AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Régis Jauffret (633)


On ne peut pas en vouloir à quelqu'un de n'avoir pas existé. Alfred n'existait pas beaucoup, il existait à peine. Une dentelle de papa, quelques fils autour de vides, de manques, d'absences, de déceptions de ne trouver personne au lieu de quelqu'un.
Commenter  J’apprécie          140
Régis Jauffret
Elle vivait dans la nostalgie de la supposée splendeur passée de sa famille dont les femmes ne travaillaient pas et laissaient aux domestiques le soin de nettoyer la tanière, de gérer l'alimentation, de s’occuper des enfants que le soir on amènerait en costume de nuit embrasser leurs parents en train de se pomponner pour aller dîner chez d’autres oisifs qui au lieu de s’ennuyer à ne rien faire des heures de leur vie passaient leur temps à jouir de n’en être pas réduits à la gagner. (Page 77)
Commenter  J’apprécie          143
... l'amour est très utilisé dans le marketing et la publicité, alors que les ménages le plus souvent s'en passent.
Commenter  J’apprécie          140
je suis pourvue de cinq enfants adorables que je laisserais volontiers sur le bord de la route en échange d'une dent en céramique
Commenter  J’apprécie          140
Sa disparition vaudra à peine le sanglot que vous verserez comme un pourboire à la mort pour la remercier de l'avoir effacé.
Commenter  J’apprécie          140
Elle a secoué plusieurs fois la tête comme si elle pompait les mots dans le réservoir de sa mémoire. Elle a soupiré.

P.13
Commenter  J’apprécie          130
Sur votre profil vous avouez quarante ans mais je peux vous certifier qu'on vous aura menti sur votre date de naissance.
— Vous en avez sept de plus.
Il suffit de regarder votre cou.
Commenter  J’apprécie          130
La souffrance est bonne exploratrice, elle creuse des galeries, fracasse les murs et tout s’éclaire quand les illusions se sont effondrées
Commenter  J’apprécie          130
Avoir pour dessein de s’accaparer un seul éclat de la gloire des grands est plus condamnable encore que chez un joaillier gratter en catimini les pierres d’une rivière de diamants pour en dérober des fragments de carat.
Commenter  J’apprécie          130
on se dit en apercevant une marguerite qu'on servira bientôt de terreau aux fleurs
Commenter  J’apprécie          130
Elle ne croit plus du tout au lundi, les peurs s'émoussent quand elles ont duré longtemps.
Commenter  J’apprécie          130
PRÉAMBULE
La fiction éclaire comme une torche, Un crime demeurera toujours obscur. On arrête le coupable, on découvre son mobile, on le juge, on le condamne, et malgré tout demeure l'ombre, comme l'obscurité dans la cave d'une maison illuminée de soleil. L'imagination est un outil de connaissance, elle regarde de loin, elle plonge dans les détails comme si elle voulait explorer les atomes, elle triture le réel, elle l'étire jusqu'à la rupture, elle l'emporte avec elle dans ses déductions remplies d'axiomes qui par nature ne seront jamais démontrés.
Oui, mais la fiction ment. Elle comble les interstices d'imaginaire, de ragots, de diffamations qu'elle invente au fur et à mesure pour faire avancer le récit à coups de schlague. Elle est née de mauvaise foi, comme d'autres naissent bleus ou complètement idiots. D'ailleurs, elle est souvent bête, Quand la logique ralentit sa course, elle sait sauter l'intelligence comme un obstacle.
Commenter  J’apprécie          120
Etre adulte, c'est choisir de faire son trou et de laisser l'infini aux étoiles.
Commenter  J’apprécie          120
Les mots quels qu'ils soient résonnent, font trembler les vitres et pourvu qu'on la gueule n'importe quelle soupe verbale paraît puissante comme un torrent.
Commenter  J’apprécie          120
Un souvenir oublié dans un placard pendant des décennies qui serait réapparu en se faisant passer pur une fiction. Après tout, le cerveau d'un homme a le droit de confondre le réel avec un artefact de son imagination. Il fait souvent le contraire.
Commenter  J’apprécie          120
Si je n'avais pas vu ces images tu serais resté dans les égouts de ma mémoire. Les égouts, les jardins, le paradis perdu de mon enfance, souvent il faut aligner les mots sans en choisir aucun car chacun d'eux est le bon à condition de tous les citer. Je n'ai peut-être écrit tout au long de ma vie que le livre sans fin de tout ce que nous ne nous sommes jamais dit. (p. 133)
Commenter  J’apprécie          120
-La vie est une maladie dont on guérit.
Sans séquelles. Le traitement est prompt. Il ne donnera lieu à aucune récidive. Traitement non invalidant par ailleurs. Ni troubles de la vision, de l'audition, de la locomotion, de la sexualité, ne sont à redouter. Il est d'une telle innocuité qu'on pourra le prescrire aussi bien aux enfants de moins de quinze ans, qu'aux femmes enceintes, et au vieillards souffrant d'une inflammation de la prostate. Il peut être prescrit par un professionnel de la santé, mais l'automédication est recommandée. Aucune ordonnance n'est nécessaire pour le suivre avec succès et obtenir une guérison plénière. J'attire cependant votre attention sur le fait, qu'étant irréversible, on ne le laissera qu'exceptionnellement à la portée des bébés et des animaux domestiques. Notez également, qu'étant considéré comme un traitement de confort par les autorités sanitaires, il n'est malheureusement en aucun cas remboursé.
Commenter  J’apprécie          122
 mes moments perdus, je me demandais si je ne ferais pas mieux de redevenir enfant, retourner dans le ventre de ma mère et en définitive regagner les siècles où je n’existais pas encore. Avec un peu de chance, un événement inattendu surviendrait et la vie me serait épargnée.
Commenter  J’apprécie          120
- Je suis écorchée vive.
Je souffre et je n'oublie rien. Même les gens qui me bousculent sans l'avoir voulu me causent une insupportable douleur. Mon mari m'a laissée tomber il y a huit ans, et chaque soir je persiste à l'attendre, comme ce 7 juin 1999 où il n'est définitivement plus rentré. Il est parti avec une femme, avec un homme mais le plus humiliant pour moi c'est qu'il n'est parti avec personne. Il a encore préfèré la solitude à ma présence. On m'a dit qu'il vivait dans l'isolement. Lorsqu'on l'apercevait dans une réception, il resssemblait à un homme de béton dont les yeux brillaient comme deux cailloux bleus. Si on lui adressait la parole, il répondait en riant, mais on sentait qu'il était encore entre ses quatre murs et qu'il envoyait des mots par la fenêtre sans y prêter plus d'attention que s'il jetait sa poubelle.(Cailloux bleus)
Commenter  J’apprécie          120
Sans doute avez-vous parmi vos ancêtres quelque mulet ou pour le moins un chimpanzé qui aura engrossé une de vos aïeules entichée d'amants velus.
Commenter  J’apprécie          120



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Régis Jauffret Voir plus

Quiz Voir plus

Stupeur et tremblements

Quel est la place de ce roman dans la bibliographie d'Amélie Nothomb ?

C'est son septième roman.
C'est son huitième roman.
C'est son neuvième roman.

10 questions
650 lecteurs ont répondu
Thème : Stupeur et Tremblements de Amélie NothombCréer un quiz sur cet auteur

{* *}