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Citations de René Char (1425)


René Char
Le poète conservateur des infinis visages du vivant.
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I
FAIRE DU CHEMIN AVEC…


 Donner joie à des mots qui n'ont pas eu de rentes tant
leur pauvreté était quotidienne. Bienvenu soit cet
arbitraire.
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Nous tenons l'anneau où sont enchaînés côte à côte,
d'une part le rossignol diabolique, d'autre part la clé angélique.
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Allègement

J'errais dans l'or du vent, déclinant le refuge des villages où m'avaient connu des crève-coeur extrêmes.
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SUZERAIN

Nous commençons toujours notre vie sur un crépuscule admirable. Tout ce qui nous aidera, plus tard, à nous dégager de nos déconvenues s'assemble autour de nos premiers pas.
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"Il convient que la poésie soit inséparable du prévisible, mais non encore formulé."
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Parfois la silhouette d'un jeune cheval, d'un enfant lointain, s'avance en éclaireur vers mon front et saute la barre de mon souci. Alors sous les arbres reparle la fontaine.
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Nul homme,à moins d'être un mort-vivant, ne peut se sentir à l'ancre en cette vie.
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René Char
On naît avec les hommes,on meurt inconsolé parmi les dieux.[Feuillets d'Hypnos]
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René Char
La poésie vit d'insomnie perpétuelle.
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La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil
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Au seuil de la pesanteur, le poète comme l'araignée construit sa route dans le ciel. En partie caché à lui-même, il apparaît aux autres, dans les rayons de sa ruse inouïe, mortellement visible.

- Seuls Demeurent (1938-1944) - Partage Formel - XXXIX -
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Mieux vaut, certes, conserver son incertitude et son trouble, que d’essayer de se convaincre et de se rassurer en persécutant autrui.
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René Char
Le poème est toujours marié à quelqu’un.
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Horrible journée ! J’ai assisté, distant de quelque cent mètres, à l’exécution de B. Je n’avais qu’à presser sur la gâchette du fusil-mitrailleur et il pouvait être sauvé ! Nous étions sur les hauteurs dominant Céreste, des armes à faire craquer les buissons et au moins égaux en nombre aux SS. Eux ignorant que nous étions là. Aux yeux qui imploraient partout autour de moi le signal d’ouvrir le feu, j’ai répondu non de la tête… Le soleil de juin glissait un froid polaire dans mes os.

Il est tombé comme s’il ne distinguait pas ses bourreaux et si léger, il m’a semblé, que le moindre souffle de vent eût dû le soulever de terre.

Je n’ai pas donné le signal parce que ce village devait être épargné à tout prix. Qu’est-ce qu’un village ? Un village pareil à un autre ? Peut-être l’a-t-il su, lui, à cet ultime instant ?
[138]

La contre-terreur c’est ce vallon que peu à peu le brouillard comble, c’est le fugace bruissement des feuilles comme un essaim de fusées engourdies, c’est cette pesanteur bien répartie, c’est cette circulation ouatée d’animaux et d’insectes tirant mille traits sur l’écorce tendre de la nuit, c’est cette graine de luzerne sur la fossette d’un visage caressé, c’est cet incendie de la lune qui ne sera jamais un incendie, c’est un lendemain minuscule dont les intentions nous sont inconnues, c’est un buste aux couleurs vives qui s’est plié en souriant, c’est l’ombre, à quelques pas, d’un bref compagnon accroupi qui pense que le cuir de sa ceinture va céder… Qu’importent alors l’heure et le lieu où le diable nous a fixé rendez-vous !
[141]
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Nous n'appartenons à personne sinon au point d'or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous, qui tient éveillés le courage et le silence.

(extrait de "Feuillets d'Hypnos") - p.87
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Éloge d'une soupçonnée
NOUS ÉTIONS DANS L'AOÛT
D'UN CLAIR MATIN PEU SÛR


Extrait 2

 Donne-moi ta main de jonc avançante. Rendez-vous sur
tes barres flexibles, devant la source qui nous a séparés.
Ah ! Wilfride, voici les Hôtes, et voici le miroir aux ailes
éployées.
 Tous deux dans la prairie vous emplissez mon hamac d'étoiles.

p.846
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Les voisinages de Van Gogh
TE DEVINANT ÉVEILLÉ POUR SI PEU…


LE CONDAMNÉ

- Soleil, lent imberbe, arrivé sur ta fin, dis-nous tes activi-
tés secrètes ?
- Si ma réalité s'entasse, tu peux la tamiser. Si l'indolence
me colore, dois-je me ravilir ? Abandon de la base, chute
sans contusion.

  Deux femmes s'avançaient, s'encourageant l'une l'autre
à  faire l'éloge du  condamné,  sous  des  allusions  sans
douceur.

p.833
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René Char
 
 
Je n’aime le réel que soulevé.
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L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne.
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