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Critiques de Olivier Barde-Cabuçon (447)
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Casanova et la femme sans visage

Je suis vraiment de plus en plus emballée par l'écriture d'Olivier Barde-Cabuçon !

Voila un roman, une enquête qui sont très réussis. Merci aux éditions Actes Sud de m'avoir permis de faire cette agréable lecture (et merci également à "GdB", il se reconnaîtra !)



Paris au 18e est le théâtre d'un assassinat sanglant. le chevalier de Volnay, personnage mystérieux et secret est chargé de l'enquête car il a pour mission de résoudre les "morts étranges" de la capitale... Il s'agit ici d'une jeune femme au visage arraché, sur laquelle il subtilise une lettre dont le sceau est celui du roi...



L'existence de cette missive ne demeure pas secrète longtemps et nombreux sont celles et ceux qui souhaitent s'en emparer. Cela sera le "fil rouge" de l'histoire en parallèle à la résolution du meurtre...



Volnay, personnage sombre et tourmenté, tiraillé entre le mépris que lui inspire le monarque et sa rigueur à le servir, va faire de nombreuses rencontres durant cette enquête:

- Giacomo Casanova, "chevalier de Seingalt", personnage haut en couleur et à la langue bien pendue ! . Ses multiples escroqueries et son mode de vie fantasques sont mis en avant, agrémentés de la narration toute en finesse de ses multiples aventures libertines !

- La belle Chiara, qui va faire chavirer le coeur de nos messieurs, belle et savante jeune femme. Elle est la touche de douceur au milieu de tous ces mâles qui ne la laissent pas indifférente non plus...

- J'ajouterai une "mention spéciale" au moine hérétique, fidèle assistant de Volnay, malin, érudit et guerrier accompli, personnage surprenant du début à la fin du roman ! C'est mon préféré ! Il prend de l'importance au fil des pages. Son passé est mystérieux et il cache sa véritable identité...



C'est donc avec ces 4 là que nous sommes plongés dans un Paris brillamment dépeint par l'auteur. On ressent son attachement à l'histoire et on apprécie son souci du détail au fil de nombreuses et riches descriptions.

Nous suivons donc nos enquêteurs qui sont reçus par les "grands" de cette époque: le roi Louis XV en personne ainsi que "la Pompadour" ! Rien que ça !

Il y a également un brillant personnage, le comte de Saint-Germain, dont les recherches sur la pierre philosophale sur fond d'éternité (et d'un soupçon de mythomanie) intriguent et impressionnent la bourgeoisie et la cour...

Que de beau monde dans cette recherche de la vérité qui devient de plus en plus compliquée et dangereuse...



Les rebondissements sont nombreux et, une fois de plus, je me suis faite balader comme une bleue ! Je n'ai rien vu venir ! (cf. Le détective de Freud d'Olivier Barde-Cabuçon, chroniqué il y a peu)

Les révélations sont étonnantes, les personnages plein de facettes et l'enquête accélère à mesure que le danger se fait plus pesant sur Volnay. Ce dernier fini par ne plus savoir à qui se fier tant les espions se pressent autour de lui.



Nous avons donc là un polar "historique", très documenté. Une belle écriture, en phase avec l'époque décrite. Du suspens à souhait. De l'alchimie aussi. De l'amour. Des désillusions... Mais surtout, des secrets..! Tout cela est savamment mis en scène et laisse présager pour l'avenir, avec la suite de cet opus, de belles heures de lecture en perspective !
Lien : http://walpassion.blogspot.f..
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Casanova et la femme sans visage

Une bien belle série est née avec un duo prometteur dans la personne d’un jeune commissaire aux morts étranges très déterminé et un moine savant mais farfelu sans oublier … une pie qui parle. De la scène de crime à l’autopsie en passant par l’enquête, le duo fonctionne bien et trouve rapidement ses automatismes sans cesser de se chamailler. L’arrivée d’une jeune aristocrate Italienne viendrait peut-être troubler le cœur du beau mais strict commissaire aux morts étranges ... C’est sans compter l’intrusion d’un trouble-fête de génie, doté d’une incroyable audace et d’une capacité hallucinante à séduire et à rebondir : Casanova.



Mélangé à cela de saisissants portraits de personnages réels : un Sartine chef de la police sévère et sans état d'âme, un Louis XV dépravé, une Pompadour usée, un énigmatique comte de Saint-Germain ainsi que quelques féroces jeux de pouvoir assez subtilement décrits et vous aurez une bien belle réussite littéraire car on est ici très nettement au-dessus du niveau du genre.



L’ambiance est aussi chamarrée qu’inquiétante car un redoutable criminel est en liberté et une mystérieuse confrérie à la recherche d’une lettre égarée. Pas de difficulté toutefois à suivre l’histoire. Olivier Barde-Cabuçon nous entraîne avec facilité à sa suite, de rebondissements en rebondissements jusqu’à une belle fin assez inattendue.

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Humeur noire à Venise

Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir l'écriture d'Olivier Barde-Cabuçon et j'ai démarré par cette enquête du Commissaire aux morts étranges.

Et j'ai été conquise tant par l'histoire, les personnages que le décor habilement utilisé par l'auteur pour servir le récit.

Venise au XVIIIe siècle, mystérieuse, envoutante et tellement attirante.



Volnay, le commissaire aux morts étranges est appelé à Venise par Chiara une ancienne amante qui lui demande de venir soutenir le Comte de Trissano menacé de mort alors que la ville est terrifiée par une énigme sordide : des pendus sont retrouvés sous les ponts depuis plusieurs semaines.

Volnay arrive donc à Venise avec son père, le moine, qui habituellement l'assiste dans ses enquêtes et qui depuis plusieurs mois souffre de dépression au point de ne plus parler.



Entre comédie tragique, mensonges, pouvoir et vanité, Venise et sa noblesse vont se dévoiler progressivement.



Les personnages sont attachants, aux multiples facettes et sensibles.

Les dialogues sont savoureux.



Une très belle découverte qui m'engage fortement à lire d'autres épisodes de cette série.

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Entretien avec le diable

Volnay et son père, de retour de Venise, font halte dans un village isolé. Ils vont être confrontés à un monastère hanté et à un cas de possession démoniaque, tandis que leur récent passé italien les poursuit.



J’ai trouvé plusieurs tomes de cette série dans une boîte à livres et je ne voulais pas investir dans les premiers tomes sans savoir si ça pourrait me plaire. Je me suis donc lancée avec ce tome 5 sans rien savoir de la série, sauf son contexte historique: la France du milieu du 18e siècle.



C’est ce que j’ai le plus apprécié dans ma lecture, l’enquête ne m’ayant pas réellement semblé palpitante. La quatrième de couverture dit: « quelque part entre L’Exorciste, Le Nom de la rose et Le Petit Chaperon rouge« . C’est tout à fait ça, j’y ajouterai même un peu du Pacte des Loups pour l’ambiance. Il y a un côté huis-clos qui fonctionne toujours bien avec moi et le traitement de la condition des femmes était correct, même si je reproche à l’auteur d’en faire un peu trop pour montrer qu’il n’est pas sexiste.



Malgré ces points positifs, je n’ai pas spécialement apprécié cette lecture. J’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, je ne me suis pas attachée aux personnages (voire certains m’ont paru très pénibles) et j’ai compris le fin mot de l’histoire bien avant les enquêteurs, du coup je les ai trouvés lents et peu perspicaces.



A savoir que, si les enquêtes peuvent se lire indépendamment, les évènements des tomes précédents sont souvent mentionnés dans ce tome et une partie de l’intrigue tourne autour de ces évènements. Un personnage en particulier, qui tient une place non négligeable dans ce tome, avait également de l’importance dans les précédentes aventures des héros. Si la série vous intéresse, je vous conseille donc de commencer par le tome 1: même si les rappels sont assez clairs pour suivre dans ce tome 5, ce qui précède est complètement spoilé ici.



Lecture mitigée, même si le contexte était intéressant. Je lirai au moins un autre tome pour me faire une idée, mais si je n’y trouve pas plus mon compte, je m’en tiendrai là.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Le moine et le singe-roi

Revoilà le commissaire aux morts étranges et son curieux et séduisant acolyte… L'intrigue de le Moine et le Singe-Roi se déroule à Versailles, loin, si loin de Paris qu'il faut plus d'une heure dans une voiture inconfortable et bondée pour s'y rendre. le commissaire et le moine finiront donc par y loger. Pas au palais, bien sûr : les places sont chères au sens propre comme au figuré. Nos deux enquêteurs se retrouvent dans cette ville à la demande de Sartine, pour tenter de trouver le coupable du meurtre horrible d'une jeune femme découverte éventrée dans les magnifiques jardins du palais.



Comme dans les autres épisodes, me semble-t-il (je ne les ai pas tous lus), le moine prend le pas sur son fils : le titre du roman le confirme. Comme d'habitude aussi, Barde-Cabuçon va proposer à ses lecteurs un cadre historique bien documenté, instructif et intéressant. Sont mis à l'honneur cette fois, outre la foire d'empoigne 😉 entre courtisans, les arts de la table et le service à la française, ainsi que les jardins de Versailles : le lecteur les visitera guidé par un texte de Louis XIV lui-même, Manière de montrer les jardins de Versailles, dont une phrase est proposée en exergue de chaque chapitre. À la cour de ce Louis XV vieillissant, hargneux, incapable de la moindre empathie, certains hommes parmi les courtisans apprécient de devenir soumis, très soumis, et d'obéir à des maîtresses bien exigeantes dans une maison « particulière ». le coupable se trouve-t-il parmi les dominés ou les dominatrices ?



Nous sommes dans un roman à énigme très classique : plusieurs coupables possibles, deux ou trois fausses pistes, et des explications pour tout clarifier à la fin. J'ai bien aimé les anachronismes volontaires d'Olivier Barde-Cabuçon. En effet, ses enquêteurs agissent parfois comme Les Experts ! Il faut recueillir des indices, ne pas souiller la scène de crime, etc. Pour sa part, le moine hérétique (le personnage le plus intéressant) professe les idées révolutionnaires qu'il a pu trouver chez Voltaire, Rousseau ou Montesquieu, mais il semble parfois avoir aussi lu Freud… Bref, lecture agréable, sans plus. En passant, Louis XV est l'arrière-petit-fils de Louis XIV, pas son petit-fils.



Challenge multi-défis 2019
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Le détective de Freud

Intrigue au pays des rêves et des lapsus, ou comment un jeune psychanalyste épaulé par Freud et Jung en personne cherche la clé d’une énigme vraiment... labyrinthique !

Paris, 1911. Missionné par Sigmund Freud pour enquêter discrètement sur la mort d’un de ses confrères, le jeune docteur Du Barrail est entraîné dans une aventure où – comme dans toute bonne analyse – la vérité se cache loin en deçà des choses. On y croise le sémillant Carl Jung, attiré par les mythologies et sur le point d’affirmer ses divergences d’opinion avec le père de la psychanalyse ; Max Engel, un détective privé doublé d’un militant marxiste ; une envoûtante et dangereuse Dame en vert ; Marie Adendorff , une jeune artiste effrayée par les hommes et les loups ; la mystérieuse Dame de la nuit…



Enquête ou métamorphose personnelle ? Du Barrail ne sortira pas indemne de cette bouleversante affaire ! Menant de main de maître une intrigue pimentée par les multiples facettes des personnages et un suspense grandissant, Olivier Barde-Cabuçon prend un franc plaisir à plonger ses lecteurs dans le monde dépaysant des débuts de la psychanalyse et du Paris d’avant 1914 pour mettre en scène son (anti)héros : un jeune scientifique calme et serein en apparence, humaniste plus doué à décrypter les autres qu’à se livrer, féministe avant l’heure, expert dans le maniement du sabre.



Humour, mystère, désir, drames et romance sont au rendez-vous de ce roman grave et pétillant, documenté et passionnant.



Sigmund Freud (1856-1939), neurologue et psychiatre autrichien, est le fondateur de la psychanalyse, une méthode originale d’exploration de l’inconscient.

Carl Gustav Jung (1875-1961), psychiatre et psychologue suisse, fut le disciple et l’ami de Freud avant de s’en séparer en 1913 à cause de fortes divergences d’opinion.



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Humeur noire à Venise

Dans ce quatrième opus, nous retrouvons le Chevalier de Volnay appelé pour une enquête à Venise par une ex fiancée. Il est accompagné de son père le moine qui est profondément déprimé à la suite de sa rupture avec Hélène. Son fils pense ainsi lui changer les idées, mais c'est la rencontre avec la petite Violetta qui le ramènera à la vie et grâce à elle, il aidera le commissaire aux morts étranges à trouver les coupables de plusieurs meurtres commis dans la cité lacustre.

Encore un moment agréable grâce aux descriptions de l'auteur qui nous plongent dans la Venise du XVIII° siècle et nous changent du Paris sombre des épisodes précédents. La vie et la légèreté des belles italiennes s'opposent aux crimes et règlements de comptes des vénitiens assoiffés de pouvoir.
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Hollywood s'en va en guerre

Avec ce roman noir nous sommes plongés dans le Hollywood des années trente.

Au-delà de la fiction, ce livre fourmille de précisions passionnantes sur l'histoire du cinéma américain.



L'héroïne, Vicky Mallone, détective privée, déterminée et attachante, va se trouver mêlée à une sombre histoire aux multiples rebondissements et qui a, pour toile de fond, la Seconde guerre mondiale et le nazisme.

Nous sommes en septembre 1941, et face à la tragédie de l'Europe sous la botte nazie, deux courants s'affrontent aux Etats-Unis : un mouvement isolationniste et antisémite, incarné dans ce livre par le mouvement America First, et une tendance interventionniste qui veut rétablir la démocratie en Europe.

L'extrême droite américaine, employant toutes les ficelles du complotisme (notamment le sempiternel et fétide argument du complot juif), est assez puissante, grâce à ses appuis dans la presse, pour entraver la volonté d'intervention américaine sur le théâtre européen.

Le cinéma, par sa fréquentation, est le moyen idéal pour convaincre le peuple américain de la nécessité pour les Etats-Unis d'intervenir contre l'Allemagne nazie afin de défendre la démocratie.

Le problème sera réglé après l'attaque japonaise sur Pearl Harbour, le 7 décembre 1941...



Le rythme du récit est soutenu, aucun temps mort. De plus l'auteur ne manque pas d'humour.

Nous croisons les stars mythiques que sont Errol Flynn, Clark Gable, Rita Hayworth...Et puis, tout au long du récit, nous côtoyons la superbe Hedy Lamarr.



Dans ce roman, au rythme percutant s'ajoute une fin surprenante.



Un excellent moment de lecture.
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Tuez qui vous voulez

Paris, hiver 1759 - le commissaire aux morts étranges a du travail : trois hommes ont été assassinés, égorgés et la langue tranchée.

Quel est le lien entre eux et pourquoi Sartine semble si fébrile? Quel est le rôle d'Hélène ? Et celui du chevalier d'Eon? Le secret du Roi serait-il menacé?

Bref beaucoup de politique et de manipulations dans ce tome, sans compter bien sûr une touche d'amour avec Hélène et l'Ecureuil.

Je continue l'aventure avec plaisir!
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Humeur noire à Venise

Ah l'amour !!! C'est sous le signe de l'amour qu'est placé ce tome des enquêtes du commissaire aux morts étranges.

Volnay se rend à Venise après avoir reçu la lettre de Chiara (oh la belle Chiara!) : elle lui demande d'enquêter sur une série de pendus ... Il décide d'emmener son père, le moine, muet depuis que son amour Hélène est partie ...

C'est une Venise très intrigante que l'on découvre. L'auteur nous apprend sa situation au XVIIIème mais également sa création.

Bref des enquêtes certes mais une partie historique très intéressante et des personnages plein de doutes également.

J'apprécie toujours autant!
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Le Carnaval des vampires

"Le Carnaval des Vampires" est le premier roman d'Olivier Barde-Cabuçon que je lis et je dois dire qu'il me laisse autant agréablement surprise que sur ma faim.



Ce dernier narre la suite des aventures du moine Guillaume, et de son fils le chevalier de Volnay, dans une Venise du 18ème siècle indépendante et fière de son savoir-faire architecturale et artisanale. Alors qu'ils se retrouvent pour une affaire familiale, une série d’assassinats et de phénomènes étranges incitent nos deux héros à investiguer dans cette ville qu'ils ne connaissent que trop bien et au travers de laquelle ils vont devoir déterrer de vieux souvenirs.



Avouons-le, j'ai eu un plaisir non feint à découvrir la plume de cet auteur Lyonnais. Il nous fait partager avec une fluidité quasi parfaite sa passion pour l'histoire et l'art qu'il retransmet par le biais d'explications simples mais non moins précises. N'ayant jamais visité Venise, je me suis imaginée traverser la ville en gondole, flâner dans les rues pleine de badauds, visiter les magasins artisanaux ou encore humer le parfum délicat des jardins environnants. Olivier Barde possède ce don d'emporter son lecteur dans des songes lointains dont on espère presque jamais se réveiller.... "Presque", car malheureusement l'histoire est venue noircir le tableau lumineux qui se profilait. Le fond de l'aventure est somme toute classique : une histoire de vampires à une époque où le progrès est aussi paradoxalement recherché qu'évité (voire puni). Les personnages sont intéressants et donnent une note épicée au récit mais l'ensemble traîne beaucoup trop en longueur. Une fois les quelques trois cents pages atteintes (le roman en fait quatre-cent-quatre-vingt-quatre), j'ai réellement commencé à vouloir en finir avec ce roman qui me gardait éveillée par la qualité de ses descriptions historiques. Pas assez de dynamisme et trop de passivité qui ont rendu "Le Carnaval des Vampires" un roman à mon goût inachevé.



Je garde cependant en mémoire le style de l'auteur que je ne manquerai pas de suivre par le biais d'autres œuvres que j'espère plus abouties.
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Petits meurtres au Caire

Encore une fois un ravissement que cette enquête du Chevalier de Volnay, le commissaire aux morts étranges, et du moine hérétique, son père .



Cette fois, l auteur nous emmène en Orient, plus précisément en Egypte et encore de plus près au Caire.



On y rencontre une culture riche et un retour à l'enfance avec les contes de mille et une nuits ... que je n avais pas perçues si adultes (aurais je le goût de les lire sous cet éclairage nouveau).



Alors que Volnay et le moine fuit Venise, leur bateau est attaqué et, à la suite d'un violent combat, c est échoués sur une île qu on retrouve tour à tour le chevalier et le moine.



Sur cette île, le commissaire est fait esclave.

Guillaume qui le cherche sera asservie à la prêtresse de l ile pour avoir obtenu des réponses.



Finalement, le moine est relâché et dirigé vers son fils quand dans la maison de la maitresse de Volnay, les cadavres de 2 amants sont retrouvés.



Le commissaire et le moine, malgré leur statut d'esclave et de sujet , sont chargés de l enquête.



Ici les épices, le souk, les précepteurs, la condition de la femme, l histoire et la religion sont habilement étudiés et mis en valeur pour plonger le lecteur en Orient.



Olivier barde cabuçon fait de ses enquêtes un plaidoyer à la cause féministe, tout en assurant une enquête de qualité, un dépaysement et un divertissement total.



Ce nouvel opus m a conquise et j avoue attendre avec impatience la suite ...
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Tuez qui vous voulez

Nous sommes à Paris, trente ans avant la Révolution de 1789, en pleine période de Noël. Il fait froid mais la foule se presse dans les rues principales de la ville et sur les quais de la Seine car le roi donne un grand feu d'artifice.

Un faux moine se faufile dans une ruelle mais il est agressé et égorgé. Sa langue a été tranchée et il avait sur lui une lettre en russe… Prévenu, le commissaire aux morts étranges, Volnay, est sur les lieux avec sa compagne, L'Écureuil. Son supérieur, Sartine, lieutenant-général de police, est présent aussi lorsque passe une bande de fêtards dont l'un d'eux n'est autre que le père de Volnay, déguisé lui aussi en moine, qui montre ses fesses à Sartine !…

Ce polar prérévolutionnaire commence donc très fort. Une affiche annonce « La fête des Fous », manifestation interdite car le pouvoir craint des émeutes. « Paris est une ruche géante et bourdonnante » qui compte 600 000 habitants lus les étrangers.

Ce meurtre est le troisième en quelques jours et les trois victimes ont entre 20 et 25 ans. Olivier Barde-Cabuçon nous emmène sur les traces de Volnay père et fils, à la recherche du ou des assassins. le plus difficile est d'éviter les fausses pistes qui sont nombreuses mais cette recherche donne l'occasion à l'auteur de nous plonger dans la vie du peuple de Paris qui est dans la misère, ce qui contraste beaucoup avec le train de vie des privilégiés.

Ainsi, nous faisons connaissance avec les convulsionnaires, inspirés par le jansénisme dont l'origine est bien rappelée. Exaltés, hystériques, certains vont jusqu'à supplicier, surtout des femmes, volontaires pour endurer les mêmes souffrances que le Christ.

Au passage, il faut éviter un pot de chambre vidé par une fenêtre sans crier gare, découvrir le petit métier de décrotteur qui consiste à aider les gens à traverser la rue sans se salir, croiser de nombreuses prostituées et se méfier de tout le monde car les mouches pullulent. Ces mouchards sont bien utilisés par Volnay et son père qui tentent de travailler de la manière la plus objective possible, utilisant même les connaissances scientifiques de l'époque pour faire avancer leur enquête.

Au passage, un renseignement sanitaire mérite d'être noté : « Dans les cabarets et les tavernes, il est moins risqué de boire une saine piquette que l'eau noirâtre qu'ils servent. » L'auteur nous emmène aussi chez un apothicaire très performant, dans une librairie que fréquente le chevalier d'Éon, personnage important de l'histoire qui permet aussi de croiser Choiseul, le ministre des affaires étrangères.

Au final, Volnay fera toute la lumière sur ces meurtres mais ce livre aura été l'occasion d'une drôle d'aventure dans une vie parisienne très dense où bouillonnent déjà les idées qui permettront de renverser le pouvoir royal, un peu plus tard.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Humeur noire à Venise

J'ai découvert tout à fait par hasard, cette série mettant en scène les enquêtes du chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, en lisant Messe noire.



Depuis, je la suis avec intérêt, voire avec délectation.



Plus habitué à arpenter les bas fonds parisiens, dans lesquels la misère cotoye un peu de sorcellerie, un peu de fantastique, et, autres croyances populaires, Volnay débarque, puis, découvre Venise qu'il juge quelque peu étrange, et surtout pas facile à cerner pour son esprit "cartésien".



Malgré une réputation" rigide, austère, rigoureuse", Venise est en proie, au XVIIIème siècle, au libertinage, à la fête perpétuelle tout en sombrant peu à peu dans une longue et lente décadence.



Au fil de son enquête "vénitienne", Volnay va de surprises en surprises, et, l'incompréhension devant tel comportement, tel agissement "perpétrés" par les "autochtones" prend souvent le dessus sur sa propre logique.



C'est aussi l'occasion pour lui de découvrir les mœurs et coutumes vénitiennes, de rencontrer, puis, discuter de culture et de théâtre en compagnie de Goldoni tout en résolvant - sans en avoir l'air - un meurtre ainsi que le mystère entourant plusieurs décès suspects.



C'est facile, agréable, et, surtout passionnant à lire. le héros et son assistant sont terriblement humains, attachants, etc.



La série d'Olivier Barbe Cabuçon n'est pas sans rappeler celle de Jean-François Parot mettant en scène le commissaire Nicolas le Floch, et, qui se déroule également dans le Paris du XVIIIème siècle.



A lire et/ou à découvrir si l'on apprécie les enquêtes ficelées à souhaits, avec ou sans conoctations fantastiques, et, dont la solution de l'énigme n'est connue que dans les toutes dernières pages.

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Casanova et la femme sans visage

Dès les premières pages, j'ai été immédiatement emportée dans ce Paris de la moitié du 18ème siècle. Je trouve que l'auteur a su très bien restituer l'ambiance de cette époque. Les descriptions qu'il fait de la vie dans la capitale se révèlent très parlantes.



D'ailleurs, cette immersion dans le siècle des Lumières est sans doute facilitée par le style qu'il adopte et qui cadre parfaitement à la période. De plus, j'ai apprécié les citations de Casanova ou d'anonymes qui précèdent chaque chapitre et donnent la tonalité de ce qui va suivre.



De même, l'écrivain a réussi à créer une galerie de personnages attachants que j'aurais plaisir à retrouver dans le prochain tome de leurs aventures.



J'ai beaucoup aimé son héros le chevalier de Volnay. Un homme intransigeant, droit, convaincu de la nécessité de changer la société qui essaie de mener jusqu'au bout son enquête malgré les dangers et surtout malgré les sentiments amoureux qu'il ressent pour la belle Chiara.



Cette dernière m'a aussi énormément plu. Dotée d'une forte personnalité, elle se passionne pour les avancées scientifiques et pour les philosophes.



L'acolyte du chevalier de Volnay, ce mystérieux moine qui pratique les autopsies et a été pourchassé pour ses pensées, a également retenu mon attention.



En outre, Olivier Barde-Cabuçon est parvenu à merveille à mêler la petite histoire à la grande. Les personnages qu'il a forgés et ceux réels s'imbriquent parfaitement et très naturellement.



On croise donc au fil des pages Louis XV, la marquise de Pompadour, Sartine, le comte de Saint-Germain et bien entendu Casanova. Des personnalités emblématiques du 18ème siècle.



Ainsi, j'en ai pas mal appris sur les moeurs du "Bien-aimé". Je n'imaginais pas que le grand-père de Louis XVI souffrait d'une telle peur de la mort et sombrait si facilement dans l'ennui. J'avais vaguement entendu parler du Parc-aux-cerfs, cet endroit imaginé par la Pompadour et le fidèle valet Le Bel pour combler les besoins royaux mais j'étais loin de savoir tout ce que ce lieu dissimulait et tout le dégoût qu'il allait m'inspirer.



De même, j'ai été choquée en lisant les descriptions des supplices endurés par le père du chevalier de Volnay et par Damiens, le régicide. Mais je comprends parfaitement le parti pris de l'auteur de ne pas éducolrer la dureté de cette époque.



En revanche, toutes les parties sur Casanova m'ont beaucoup amusée. Je ne connaissais cet aventurier que de réputation et j'ai été ravie d'en apprendre un peu plus sur son existence tumultueuse. Je crois que j'essaierai de trouver un moment pour parcourir ses Mémoires.

Cependant, toutes ces leçons d'histoire ne ralentissent jamais l'action. Elles ne sont là au contraire que pour servir l'intrigue policière. Une intrigue qui se révèle très bien ficelée. Je n'aurais jamais soupçonné la clé de l'énigme.



Bref, comme vous l'aurez compris, j'ai trouvé ce polar historique très réussi. Et j'ai hâte de lire les prochaines enquêtes du chevalier de Volnay.

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Les sept vies du moine

Mais quel bonheur de retrouver le Chevalier de Volnay, le moine hérétique ainsi que Yasmine et Hélène.

Même Sartine était plaisant à retrouver.



Au retour d'Égypte, Volnay et le moine hérétique ont besoin de rentrer en grâce dans le royaume de France et c'est Hélène qui va les aider.



Sartine profite de la faiblesse des deux enquêteurs pour les faire élucider un meurtre à Lyon, puis plusieurs.

En effet, un noble a décidé de jeter son dévolu sur la charmante égyptienne compagne du chevalier. C'est le 1er mort qui sera retrouvé après qu'il ait cherché à entretenir la jeune femme.

En parallèle, un notable brule vif dans les rues de Lyon.



Alors que le moine hérétique est dans la ligne de mire, l'enquête sur les morts par immolation relève d'un certain mystère.

Il faut dire qu'il plane sur la ville de Lyon plus d'un mystère : de Véronika cette jeune orpheline qui guérit par apposition de ses mains, les diseuse de bonne aventure, le cabinet des monstruosités mais aussi le comte qui prétend connaître le secret de l'alchimie en changeant le plomb en or.



Quand l'attrait de l'orient et ses mythes se mêlent aux jeux de cours et d'escrocs, que les femmes sont plus toutes dangereuses les unes que les autres et qu'enfin la mémoire d'une enfance lyonnaise se réveille, notre cher Frère Guillaume se sent perdu.



C'est avec délice qu'on suit ses déambulations et sa gouaille.

Et si Sartine nous inquiétait, Choiseul se montre bien plus dangereux ...



Certes, je ne peux etre objective : j'adore les aventures du commissaire aux morts étranges et du moine hérétique mais le groupe s'étoffe de personnages que j'apprécie, des femmes fortes et libres.

Des jeux d intrigues se dessinent toujours et encore ...

Merci à l'auteur qui ne me déçoit jamais et me fait toujours attendre la suite avec impatience.



Bonne lecture
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Le cercle des rêveurs éveillés

Gros coup de cœur pour ce roman qui nous entraine dans le Paris des années 20, des années folles, en compagnie d’un psychanalyste français qui habite à Genève, Santaroga, d’une peintre, de russes blancs et rouges, d’apatrides arméniens et bien d’autres…

Le livre parle de psychanalyse, mais pas que.. Il nous entraine dans le tourbillon qui caractérise Paris à cette période : une époque de liberté, de foisonnement, de fête, de détente, de culture (le dadaïsme, surréalisme, l’Art déco, la mode, les spectacles – Mistinguett, Joséphine Baker -) , la libération de la femme, la tap dance(les claquettes)…

Le psychanalyste se retrouve, suite à la mort de l’un de ses patients, au centre d’une enquête pour meurtre. « Et Freud n’avait-il pas énoncé qu’un psychanalyste était un détective de l’âme ? » … Alors il va enquêter.

La porte d’entrée dans le monde du rêve est un clin d’œil à Lewis Carroll et «Alice au pays des merveilles», mais surtout une référence à Jung et à Freud, aux chamanes, Freud et son obsession pour la sexualité, Jung et son ouverture d’esprit.. Alors il n’y a plus qu’à suivre le Lapin Blanc… mais attention… qui sait où cela va nous conduire…surtout si vous faites confiance aux surréalistes…

Il y a aussi le volet politique du roman nous fait voyager jusqu’à Ekaterinbourg en Russie, pénétrer dans la Maison Ipatiev, où ont été séquestrés puis assassinés le tsar Nicolas II et sa famille en 1918.

Je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas casser la magie de ce livre. Aussi je vous laisse faire la connaissance de la mystérieuse Varya et de ceux et celles qui vont lui tenir compagnie tout aux long du roman…

Ah si, il y a également une référence à la mythologie (Hécate) .

Je me suis attachée aux personnages, j’ai aimé le coté historique, le coté psychologique, l’action, la description du Paris de l’époque, la manière de recouper les indices, l’intrigue… Le personnage de Santaroga est magnifique, à la fois insaisissable et protecteur ( le moine de service 😉 )

Le tout avec une écriture fluide qui fait de ce roman palpitant et instructif un page-turner que je n’ai pas lâché et qui occupe la première place des coups de cœurs de l’année 2021. Je pense qu’il sera difficile à détrôner.

J’espère enfin que Santaroga va devenir un personnage récurrent. J’avais adoré « Le détective de Freud » et je regrettais de ne pas avoir eu de suite à ce roman … Peut-être Saratoga exaucera-t-il mon rêve(éveillé) et reviendra-t-il prochainement ?
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Casanova et la femme sans visage

Première enquête du commissaire aux morts etranges, ce roman policier nous plonge dans le règne de Louis XV roi lubrique particulièrement attiré par de très jeunes femmes. Dans ce contexte l'assassinat de deux "compagnes" du roi fait l'effet d'une bombe et met en branle les camps adverses. Entre une confrérie, le parti dévot, la Favorite et la franc maçonnerie, le chevalier de Volnay aura bien du mal à démêler cette affaire sans parler de sa propre sécurité.



Le policier historique est un genre que j'affectionne de plus en plus et ce roman a rempli mes attentes. Je relèverai certaines caractéristiques, pas forcement gênantes mais qui ont retenu mon attention.

Tout d'abord le suspense tient plus au mystère autour de certains personnages (le moine, le comte de Saint Germain) qu'à l'enquête en elle même qui a tendance à se perdre parfois et certaines révélations tombent comme un cheveux sur la soupe ce qui peut être déstabilisant.

L'auteur consacre beaucoup de temps au contexte historique ce qui rend le roman très descriptif. J'ai pensé que c'était l'effet du premier tome qui plante le décor. A voir pour la suite.

Je finirai par le personnage principal que j'ai trouvé intéressant, discret et qui donne envie de le retrouver dans d'autres enquêtes.
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Le moine et le singe-roi

Très belle lecture.

Le commissaire aux morts étranges va enquêter sur la mort d'une jeune fille en plein Versaille. Aidé par un moine hérétique, et une belle espionne, il arpente les jardins a la recherche de la solution .

Mais finalement l'intérêt n'est pas dans cette résolution, mais dans la reconstitution du Versaille de Louis XV, des multiples protagonistes, d'une maison SM, d'un chirurgien huppé, d'un peintre fétichiste...

belle et agréable lecture! vivement la suite!
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Humeur noire à Venise

D'ordinaire, je ne suis pas fan des thrillers historiques, et encore moins de Venise... J'ignore pourquoi, mais je n'accroche pas. J'ai lu (essayé de lire...) des romans avec des moines au Moyen-Âge, ou des choses de Iain Pears, etc. A chaque fois, je suis assez spectateur, passif, comme si je me regardais en train de lire.



Ici, il s'est passé quelque chose de particulier. J'ignore quoi. Mais j'ai assez vite plongé dans l'atmosphère que l'auteur instille.



Il y a deux intrigues. D'une part, des gens ont été retrouvés pendus à des ponts de Venise. D'autre part, un patricien va mourir... si l'on en croit un avis placardé sur sa porte... Et il meurt, à l'heure annoncée... Mystère !



Le Commissaire aux morts étranges accompagné de son père va s'atteler aux enquêtes. Mais il sera très vite l'objet d'intrigues et de complots. Les femmes, ravissantes et tentatrices, vont graviter autour de lui. Il retrouve une femme qu'il a aimée et pour laquelle il s'est battu en duel contre Casanova dans un roman précédent. Par ailleurs, son père a un passé tumultueux en rapport avec Venise. C'est ce à quoi fait référence le titre du roman, le retour à Venise ne se fait pas sans une nostalgie certaine...



Impossible de raconter les intrigues de ce roman très dense, particulièrement bien documenté (sans que cela devienne trop docte) et où les rebondissements sont bien placés. On gravite entre Goldoni, Marivaux et Shakespeare, surtout pour la Nuit des Rois, car tout le monde ne s'habille pas selon son sexe. Par ailleurs, Venise est à la croisée des chemins. Son passé glorieux commence à s'estomper. L'avenir passe par l'argent des parvenus, car les vieilles familles sont appauvries. Et l'avenir passe aussi par les terres fermes et l'eau douce.



Bon, j'avais deviné les deux "solutions", in extremis. Cela dit, cela n'enlève rien au charme du livre. Une chouette découverte, même si cela ne change pas vraiment mon avis sur les thrillers historiques.
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