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Critiques de Nicolas Feuz (655)
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Le Philatéliste

À croire que les auteurs de polars se sont donnés le mot : se creuser la tête pour scénariser des crimes pas banals, sortant de l’ordinaire, notamment dans le modus operandi et dans les scènes de crime…



Vous trouvez que les timbres coûtent la peau des fesses ? Alors, fabriquez-les vous-même avec de la peau humaine (mais pas la vôtre, hein), comme l’a fait le tueur sadique et pervers de ce roman.



Ah, quand on parle d’originalité, ici, on n’a pas fait dans la dentelle (les timbres ont des dents, contrairement aux poules) ! Jeu de piste à la Poste Suisse, à la recherche de colis suspect dont les timbres sont en peau humaine (une personne a souffert et été torturée).



Le pitch était des plus attractifs et comme ce roman s’était souvent retrouvé dans les listes coups de cœur des copinautes, j’ai eu envie de le découvrir. En ce qui concerne le suspense, les surprises, les retournements de situation, les twists, j’ai été gâtée.



Pour les personnages, il m’a été difficile de m’attacher à l’un ou l’autre, tant ils m’ont semblé froids, distants. Dommage, parce que l’enquêtrice principale était atypique et loin des canons de la beauté et du poids exigés par nos sociétés.



Le scénario, lui, était bien tarabiscoté, notamment avec ces deux affaires qui paraissent n’avoir aucun rapport l’une avec l’autre (en plus des timbres humains, nous avions soit un stalker harceleur, soit une plaignante qui mentait !) et des retours dans le passé dans lequel on se retrouvait avec un gamin en surpoids, sans que l’on sache comment tout allait se goupiller ensuite.



Évidemment, ce n’est qu’à la fin que l’on remettra toute la chronologie en place et que l’on se rendra compte de la perversité de l’auteur qui a bien monté son récit afin d’entretenir le suspense. Maintenant, tout cela serait-il réalisable dans la vie réelle ? Difficile, sans aucun doute et heureusement. Le roman manque un poil de réalisme…



Un polar bien ficelé, addictif, qui peut se dévorer durant une grosse soirée, tant les chapitres sont courts et dynamiques, mais qui, malgré ses qualités, ne me laissera pas de souvenirs impérissables dans la mémoire, sauf quand je regarderai ma vieille collection de timbres (des chevaux, uniquement) et que je repenserai à ce tueur totalement zinzin et au final de l’auteur.



Une lecture plaisante, mais pas marquante.



PS : Philatéliste… Bizarrement, ça me fait penser à un sketch d’Éric et Ramzy (pourtant, je ne l’ai vu qu’une seule fois, apparemment, il m’a marqué) = file au tennis.

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L'ombre du renard

Nicolas Feuz s'est basé sur des faits réels afin de monter son intrigue. Englouti quelque part au large de Bastia depuis la Seconde Guerre mondiale mais jamais découvert, le trésor de Rommel reste aujourd'hui une énigme. Dans cet opus, nous retrouvons le procureur Norbert Jemsen, la greffière Flavie Keller et l'inspectrice Tanja Stojkaj, déjà rencontrés dans le livre "Le miroir des âmes". Plusieurs histoires se découpent dans cet opus (il faut d'ailleurs être bien concentré surtout au début) pour finalement s'assembler à la perfection telles des Matriochka. D'un côté, nous avons la guerre et ses horreurs, le nazisme et de l'autre la corruption, la violence, la mafia corse. Cette intrigue complexe et ramifiée est agrémentée de multiples personnages, lieux et de deux espaces temps. Manipulation, infiltration, criminalité, organisation...Nicolas Feuz nous embarque! (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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Le Philatéliste

Lorsque la police judiciaire genevoise est saisie après la découverte d'un paquet sanguinolant dans un bureau de poste, l'inspectrice Ana Bartomeu n'imagine pas à quel point cette nouvelle enquête sera éprouvante, moralement, émotionnellement et physiquement… d'autant que son équipe est réduite, en congés pour certains, suspendu pour un autre…

D'autres paquets seront envoyés aux quatre coins du pays, et même dans les départements français frontaliers… Leur point commun : les timbres factices ont été fabriqués avec de la peau humaine !

La presse a donné un nom à ce nouveau tueur : le philatéliste.

Avec son dernier thriller, Nicolas Feuz malmène le coeur de ses lecteurs ! Beaucoup de rythme et de rebondissements, un final en apothéose vient clôturer cet opus et augurer d'une suite que j'attendrai avec beaucoup d'impatience 😊

Nicolas Feuz caracole toujours parmi mes auteurs favoris dont je surveille scrupuleusement les nouvelles parutions !

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L'engrenage du mal

Troisième tome des enquêtes du procureur Feuz euh, je veux dire Jemsen, et de sa greffière Keller, on commence fort, en retrouvant un des personnages clef des tomes précédents à son procès en Assises (enfin l’équivalent suisse des Assises). On ne sait pas trop pourquoi mais on comprend vite que c’est très très grave est qu’elle joue sa liberté - sa vie.

Parallèlement, on suit en alternance les chapitres révélant l’enlèvement et la séquestration de quatre hommes qui sont mis en demeure de révéler leur faute façon Jigsaw.

Une très bonne intrigue, bien découpée et au tempo parfait, qui fait frémir. Les personnages manquent un peu de finesse mais l’intrigue bien costaude fait passer tout ça et on est rapidement dans l’interrogation, la recherche du coupable de l’indice, on est sur des charbons ardents.

Un bonne série somme toute.
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Le miroir des âmes

Un attentat à la bombe dans le centre de Neuchâtel, un procureur qui en réchappe, privé de sa mémoire, sa greffière pour le moins envahissante et énigmatiques, de jolies albanaises vivant de leurs charmes et bien sûr quelques flics. Voilà les ingrédients de ce roman noir qui m’a quelque peu chamboulée.



Pas une minute d’ennui dans cette sombre histoire qui commence par une scène dont la cruauté m’a fait craindre le pire pour la suite.



Nicolas Feuz a dû avoir pitié de la petite nature que je suis, car il m’a accordé un peu de répit durant quelques chapitres, pour m’éprouver à nouveau en me plongeant dans l’horreur absolue avec le massacre d’une prostituée.

Malgré cela, le roman est efficace, l’action va à cent à l’heure, impossible de lâcher avant le mot de la fin.

J’ai cependant regretté que les personnages manquent de consistance.

Un peu moins de violence et un peu plus de psychologie aurait été, à mon goût, le dosage idéal.

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Les Larmes du lagon

Tanja Stojkaj, ancienne policière fédérale et amie de de Flavie Keller s’est enfuie à Bora Bora dans la maison que lui a légué Eric Beaussant (L’ombre du Renard, entre autre), il lui fait d’ailleurs parvenir un lingot d’outre-tombe. Elle se cache avec sa mère et son fils de deux ans pour échapper autant à la justice suisse qu’à la mafia albanaise, même Flavie ne sait pas où elle se trouve. Sur la plage, son fils trouve un doigt humain et en inspectant les lieux la jeune femme découvre un corps en partie mutilé pris dans une grille. Elle avertit donc la gendarmerie, qui ne tarde pas à attribuer le drame à une attaque de requin. Les policiers sont pressés car ils ont une mission importante deux jours après. Incapable de faire taire son instinct, Tanja mène son enquête de son côté, le net lui apprend que les requins n’attaquent pratiquement jamais l’homme sauf s’ils sont provoqués ou agressés. Au lieu de se tenir à l’écart des évènements, comme la sage touriste qu’elle est censée être, Tanja va se mêler de l’enquête et se trouver prise dans un complot en lien avec les essais nucléaires français terminés depuis près de trente ans, mais dont les conséquences sont toujours actuelles. Le roman se déroule sur cinq jours, il se passe en même temps que Brume rouge, car Tanja aide Flavie et le procureur Jemsen à distance sur le darknet et par téléphone. Les deux enquêtes se terminent au même moment.



J’ai beaucoup apprécié cette promenade dans cette île paradisiaque, surtout que l’on découvre l’envers de la carte postale, ce qui est toujours plus intéressant. On n’a un peu oublié les essais nucléaires, mais ils ont laissé de lourdes séquelles environnementales. Je m’en doutais, mais je ne savais pas que cette terre avait aussi été occupée, ou du moins contrôlée par les forces américaines durant la seconde guerre mondiale. L’écologie n’était pas encore à la mode en 1945 et l’armée s’est débarrassée du matériel en le jetant à la mer ou en le laissant pourrir sur place, ce qui s’ajoute aux essais et cause des ravage sur le plan de la santé public. L’un des personnages du roman incarne justement ces problèmes.



Nous découvrons quelques croyances traditionnelles grâce au médecin légiste, ce qui est très intéressant, même si j’aurais voulu en savoir plus et nous visitons aussi les coulisses d’une affaire retentissante des années 1980. Il y a quelques rebondissements et retournements de situation, mais nettement moins que ce à quoi Nicolas Feuz nous a habitués. J’ai trouvé Tanja plutôt énervante, elle se cache, sait sa vie et celle de sa famille en danger, mais ne trouve rien de mieux que de se lancer dans une enquête parallèle malgré les avertissements des gendarmes qui ne découvriront le pot au roses que parce qu’elle le leur révèlera, on a vraiment envie de lui dire de rester tranquille et de ne pas jouer avec le feu. C’est finalement elle qui provoque la catastrophe qui lui brise le coeur. La fin laisse entrevoir qu’on va retrouver Tanja, Flavie et le procureur dans le prochain opus de la série.



L’écriture est fluide, agréable et maîtrisée, tout comme l’intrigue, les chapitres alternent entre les années 1980 et l’époque contemporaine. Les racines des problèmes actuels de la Polynésie remonte à longtemps et j’apprécie ces intrigues basées sur des faits historiques. C’est un très bon polar que je recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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L'engrenage du mal

J’ai pour habitude de ne jamais trop me fier aux commentaires fait en quatrième de couverture des livres que je m’apprête à lire. Souvent, même, je ne les lis pas du tout. Mais, ici, j’aurais pu. Parce que, s’il est bien quelque chose d’indéniable, c’est que ce roman, c’est « de la très grande horlogerie ». Petit à petit, les pièces s’assemblent, l’engrenage dont il est question ici est parfaitement huilé, et, soudain, le mouvement entier se met en mouvement, sans heurts, sans à-coups.



On l’aura compris, ce tome est moins centré sur le juge Jemsen. C’est vraiment Tanja qui se trouve au centre de cette dramatique intrigue. Et l’on n’est pas déçus : on voit bien qu’elle n’est pas loin de tomber dans le gouffre qui s’ouvre sous ses pas !



On ne peut, d’ailleurs, s’empêcher de plaindre Flavie Keller, que l’on découvre d’ailleurs plus en détails. Et le rapprochement – non sans dangers – entre Norbert Jemsen et le commissaire Dan Garcia est tout à fait jouissif, tellement ces deux personnages qui semblent n’avoir que peu de points communs donnent l’impression d’être patauds dans cette relation professionnelle.



Bref, on se laisse entraîner dans cette histoire dont on ne comprend pas tout de suite les tenants et les aboutissants. Et, même si on peut commencer à deviner une partie de la fin, la lecture est vraiment bien fichue ! Mais je ne dirai rien d’autre, pour ne pas spoiler !



Alors, pour tous ceux qui ont déjà découvert le juge Jemsen, il n’y a évidemment pas à hésiter. Et, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, eh bien il est temps de vous y mettre !
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Horrora Borealis

Premier polar suisse que j'ai été amené à découvrir, je trouve cependant les critiques des médias littéraires un peu fortes de café , permettez-moi le terme. "Le Maxime Chattam suisse" tel que décrit c'est un peu exagéré ! L'auteur est désormais un magistrat et la description de la procédure d'enquête et de gestion d'une situation de crise telle que narrée lui est ainsi plus qu'aisée.



Avec "Horrora Borealis", nous assistons à l'occasion d'un festival musical sur les rives du lac de Neuchâtel à une prise d'otage particulière et une éruption de violence ... dont la genèse remonte à 20 années plus tôt lors d'un voyage en famille en Laponie.

Du suspense et du scénario bien ficelé il y en a au cours de ces 300 pages, mais sans plus toutefois. Un bon moment de lecture avec ses rebondissements dévoilés en toute fin, de l'humanisme de son personnage pivot (Marc Boileau, négociateur), voilà les atouts de ce roman.

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Brume rouge

Qui en veut à la militante écologiste Greta Thunberg ? Ou plutôt à celles qui ont le malheur de porter le même prénom qu’elle et qui se font assassiner à un rythme effréné quel que soit leur âge. Entre Paris et Neuchâtel un certain Matthias Hodler sème le chaos sans aucun remord . Comme s’il était en mission commandée.

Qui est-il vraiment et quelles sont ses motivations?

Un climatosceptique extrémiste doté d’un tueur en série ? Ou un fou qui a fait une fixation sur ce prénom venu d’ailleurs?



Le procureur Jemsen est chargé de l’enquête en Suisse où un nouveau né du nom de Greta a été exécuté froidement. L’affaire va le transporter de Suisse à Paris où une autre Greta s’est fait tuer. À l’aide de ses collègues parisiens il va tenter de débusquer cet homme invisible et imprévu qui semble jouer avec les policiers et ne semble pas prêt de stopper ses funestes desseins de si tôt.





Avec Nicolas Feuz on s’attend toujours à être étonné et c’est encore le cas dans son dernier roman. Car c’est en fait deux histoires qui se chevauchent : les meurtres commis par ce Matthias Hodler - attention car ils sont sans filtre - et l’histoire mouvementée de ce dernier. Un destin tragique qui ne peut donner à l’auteur de ces crimes que quelques circonstances atténuantes. Pages après pages, on découvre l’histoire de sa famille et on peut dire qu’elle est gratinée. Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises car l’auteur helvétique sait ménager ses effets.

Du côté de son héros récurrent, le procureur Hemsen n’est pas non plus dans une bonne posture : outre cette affaire de plus en plus médiatique il rentre en conflit avec l’un de ses confrères qui semble avoir un sérieuse dent contre lui et qui a bien l’intention de saisir une opportunité pour ces venger d’une ancienne humiliation. Heureusement, son ange gardien, sa greffière, Flavie Keller , veille sur lui.

Un roman d’une parfaite fluidité , un tempo à l’avenant et un final qui vous laissera bouche bée. Ce n’est pas une promesse mais une certitude.



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Horrora Borealis

Voilà le deuxième livre de la sélection pour le mois de mars dans la catégorie « Polar » (après « Dans les angles morts » d’Elizabeth Brundage dont vous pouvez retrouver ma chronique ici : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/03/dans-les-angles-morts-delizabeth.html) en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions Le Livre de Poche. Il s’agit de « Horrora Borealis » du suisse, Nicolas Feuze.



Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture où le journal « L’Express » évoquait l’auteur comme le Maxime Chattam suisse, cela a encore titillé plus ma curiosité nonobstant le résumé de l’histoire. Je ne connaissais Nicolas Feuz que par les couvertures de ses bouquins, n’ayant pas eu l’occasion de les lire. Grâce au « Prix des Lecteurs » dont je fais partie du jury, j’ai eu la chance de le recevoir dans la sélection du mois de mars qui - doucement - se termine déjà et cela a été véritablement une très bonne surprise !



Lors du festival musical Festi’neuch à Neuchâtel, des coups de feu sont tirés faisant plusieurs morts mais surtout une prise d’otage. Preneur d’otage et otage semblent avoir partagé des faits traumatisants mais ils devront retourner dans leurs souvenirs pour comprendre comment les choses ont pu tourner de la sorte. Mais que s’est-il passé en Laponie, pays des rennes, du Père Noël et des aurores boréales ?



Le résumé est assez nébuleux et c’est bien mieux pour le lecteur d’en découvrir toutes les subtilités du récit. Comptant un peu moins de 269 pages, j’ai été littéralement happée par le récit et eu du mal à le lâcher avant de l’avoir terminé.



Même si l’histoire, et surtout la fin, sont peut-être un peu rocambolesque, j’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a fait à la fois découvrir la Laponie, la Suisse et plus particulièrement la ville de Neuchâtel. Les descriptions sont si réalistes que j’ai parfois eu l’impression de ressentir le froid glacial du cercle polaire alors je cuisais sous le soleil tropical du Cap-Vert.



J’ai trouvé que le suspens grandissait assez vite au fil des pages grâce notamment à une écriture assez incisive de l’auteur. Je voulais vraiment découvrir ce qu’il avait pu se passer en Laponie et connaître le destin de la famille Walker. Quand je pensais enfin avoir découvert le fin mot de l’histoire, l’auteur m’occasionne un total twist que je n’avais pas vu venir. Franchement, c’est bien tourné et ce, sans que le lecteur ne se doute d’un temps soit peu du final.



Peut-être parce que c’est invraisemblable mais l’auteur a réussi sa mission de me divertir et de m’avoir fait autant apprécié ce récit malgré le pan assez glauque de l’histoire mais on n’est pas dans un livre des Bisounours non plus. Cela pourra en heurter plus d’un, mais vous savez tout comme moi que les auteurs de thrillers ne font pas dans le monde des licornes courant sur des arcs-en-ciel et mangeant des pâquerettes.



En fin de compte, j’ai trouvé que la comparaison avec l’auteur Maxime Chattam n’était pas volée. Nicolas Feuz est un auteur que je compte à l’avenir suivre avec beaucoup d’intérêts et j’espère découvrir très vite son nouveau roman « Le miroir des âmes », paru en août 2018, chez Slatkine et cie.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Horrora Borealis

Tout commençait vraiment bien pour la famille Walker : un voyage au pays du Père Noël en Laponie avec visite d’un élevage de Huskys, d’un élevage de rennes, motoneige, ski de fond, pêche… un séjour dépaysant au possible… Peu emballée au départ, Sandra est vite séduite par les paysages… Quant à leur fille Alia, 17 ans, elle est ravie de rencontrer « en vrai » un jeune homme avec qui elle a échangé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Sam, 18 ans, en pleine crise d’opposition, sait être aussi désagréable que d’habitude et Quentin, 8 ans, le petit dernier, est heureux au milieu de cette nouveauté…. Que s’est-il passé en Laponie ?

Des chapitres courts avec de multiples allers-retours temporels et géographiques (maintenant, à Neuchâtel/ plus tôt, en Laponie)

Le livre débute par une scène de chaos : en plein festival, plusieurs coups de feu ont été tirés ; autour de Walker, des corps baignant dans leur sang… et pourtant, on comprend très vite qu’une seule question l’obsède : « Que s’est-il passé en Laponie ? »

Lorsque la situation dégénère, les négociations s’entament avec le preneur d’otage… en vain… la discussion tourne court et assez vite, celui-ci assène : « Je veux parler au commissaire Boileau ».

De repos, le commissaire Marc Boileau a bien vu passer les alertes mais il n’entend pas s’éloigner de l’hôpital où son épouse subit « l’intervention de la dernière chance » dans sa bataille contre le « crabe »… Il finit par accepter de venir sur les lieux du drame et prend contact avec le ravisseur…

Avec « Horrora Borealis », Nicolas Feuz nous plonge dans un thriller éprouvant aux multiples questions jusqu’au dénouement final, totalement imprévisible ! Enfin moi je ne l’ai pas vu arriver… 😊

Bon voilà… c’était le seul titre de cet auteur que je n’avais pas encore lu… je n’ai plus qu’à patienter jusqu’au prochain ! Mon petit doigt m’a glissé à l’oreille que nous allons y retrouver son procureur fétiche (Jemsen), sa fidèle greffière (Flavie) et son enquêtrice « souffre-douleur » (Tanja) 😉

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Heresix

Lorsque vous prenez un livre de Nicolas Feuz en mains, que vous tournez la première page, il est déjà trop tard ! Jetés dans le feu de l'action, vous ne le lâcherez plus.



« Heresix » est du même acabit. C'est un roman indépendant qui ne fait pas partie de la série du procureur Jemsen. Direction l'Occitanie où l'on fait la connaissance de nouveaux personnages. L'auteur ne perd pas de temps à les approfondir et se focalise sur l'objectif : rendre son aventure efficace.



Comme d'habitude, l'action se déroule sur un rythme effréné. Les courts chapitres se succèdent et alternent entre les différents protagonistes. Seuls les quelques passages historiques (que je ne trouve pas vraiment nécessaires) cassent en peu la dynamique. Mais ils n'enlèvent rien à l'intensité des évènements et au caractère addictif du livre.



Une nouvelle fois, le roman prend toute son ampleur grâce à un scénario soigné. L'écrivain apporte une grande importance à façonner des histoires qui surprennent le lecteur. Il nous réserve des retournements de situations improbables, dont il a le secret, et qui remettent tout en cause. Je suis resté scotché par son final déroutant, impossible à deviner. Après les nombreux rebondissements du récit, autant vous dire que je ne me suis pas ennuyé une seconde !



En général, Nicolas Feuz n'est pas avare en détails macabres. Cette fois-ci, il tape vraiment très fort. Certaines scènes sont insoutenables dans leurs descriptions et je vous conseille de ne pas être en phase de digestion à ces instants. Contrairement aux livres précédents, je ne recommanderai donc pas celui-ci aux personnes sensibles. Mais si vous avez le coeur bien accroché, vous prendrez une bonne claque narrative ! Après cette dernière lecture, je confirme que j'adore cet auteur. Pour moi, chaque nouvel épisode est l'assurance de partir dans une intrigue travaillée et énergique. J'en redemande !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Heresix

Nicolas Feuz nous offre un guide touristique du Languedoc version sanglante . Un guide revu et corrigé par l’auteur- magistrat suisse ,qui nous offre en bonus l’histoire mouvementée de la région au Moyen ge , période au cours de laquelle les catholiques sous les ordres du Pape et les cathares se sont affrontés sans faire de quartier , avec une devise qui résumait bien la situation des assiégeants,

« Tuez-les tous , Dieu reconnaîtra les siens !» . On ne peut pas dire que les croisés au service du Pape faisaient dans la dentelle …



De nos jours ont ne connaît pas les croisés ni le motif de leur croisade mais les traces laissées derrière eux - quelques cadavres pas beaux à voir - laissent à penser qu’il y a peut être de la vengeance dans l’air . Les victimes ne sont pourtant pas « blanc-blanc » ni très catholiques, bien au contraire . Ils sont bien connus des services de police comme des caïds du crime organisé , proxénètes ou trafiquants en tout genre . Leur religion : l’attrait du gain facile et de l’argent sale qu’il faut s’empresser de blanchir et de réinvestir quitte à faire trimer de pauvres diablesses pour l’acquérir, quitte à laisser définitivement sa morale au vestiaire pour s’adonner à des pratiques infâmes .

Une équipe inédite mélangeant gendarmes et policiers est montée pour mener l’enquête en pleine saison touristique alors que le business bat son plein et notamment celui du sexe . De Montpellier à Béziers en passant par le célèbre Cap d'Agde et les stations balnéaires méditerranéennes, la chaleur de la journée et de la nuit sont prétextes à tous les excès et une opportunité à ne pas louper pour le Milieu local . Un secteur tenu par « Le Toulousain » qui commence à s’inquiéter des événements à répétition qui lui gâchent en ce moment la vie et les affaires : une boîte de nuit incendiée avec la plupart de ses occupants calcinés et un de ses fidèle lieutenant disparu dans la nature . S’agit-il d’un de ses nombreux concurrents qui cherche à agrandir son territoire et qui n’hésite pas à lui passer un funeste message ? Ou peut-être faut-il fouiller dans son passé tumultueux pour trouver un début d’explication. Quoi qu’il en soit le temps est compté s’il ne souhaite pas que l’hémorragie gagne du terrain .



Après avoir lu ce roman vous ne verrez sans doute plus cette région au riche héritage historique de la même manière . Ou à contrario vous chercherez les traces de ce passé mouvementé .Mouvementée comme cette enquête policière dans laquelle deux gendarmettes hautes en couleur se lient , pour la nécessité de la recherche de la vérité, avec un flic qui sort du lot tant physiquement que par son attitude distante avec ses coéquipiers.

Dès le prologue, Nicolas Feuz nous scotche à cette incroyable intrigue dont les dramatiques actions semblent se calquer sur les principaux faits d’armes qui ont émaillé la croisade anti cathare , au XIIIe siècle . Et je peux vous dire que certains crimes n’ont rien à envier à la cruauté des croisés .Les hérétiques de l’époque prenant ici les traits de sombres truands ou de pécheurs impénitents. Au choix .



Dans ce style fluide habituel , l’auteur helvétique nous embarque dans un road trip meurtrier à travers la région dans laquelle vont se croiser truands et policiers à la recherche du coupable qui décime les membres de la pègre locale .

Une épopée effrénée qui recèle son lot de surprises et de rebondissements comme tout bon roman policier digne de ce nom .





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Le miroir des âmes

Service de presse.



Ce retour de lecture dévoile d’importants éléments de l'intrigue.



C'est avec un tweet ironique que Frank Thilliez s'est érigé en défenseur de la littérature dite populaire en haranguant ses fans afin qu'ils s'en prennent à la journaliste de Telerama qui a osé évoquer son dernier roman avec tant de dédain. Il n'est pas le seul à utiliser un tel stratagème et si l'on peut juger le procédé minable, à l'image de ses écrits d'ailleurs, il se révèle pourtant extrêmement efficace puisque l'on a pu lire toute une kyrielle de messages hostiles émanant d'une horde d'aficionados fort remontés à l'encontre du magazine et de la journaliste. Pour Joël Dicker, l'explication est simple, lorsque l'on s'en prend à ses romans. le critique, par essence, n'aime pas le succès. Et Nicolas Feuz va même plus loin en expliquant qu'il s'agit purement et simplement d'un phénomène de jalousie. le dénominateur commun entre ces trois auteurs, c'est de déplacer le débat sur un autre curseur pour faire en sorte que l'on ne se focalise pas trop sur leurs textes révélant des carences que ce soit au niveau d'une écriture limitée et insipide mais également au niveau des failles d'une intrigue bancale. de cette manière il n'est donc question que d'élitisme, de mépris et de jalousie. de plus, ces hommes de lettre oppose bien souvent à leurs détracteurs les chiffres de vente, les classements et désormais le nombre de rencontres avec leur public à l'instar de Nicolas Feuz affichant fièrement ses soixante-quatre séances de dédicaces dans toute la Suisse romande à l'occasion de la double sortie de Horrora Boréalis, que le Livre de Poche a réédité en remaniant un texte qui conserve toute de même toutes ses incohérences (marque de fabrique de l'auteur), et de son nouveau roman le Miroir Des Âmes qui est édité par Slatkine & Cie. Une sortie retentissante sur fond de Carmina Burana. Il n'en fallait pas moins pour l'annonce d'un tel événement. Nous voilà prévenus.



A Neuchâtel, une bombe a dévasté la place des Halles en faisant des dizaines de morts. Qui est le commanditaire ? Qui était visé ? le procureur Jemsen n'en a pas la moindre idée lui qui figure parmi les survivants et qui tente vainement de rassembler ses souvenirs. Mais c'est peine perdue car toute une partie de sa mémoire s'est volatilisée dans le fracas de l'explosion. Il va devoir compter sur l'assistance de sa greffière car la police à fort à faire, ceci d'autant plus qu'un serial killer que l'on surnomme le Vénitien, sévit dans la région. Et que vient donc faire Alba Dervishaj, cette mystérieuse prostituée albanaise qui semble très bien connaître le procureur Jemsen ? Sur fond d'assassinats sanglants, de complots d'état et de trafics d'êtres humains, le magistrat va mettre à jour les éléments troublants d'une enquête qui risque bien d'être la dernière de sa carrière.



Outre le fait d'avoir enfin trouvé un éditeur, Nicolas Feuz a pour ambition de s'extirper de sa région et de s'attaquer au marché francophone. Et il faut bien admettre qu'il a démarré très fort avec ce portrait de six pages rédigé par Elise Lépine pour la revue Sang Froid. Spécialiste du polar, Elise Lépine fait partie de l'équipe de François Angelier qui anime sur France Culture, l'émission Mauvais Genre que je vous recommande. de plus elle collabore, entre autre, à la revue 813 qui fait partie des références dans le domaine des revues consacrées à la littérature noire et que Nicolas Feuz serait bien inspiré de parcourir afin de cesser de nous livrer comme référence le Club Des Cinq et le Vol Des Cigognes de Jean-Christophe Grangé qu'il cite dans chacun de ses entretiens. Mais pour revenir au portrait de Nicolas Feuz, nous allons découvrir que ce procureur travaille très bien et tient à jour tous ses dossiers (quelqu'un en douterait-il ?), qu'il a un physique avenant et un parcours littéraire atypique dans le monde de l'auto édition. On apprend également qu'entre sa vie de couple et la littérature, Nicolas Feuz a choisi. Tant pis pour la littérature. Mais au terme de la lecture, je n'ai pas eu l'impression que la journaliste avait lu l'oeuvre de Nicolas Feuz. Cela doit être pourtant le cas puisque sur le bandeau ornant Horrora Borealis, Elise Lépine affirme qu'il s'agit de « la nouvelle grande plume du thriller francophone ». Adoubé, encensé, voici une belle consécration qui ne manquera pas d'attirer de très nombreux lecteurs.



Par rapport aux précédents romans de Nicolas Feuz, le Miroir Des Âmes présente la particularité salutaire d'être extrêmement court avec cette sensation que l'éditeur a taillé le texte à la hache donnant l'impression qu'il manque tout de même une centaine de pages. C'est ainsi que le profil des personnages paraît à peine esquissé et que le rythme de l'intrigue certes rapide, parfois effréné souffre de quelques ruptures gênantes qui nuisent à la fluidité de l'ensemble. Phrases courtes, retour à la ligne, chapitres ridiculement brefs, pas de doute nous voici confronté aux standards du thriller insipide et parfois extrêmement ennuyeux à l'exemple de cet épilogue rébarbatif où l'auteur est contraint de caser précipitamment toutes les explications confuses en lien avec l'identité des protagonistes.



Au niveau des incohérences on peine à croire à cet attentat qui a secoué la ville de Neuchâtel et qui a fait des dizaines de morts mais qui ne semble aucunement perturber les forces de l'ordre et les autorités politique qui poursuivent leurs activités comme si de rien n'était. Ainsi la hiérarchie policière ne supprime les congés de leur personnel qu'après les débordements d'un match qui a tout même lieu malgré la gravité de l'événement (p. 85) tandis que l'un des hauts dignitaires du canton quitte la ville pour se rendre à Zürich (p. 63). Et on ne parle pas de la grande fête annuelle des Vendanges tout de même maintenue dans cette ville qui ne donne tout simplement pas l'impression d'être endeuillée. Au terme du récit, pour ce qui est de l'appréhension d'un dangereux serial killer, alors qu'ils bénéficient du gros avantage de la surprise et qu'ils pourraient interpeller l'homme à son domicile, les protagonistes préfèrent la cohue de la sortie de la salle du Grand Conseil, et ceci sans même l'appui du groupe d'intervention. Prise d'otage, série de suicides les interpellations tournent bien évidemment à la catastrophe à l'image du récit qui devient un véritable naufrage.



L'autre problème de ce page-turner, c'est qu'arrivé au terme des rebondissements et des retournements de situation, le lecteur, un tant soit peu curieux sera tout de même contraint de revenir sur quelques chapitres qui deviennent complètement fantaisistes à la lumière des explications fournies au terme de l'épilogue. Ainsi le chapitre 53 décrivant le périple de Luc Autier, enlevé puis traqué par ce serial killer surnommé le Vénitien, est complètement surréaliste puisqu'il s'avère que Luc Autier est justement le Vénitien ! Dans le même registre, on s'étonne qu'Alba Dervishaj puisse penser qu'elle s'est jetée dans les bras de son souteneur par dépit amoureux (p. 31) alors qu'il s'avère qu'elle est une policière fédérale, opérant en tant qu'agent infiltré afin de démanteler cette filière de prostitution. Aurait-elle subitement oublié sa véritable identité et le sens de sa mission ? On le voit, à force de vouloir tout nous dissimuler afin de mieux nous surprendre, Nicolas Feuz se fourvoie dans une mise en scène alambiquée qui perd tout sens commun.



Il faudrait parler de Florent Jemsen et de ses motivations qui le conduisent à conserver l'identité et la fonction de son frère. Il faudrait évoquer les providentielles falsifications de dossier pénitentiaires et autres substitutions d'ADN effectuées par Dan Garcia, un personnage sorti de nulle part. Mais gageons que nous obtiendrons toutes les explications à la lecture des prochaines aventures du procureur Jemsen, de sa greffière Falvie Keller et de la policière fédérale Tanja Stojkaj, reine du Krav Maga (p. 193). Une belle partie de rigolade en perspective.







Nicolas Feuz : le Miroir Des Âmes. Editions Slatkine 2018.



A lire en écoutant : Star Treatment de Arctic Monkeys. Album Tranquility Base Hotel & Casino. 2018 Domino Recording Compagny Ltd.
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Brume rouge

Auteur complètement inconnu pour moi, je l’ai découvert grâce aux audios gratuits d’Audible. Il s’agit d’un roman court me permettant de changer entre 2 univers fantastiques et de découvrir son style.



Je ne pensais pas vraiment faire de critique pour ce roman mais c’était sans compter sur son histoire tordue à souhait. On ne ressort pas indemne de cette lecture. N’ayant pas relu le résumé, je savais juste que ça serait un thriller. Dans celui-ci, nous évoluons dans l’univers de l’écologie et de la préservation de la planète soutenue par une certaine Greta. Du coup, un homme pas très net et contre cette logique écologique va se mettre à rechercher toutes les Greta de tout âge autour de chez lui pour les tuer. Qui est-il donc ? Le procureur sur cette enquête va mettre au jour une histoire glaçante et pour ce faire, il sera obligé de remonter sur de nombreuses années et payé de sa personne. L’auteur a vraiment imaginé une histoire embrouillée et tordue, je ne m’attendais absolument pas à ce genre de résolution. En un roman très court, il est néanmoins capable de faire une histoire qui se tient et dont on obtient toutes les réponses. En prime, nous avons le relationnel entre le procureur, sa greffière et leurs conjoints respectifs.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une bonne découverte, je vais donc suivre cet auteur suisse. Il nous fait également découvrir son beau pays si peu représenté dans la littérature. Je vous conseille donc de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je vais suivre sa bibliographie.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Philatéliste

J'étais curieuse pour cette lecture, j'ai déjà lu l'auteur et je l'ai également souvent croisé lors de nombreux salons littéraires, ici j'aime beaucoup la couverture, le titre et la quatrième de couverture avec cette histoire de timbre humain m'a décidé à sauter le pas.



La plume est toujours agréable à lire et cela se lit rapidement, au niveau de l'enquête nous sommes sur quelque chose de plutôt classique mais bien exécuté.



Je n'ai cependant pas eu d'attachement au niveau des personnages ce qui a fait que je suis restée complétement à distance de ce qui leur arrivait ainsi que leur enquête, de même pour le déroulé et l'enquête c'est du déjà vu et revu au final.



Une petite enquête agréable à suivre mais que je ne garderai pas en mémoire car cela ne sort pas du lot de ce que font de nombreux auteurs actuellement, une petite tendance au copier coller de ce qui marche bien niveau thriller sans grande originalité ni prise de risque.





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Les Larmes du lagon

Nicolas Feuz est un auteur que je suis depuis longtemps et je me réjouis de retrouver son nouveau roman chaque année. Mais 2022 déroge à cette régularité avec l’arrivée d’un second volume. Maintenant que j’ai terminé cet opus supplémentaire, je comprends la nécessité de celui-ci.



Dans « Brume rouge », on suivait la cinquième aventure du procureur Norbert Jemsen et de sa greffière Flavie Keller. Mais pas de nouvelles ou très peu de l’inspectrice Tanja Stojkaj, le troisième personnage récurrent. Elle était partie sous d’autres cieux lors de l’épisode précédent pour protéger sa famille.



C’est donc dans cet opus que l’on vient aux nouvelles et que l’on découvre ce qu’elle a fait pendant son absence. Le lecteur la retrouve exilée en Polynésie française où elle vit paisiblement. Seulement son instinct d’enquêtrice entre très vite en action lors de la découverte d’un cadavre. Elle se lance tête baissée dans cette quête de vérité.



Comme souvent avec cet auteur, les investigations suivent les traces de l’Histoire. Pour sa trame, il fait appel à des évènements du passé qui lui servent de toile de fond. Mais il reste surtout appliqué sur la puissance de son intrigue. Et là, le savoir-faire de l’écrivain suisse est encore à l’œuvre. Le texte se lit vite mais intensément. Le rythme est entretenu par des chapitres brefs et il nous emporte dès la première page. L’écriture est agréable et participe à la montée crescendo du suspense. Le scénario réserve son lot de rebondissements et de surprises. Si vous cherchez l’expression « simple et efficace » dans le dictionnaire, vous y trouverez « Voir Nicolas Feuz » !



Une nouvelle fois, il m’a pris par ma main pour m’entrainer à toute allure dans son divertissement. Et comme d’habitude, je me suis laissé faire, pour mon plus grand plaisir !
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Brume rouge

Nous retrouvons le procureur Norbert Jemsen et sa greffière Flavie pour une nouvelle aventure particulièrement réussie et toujours aussi sanglante.



Un homme attend son TGV pour la Suisse à la gare de Lyon, lors de son passage au kiosque, il entend une mère appeler sa petite fille : « Greta », son sang ne fait qu’un tour, encore cet affreux prénom, sûrement un hommage à l’icône suédoise de l’écologie. Et Matthias déteste l’écologie, c’est un climatosceptique pur et dur, pour lui le changement climatique fait simplement partie de la nature et n’a rien à voir avec les actions humaines, mais plus que tout le prénom Greta lui donne de l’urticaire, il a décidé de tuer le plus de personnes possible qui le portent, à défaut de pouvoir assassiner sa vraie cible. Donc c’est décidé, il va tuer cette petite fille et rentrer en avion. Mais en arrivant il a encore du travail, une petite Greta est née à Neuchâtel et il n’hésite pas à aller la supprimer au fusil à pompe à la maternité. L’équipe de policiers, sous la direction du procureur Jemsen trouve rapidement l’identité du suspect, seulement il est mort en 1977. Le procureur a une relation discrète avec Mélanie Antoine, professeure de climatologie à l’université de Neuchâtel, celle-ci vient d’être arrêtée suite à une manifestation pro-climat qui a dégénéré, Jemsen profite d’être de garde pour la faire libérer, ce qui va déclencher une guerre avec son collègue Kornisch. Jemsen aura fort à faire entre le tueur et ses affaires de coeur, Flavie essaie comme toujours de lui mâcher le travail et de le protéger, car certains secrets doivent rester caché, c’est mieux pour tout le monde !



Nicolas Feuz s’est surpassé dans ce thriller très abouti. Son écriture, toujours très addictive, s’améliore à chaque roman depuis qu’il est publié par les Editions Slatkine. On reconnaît son style, avec des crimes très sanglants, des situations impossibles et surtout des retournements à couper le souffle, cet opus ne déroge pas à cette tradition. La conclusion est faite pour surprendre et on ne voit rien venir avant, ce qui est sa marque de fabrique.



Cet opus nous parle aussi de maltraitance vis à vis des enfants, comment survivre et se construire quand on a vécu des choses inimaginables, en plus des abus « courants » dans les institutions religieuses ? Matthias est-il le seul coupable de ses crimes? Et tout d’abord, qui est cet homme ? Feuz explore aussi le registre des maladies mentales et de la folie dans ce roman très percutant.



Pour ceux qui suivent l’auteur depuis le début, on trouve plusieurs références à Michael Donner, le héros de La trilogie Massaï, il y a d’ailleurs des similitudes entre ce roman et le deuxième de cette excellente trilogie. C’est toujours un plaisir de retrouver Donner, mort bien trop tôt, c’est comme un fantôme qui plane sur les aventures de Jemsen. Cet opus est vraiment très réussi et plaira à tous les amateurs du genre, pour moi c’est un gros coup de coeur.
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Heresix

Je suis toujours réjouie de découvrir un nouveau polar de notre auteur local que j’apprécie beaucoup et une fois de plus je n’ai pas été déçue. Au niveau du style, je trouve qu’il s’améliore à chaque ouvrage et celui-ci est particulièrement bien écrit. Sa plume a gagné en fluidité et abandonné certaines lourdeurs qu’on trouvait dans ses premiers romans auto-édités, même si je reste une grande fan de la superbe trilogie massaï. J’espère la voir un jour rééditée en livre de poche pour permettre au public francophone de la découvrir aussi.



Outre le fait que je ne manquerais pour rien au monde un polar de Nicolas Feuz, j’ai été immédiatement séduite par la couverture qui fait référence à la répression du catharisme et j’étais impatiente de savoir comment ce sujet allait être utilisé dans un polar contemporain. J’aime beaucoup ce type de livres et notre procureur a fait aussi bien que Steve Berry ou Giacometti et Ravenne, donc un polar à ne pas manquer. Toutefois il est très sanglant et les âmes sensibles devraient s’abstenir.



Une boite de nuit appartenant à un parrain de Toulouse est incendiée, toutes les sorties étaient piégées et le bilan est très lourd. Sur le mur une phrase en latin attribuée Armand Amaury, un homme d’Eglise du XIIème siècle, qui dit : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». Une petite fille de trois ans se perd sur une plage naturiste et disparaît, les hommes du parrain local commencent aussi à disparaître, ainsi que des touristes. Un tueur semble vouloir rejouer des scènes de la croisade contre les Albigeois, les cathares persécutés au Moyen Age par l’Eglise catholique qui avait bien du souci à se faire pour son monopole. Voilà de quoi occuper deux gendarmettes, Solange et Amélie et un policier, Dominique Roustan, qui vont collaborer pour tirer au clair une bien sombre affaire de vengeance. Les cadavres vont s’entasser et nous aurons droit à un final surprenant, la marque de fabrique de l’auteur.



Il sait nous donner envie de visiter la région de Toulouse, même si je préfère que ses romans se passe en Suisse romande. Les chapitres qui parlent des cathares sont très intéressants et bien mis en perspective dans cette histoire originale dont la thématique n’est pas la religion mais les violences faites aux femmes, un thème malheureusement trop actuel. Comme toujours, j’ai beaucoup apprécié ce road trip meurtrier et bien sanglant et je le recommande vivement… surtout si vous avez prévu de passer vos vacances en Occitanie.



Un grand merci à Delphine des Editions Slatkine pour ce service de presse qui m’a fait passé deux excellentes soirées.


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L'ombre du renard

L’histoire du Trésor de Rommel débute en 1948, lorsqu’un étrange personnage nommé Peter Fleig révèle qu’il a immergé non loin de Bastia un mystérieux butin composé d’objets de culte, de monnaies d’or et d’argent, de coupes ciselées, de tableaux roulés...

Commence alors l’histoire d’une étonnante chasse au trésor qui, depuis plus de 70 ans, fait du territoire corse et de son espace maritime, un immense terrain de jeu, histoire qui servira de base au présent roman de Nicolas FEUZ.

Il s’agit de mon premier roman de l’auteur, et je peux dire que c’est plutôt une bonne surprise. Le polar est divertissant. L’intrigue est bien rythmée, plusieurs histoires se coupent et s’entrecoupent pour finalement nous montrer qu’elles sont liées les unes aux autres. Feuz mélange passé et présent, en enchaînant les chapitres en double temporalité, nous permettant de partager le passé trouble de Peter Fleig.

En somme, un moment de lecture agréable et léger.
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