes d'apprentissage.



Mais du coup, on a cette contradiction qui est qu'on est dans un roman de Science Fiction avec des récits, à chaque nouvelle, qui s'apparentent plus à des contes anciens puisque tout le monde sur Kirinyaga vivent comme au temps des légendes, avec des rituels, des modes de vie et une hiérarchie bien déterminée. En un sens, c'est comme une communion avec la nature sauf que l'homme a toujours tendance à aller vers la facilité et donc la modernité.





Une réflexion intense sur l'utopie.



Koriba dit toujours que pour atteindre l'utopie, il faut rester dans le passé, ce à quoi les jeunes répondent toujours qu'il faut aussi s'adapter à la modernité. Mais l'utopie est elle générale ? Nous connaissons tous l'utopie de Koriba qui est un Kirinyaga avec ses traditions alors que celles d'autres personnes est un Kirinyaga qui ressemble un peu au Kenya, une communion avec la nature mais avec des facilités. On se pose très rapidement la question au fil des nouvelles de savoir si l'utopie est le bonheur ou s'il faut obligatoirement faire des efforts et des concessions pour atteindre une utopie. Et je précise bien une et non l'utopie de tout le monde.



On se rend compte ainsi que la notion d'utopie est extrêmement relative et qu'en vivant avec les autres, on est forcément déçu, à l'image de Koriba, d'ailleurs. Le bonheur en communauté se travaille aussi et est quasiment inaccessible car votre bonheur peut apporter le malheur aux autres. Comme vous le voyez, ce recueil sous ses allures très légères car sous forme de contes, montre beaucoup de pistes de réflexions. Mon conseil ? Lisez une nouvelle tous les soirs, comme une leçon du jour et vous verrez à quel point cela peut vous être bénéfique à l'esprit.



Encore merci aux Editions Denoël qui me pourrissent et me gâtent. J'attends le prochain mois avec impatience. ;)
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Galaxies SF n°64 : Sarah Newton, bâtisseuse d..

Ne tournons pas autour du pot, cette livraison est tout à fait dispensable. Quelques nouvelles sont d'une lecture agréable mais rien de transcendant.

Quand au dossier...



Nouvelles



Rue de la mémoire qui flanche, de Mike Resnick

On commence par un hommage à Mike Resnick

Un vieux couple se rend chez le spécialiste, la femme est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Comment vaincre la maladie même si elle est incurable ? Comment vivre seul après avoir passé sa vie ensemble ?

Pas de misérabilisme, de voyeurisme ou de sentimentalisme, le ton juste pour cette nouvelle.



Unstitch your Mouth, de Guillaume Laffineur

Une sorte de conte SF-fantasy. Original, on comprend au fur et à mesure l'univers, musical, de ce texte.

Dans un monde étrange, un conflit oppose deux personnes. C'est à la méthode de sa résolution que l'on s'attarde.

La chute est délicieuse dans son retournement de situation.



Le Quetzal, de P.A. Desgranges

Un journaliste scientifique s'envole pour le Costa Rica pour le scoop du siècle. Il y sera question de transhumanisme, d'éthique et de théorie complotiste.

Tout en douceur, sans effet de manche, on suit le périple et l'interview. Et la chute arrive.

Simple et percutant, manque peut être de tenants pour en faire un texte mémorable.



La fin du Silicien, de Gulzar Joby

Naturel versus Artificiel, deux visions antagonistes de la technologie.

Une controverse se déroule sur une île entre deux tenants de la technologie informatique, l'une basée sur le silice, l'autre sur le végétal. Monde ancien vs monde nouveau, une position irréconciliable.

Reste cependant très anecdotique, l'auteur restant en surface et à eu l'idée étrange de dérouler son histoire dans un univers assez merveilleux.



Le paradoxe de l’identité, de Siana

Une histoire de voyage temporel à la mode Finney, où c'est par la "pensée" que le voyageur est projeté dans le temps.

Longuet.



Les Coucous, de Paul Hanost

Rien compris



La meilleure semaine de ma vie, de Thomas Baronheid *

Une affreuse bestiolle assoiffée de sang semble semer la mort dans un vaisseau spatial.

Un texte dans l'air du temps, la chute ménage son effet. Plaisant, mais vite oublié



Avec tout mon souvenir… affectueux… je crois, de Anthony Boulanger *

Un texte sur notre propension a déchargé notre mémoire à nos smartphones. et à oublier d'utiliser nos neurones. Un peu trop moraliste à mon goût et la critique est beaucoup trop succinte.



Sic transit…, de Charles Hagel

Le texte de jadis.

L'intro fait allusion à mon auteur favori " On sera surpris d’y retrouver comme un écho du Darwinia de Robert Charles Wilson (1998), avec ces navires du Commonwealth venant reprendre pied sur une Angleterre subitement rayée de la carte."

J'en frétillais d'impatience. Mais :

"Antisémite notoire, et donc à lire avec précaution, Charles Hagel n’a pas laissé de photographies, mais une fiche assez nourrie à la BNF."

Franchement, il y a tant de textes à déterrer, était ce nécessaire de choisir celui ci ?





Sarah Newton, bâtisseuse de mondes

Un dossier un peu surréaliste dans sa structure.

Moi qui ne connait pas Sarah Newton, on entre de plain-pied avec un article hagiographique qui loue plutôt qu'explique la démarche de l'autrice. Résultat, je ne sais pas trop qui est cette dame !

Le deuxième article est bien entendu la bibliographie !!!! (quasi anglophone).

Puis nous avons l'entretien. C'est ce dernier qui sauve le dossier car il est assez vaste et intéressant pour peu que l'on aime les jeux de rôles.

Si j'ai bien tout compris, Sarah Newton est une créatrice autrice de jeux de rôles, et a écrit quelques textes qui se situent surtout dans l'univers de ses jeux.

Fort heureusement pour nous donner une idée de sa plume, la nouvelle Vision rémanente clôt le dossier. Pour les non adeptes de la SF, une des critiques principales est que cela est du charabia. Et en tombant sur ce texte, je ne peux que plussoyer. L'autrice en fait des tonnes pour bien nous faire comprendre que l'intrigue se déroule dans fort longtemps et ou la technologie est omniprésente. Et pour cela elle emploie un charabia techno science-fictif qui ne veut absolument rien dire. En outre, les tentatives d'humour sont lourdes. La SF mérite beaucoup mieux...



La conception de la fusée et le voyage spatial dans la science-fiction*

Ayed Kawthar nous offre un petit tour d'horizon littéraire sur le voyage spatial. Plaisant à lire, avec des références pas trop nombreuses. On y parle des débuts mais aussi de voiles solaires, d'hyper espace et de trou de vers. Pour conclure sur les auteurs SF et l'ESA.



Le numéro de termine par les rubriques habituelles : tout ce que fait l'actualité livresque, BD ou cinéma de genre. J'y ai relevé l'anthologie "En situation de handicap… dans le futur" chez Arkuiris
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Ivoire, Tome 1

Un de mes livres préférés. je ne suis pourtant pas très fan de science-fiction mais cette quête à travers les millénaires et les galaxies me touche particulièrement. Que reste-t-il de vivant dans tout cet espace où la terre n'est plus habitable ? A quoi peuvent se raccrocher les quelques humains perdus au milieu des extra-terrestres, dans les galaxies : Ce Massai, lui, le sait. Ce qui le rattache encore à ses origines : les restes d'un animal depuis longtemps disparu et oublié.

Cette histoire est d'autant plus tragique que Resnick nous ramène régulièrement au XIXeme siècle où tout était encore possible. Mais la bêtise et le profit frappent une nouvelle fois.

Impossible pour moi de ne pas raccrocher avec la réalité écologique et humaine actuelle.

Un livre qui me bouleverse à chaque lecture.
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Ivoire, Tome 1

Il y a des livres, parfois, qui ne me donnent pas envie de les lire. Allez savoir pourquoi.

Sur le coup, on se dit "pourquoi pas ?", on l'achète, et ensuite on n'a plus envie de le lire, parce qu'il y a autre chose à lire, parce que mouais j'sais pas si c'est bien, parce que gnagnagna...

Parfois, c'est justifié, et le livre tombe des mains.

D'autres fois, comme dans le cas d'Ivoire, le récit accroche dès les premières pages, et impossible de le lâcher.



Nous voila donc en 6303 E.G., à savoir de l'Ere Galactique, calendrier qui se base sur un nouveau départ aux alentours de 3 000 ap. J.C.

Duncan Rojas, spécialiste en recherche et identification des spécimens pour Wilford Braxton, un guide de chasse galactique, va se voir proposer une mission un peu particulière : récupérer un trophée de chasse.

Mais il ne s'agit pas de n'importe quel trophée : ce sont les défenses de l'Elephant du Kilimandjaro, le plus gros spécimen de pachyderme de la Terre, et ces défenses ont disparu depuis bientôt 3 000 ans...



La mission de Rojas, et le talent de Mike Resnick, vont nous permettre de retracer l'histoire de ces défenses, explorant ainsi la galaxie et la mémoire de la Terre, à travers une douzaine d'histoires que va traverser cette paire de dents.

Et c'est là le point fort du récit : il ne s'agit pas d'un amas de nouvelles mal reliées entre elle par un pseudo fil conducteur, mais bel et bien un roman puissant et accrocheur qui nous ballade à travers l'espace et le temps, sur la bagatelle de 7 000 années.

Il devient alors difficile de lâcher les recherches de Rojas, et de ne pas s'interroger sur la destinée et les buts du dernier des Masais...



Une perle, tout simplement.
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Kirinyaga

C'est en parcourant la page d'un Babeliothécaire que j'ai découvert ce recueil et cet auteur! Je suis amateur de SF et pourtant M. Resnick n'était pas encore tombé dans mes filets! Ce babeliothécaire, avec qui je partage pas mal de livres et d'avis en commun, avait placé ce livre dans ces 6 livres favoris, ceci m'a quelque peu interpellé. Lorsque j'ai vu qu'il associait Afrique et SF, je me suis dit que ce paradoxe ne pouvait que me plaire!

Je l'ai acheté et mis en haut de ma PAL et grand bien fait il m'en a pris.

Ce livre est un recueil de 8 nouvelles cernées par 2 nouvelles d'introduction et de conclusion. Chaque nouvelle commence par une histoire africaine dont la moral s'appliquera au récit qui suit.

Ne vous y méprenez pas, ce n'est pas un vrai livre de SF, c'est plutôt un contexte de SF pour exposer les coutumes d'un peuple africain (Les Kykuyus).

Dans le récit, nous sommes en 2129, le Kenya ressemble aux grandes de l'occident et des personnages veulent recréer leur utopie d'antan. Pour cela, il terra-forme une planète pour s'installer et vivre selon leurs mœurs et leurs coutumes.

Toutes les nouvelles, nous placent dans la peau de Koriba le mundumugu (le sorcier de la tribu) qui est l'instigateur de cette utopie. Nous voyons clairement qu'il s'agit avant tout de son utopie et qu'il n'y a qu'un pas entre l'utopie d'un et une dictature pour tous.

L'originalité de ce livre repose sur le point de vue dictatorial du protagoniste et la découverte d'un peuple africain (contes africains).

J'invite tout le monde à lire ce recueil (même ceux n'aimant pas la SF) ayant reçu beaucoup de prix mais qui reste, il me semble, peu connu en France.
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Santiago

Sébastien Cain, révolutionnaire désabusé et désormais chasseur de primes, va se lancer sur la piste, suite aux révélations d'un vieux baman, du légendaire Santiago, hors-la-loi interstellaire. Il sera accompagné dans sa quête par une journaliste au caractère bien trempé, Vertu MacKenzie.

Commence alors un voyage de planètes en planètes et d'un témoin à un autre, nos deux héros glanant la moindre information pouvant les mettre sur la piste de Santiago.

Resnick nous plonge littéralement dans un western des étoiles avec ce roman très plaisant même s'il s'avère parfois répétitif. La galerie de personnage haut en couleurs est un des atouts de cette aventure qui lorgne du côté des films de Sergio Leone et consorts ou encore de "L'homme qui tua Liberty Valance" pour ce qui est de la réflexion sur la construction d'une figure légendaire.

Par ailleurs, Mike Resnick fait également appel à la mythologie dans cette quête qui s'inscrit dans la lignée des épopées antiques (tout comme le western bien entendu).
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Kirinyaga

Il y a longtemps, un lion vivait dans la savane et ne supportait pas que les autres lions ne soient pas de son côté dans ses nombreuses chasses. Il décida alors de former son clan et conquit de nombreux autres lions, et fit de nombreuses chasses plus glorieuses les unes que les autres. Mais les autres lions avaient envie de rejoindre les clans voisins, et le lion devait sans cesse leur dire : "Arrière ! Si tu les rejoins, tu n'es plus des nôtres !". Et puis vint un Européen qui leur affirma qu'il ne leur voulait aucun mal et qu'il voulait devenir un des leurs. Et les lions, peu à peu, se détournèrent de leur chef pour se tourner vers l'humain et ses prodiges, tant et si bien que lorsqu'il les eut tous sous sa coupe, il sortit un fusil et les tua. Celui-ci, furieux, s'en alla voir Ngai sur Sa montagne sacrée, d'où Il a créé le monde entier. "Pourquoi as-tu laissé ceci se produire ? N'étais-je pas le chef de ce clan de lions ?

- Tu l'étais bel et bien, mais en empêchant tes sujets d'en sortir, tu les as rendus ignorants ; ils n'ont pas pu s'approcher des autres clans et échanger leurs connaissances, et comme ils n'avaient jamais vu d'homme blanc, ils se sont laissés prendre dans ses filets. Tu aurais dû leur permettre un peu de liberté plutôt que de les restreindre à ce point..."

Un peu de liberté... Mais si nous prenons trop de liberté face aux traditions, nous finissons par en prendre trop. Et comment les Kikuyus pourraient-ils rester des Kikuyus ? Partis pour retourner à leurs anciens usages sur le monde terraformé de Kirinyaga, ceux-ci fuient la modernité sous la houlette de Koriba leur mundumugu. Utopie : le mot est lâché. Un monde sans blanc pour les endoctriner, ni Massaï pour leur faire la guerre, ni Wakanda ni Luo pour leur tenir tête. Un monde sans technologie où ils pourraient suivre à la lettre les règles que leur dieu Ngai a édictées.

On n'imagine pas le nombre de choses qu'on ignore sur les tribus d'Afrique, celle-là en particulier. Et l'immersion dans leur culture est totale, surtout narrée à une première personne impeccable. Et quelle culture ! Au lieu de se plaindre d'avoir trop de travail, les kikuyus ont l'impression d'être sénilisés si on ne leur en donne pas assez ; pour eux la circoncision et l'excision sont un honneur, et il n'y a pas de plus grande importance qu'un travail bien fait. Tout le contraire de chez nous, quoi.

Le personnage de Koriba est impossible à cerner, oscillant entre le sage ancestral et le fou manipulateur. On sait qu'il ne veut que du bien pour les autres, mais leurs traditions particulièrement rudes et ses plans pas toujours recommandables font qu'il inflige beaucoup plus de mal. Perdu dans son désir d'utopie qu'il n'atteindra jamais, tantôt hostile, tantôt malicieux, c'est un personnage comme on n'en voit que peu. Ce qui fait que laissez-moi vous dire que si on veut démontrer qu'autrefois est révolu et que mieux vaut se tourner vers l'humanisme, on est quand même à un niveau bien plus complexe que le Clan des Étoiles ou le traditionnel "Religieux = mal, athées = bien" de Pierre Bordage.

Car ce qu'il est, ce n'est pas le nostalgique d'une période d'obscurantisme à l'image de nos chère figures d'extrême-droite, c'est quelqu'un qui veut fuir un Kenya, une Afrique, un monde entier dominé par les Européens et les puissances s'en inspirant sur le plan économique, entraînant pollution, surpopulation et disparition des espèces même les plus puissantes comme le lion ou l'éléphant. Un monde crépusculaire auquel il est difficile de croire encore, et pourtant ! de quels prodiges sont capables les Blancs !

Un autre point fort, peut-être sous-exploité, c'est le Conseil des Utopies, l'idée que tout le monde puisse aller créer son propre paradis dans l'espace, et ça aurait été intéressant de se demander à quoi ressembleraient les autres utopies (c'était d'ailleurs sur cette idée de base qu'Orson Scott Card, avec qui il collaborait, était parti, comme expliqué dans le postface). Un système devenu réaliste avec la terraformation, qui ne me pose qu'un problème : pour terraformer même des planétoïdes, il faut beaucoup plus de temps que quelques années, même avec la technologie qu'on aura dans un siècle...

Bref, on a un superbe ouvrage, avec un superbe odyssée, et surtout une fin magnifique. Et c'est à regrets tout ce que je vous dis pour ce soir. Kirinyaga, en plus d'être court à lire, nous instruit énormément sur l'Afrique avec tout le plaisir de la SF ; bref il s'agit bien d'un chef-d'œuvre méconnu, et qui ne souffre aucunement d'une comparaison avec "Tendéléo" de Ian Mc Donald par exemple (bien au contraire, d'ailleurs !). Et je termine mes éloges. Kwaheri, Babelio.
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L'infernale comédie

Aujourd'hui, je n'ai pas le cœur à une intro sans fin et maladroite qui nous amènera au sujet du jour.

Non, je n'en ai vraiment pas le courage, et c'est la faute à "L'Infernale Comédie" de Mike Resnick.



Avec ce livre (une trilogie en vérité, qui regroupe ici "Paradis", "Enfer" et "Purgatoire"), l'auteur nous fait une promesse. La promesse de voyager et d'embarquer pour un grand planète-opéra de presque 700 pages dans une édition monstrueusement volumineuse.

Une fois lancé, les pages défilent, le rythme de croisière est bon et tout se passe bien. Seul bémol, comme pour tous les retours de voyages, il est difficile de revenir à la réalité sans être un brin morose, d'où mon manque d'entrain.

La destination ? L'Afrique, enfin… Peponia… non… Le Kenya, et puis le Zimbabwe, pour finir sur l'Ouganda. Hé oui Mr Resnick, votre petite tentative masquée de nous faire part de votre passion pour l'Afrique et son histoire n'a pas pris sur moi.

Vous n'y comprenez rien ? Je vous explique.



Sous couvert de science-fiction, l'auteur en profite pour nous faire un petit cours d'Histoire concernant différentes périodes de l'Afrique, son continent de prédilection, auquel il voue un amour sans faille.



Cette tentative déguisée de nous vendre un voyage spatial alors qu'il s'agit en vérité d'un safari pourra prendre sur le lecteur...ou pas.

Les ficelles sont grosses, les noms d'animaux à peine déguisés mais en même temps, l'auteur prévient à chaque début de tome avec une fable qui n'a : "rien à voir avec le roman, qui parle d'une planète imaginaire, et non d'un pays bien réel", t'abuse Mike, on te voit venir à cinquante kilomètres.

Au final, tant pis pour le trip intersidéral prévu, Mike Resnick s'impose comme un fabuleux chroniqueur historique et c'est d'une traite que s'avalent ces trois volumes de "L'infernale Comédie".

Comme un safari à la carte, ce sont différents thèmes qui nous sont proposés.

Qu'ils soient sociologiques, politiques ou écologiques, Resnick expose les faits et nous conte avec passion les difficultés de ces trois pays, bien que dans une large mesure ce soient les périodes coloniales et post coloniales qui intéressent l'auteur.

Pour les trois volumes qui constituent cette "Infernale Comédie", rien ne diffère vraiment d'un point de vue strictement littéraire et c'est pour ça que je préfère ne pas parler de ces livres individuellement, bien que quelques changements fassent leurs apparitions, comme par exemple la narration qui varie sensiblement d'un livre à l'autre sans pour autant dénaturer le tout.

Le point important est que l'auteur ne se permet à aucun moment de juger. Non. Resnick rapporte des faits historiques et les consigne dans cette trilogie. Ce qui s’est passé là-bas est fait et rien ni personne n'y changera rien. L'Histoire est écrite et l'auteur pose simplement les choses sans qu'à aucun moment le lecteur soit confronté à un choix moral (bien qu’inconsciemment il prenne partie selon son caractère et sa vision des choses). Chaque colonisation a vu ses avantages et ses inconvénients quelque part. Les deux points de vue sont en général traités pour amener le pour et le contre, bien que souvent le contre l'emporte, enfin pour ma part.



Vous voilà prévenu, "L'infernale Comédie" est un bouquin passionnant, MAIS…

Si un sous-titre pouvait accompagner le titre de ce livre il serait sans doute : "L'Infernale Comédie, où comment te faire bouffer de l'Histoire déguisée en science-fiction", même s’il faut avouer que le côté SF a du mal à prendre.

Tout au long de la lecture c'est l'image de l'Afrique, de sa faune et de sa flore qui reste, et c'est donc une excellente chronique/saga que Resnick nous propose.

En revanche, il est difficile de juger le côté SF de l’œuvre puisque l'auteur n'a fait que transposer des faits, des décors et des coutumes déjà existantes. C'est pourquoi je n'émettrais pas d'avis à proprement parlé.

En tout cas, c'est avec une œuvre puissante que j'ai pu faire la connaissance de Mike Resnick, l'homme passionné et chroniqueur hors-pair capable de faire aimer l'Histoire à un primate comme moi, et ça croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire.



Zoskia




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