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Citations de Murielle Szac (110)


Certains jouent de la baïonnette ou des poings, lui a toujours utilisé les mots. Ils sont plus puissants et efficaces que les balles.
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Je te retrouverai toujours , partout où ils vous enverront . Ça sert à ça ,non , une meilleure amie ?
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Les petits ont hurlé plus fort. Surtout quand les policiers les ont pris dans les bras et ont dévalé les escaliers. Maman avait l'air égarée, elle gémissait, tournait en rond, lançait pêle-mêle quelques affaires dans un sac. Papa criait aux policiers qu'ils n'avaient pas le droit. Ils se sont jetés sur lui à plusieurs, l'ont plaqué contre le mur et lui ont crié de se calmer.
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"Alors, au lieu de m'excuser pour la douleur que je lui causais, sortirent de mes mots de ma bouche des mots coupants, blessants, des mots qui sectionnent et broient sans retour [...] En quelques minutes, je perdis Mous, mon ami de toujours "
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Le redoutable Sciron n’était pas habitué à ce qu’on lui résiste. L’effronterie de Thésée le mit hors de lui. Ivre de colère, il s’approcha du jeune homme en brandissant le poing : « Tu vas voir qui commande ici !» Thésée n’eut que le temps de lever le coude pour parer le coup. Sciron déséquilibré, oscilla dangereusement. Son pieds glissa sur le rocher, et il tomba dans le vide. Il sombra dans la mer. Déjà les tortues carnivores se jetèrent sur lui. « C’est étrange murmura Thésée, Sciron est mort de la même manière dont il fait mourir toutes ses victimes ».
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Ange et Léo discutent à mi-voix.
- Mon préféré, c’est Puccini et son Tosca bien sûr… Quel panache ce chevalier Cavaradossi lorsqu’il refuse de trahir Angelotti. Il ne parle pas, même sous la torture ! Chuchote l’un.
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Il n’y a plus d’air. Plus d’heures, de minutes, de secondes. Juste un grand trou noir, un vertige. La peur brute qui broie les entrailles. Est-il donc vrai que nous allons mourir demain ? Est-il donc vrai que je ne serai plus vivant demain ? L’esprit bute sur cet avenir sans nous. Comment se représenter l’irreprésentable ? Le jour qui se lèvera et que nous ne verrons pas.
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Yahvé contemplait fièrement son oeuvre, lorsqu'il s' aperçut que quelque chose clochait. Il venait de créer le monde et sa géographie. Il l'avait doté d'une nature sauvage, de plantes, d'arbres, de fleurs et de fruits. Il l'avait peuplé d'une multitude d'espèces animales. Pourtant la terre semblait toujours aussi vide. Yahvé bougonna: « Il faudrait quelqu'un pour veiller sur cette planète. Quelqu'un qui l'habite et sache en prendre soin. Si je lui prête vie, saura-t-il la défendre ou bien au contraire s'acharnera-t-il à la détruire? » Tsippora murmura d'une voix tremblante: « Dis-donc, Élie, n'est-ce pas l'homme que Yahvé hésite à créer ? »
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Ce qu’Emmanuel lit dans son regard chante la vie vacillante , cette flamme obstinée, têtue, qui refuse de capituler. Il se souvient qu’un jour Stella lui a raconté cette cérémonie au cours de laquelle les juifs lancent à la mer des petites bougies d’avenir , ces vaillantes qui s’entêtent , bravent les flots et refusent coûte que coûte d’éteindre l’espoir. Stella, ça veut dire « étoile » n’est-ce pas ?
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3/



Taratata…

Taratata !
la rosée du matin lui suffira
ses épines elle brandira

Et la porte la porte
est-ce qu’elle sera fermée ?

Sans doute
mais tu emportes la clé

Et la maison
elle nous attendra ?

Hala
regarde devant toi
le chemin est long mais
il te conduit à la mer

tu iras loin
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2/



le safran et l’origan…

le safran et l’origan
le chat et ses moustaches
l’ombre fraîche du mûrier
les fleurs sauvages du câprier
l’écorce du caroubier
mon pull rouge tout doux tricoté par maman
ah non, lui il part

Et la rose aux dix racines
la rose unique de Damas
qui la défendra contre les chenilles ?
Qui lui donnera à boire ?
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1/



Il faut tout lister…

Il faut tout lister
ranger soigneusement les mots
bien plier
sans les froisser
tous ceux qui vont rester

Les figues en train de sécher
le volet vert qui claque
le lézard sous l’olivier
l’abeille dans le bassin du jardin
la boîte à musique au ressort cassé
et sa ballerine aux chaussons mauves
la jambe éternellement levée
les sachets de lavande sous l’oreiller
mon mouchoir à la fleur d’oranger
ah non, lui il part
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Ce matin de juillet 1873, Gustave Courbet devrait se sentir libéré du poids de sa condamnation, mais il n’en est rien. On le poursuit encore. On le traque comme un cerf. On sonne la charge contre lui. Les chiens ont repris du poil de la bête. Une meute est à ses trousses. […] Gustave le sait : il doit décamper au plus vite s’il ne veut pas retourner en prison et voir l’intégralité de ses biens saisis.
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C'est bientôt l'heure de manger. Sans doute que maman viendra me chercher juste après le repas.
Elle n'a pas dû trouver de travail.
Elle ne doit plus avoir d'argent.
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Voilà pourquoi cette fois, je passe à l'attaque. Tu comprends ? Mes deux premières lettres à la jeunesse et à la France n'ont servi à rien. Trop polies, trop bien écrites peut être. Je m'adresse à la raison. C'est inutile. Aujourd'hui ma plume devient une arme. Je veux prendre à parti l'opinion publique.
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Ce matin, quand je suis arrivé a l'école je n'ai pas vu Wenbin.
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-Bintou ,ton cartable est vraiment trop lourd.Laisse tout dans ton casier.
Tu sais,s'ils viennent te chercher,moi,tes affaires je te les ramènerai,n'importe où.Je te retrouverai toujours,partout où ils vous enverront.ça sert a ça,non,une meilleure amie?
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La marche du monde commence donc avec le courage et la révolte d'une femme contre le pouvoir abusif de son mari.
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Ange chante et son chant coule, fleuve rebelle et sauvage »… « Sa voix s’élève chaude et limpide. Elle porte en elle la douceur de l’amour et la douleur de la séparation. Elle apaise les blessures et attise l’espoir. Mais quand sa voix enfle, elle serre les âmes et fait frisonner les cœurs. Elle raconte les brûlures de l’Histoire et la violence d’un pays en proie à la sauvagerie. Elle dit le combat jamais fini contre les ténèbres et la peur qui envahit chaque pore de la peau . Elle charrie le désir et la souffrance ; la soif de voir triompher la vie et la révolte de devoir mourir si jeune.

L’heure est enfuie
et c’est mon dernier jour ! Je meurs désespéré !
Et je n’ai jamais autant aimé la vie !…
jamais autant la vie !
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Cinq mètres de long sur quatre-vingt-dix centimètres de large. Oui, c’est bien cela, la cellule fait moins d’un mètre de large, il en est sûr. C’est qu’il a le coup d’œil pour mesurer les coupons de tissu sans même utiliser de règle. Son patron vante souvent devant les autres coupeurs cette précision infaillible. Avec lui, jamais de gâchis. Et ça tombe juste. Dès qu’ils l’ont jeté à l’intérieur, il a machinalement mesuré l’espace. C’est un réduit à rats, un placard pour ranger les balais. Le plafond est en soupente. L’atmosphère chargée de poussière prend à la gorge. Sur le mur en face de la porte, un soupirail grillagé distille une faible lueur.
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