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Citations de Nathalie Bernard (189)


Je m'éloigne au petit trot, puis je lance mon mustang au grand galop et je retrouve ma place dans ce monde.
Le soleil qui réchauffe ma nuque.
Le ciel pur.
Les busards.
Le lit caillouteux des rivières.
L'ivresse de la vitesse et le vent qui rafraîchit mes tempes.
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J’observe le ciel.

Un ciel nouveau.

Étrangement, je le trouve sombre malgré ce Soleil perpétuel qui nous accueille en nous promettant un jour sans fin. Dire qu’on avait imaginé toutes les apocalypses possibles. Réchauffement climatique, désertification, montée des eaux, nouvelle ère glaciaire, guerre nucléaire, extinction de masse… Finalement, le ciel aura décidé d’abréger nos angoisses en accélérant les choses.
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"Merci là-haut".
Quand les choses se terminaient bien pour elle, elle disait souvent ça "avant", sans trop savoir à qui elle s'adressait... Sans pratiquer aucune religion particulière, elle avait toujours pensé que l'univers pouvait nous aider ou nous pénaliser en fonction des choix et des énergies qu'on lui balançait. En gros, les énergies agissaient comme des boomerangs. Si on en envoyait des bonnes, la plupart du temps des bonnes revenaient, et si on en envoyait des mauvaises...
p. 170-171
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Si sa vie n'avait pas été cette vie-là, elle aurait bien loué une de ces cabanes dans les arbres que vantaient les panneaux publicitaires sur la route du mont Tremblant. Écouter les oiseaux, regarder les nuages passer, cuisiner, lire... Quand on prenait le temps d'y réfléchir deux minutes, qu'est-ce que l'existence pouvait proposer de meilleur ?
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Voilà, le mal était fait. Gabriel me lança un regard carrément haineux. Dehors, le tonnerre gronda et j’eus l’impression qu’il faisait écho à sa colère.
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Des petits nouveaux qui avaient passé un premier mois particulièrement difficile. Plus foncés que la moyenne, on leur avait plusieurs fois nettoyé le visage à l’eau de javel pour tenter de les éclaircir un peu. Nous connaissions tous les effets secondaires de ce traitement : yeux rouges, démangeaisons nocturnes et peau qui pèle…
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À force de vivre dans un tube étanche, on perd très vite nos anciens repères. Le monde se rétrécit et le temps se compresse ou se détend sans aucune logique. D’habitude, alors que les jours et les semaines s’égrainent, on finit par s’y faire. Mais cette fois c’est différent, tout est tellement étrange que j’ai de plus en plus l’impression de vivre un mauvais rêve.
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A quoi donc servaient les lois si personne ne les respectait ?
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Lisbeth se dit qu’elle ne pouvait pas repartir tout de suite. Ne sachant où chercher, elle marcha sur la plage de long en large jusqu’à ce que la tête lui tourne. Puis, fatiguée, elle s’arrêta au pied d’une dune, déplia le petit auvent de toile qu’elle emportait partout avec elle et le planta dans le sable.
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Pecos parle de la maladie des Blancs, celle qu'ils ont laissée dans la marmite, celle qu'ils ont apportée sur des couvertures pour faire mourir nos ancêtres, celle qui extermine nos tribus et vole nos terres. J'ai envie de pleurer mais je suis un Comanche et les Comanches ne pleurent pas.
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De toute façon, cela faisait si longtemps qu’elle était seule qu’elle survivrait probablement à cette soirée ! Un thé, une douche, un somnifère et demain la semaine recommencerait. Il n’y avait pas de quoi dramatiser. Valérie sortit le sachet de thé et le jeta dans sa poubelle à compost. Puis, elle rouvrit la fenêtre pour appeler son siamois.
– Sénèque ! Sénèque !
Elle scruta un moment les ténèbres, mais ne vit rien venir. Déçue, elle referma la baie vitrée. Son chat rentrerait le lendemain, certainement de mauvais poil, mais il n’en mourrait pas. En outre, elle était presque certaine qu’il avait des spots pour se réchauffer car, lorsqu’il revenait de ses nuits de vagabondage, son pelage sentait souvent le feu de cheminée…
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Le jour de ma naissance, au milieu de ces bourdonnements et de ces chants d'oiseaux, un gémissement monte dans l'air tiède. Une femme à la peau blanche et aux yeux clairs, accroupie au pied d'un tilleul, est en train de devenir mère. Au-dessus d'elle, l'aigle à tête blanche pousse son cri strident et mon corps tout neuf glisse entre ses cuisses.
- Kwana, murmure ma mère tandis que l'herbe verte et épaisse de mes ancêtres m'accueille tendrement.
- Le parfumé, répète mon père, pour s'imprégner de mon existence.
Ma grand-mère s'approche à petits pas, comme je l'ai toujours vue se déplacer. Elle est si légère que ses mocassins foulent la terre sans y laisser d'empreinte. Elle s'accroupit près de ma mère, retire le couteau qu'elle a glissé dans sa ceinture et, d'un coup sec, elle coupe le cordon ombilical. Ses lèvres s' entrouvent, elle avale un peu d'air pour dire à voix haute cette vérité qu'elle a entendue bien des fois de la bouche des anciens:
- Dire le nom, c'est commencer l'histoire...
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Le monde est ainsi fait. Que ce soit le potager, les histoires d'amour ou les disparitions, il fallait y bosser un peu tous les jours pour que les choses avancent et se tiennent debout...
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Tandis que les voix envahissaient mon crâne douloureux, je sentis ma gorge se serrer. Cette fois, ce n'était pas la boule de colère, mais des larmes, un flot de larmes que je sentais remonter dans mon ventre. Bientôt, elles envahirent ma poitrine, menaçant de faire céder le barrage que j'avais installé depuis si longtemps entre ma tête et mon coeur. Je ne trouvais plus de repère. Je n'avais plus d'arbre auquel attacher mon esprit qui, affolé, sautait d'une pensée à une autre comme un animal devenu fou: la forêt, les chasseurs, Gabriel, l'alcool, Lucie, ma mère mourante et puis Stella, trop loin, beaucoup trop loin de moi...
A bout, je laissai enfin éclater mon chagrin et pleurai longtemps dans le silence obscur de la Geôle.
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Je savais que les chasseurs ne nous lâcheraient pas. D’abord, c’était dans leur nature de prédateurs. Ensuite, ils nous détestaient viscéralement. Quand je dis « nous », je parle des Indiens en général. Moi, j’étais un Cri, Gabriel un Inuit, mais pour eux on était juste des sauvages. Il s’agissait d’ un racisme primaire, un instinct grégaire profondément installé dans leurs cellules. De père en fils, ils se transmettaient ce genre de pensée absurde : Mon groupe est supérieur au tien. Il mérite davantage cette terre que ton groupe. Pour cette seule raison, nous devons tout faire pour t’éliminer.
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Je mesurais comme jamais la fragilité de nos existences et la chance incroyable que j’avais d’être en vie. L’air qui entrait dans mes narines, la brise fraîche qui faisait frissonner ma peau, les sons harmonieux des chants d’oiseaux et de l’eau qui coule étaient des cadeaux précieux. Comme la foudre qui s’abat sur un arbre au hasard et le consume jusque dans ses racines, nous pouvions être happés par la mort à tout moment.
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Nita poussa la porte derrière elle et chercha tout de suite un moyen de la bloquer. Après un rapide coup d’œil sur ce que contenait la pièce, elle saisit la chaise et la cala derrière le loquet. C’était une protection dérisoire, mais il y avait plus urgent.
Ne pas mourir de froid.

Page 79
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Si la vie était un jeu, la seule règle serait de survivre.
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Pour survivre, elle pensa que le mieux à faire était de se forcer à sortir, s'extirper à tout prix de ce demi-caveau...oui au lieu de gâcher une allumette et de risquer une nouvelle fois que le feu ne s'éteigne pendant son absence, il est préférable d'explorer les alentours tant qu'il faisait jour.
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Silvio aimait cet arbre, car il poussait particulièrement lentement. Pour lui, comme pour Vovõ, la lenteur était le meilleur antidote à l'exploitation du monde...
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