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Critiques de Nicolas Feuz (655)
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Horrora Borealis

J'ai découvert Feuz grâce à sa série avec Mike Donner, et j'ai vraiment apprécié le style de l'auteur et ses histoires tordues. Cette fois-ci n'a pas fait exception. Ici, par contre, on le retrouve dans un oneshot, même si, avec la police de Neuchâtel impliquée, on fait un bref clin d'oeil à Donner. Dans ce roman, Feuz met en scène une famille qui, partie en Laponie, verra son destin à jamais bouleversée. Et de la plus sinistre des façons. Composée de 5 membres, 1 seul ne survivra. On découvre, grâce à des allers dans le passé, le sort funeste de la famille. Parce que le roman est campé dans le présent, sur une scène pendant le Festi'neuch, lors d'une prise d'otages. Le lecteur alterne donc entre deux époques, nous amenant à comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire. J'ai embarqué dès les premières pages lues... et je n'ai pu reposer le bouquin que lorsque rendue à la fin. Captivant. Et une histoire de famille bien tordue comme je les aime. Et le style Feuz fonctionne tellement bien... j'ai adoré.
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L'ombre du renard

Ce que j’apprécie dans le monde du polar, c’est que les lectures ne sont jamais vraiment les mêmes. Il est bien sûr toujours question d’enquêtes policières, mais les auteurs appréhendent le genre de différentes façons. Certains approfondissent des personnages forts auxquels on s’attache, d’autres s’attardent sur l’atmosphère pour créer une ambiance ou traiter du social et d’autres encore s’appliquent à étoffer leur intrigue pour nous tenir en haleine. Et enfin, il y a la catégorie à laquelle appartient Nicolas Feuz, qui pourrait se résumer par « Droit au but».



En effet, dans ce livre, pas de gras, l’auteur mise tout sur l’efficacité. On entre très vite dans le vif du sujet. Les chapitres sont courts (3 ou 4 pages) et les scènes d’actions se succèdent sans répit. La plume de l’auteur est accessible et participe à la fluidité de l’histoire. La lecture se fait à cent à l’heure. On ne peut plus de reprendre son souffle et on enchaîne les pages à une cadence folle. Lancé à toute vitesse, on n’a pas le temps d’admirer le paysage ou de réfléchir à la condition humaine. On se fait embarquer par le rythme pour mieux se laisser surprendre par les rebondissements et les retournements de situations.



Nicolas Feuz propose un rapport action/page très élevé qui réalise parfaitement son objectif. De la première à la dernière ligne, le lecteur a la tête dans le guidon. Le scénario est bien ficelé et réserve au lecteur son lot de surprises. Pour ma part, j’ai dévoré les aventures du procureur et de sa greffière en 2/3 heures. Même si cette brièveté est un handicap à l’impact que va laisser cette aventure dans mon esprit, je conseille fortement « L’ombre du renard » pour l’efficacité de ce polar et pour la dose d’adrénaline qu’il va vous injecter !
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Ilmoran : L'avènement du guerrier

Cette trilogie m'a été chaudement recommandée par une copinaute et avec raison... C'est une histoire qui décoiffe !!! Et qui nous tient en haleine... Sans même s'en rendre compte, nous sommes déjà à la dernière page, essoufflé, tellement le récit est rythmé et plein d'action. Vraiment, aucun temps mort, aucune phrase qui n'a pas son sens, sa place... Des personnages drôlement bien construits, qui ne sont pas tout blanc ou tout noir... J'ai aimé les dimensions qu'à donner Feuz à ses personnages, avec leurs zones d'ombre, et l'envie de leur part de lumière. Ça donne vraiment de la crédibilité au récit. Et, en plus, la description des lieux est tellement précise, que j'avais l'impression d'y être, même si je ne suis jamais allé en Suisse... J'avais un représentation mentale très forte des endroits tellement c'est bien décrit et écrit... Bref, une très bon moment de lecture... et vivement le tome 2 !!!
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Horrora Borealis

Il ne se passe pas grand chose dans les premières pages, il faut attendre les 50 dernières pages pour que les choses bougent. Et là déception car il y a des incohérences, une jeune fille est conduit à l’hôpital, on pensait qu'elle avait été violé, les médecins constatent que finalement elle a accouché, on ne sait pas où est le bébé, les médecins ne s'en inquiètent pas, ne préviennent pas immédiatement la police et la fille rentre tranquillement chez elle. C'est pas très réaliste quand même.

Une déception pour ma part
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L'engrenage du mal

"L'engrenage du mal, il est utile d'avoir préalablement lu certains des autres romans pour plus de cohérence et de confort lors de la lecture car N.Feuz fait de nombreuses références aux titres précédents, même si le fond de l'nquête est différent.

Manipulations, enlèvements, meurtres, prostitution sont les thèmes ici abordés pour étayer l'hstoire principale, la peur, la protection physique et mentale ainsi que la vengeance.

Des hauteurs Suisses au fond d'une mine abandonnée, le sort de plusieurs personnes est en jeu et le suspense est à la hauteur des cimes enneigés.

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Le miroir des âmes

Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de me rendre à une rencontre "lecture" dont il était l'invité. Honte à moi, car c'est un compatriote et qui n'habite pas bien loin de chez moi qui plus est! Sa lecture du prologue a immédiatement éveillé mon intérêt et c'est avec une certaine impatience que j'ai entamé ce roman, intriguée par le chemin qu'il allait faire prendre à ses personnages et à son histoire.



Autant dire que l'auteur nous embarque immédiatement dans son récit, car, s'il y a un énorme point fort à relever dans son roman, c'est son rythme effréné! Les rebondissements sont nombreux, l'action est constante et les pages se tournent à une vitesse incroyable. Il faut dire qu'en plus il nous offre des chapitres courts, ce qui augmente cette impression de dévorer le livre, tellement les pages se tournent presque toutes seules.



Côté style, il est très accrocheur et nous plonge sans difficulté dans les péripéties que vont vivre les personnages. Le fil rouge ne se délie que petit à petit, ce qui ne nous permet pas d'entrevoir la conclusion qui finit admirablement bien cette histoire, de quoi surprendre le lecteur, ce qui n'est pas toujours facile à faire. Les personnages sont attachants et passionnants à découvrir et ils n'ont fait que renforcer l'impression positive ressentie tout au long de ma lecture.



Le point que j'ai surtout adoré, c'est que je connais pratiquement tous les endroits où se rendent les héros et c'est la première fois que cela m'arrive durant une lecture. Je pense que je ne vais plus voir la ville de Neuchâtel de la même façon après cette lecture. Avoir autant de connaissances partagées ne m'était jamais arrivé et j'ai vraiment adoré cette expérience, bien qu'elle ait été un peu déstabilisante au départ. Donc merci à l'auteur de mettre en avant nos régions suisses moins connues!



En bref, j'ai été emballée par le style de l'auteur et par son histoire. Du coup, je compte bien découvrir petit à petit ses autres romans et voir ce qu'il peut nous proposer d'autres.
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Brume rouge

Le procureur Jemsen et sa greffière Flavie se lancent à la poursuite d’un serial killer suisse qui tue de jeunes filles se prénomment Greta, en référence à Greta Thunberg.

L’enquête est bâclée en 270 pages, les personnages ne sont pas construits en profondeur, il est sans cesse fait référence à un passé qui nous est inconnu, en bref, ce polar suisse est limite inintéressant. Bien sûr, il y a deux trois fausses pistes, mais les éléments-clé ne sont pas développés, on connait à peu près la fin à la page cent (certes peut être pas le fin mot mais franchement on a quand même tout le tricot), bref, ça manque totalement de psychologie - même si l’intrigue se veut psychologique, comme rien n’est approfondi, il ne suffit pas de le dire pour y être…- oulala, je suis gravement déçue…
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L'engrenage du mal

Après Le miroir des âmes et L'ombre du renard, L'engrenage du mal est le troisième roman de la série consacré au procureur neuchâtelois Jemsen.

Tout commence par une bien macabre découverte : deux cadavres sont recrachés par les sources du col des roches. S’ensuit quasi immédiatement une session au tribunal où nous retrouvons Tanja… sur le banc des accusés ! Non, vous n’avez pas raté un épisode, c’est tout simplement que dans ce tome, l’excellent Nicolas Feuz prend l’intrigue à revers. Et c’est au travers de ce procès que nous découvrirons, par un jeu d’alternance passé/présent, les origines de cette séquence judiciaire.

Comme dans les précédents opus, l’auteur maîtrise les codes, langages et procédures (il a été juge et avocat ne l’oublions pas), et en use pour construire une intrigue à la fois subtile et puissante.

On est baladé par l’auteur, passant d’un choc à un autre, les révélations s’enchaînent à un rythme soutenu pour notre plus grand plaisir, aboutissant à un final éclatant.

Attention, même si c’est très bien ficelé, le lecteur qui prendrait par le mauvais bout la série, y perdrait en substance, les personnages se sont construits au fil des trois épisodes et celui-ci en est l’apogée. Les masques tombent, mettant à nu chacun des protagonistes dans ce qu’ils ont de plus fragiles, ou de plus forts.

Un page turner diabolique, passionnant et palpitant.
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Horrora Borealis

J'ai eu un peu de mal au début avec ce roman qui passe de la Suisse à la Laponie au début mais on comprend par la suite ou l'auteur veut nous mener car il est question de flashback de Walker, nous le suivons donc sur deux temporalités.



Malheureusement je pense que le faible nombre de pages moins de 300 pages fait que les personnages ne sont pas assez étayés pour moi ce qui fait que cela manque de profondeur, j'ai pourtant aimé suivre les événements surtout dans le passé pour avoir le fin de l'histoire.



J'avoue que la partie se déroulant en Suisse m'a beaucoup moins captivé, malgré les actions qui s'y déroulent mais je n'ai pas vraiment trouvé cette partie crédible, cela m'a même limite perdue par moment ne voyant pas vraiment le lien avec les flashback de la Laponie



Je laisserai cependant une nouvelle chance à l'auteur car les derniers écrits ont de très bons avis

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Restez chez vous

Ce roman a été publié en feuilleton  durant le confinement mais j'ai attendu sa publication définitive en version papier pour le lire. Je remercie d'ailleurs vivement Delphine des Editions Slatkine pour ce service de presse très apprécié.





Je l'ai lu d'une traite sans m'arrêter, il est vraiment palpitant. C'est un one-shot et on ne retrouve aucun personnage des autres polars de Nicolas Feuz, le chef des stupéfiants de la police neuchâteloise intervient plusieurs fois mais il n'est jamais nommé, même si les fidèles lecteurs peuvent penser qu'il s'agit du commissaire Garcia, mais foin de suppositions, parlons plutôt de ce livre qui mêle habilement actualité de la pandémie et fiction. Il y a des personnages réels comme Alain Berset, Emmanuel Macron ou le Dr Robert, notre médecin cantonal mais évidemment  les personnages principaux sont fictifs. Nous avons d'une part Laure Granello, une inspectrice écorchée vive qui recherche des bébés disparus depuis une dizaine d'années et refuse de lâcher ses investigations même si elles n'ont jamais mener sur des pistes concrètes et d'autre part Armand Fournier, un journaliste peu scrupuleux et dénué d'éthique professionnelle. Ils se confrontent violemment et font tout pour se nuire réciproquement dès le début et l'on comprendra peu à peu les raisons de cette haine tenace. Ils sont tous deux attachants à leur manière.





Des chauves-souris malades s'abattent sur une ferme des Verrières, l'une d'elles mord le paysan, quelques heures plus tard, le conducteur du litorail meurt aux commandes de sa locomotive et provoque un grave accident au terminus de la place Pury. Tandis que les secours s'affairent et que Laure et Fournier s'en prennent l'un à l'autre, un avion tombe dans le lac car son pilote vient de mourir aussi. D'autres personnes décèdent le lendemain parmi les secouristes et les autorités comprennent vite qu'il s'agit d'un virus inconnu, nommé Verna, à cause de son origine géographique. Il est bien plus contagieux et foudroyant que le Corona, la Suisse devient le centre du monde. Armand cherche le patient zéro alors que Laure veut sauver le bébé d'une toxicomane qui l'a abandonné on ne sait où.





Comme dans tous les polars de Nicolas Feuz, les rebondissements se succèdent et le suspense ne faiblit pas, le final est inattendu (et pas très optimiste !). On retrouve des thèmes commun à ses autres romans comme le milieu des toxicomanes et des trafiquants albanais, sûrement un reflet des préoccupations professionnelles de l'auteur. Il aborde également un autre thème bien actuel, celui des violences policières. J'ignore totalement si c'est élément purement fictif ou si ce triste phénomène existe aussi dans notre pays, même si le suspect malmené n'est pas un pauvre agneau innocent, ça reste choquant. Les violences conjugales sont un autre thème actuel et important dans le livre. J'ai beaucoup aimé le mélange de l'actualité et de la fiction, ainsi que la promotion touristique du canton (mon esprit chauvin sans doute!). Le personnage de Laure m'a particulièrement touchée, on ne peut d'ailleurs être indifférent à sa triste histoire. Un autre point que j'ai beaucoup apprécié et qui est absolument conforme à la réalité est la réponse d'Antonio Hoggers, le magistrat genevois au député de Haute Savoie qui s'en est pris à la politique sanitaire de la Suisse. Il l'a très bien mouché et lui a demandé en termes diplomatiques de s'occuper de ses affaires dans le respect de nos institutions, on n'est plus à l'époque de Napoléon où ce tyran est venu nous envahir et mettre notre pays en coupe réglée. D'ailleurs dans le roman, le président Macron est bien puni de sa méchanceté !





Comme d'habitude, je recommande chaleureusement cet excellent polar d'un de mes auteurs préféré.




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Horrora Borealis

Horrora Borealis, à lui seul ce titre promet un roman émotionnel fort. Quelles seront les horreurs?



Au "Festi'Neuch" à Neuchâtel en Suisse, des coups de feu retentissent c'est la panique. Un homme a pris des otages. Les forces de l'ordre ont encerclé la scène. Walker est obsédé par une seule question : Que s'est-il passé en Laponie?



Dans ce livre de Nicolas Feuz, l'action se déroule sur deux époques et deux lieux différents.

Dès le début, nous sommes emmenés directement dans l'action, à Neuchâtel, le personnage, Walker, sait qu'il va mourir, pourquoi?



L'auteur ménage le suspens, nous prépare à l'horreur avec quelques descriptions bien senties. Les réponses à ces questions nous seront délivrées à petites doses avec une précision chirurgicale en nous baladant de la Laponie à Neuchâtel par l'alternance des chapitres et ensuite dans l'action même par l'alternance des sous-chapitres. Chaque fin de ces épisodes nous laisse sur notre faim par une révélation, un indice. Tout cela est mené de main de maître par l'écrivain qui nous décrit la Laponie comme si nous y étions, le froid nous enserre, nous pénètre, est-ce la température -20°, -25° ou l'horreur qui petit à petit nous fait frissonner et nous glace.



Et enfin un final qui tombe comme une massue, j'ai eu tellement envie de connaître l'issue de ce livre, lu en à peine une bonne journée, et en même temps, tellement addict à l'histoire que je n'ai pas eu envie qu'elle finisse.



Mais bon sang que s'est-il passé en Laponie? Au pays du Père Noël, où tous les enfants et même les parents aimeraient aller pour rencontrer ce Personnage, après cette lecture le désir sera-t'il le même?



Vous l'aurez compris, je vous recommande ce fantastique mais terrible livre mais aussi de vous bloquer une journée, un après -midi dans votre canapé, fauteuil, avec une bonne théière ou cafetière bien chaude et un plaid et vous mettez l'inscription "Ne pas déranger, sous peine de terribles sanctions" (rires).



Une petite surprise aussi à la fin de ce livre, les premières pages du prochain roman de Nicolas FEUZ " le miroir des âmes", mais je vous laisse découvrir tout cela. Et n'oubliez pas : "Que s'est-il passé en Laponie"

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Le miroir des âmes

Prenez un procureur victime d'un attentat, un réseau de prostitution et un tueur en série. Mélangez bien le tout et savourez..

Ce thriller se dévore plus qu'il ne se lit. Déjà de par sa courte prose puis par le rythme qu'il impose.

Pas de temps mort. Pas de sentimentalisme non plus d'ailleurs. L'auteur va à l'essentiel sans s'encombrer des descriptions en longueur ou trop larmoyantes qui peuvent nuire au bon développement de l'imagination du lecteur. Au contraire , c'est tellement brut de coffre qu'avec ce roman, l'expression :âmes sensibles,s'abstenir prends tout son sens.

Peut être trop d'ailleurs.

Pour ma part, c'est une assez bonne découverte, cependant, j'ai regretté un petit manque d'empathie de la part de certains personnages, un peu plus d'émotion

Mais sans aucun doute c'est un auteur que j'ajoute à ma liste à suivre afin de me faire une opinion un peu plus tranchée.
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Le Philatéliste

J'ai beaucoup aimé l'intrigue vraiment originale de ce roman! L'auteur alterne successivement des évènements du présent et du passé et on sent rapidement que le twist final va être surprenant et grandiose. L'écriture est vraiment agréable à lire. Je tenais à découvrir ce livre édité chez Rosie § Wolfe, la maison d'édition de Joël Dicker.

Un colis au contenu dérangeant est découvert dans un bureau de poste, timbré à partir de peau humaine. Nicolas Feuz conduit vraiment bien son scénario: on a quelques indices, on pense savoir (et on veut savoir! Et... on veut surtout savoir si on a raison). Pari réussi, ce roman est accrocheur dès les premières pages, c'est extrêmement intrigant.

Le seul bémol, d'où mon 4,5 étoiles: j'aime de moins en moins les enquêteurs torturés, une autre lecture moins prenante m'aurait braquée, là je dois bien avouer que l'auteur m'a bien eue, c'était absolument scotchant.

Enfin, je dois souligner la couverture que j'ai trouvée magnifique.
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Les Larmes du lagon

Pour ce nouveau roman, notre procureur-auteur helvétique ( à moins que ce ne soit le contraire ) nous entraîne aux antipodes de la Suisse. À Bora Bora précisément, souvent décrite comme le paradis sur terre avec ses paysages de rêve , son ciel bleu et son lagon translucide , une température de l’eau comme de l’air qui donne envie de vivre en short t-shirt 24 heures sur 24, 365 jours par an. C’est aussi sur cette île que s’est réfugiée Tanja Stojkaj , bien connue des fidèles de l’auteur , ancienne flic d’origine albanaise, aux rôles souvent troubles mais parfois essentiels dans la résolution d’enquêtes. Avec son fils et sa mère, elle s’est enfuie pour échapper à la vendetta de la mafia balkanique ( rien à voir avec un homme politique français ayant souvent défrayé les chroniques judiciaires). Sa paisible retraite va vite prendre fin avec la découverte d’un cadavre près d’un récif. Alors que la gendarmerie locale est persuadée que les requins sont coupables d’une nouvelle attaque fatale sur un homme, Tanja va vite mettre à jour une affaire plus complexe qui va rappeler aux lecteurs français de mauvais souvenirs : ceux d’une époque où la Polynésie Française servait de sites privilégiés pour des essais nucléaires. Des essais qui ont laissé des traces dramatiques sur une partie de la population proche des sites. Derrière le paradis, une face beaucoup plus sombre , volontairement cachée par les autorités, va alors se dévoiler.



Une très belle thématique choisie par l’auteur, qui a sans doute eu le privilège d’enquêter sur place afin de mieux s’imprégner de l’ambiance locale et ainsi rendre crédible cette histoire. Mais j’ai malheureusement été déçu par le scénario à l’emporte-pièce, où tout semble aller trop vite. Les événements se précipitent à une telle vitesse qu’ils finissent par rendre l’intrigue de moins en moins réaliste . Notamment les aventures rocambolesques de l’héroïne à bord de son jet-ski ( bonjour l’empreinte-carbone …). Je plaisante. On a donc du mal à s’attacher aux personnages qui servent d’ailleurs plus de figurants à l’héroïne que d’éléments pouvant apporter du relief et un zeste d'émotion au récit. Je n’ai pas trouvé non plus que rappeler les péripéties des services secrets français souhaitant couler le Rainbow Warrior apporte grand chose au roman si ce n’est d’ajouter des éléments de fiction aux faits avérés. Quant à Tanja qui intervient en même temps dans l’intrigue de deux romans successifs de l’auteur , cela m’a semblé un peu too much ( vous comprendrez en le lisant).

Bref je n’ai pas accroché. Le prochain sera meilleur, j’en suis persuadé.



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Heresix

Il y a des années comme cela, qui sont marquées du sceau d’un sujet qui revient comme une petite ritournelle. Et bien, cette année, de mon côté ce sont les Cathares, avec, en plus une petite touche du Cap d’Agde et de la Baie des Cochons… Il peut sembler ne pas y avoir vraiment de lien… et, je vous l’avoue, il m’aurait paru ténu, à moi aussi. Mais Heresix, de Nicolas Feuz est la synthèse de tout cela, comme un enfant illégitime qu’auraient eu ensemble Les enfants du Graal, de Peter Berling (ou Cathares 1198, d’Olivier Taveau) et Coups de vieux, de Dominique Forma.



La construction de ce roman noir – très noir ! – est particulièrement réussie. Tous les éléments semblent se mettre parfaitement en place… et, en effet, les pièces du puzzle sont bien installées. Mais justement, ce bel ordonnancement ne vise qu’à une chose : préparer la chute. Ça va à 100 à l’heure – même les enquêteurs n’ont pas le temps de se poser pour réfléchir au tourbillon dans lequel ils sont pris !



Dès le prologue, le sang coule. Dès le premier chapitre, sont mis en scène sexe et taser. Tous les pires instincts de l’espèce humaine sont convoqués ! Et l’on se doute que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Et je dois dire que l’idée de venir rajouter ce fond historique, qui aurait pu paraître un peu superficiel, est totalement maîtrisé par l’auteur.



Il y a des choses que je ne veux pas raconter, pour ne pas spoiler. Pour ne pas vous priver du plaisir de la découverte. Mais du coup, cela complique un petit peu le fait d’écrire une chronique… Quoi qu’il en soit, ne prenez pas cette brièveté pour ce qu’elle n’est pas : ce livre est un très bon Feuz !



Bref, voilà une vraie réussite. La seule bonne raison de ne pas lire ce thriller, c’est lorsque l’on ne supporte pas la violence, le sang qui coule et tout ce que la race humaine a inventé pour humilier, faire souffrir, nier, détruire l’autre. Mais tous ceux pour qui cela constitue une façon d’exorciser que de lire ce genre de livre, là, même un mot de vos parents ne sera pas toléré ! Allez, direction votre librairie préférée, et vite !
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Nuits blanches en Oklahoma

Cinq autrices et auteurs suisses avaient pour mission d’écrire une histoire sous contrainte : Leur création devait se dérouler en Oklahoma, le jour d’Halloween, à 3h11 du matin.



Lolvé Tillmanns nous raconte une femme qui pour sortir de son quotidien, accepte de rejoindre une résidence d’écrivains, propriété de la mystérieuse famille O. Cette demeure en rénovation a la réputation d’être hantée par un esprit indien.



Suite à un accident de voiture, la famille imaginée par Nicolas Feuz se retrouve au milieu de nulle part. Ils se rendent à la seule habitation visible où ils sont accueillis par des personnages énigmatiques.



David Ruiz Martin nous présente une bande de gamins qui souhaitent se faire des frayeurs en passant trois jours dans une maison hantée.



Le petit héros de Catherine Rolland est envoyé par sa mère pour Halloween dans ce coin paumé. En faisant le tour des maisons à vélo, il rencontre une fille. Cette dernière lui avoue qu’elle est réveillée chaque nuit par une musique étrange.



Enfin, Sandra Morier nous met sur les pas d’un agent immobilier qui se rend dans une propriété qu’il désire retaper pour la revendre. Sur place, il découvre une horloge qui va déclencher un mécanisme machiavélique.



Dans ces courtes aventures, vous allez croisez des revenants, des fantômes, des légendes macabres… Où que vous vous tourniez, la mort n’est pas loin. Cet ouvrage collectif réussit à la perfection son objectif de nous faire trembler. Chaque nouvelle fantastique nous tient en haleine de bout en bout. Par le thème restreint, il y a bien sûr des similitudes entre les nouvelles. Pour ma part, j’ai lu ce recueil par petites touches et je me suis régalé de l’imagination de chaque auteur. Je connaissais déjà le talent Nicolas Feuz, mais je viens découvrir que ses acolytes helvétiques n’étaient pas en reste. Je vais donc me mettre à l’affût de leurs prochaines sorties.
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L'engrenage du mal

J’ai eu grand plaisir à retrouver le procureur Norbert Jensen, sa greffière Flavie Keller et le commissaire Daniel Garcia dans ce troisième volume de la série consacrée au procureur. On retrouve aussi Tanja, mais elle est en bien mauvaise posture : en effet elle revient à la Chaux de Fonds depuis la prison de La Tuilière où elle est en détention préventive afin d’y être jugée. Le roman alterne le récit du procès et de l’enquête sur les faits que l’on reproche à la jeune femme. Nous avions laissé le procureur et son équipe dans l’avion qui les ramenait de Corse à la fin du deuxième épisode (L’ombre du renard), et Tanja avait appris qu’une personne âgée avait été assassinée à Lausanne, elle avait compris qu’il s’agissait de sa mère.



A peine rentrée, elle se rend sur place et brise les scellés posés par la police vaudoise car elle est sûre que ses collègues ne lui apprendront rien, elle passe les lieux au luminol grâce à un flacon qu’elle a volé dans les locaux de la police neuchâteloise. Son fils de deux ans a disparu et Tanja est prête à tout pour le retrouver. Elle retourne à Neuchâtel où elle agresse deux collègues qu’elle soupçonne de protéger l’assassin supposé de sa famille.



Lors de son procès, Tanja reconnaît ces petites infractions, mais nie tout le reste qui est nettement plus grave. Elle affirme qu’on lui a tendu un piège et qu’elle est totalement innocente. Dans son réquisitoire, Jensen reconnait que les apparences sont contre elle, mais que s’il s’agit bien d’un piège, il faut reprendre l’enquête.



Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture. Comme toujours avec Nicolas Feuz, il y a nombre de rebondissements, le suspense reste constant jusqu’à la fin, impossible à deviner. Les chapitres sont courts et l’alternance du procès et des faits qui l’ont précédé gardent la tension du récit. On ne s’ennuie pas le moins du monde dans ce polar et la fin s’ouvre sur la suite des aventures de cette équipe pas triste du tout. On visite égalament les moulins souterrains du Col des Roches, uniques en Europe. Feuz utilise avec brio les lieux particuliers de la région pour les rendre encore plus incontournables, il excelle comme guide touristique. Ces lieux sont liés à ses intrigues, ainsi hier en faisant du nordic walking au Landeron, j’ai pu me remémorer le début de L’ombre du Renard. Le côté régional de ces polars les rend encore plus agréables et intéressants pour les habitants du coin. C’est très plaisant de parcourir New York avec son inspecteur préféré, mais c’est tout autre chose de vivre sur les lieux et de les associer à une fiction qu’on a apprécié, d’imaginer par exemple la statue de David de Pury recouvertes d’entrailles sanguinolentes en prenant le bus !



Le procureur Jensen dit que la grande majorité des Suisses ignore tout du côté sombre de notre pays et on peut supposer que l’auteur, lui-même procureur, parle par sa bouche. Je n’en doute pas une minute, j’espère toutefois que la police et la justice réelles fonctionnent mieux que les policiers et magistrats mis en scène dans ces polars, parce que sinon on a vraiment du souci à se faire et notre pays serait devenu une vraie république bananière. Un nouveau personnage apparaît, un juge vaudois qui doit bien avoir quelque chose à se reprocher puisque son ADN figure dans le fichier des empreintes génétiques.



A la fin de cette intrigue palpitante, on peut se demander si Jensen est un idiot qui se fait embobiner, s’il est incapable d’exercer sa fonction (puisque ses fans savent bien qu’il n’est pas procureur mais prof de géographie) ou si plus grave, il ne serait pas complice des agissements de policiers peu honnêtes. D’ailleurs le commissaire Garcia en prend largement à son aise et ne se contente pas de boire des bières en service, quant à Flavie, elle n’est peut-être pas si innocente et gentille qu’elle en a l’air.



Ce roman palpitant appelle une suite car sa conclusion permet bien des doutes sur l’honnêteté de ses protagonistes, mais nous en saurons plus l’année prochaine. En attendant, je vous encourage vivement à découvrir ce nouvel opus de Nicolas Feuz. Un tout grand merci aux Editions Slatkine de m’avoir permis de le découvrir en avant-première.
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L'ombre du renard

Gros coup de coeur pour ce nouveau polar de Nicolas Feuz, qui frappe un grand coup. Nous retrouvons le trio rencontré l’an dernier dans Le miroir des âmes, à savoir le procureur Jemsen, sa greffière et amie Flavie Keller ainsi que l’inspectrice Tanja Skojaj, spécialiste des missions d’infiltration. Le roman s’ouvre sur une fête au Landeron, qui finit en drame pour un toxicomane bien connu de la police neuchâteloise. Tanja était en mission et voulait remonter la filière d’un trafic de drogue. La perquisition dans l’appartement – ou plutôt la porcherie – du mort nous permet de retrouver brièvement le commissaire Daniel Garcia, cher aux fidèles lecteurs de notre procureur-écrivain (le chef et ami de feu Michael Donner, héros de La trilogie massaï). La découverte d’un reçu de quarante mille francs provenant d’une bijouterie de la place réoriente l’enquête, surtout que le bijoutier est assassinée le lendemain.



L’enquête du procureur Jemsen nous emmène en Corse où nous aurons le plaisir de retrouver également une tête connue, Eric Beaussant, le héros de Les Bouches. Nous voici embarqués à leur suite dans une grande chasse au trésor, celui de Rommel, englouti dans les eaux corses en 1943 lors de la débâcle allemande.



Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir. Sachez toutefois qu’il s’agit d’un polar formidable, plein de rebondissements et d’action dans lequel on ne s’ennuie pas une seule minute. La construction du roman est parfaite, conjuguant les évènements des années 1940 et l’époque actuelle. Comme toujours chez Nicolas Feuz, le final est éblouissant et le dénouement surprenant. Je suis une inconditionnelle des premiers romans de l’auteur et je trouvais que les deux derniers en date présentaient quelques faiblesses. Elles ont complètement disparu de cet opus, l’écriture de l’auteur s’est affinée et mûrie, la construction est aussi impeccable. J’ai beaucoup aimé aussi le clin d’oeil du renard croisé par Tanja avant son départ.



Ce roman est un gros coup de coeur et je remercie les Editions Slatkine pour ce partenariat très apprécié. Il ne me reste plus qu’à relire Les Bouches, j’ai oublié ce qu’Eric reproche exactement à Hélène. J’espère que les prochaines aventures de nos héros se dérouleront davantage à Neuchâtel qu’à l’étranger, c’est plus stimulant pour mon imagination, je ne passe plus devant la boutique de fleurs de la Place Pury sans voir un cadavre de banquier dans la vitrine, ou sur la statue ! Sinon je propose que les fidèles lecteurs lancent une pétition pour demander qu’à l’instar de Shelock Holmes Michael Donner soit ressuscité !
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Les Bouches

Ca fait un moment déjà que le nom de Nicolas Feuz, un auteur suisse romand, me trotte dans les oreilles.

Ca fait longtemps déjà que j'aurais dû me plonger dans ses intrigues car, il faut le dire, sa plume est audacieuse, pertinente, juste et percutante.



Les Bouches, comme ce détroit maritime séparant la Corse de la Sardaigne.

Les Bouches, comme celles qui cachent des dents mordantes, violentes, troublantes, attirantes.

Les Bouches, comme ce roman historique très bien ficelé qui a su me plonger au coeur d'une Histoire dont je ne connais qu'une infime partie.



L'intrigue se joue entre différentes époques.

On suit quelques résistants durant la seconde guerre mondiale, lors d'assauts allemands et de batailles alliées et corses pour tenter de protéger l'Ile de Beauté.

On observe, dans les années 80, Eric Beaussant enfant regardant les corps de ses parents inanimés, remontés après une plongée à l'issue dramatique.

On enquête, en 2015, aux côtés de ce même Eric Beaussant, adjudant-chef, de retour en Corse pour son travail, pour trouver des réponses et chercher ses racines.

Les chapitres mêlent les différents épisodes donnant un éclairage pertinent qui maintient le suspense jusqu'au bout.

On croit savoir... Et on s'aperçoit qu'on s'est trompés. Et ceci jusqu'à la dernière page.



J'ai été impressionnée par la recherche de Nicolas Feuz, ses sources historiques si précises, par ses connaissances de l'anatomie humaine et de la médecine chirurgicale qui m'a fait pâlir de mal-être en lisant certaines descriptions.

J'ai été surprise par sa maîtrise de l'écriture policière, par l'ingéniosité de la construction de son récit, par l'aisance de son style qui coule, qui nourrit, qui appelle.

Ce roman est une superbe découverte !

Je vous le recommande vivement.

Je me précipite sur ses autres écrits qui, selon les critiques, sont encore meilleurs que celui-ci.
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Le Philatéliste

J’ai longtemps hésité

Car mon avis sur ce roman reste très mitigé

Il y a dans l’ensemble,tous les ingrédients d’un bon polar mais l’alchimie n’a pas totalement opérée sur moi

L’ouvrage se lit facilement et d’une traite. L’auteur ménage le suspense jusqu’au bout mais j’ai trouvé le dénouement laborieux.

On a un peu l’impression que Mr Feuz nous embrouille volontairement durant son récit pour retomber, un peu la ou il voulait grace à des explications « limites » à la fin de l’ouvrage

On passe néanmoins un bon moment de lecture et le fait que l’ouvrage soit plutôt court permet d’arriver au terme avant d’en être las
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