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EAN : 9782073021168
128 pages
Gallimard (02/03/2023)
4.56/5   16 notes
Résumé :
"Au Docteur Grange,Le dernier HOMME que j'aurai rencontré dans ma vie.Je suis arrivé dans son hôpital déjà serein, mais peut-être encore troublé. Dès les premiers mots, il a su me rappeler les termes - ou plutôt le terme - de la condition humaine, avec assez de délicatesse pour que je retrouve immédiatement ma joie de vivre, si courte que l'on puisse en fixer l'échéance.Obtenir des malades qu'ils meurent joyeux parce que confiants n'est pas donné à tout le monde. De... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre donne principalement la parole au docteur Claude Grange, qui est responsable d'une unité de soins palliatifs dans la région parisienne. Il témoigne de sa longue expérience auprès de patients très gravement malades, donnant un éclairage concret sur les soins palliatifs à l'hôpital. Toutefois il souligne que la fin de vie peut être plus douce à domicile, si les proches et aidants en sont capables de l'assumer.

La grande question, c'est le débat actuel au sujet d'une future loi sur la fin de vie, en préparation. Les personnes bien portantes sont, dans leur grande majorité, favorables à l'euthanasie qui est envisagée. A ce sujet, le Dr Grange ne souhaite pas entrer dans une polémique. Mais il insiste sur le fait que, sauf exceptions, les malades convenablement pris en charge en soins palliatifs ne demandent pas la mort. Ils veulent seulement éviter deux souffrances: les grandes douleurs (à cette fin, les dérivés de la morphine peuvent être administrés) et l'extrême inconfort (la sédation transitoire ou continue est une solution légale). La loi Claes-Léonetti, en vigueur pour le moment (2023), répond pour l'essentiel à ces exigences. Elle permet aussi au malade d'exprimer lui-même ses souhaits ou de les faire formuler par sa personne de confiance. Hélas, ces dispositions sont mal connues du grand public et parfois mal appliquées par les médecins; de plus il manque en France beaucoup de lits en soins palliatifs !

J'ai apprécié cet argumentaire éloigné du buzz médiatique et appuyé par une véritable connaissance de la fin de vie à l'hôpital; le témoignage du docteur Grange est précieux. Par contre, la plus-value apportée par Régis Debray qui a écrit l'ouverture et la postface de ce livre m'a semblée assez faible.
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J'ai apprécié cet essai pour son coté pédagogique. Cette écriture nourrie d'une connaissance pratique des soins palliatifs et pleine d'humilité facilite la transmission des messages essentiels. Peu (ou mal) informé sur les débats actuels relatifs à la fin de vie, cet éclairage m'a conduit à remettre en cause mes préjugés sur la mort en général et la mienne en particulier. J'en recommande la lecture à tous, aînés mais aussi jeunes, car nous pouvons tous en tirer des enseignements pour notre vie.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Les millénaires n’ont pas habitué l’homme à voir mourir. » Mon ami le docteur Claude Grange est de ceux qui démentent chaque jour le propos pessimiste de Malraux. La sagesse des nations tient, depuis des siècles, que « le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face », mais accompagner les mourants et les regarder yeux dans les yeux, c’est son métier au quotidien, dont il s’est fait une ligne de vie, depuis vingt ans et plus qu’il dirige l’unité de soins palliatifs de l’hôpital de Houdan (Yvelines). Comment avons-nous fait connaissance ? Parce que, après certains accidents de santé, prévoyance oblige, je lui ai demandé l’autorisation d’explorer son lieu professionnel pour en savoir plus sur l’étrange activité consistant non à réparer les vivants mais à accompagner ceux qui vont bientôt cesser Del 'être. Une manière de repérage, à toutes fins utiles. Et la découverte des attentions méticuleuses délicatement prodiguées par son équipe, sous son égide, à des patients lambda sans lendemains très prometteurs, vu lepronostic, a fait lever chez le touriste d’un jour bien des questions que j’oserais dire d’intérêt général, tant il y a peu d’exceptions, dans notre espèce, sur la queue de poisson terminale.
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Pourquoi ''emboliser les hôpitaux, les urgences, avec des malades qui vont mourir et qui pourraient être mieux à la maison ? Le vrai message, c'est celui-là : resocialiser la mort.
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