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Citations de Richard Brautigan (662)


Pas de doute, le monde est un endroit étrange. Pas étonnant que je passe tellement de temps à rêver de Babylone. C'est plus sûr.
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Mon appartement est si sale qu'il n'y a pas longtemps j'ai remplacé toutes les ampoules de soixante-quinze watts par des ampoules de vingt-cinq pour ne plus être obligé de voir tout ça.
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Il est permis d'espérer qu'il se passera bientôt quelque chose de plus passionnant. Ce serait bien.
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La nuit continuait de passer pendant que Yukiko poursuivait son rêve, et que ses longs cheveux noirs reflétaient l'obscurité comme un miroir.
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Je me suis rejoué bien des fois cette journée dans ma tête, comme si je faisais le montage d'un film dont j'aurais été le metteur en scène, le monteur, le scénariste, les acteurs, la musique, enfin, tout quoi!
J'ai un studio de cinéma gigantesque dans la tête et je n'ai cessé d'y travailler depuis le 17 février 1948. Cela fait maintenant trente et un ans que je travaille sur le même film. Je crois qu'il s'agit d'un record. Je ne pense pas arriver à le finir un jour.
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La plus petite tempête de neige jamais recensée

Il y a une heure de ça, dans le jardin de derrière chez moi, s’est produite la plus petite tempête de neige jamais recensée. Elle a dû faire dans les deux flocons. Moi, j’ai attendu qu’il en tombe d’autres mais ça n’a pas été plus loin. Deux flocons : voilà tout ce qu’a été ma tempête.
Ils sont tombés du ciel avec tout le poignant dérisoire d’un film de Laurel et Hardy : même qu’à y songer, ils leur ressemblaient bien. Que tout s’est passé comme si nos deux compères s’étaient transformés en flocons de neige pour jouer à la plus petite tempête de neige jamais recensée dans l’histoire du monde.
Avec leur tarte à la crème sur la gueule, mes deux flocons ont paru mettre un temps fou à tomber du ciel. Ils ont fait des efforts désespérément comiques pour tenter de garder leur dignité dans un monde qui voulait la leur enlever parce que lui, ce monde, il avait l’habitude de tempête beaucoup plus vastes – genre soixante centimètres par terre et plus –, et que deux flocons, y a de quoi froncer le sourcil.
Et puis ils ont fait un joli atterrissage : sur des restes de tempête précédentes – cet hiver, nous en avons déjà eu une douzaine. Et après ça, il y a eu un moment d’attente – dont j’ai profité pour lever les yeux au ciel, histoire de voir si ça allait continuer. Avant d’enfin comprendre que mes deux flocons, c’était côté tempête aussi complet qu’un Laurel et Hardy.
Alors je suis sorti et j’ai essayé de les retrouver : le courage qu’ils avaient mis à rester eux-mêmes en dépit de tout, j’admirais. Et tout en les cherchant, je m’inventai des manières de les installer dans le congélateur : afin qu’ils se sentent bien ; qu’on puisse leur accorder toute l’attention, toute l’admiration, qu’on puisse leur donner les accolades qu’ils mettaient tant de grâce à mériter.
Sauf que vous, vous avez déjà essayer de retrouver deux flocons dans un paysage d’hiver que la neige recouvre depuis des mois ?
Je me suis propulsé dans la direction de leur point de chute. Et voilà : moi, j’étais là, à chercher deux flocons de neige dans un univers où il y en avait des milliards. Sans parler de la crainte de leur marcher dessus : ça n’aurait pas été une bonne idée.
J’ai mis assez peu de temps avant de comprendre tout ce que ma tentative avait de désespéré. De constater que la plus petite tempête de neige jamais recensée était perdue à jamais. Qu’il n’y avait aucun moyen de la distinguer de tout le reste.
Il me plaît néanmoins de songer qu’unique en son genre, le courage de cette tempête à deux flocons survit, Dieu sait comment, dans un monde où semblable qualité n’est pas toujours appréciée.
Je suis rentré à la maison.
Derrière moi, j’ai laissé Laurel et Hardy se perdre dans la neige.
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Ils mettaient beaucoup de sucre dans leur café. Tous les soirs ils consommaient un paquet de sucre d'une livre. Vous auriez pratiquement pu marcher sur la surface de leur café. Pour une fourmi qui aurait bu leur café, ç'aurait été le paradis.
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Dans le Vermont, je me souviens d'avoir pris une vieille bonne femme pour un ruisseau à truite, et j'ai dû lui présenter des excuses.
"Excusez-moi, je vous avais prise pour un ruisseau à truite.
- Eh non", répondit-elle.
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Même qu'elle avait un très joli rire ; qui ressemblait à des gouttes de pluie tombant sur un champ de jonquilles en argent. Un rire si séduisant même que les gens aimaient dire des trucs drôles rien que pour l'entendre rire.
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... les gens ont besoin d'un peu d'amour, et bon dieu que c'est triste, parfois,
de voir toute la merde qu'il leur faut traverser pour en trouver.
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The rain

I was born in the junkyard.
A dead man came out of a tin shack
covered with dark roses
and said, It’s going to rain.
Would you like to buy an old car
that looks just like an umbrella?
I have the man fifty dollars.
He put some gas in the car
and I drove away.
When I looked back,
the junkyard was gone
and in its place
was a famous castle.
A beautiful woman
was standing 
at the top
of the waterfall. 
She had long hair
like fish.
I think she was the queen
and I was the king.
Good-bye.
Good-bye.


La pluie

Je suis né dans une décharge.
Un homme est sorti d’une cabane en tôle
couverte de roses sombres
et a dit : Va pleuvoir.
T’aimerais acheter une vieille voiture
qui ressemble à un parapluie ?
Je lui ai donné cinquante dollars.
Il a mis de l’essence dans la voiture
et je suis parti.
Lorsque j’ai regardé derrière moi,
la décharge avait disparu
et à sa place
se trouvait un célèbre château.
Une belle femme
se tenait
tout en haut
de la cascade.
Elle avait de longs cheveux
comme des poissons.
Je pense que c’était la reine
et que j’étais le roi.
Au revoir.
Au revoir.
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Richard Brautigan
Je suis un poète inconnu. Ça ne veut pas dire que je n'ai pas d'amis. Ça veut surtout dire que mes amis savent que je suis un poète parce que je leur ai dit.
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Tout près de la cabane, on trouve une statue de pomme de terre. Je ne l’aime pas tellement. Seulement voilà, jadis, il y avait quelqu’un qui avait une passion pour les légumes.
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Richard Brautigan
Nous avons tous une place dans l'histoire.La mienne, c'est les nuages.
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J'ai acheté une barre de chocolat et demandé si la pêche à la truite était bonne à Cuba. La dame du magasin m'a dit : "Vous feriez mieux de crever, espèce de salopard de communiste." J'ai demandé une facture pour ma barre de chocolat, afin de pouvoir la déduire de mes impôts.
Une déduction de dix cents, toujours ça de pris.
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Je vis au vingtième siècle
et toi tu es là, allongée à mes côtés. Tu
étais malheureuse au moment de t'endormir.
Je ne pouvais rien y faire.
Je me suis senti abandonné. Ton visage
est si beau que je ne peux pas m'empêcher
de le décrire encore, et il n'y a rien à
faire pour te rendre heureuse quand
tu dors.
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J'avais également entendu dire qu'il y avait là-haut dans les montagnes de ces truites de l'est qui vivent derrière les barrages des castors.
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Quand nous sommes arrivés à Stanley, les rues étaient blanches et sèches comme la collision à grande vitesse entre un cimetière et un camion chargé de sacs de farine.
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Il avait appris les choses de la vie à seize ans, d'abord grâce à Dostoïevski,
ensuite grâce aux putains de la Nouvelle-Orléans.
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C'était une forte femme au visage très rouge et dont les souliers paraissaient beaucoup trop petits pour ses pieds. Elle se considérait suffisamment volumineuse sans avoir à y ajouter de grands pieds, si bien qu'elle bourrait les pieds en question dans des souliers beaucoup trop petits, ce qui la faisait considérablement souffrir et lui gâtait sérieusement le caractère.
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