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Citations de Pablo Neruda (1112)


SI CHAQUE JOUR...

Si chaque jour
tombe dans chaque nuit
il existe un puits
où la clarté se trouve enclose.

Il faut s'asseoir sur la margelle
du puits de l'ombre
pour y pêcher avec patience
la lumière qui s'y perdit.
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Rien

Je t’offre soumis ma vie inutile,
Ce fardeau douloureux que nul n’aura voulu
Mais que je t’offre avec l’orgueil en supplément,
Cet orgueil infructueux comme tout ce qui est mien,
Sachant fort bien mon amertume si un jour
Tu me jetais le peu que j’ai pu te donner,
Ce ne serait plus rien qu’une histoire oubliée
Pour toi et pour le monde.
Et passée l’amertume
Je me sentirais de plus en plus fourvoyé,
Et viendrait l’obsession obscure et déchirée
Que pour le monde, non, je ne serais plus rien,
Je ne serais plus rien,
Je ne serais plus rien.
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Pablo Neruda
Si chaque jour tombe dans la nuit, il existe un puits où la clarté se trouve enclose. Il faut s'asseoir sur la margelle du puits de l'ombre pour y pêcher avec patience la lumière qui s'y perdit.

"Si chaque jour...'',
La Rose détachée et autres poèmes (1996)
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Pablo Neruda
Nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps.
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Pablo Neruda
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
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Pablo Neruda
Federico Garcia Lorca n'a pas été fusillé; on l'a assassiné. Naturellement, personne ne pouvait imaginer qu'on le tuerait un jour. De tous les poètes d'Espagne, il était le plus aimé, le plus choyé et le plus enfant par sa merveilleuse allégresse. Qui aurait pu croire qu'il y aurait sur cette terre et sur sa terre, des monstres capables d'un forfait aussi inexplicable.
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Ode à la mer

Ici dans l'île
la mer
et quelle étendue!
sort hors de soi
à chaque instant,
en disant oui, en disant non,
non et non et non,
en disant oui, en bleu,
en écume, en galop,
en disant non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
je me nomme la mer, répète-t-elle
en frappant une pierre
sans arriver à la convaincre,
alors
avec sept langues vertes
de sept chiens verts,
de sept tigres verts,
de sept mers vertes,
elle la parcourt, l'embrasse,
l'humidifie
et elle se frappe la poitrine
en répétant son nom….
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J'ai cru mourir et j'ai senti le froid de près,
de ce que j'ai vécu je ne laissais que toi,
ta bouche était mon jour et la nuit de la terre
et ta peau le pays fondé par mes baisers.

Alors en cet instant s'achevèrent les livres,
l'amitié, les trésors accumulés sans trêve,
la maison transparente édifiée par nous deux :
tout cessa d'exister, tout excepté tes yeux.

Car l'amour, alors que la vie nous persécute,
n'est qu'une haute vague entre toutes les vagues,
mais hélas quand la mort vient frapper à la porte

il n'est que ton regard pour s'opposer au vide,
en face du non-être il n'est que ta clarté :
il n'est que ton amour pour refermer la nuit.

NUIT
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Pablo Neruda
Un seul mot, usé, mais qui brille comme une vieille pièce de monnaie : merci!
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Pablo Neruda
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette...

Je veux que l’immense majorité, la seule majorité : tout le monde puisse parler, lire, écouter, s’épanouir...

Je n'ai jamais compris la lutte autrement que comme un moyen d'en finir avec la lutte. Je n'ai jamais compris la rigueur autrement que comme un moyen d'en finir avec la rigueur...

J'ai pris un chemin car je crois que ce chemin nous conduit tous à cette aménité permanente ...

Je combats pour cette bonté générale, multipliée, inépuisable ...

Il me reste malgré tout une foi absolue dans le destin de l’homme, la conviction chaque jour plus consciente, que nous approchons de la grande tendresse. (…)

En cet instant critique, en ce clignotement d’agonie, nous savons que la lumière définitive entrera dans les yeux entrouverts. Nous nous comprendrons tous. Nous progresserons ensemble. Et cet espoir est irrévocable.
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Pablo Neruda
Ah, si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour,
nous pouvions apaiser la haine du monde ...

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Très belle nouvelle année 2021 à toutes et à tous,
Forcément pleine de réussite, de moments précieux,
D'amitié, de bonheur, de rires, de joie et d'amour ....:))))
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Pablo Neruda
Parmi les étoiles admirées, mouillées
Par des fleuves différents et par la rosée,
J'ai seulement choisi l'étoile que j'aimais
et depuis ce temps-là je dors avec la nuit.

Parmi les vagues, une vague, une autre vague,
vague de verte mer, branche verte, froid vert,
j'ai seulement choisi l'unique et seule vague
et c'est la vague indivisible de ton corps.

Vers moi toutes les gouttes toutes les racines
et tous les fils de la lumière sont venus.

Je n'ai voulu que ta chevelure pour moi.
Et de toutes les offrandes de la patrie
Je n'ai choisi que celle de ton cœur sage.

(La Centaine d'amour)
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Pablo Neruda
« Qu’il est beau ce langage que nous avons hérité des conquistadores à l’œil torve…
Là où ils passaient, ils laissaient la terre dévastée… Mais il tombait des bottes de ces barbares, de leur barbe, de leurs heaumes, de leurs fers, comme des cailloux, les mots lumineux qui n’ont jamais ici cessé de scintiller…
Ils emportaient l’or, mais ils nous laissèrent les mots ».
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La Poésie

Et ce fut à cet âge... La poésie
vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d'où
elle surgit, de l'hiver ou du fleuve.
Je ne sais ni comment ni quand,
non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas
des mots, ni le silence:
d'une rue elle me hélait,
des branches de la nuit,
soudain parmi les autres,
parmi des feux violents
ou dans le retour solitaire,
sans visage elle était là
et me touchait.

Je ne savais que dire, ma bouche
ne savait pas
nommer,
mes yeux étaient aveugles,
et quelque chose cognait dans mon âme,
fièvre ou ailes perdues,
je me formai seul peu à peu,
déchiffrant
cette brûlure,
et j'écrivis la première ligne confuse,
confuse, sans corps, pure
ânerie,
pur savoir
de celui-là qui ne sait rien,
et je vis tout à coup
le ciel
égrené
et ouvert,
des planètes,
des plantations vibrantes,
l'ombre perforée,
criblée
de flèches, de feu et de fleurs,
la nuit qui roule et qui écrase, l'univers.

Et moi, infime créature,
grisé par le grand vide
constellé,
à l'instar, à l'image
du mystère,
je me sentis pure partie
de l'abîme,
je roulai avec les étoiles,
mon coeur se dénoua dans le vent.
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Pablo Neruda
L'enfant qui ne joue pas n'est pas un enfant, mais l'homme qui ne joue pas a perdu à jamais l'enfant qui vivait en lui et qui lui manquera beaucoup.

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Pablo Neruda
Nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps.
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J'ai vécu dans un port et de là je t'aimais.
Solitude où passaient le songe et le silence.
Enfermé, enfermé entre mer et tristesse.
Silencieux, délirant, entre deux statues de gondoliers.

Entre les lèvres et la voix, quelque chose s'en va mourant.
Ailé comme l'oiseau, c'est angoisse et oubli.
Tout comme les filets ne retiennent pas l'eau.
Il ne reste, poupée, que des gouttes qui tremblent.
Pourtant un chant demeure au cœur des mots fugaces.
Un chant, un chant qui monte à mes lèvres avides.
Pouvoir te célébrer partout les mots de joie.
Chanter, brûler, s'enfuir, comme un clocher aux mains d'un fou.
Que deviens-tu soudain, ô ma triste tendresse ?
J'atteins le plus hardi des sommets, le plus froid,
et mon cœur se referme ainsi la fleur nocturne.
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Pablo Neruda
**** IL MEURT LENTEMENT CELUI QUI ...... *****

Il meurt Lentement
celui qui ne voyage pas ,
celui qui ne lit pas ,
celui qui n'écoute pas de musique ,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux .

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour propre ,
celui qui ne se laisse jamais aider .

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude ,
refaisant tous les jours les mêmes chemins ,
celui qui ne change jamais de repère ,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses habits
ou celui qui ne parle jamais à un inconnu .

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions ,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés .

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux ,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves ,
celui qui , pas une fois dans sa vie
n'a fui les conseils sensés .

Vis maintenant !

Risque toi aujourd'hui !

Agis tout de suite !

Ne te laisse pas mourir lentement !
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Pablo Neruda
Les pas peuvent fouler ce lieu durant mille ans, ils n'effaceront pas le sang de ceux qui y tombèrent. (Chant général)
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Pablo Neruda
Je ne t’aime pas telle une rose de sel,
topaze, œillets en flèche et propageant le feu :
comme on aime de certaines choses obscures,
c’est entre l’ombre et l’âme, en secret, que je t’aime.

Je t’aime comme la plante qui ne fleurit,
qui porte en soi, cachée, la clarté de ces fleurs,
et grâce à ton amour vit obscur en mon corps
le parfum rassemblé qui monta de la terre.

Je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où,
je t’aime sans détour, sans orgueil, sans problèmes :
je t’aime ainsi, je ne sais aimer autrement,

Je t’aime ainsi, sans que je sois, sans que tu sois,
si près que ta main sur ma poitrine est à moi,
et si près que tes yeux se ferment quand je dors.
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