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Critiques de Robert Goddard (723)
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La Croisière Charnwood

Amis au collège, puis à Winchester et dans le corps royal du roi pendant la guerre en Macédoine, Max et Guy ont quitté l'Angleterre pour les États-Unis en 1922 et sont de retour dans leur pays en 1931, alors que la crise économique et financière fait rage. Sur le bateau, les deux aventuriers sans scrupules ont fait la connaissance de Diana Charnwood, une riche et belle héritière, à la suite de quoi ils ont scellé un accord visant à lui soutirer de l'argent. Mais Max est tombé amoureux de la jeune femme qui éprise aussi accepte de l'épouser contre la volonté de son père. Un projet qui capote quand un horrible crime est commis, mettant les deux amis dans de sales draps...



Après une croisière idyllique, Robert Goddard nous fait naviguer de Londres à Venise, sur fond de crise de 29, dans les eaux troubles des magouilleurs financiers et escrocs en tout genre, le talentueux auteur anglais nous immergeant dans un monde de faux-semblants et de mystifications. Et comme les deux héros, on aurait tort de se fier aux apparences, les plus malhonnêtes n'étant pas forcément ceux auxquels on pense. Un roman intrigant à souhait qui s'inscrit, à mon avis, dans ce que la littérature policière britannique a de très bon. Merci à Babelio et aux Éditions Sonatine.

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Par un matin d'automne

Voilà, un roman comme je les aime, des secrets, des non-dits, de la haine, de l’amour, le tout savamment dosé.

À la fin des années 90, Leonora Galloway part en France avec sa fille pour honorer la mémoire de son père tombé lors de la bataille de la Somme. Face au monument aux morts, elle se lance dans le récit de sa vie, lève le voile qui plane sur son histoire et sa naissance, plus d'un an après la mort de son "père".

La première partie nous plonge dans les souvenirs d’enfance de Léonora, fillette mal aimée par un grand père indifférent et par Olivia, son épouse qui ne ressent à son égard que haine et jalousie.

La fillette ne tarde pas à s’interroger sur sa mère, est-ce la dame en bleue, dont elle garde un vague souvenir ?

Pourquoi Olivia n’hésite pas à la gifler violemment lorsque les questions se font plus précises ? : « Si tu poses à nouveau cette question, si tu parles encore une fois de ta mère, je te le ferai regretter. »

Des années ont passé lorsqu’apparaît dans la vie de Léonora, un personnage énigmatique qui a bien connu ses parents.

Amour, drame, mensonge, trahison se jouent sur un fond historique fascinant qui mêle l’horreur des tranchées et les fastes de la vie de château.

Ce roman se dévore en quelques heures tant est grand le suspens distillé par une écriture efficace.

J’ai entamé ce livre sans grande conviction tant j’avais été déçue par « Heather Mallender a disparu », mais cette fois-ci, je suis totalement conquise.

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Le Monde des Abberley

Si vous n’aimez pas les gros livres (surnommés communément « briques »), je vous conseille alors de passer votre chemin car ce livre risque de vous effrayer. En effet, comptant plus de 700 pages, c’est un vrai pavé. Mais pas un pavé tombé dans la mare, comme le dit l’expression, car c’est un très bon roman policier anglais pour les amateurs du genre. En plus de compter beaucoup de pages, c’est une écriture très dense et dont la lecture prend du temps mais c’est agréable.



En plus, si vous êtes férus de la grande Histoire et en particulier de la guerre civile espagnole, ce livre devrait vous ravir. Ayant des lacunes sur ce sujet, ce bouquin m’a bien renseignée sur le sujet sans que cela ne soit soporifique. Mêlant enquête et histoire, c’est le genre de récit qui nous instruit sans que l’on s’en rende compte.



J’ai beaucoup apprécié l’ambiance créée par cet auteur anglais. En effet, c’est une atmosphère anglaise assez cosy comme on peut s’imaginer avec les paysages ruraux, loin des villes, au détour de cottages et de manoirs. Bien entendu, ce n’est pas forcément hyper représentatif car le récit se passe dans la bourgeoise, dans la société bien comme il faut mais parfois, cela fait du bien par ses lectures de s’évader.



Parfois, la lecture de ce livre en 2020 vous semblera obsolète. Mais il ne faut pas oublier que ce livre est paru en 1992 en édition originale et donc, toutes les technologies que nous connaissons maintenant sont totalement absentes de l’histoire. C’est un saut dans le temps, surtout que l’auteur ne date pas précisément quand tout se déroule.



La trame est très travaillée par Robert Goddard et le résultat en est une enquête complexe, dotée de rebondissements imprévus où celui qui dirait avoir découvert le fin mot de l’histoire avant les dernières pages serait un sacré baratineur 🙂



J’avais déjà eu l’occasion de lire la plume de Robert Goddard il y a très longtemps et je n’en avais pas gardé un souvenir impérissable. « Le monde des Abberley » m’a réconforté avec cet auteur indubitablement.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire 2020.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les dernières pages

La disparition mystérieuse d’une jeune anglaise, en 1961, peu après le drame de la répression sanglante des Algériens à Paris, n’est pas tombée dans l’oubli. D’autant qu’un témoignage écrit circule, risquant de mettre à jour les crimes de membres du FLN Wassim et Zarbi et l’implication du gouvernement français dans l’histoire. Sur la trace des deux opportunistes assassins, le commissaire Taleb et Hidouchi des services secrets unissent leurs désaccords pour élucider l’affaire. Tout l’enjeu pour les différents protagonistes est de mettre la main sur ce témoignage et d’en authentifier la source, à savoir Nigel Darby, le fiancé de la jeune femme disparue.





Enquête passionnante, qui mêle en une ronde infernale passé et présent, récit historique et fiction, à la limite parfois du vertige !



Robert Goddard analyse avec une grande pertinence cette période trouble de la politique française, et le rôle peu glorieux du gouvernement de l’époque dans ce qui a mis plusieurs décennies pour que l’on daigne substituer le mot guerre à celui d’événements.



Merci à Babelio et aux éditions Sonatine pour ce roman très apprécié.



456 pages sonatine 12 octobre 2023

Masse critique Babelio

Traducteurs : Jean et Claude Demanuelli
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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L'héritage Davenall

Je ne connaissais pas Robert Goddard et je ne regrette pas de m’être lancé dans ce roman à background historique.

C’est essentiellement un roman à suspense, mâtiné de psychologie aristocratique.

Nous sommes dans l’Angleterre des années 1880, et suivons les turpitudes diverses de quelques aristocrates n’ayant aucun souci d’argent. C’est de l’anti-Ken Loach.

Mes amis Babéliotes froncent le sourcil gauche : et tu as aimé ?

Ben oui, car ce roman est avant tout une langue : Le style est fluide et l’auteur nous entraîne dans une narration à plusieurs voix toutes plus châtiées les unes que les autres. C’est une expérience immersive réussie.

Conventions, distinction, phrasé : tout est à l’avenant : aristocratique à souhait. Même les viols et les partouzes prennent une connotation délicate et pudique. Inceste oui, mais un ceste sans vulgarité.

De plus, le suspense est savamment dosé, entretenu, avec une vérité qui s’entrevoit sans jamais se dévoiler, jusqu’au dénouement final, encore de la pudeur !

Les personnages sont crédibles, aucune peine à les imaginer ni à saisir leurs motivations. On s’attacherait presque à Plon-plon, le lâche héritier napoléonien, à Madeleine Devereux, à Richard à Norton/James...

Même les seconds couteaux sont réussis : Quinn, Trenchard...

Un gros pavé de délicieuse grammaire (passé simple bien sûr), de cigares, de gestes calculés et d’esprits tordus mais avec une once (une livre ?) de noblesse.

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Par un matin d'automne

Ah, la campagne anglaise, son charme bucolique, ses prairies toujours vertes, ses cottages charmants…

Ah, le début du 20e siècle et son atmosphère particulière…



Et pourtant, j’ai moyennement apprécié ce roman qui me promettait tous les délices, y compris par son titre.



L’histoire m’a paru curieusement tarabiscotée et longue, longue, même si vers le milieu, j’ai été prise par le suspens. Oui, il y a eu un meurtre dans cette demeure aristocratique où l’ambiance est pour le moins lugubre. Oui, il y a eu un suicide. Oui, il y a une femme démoniaque qui tire les ficelles des membres de la famille maudite. Oui, il y a un homme jouisseur et profiteur. Nous sommes en 1916, la guerre des tranchées bat son plein en France et le jeune homme de cette maison est parti se battre, laissant sa jeune femme seule dans ce panier de crabes. Je m’arrête là, et c’est assez.



Je n’ai pas aimé du tout la stratégie de narration qui passe le mot à plusieurs personnages successivement, venant apporter des précisions à une énigme où chacun s’efforce d’abord de se dérober.



Mais j’ai aimé la campagne anglaise, son charme bucolique, ses prairies toujours vertes, ses cottages charmants…

Et puis le début du 20e siècle et son atmosphère particulière…

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Les dernières pages

Waouh ! Je ne connaissais pas cet auteur, enfin, j'en avais entendu parler sans jamais le lire, mais je dois dire que je suis contente de le découvrir !



Cet auteur associe tout ce que j'aime : l'Histoire à une intrigue policière. Ainsi, Nigel Dalby qui arrive tout juste d'Angleterre, va assister, à Paris, le 17 octobre 1961, à une manifestation du FLN. Celle-ci va tourner au drame. Plus de 200 manifestants seront tués. Des années plus tard, Nigel travaille avec sa femme Harriet dans un studio de tournage de Jacques Tati. Ils font la connaissance de deux jeunes algériens voulant venger la mort de leurs compatriotes. Alors qu'elle participe à un tournage, Harriet disparait mystérieusement. Nigel s'installe comme libraire en Algérie. Plus de 20 ans après le décès de ce dernier, sa fille reçoit, en 2020, un curieux manuscrit censé être écrit par son père et expliquant la disparition d'Harriet...



SI, habituellement, je ne suis pas fan des récits mêlés, cela ne m'a pas dérangée cette fois. Bien au contraire, le scénario est si bien ficelée que j'ai tourné les pages jusqu'à la fin, sans pouvoir m'arrêter. J'ai vraiment apprécié le style de Robert Goddard. On peut dire qu'il sait planter un décor et une atmosphère !



Je vous recommande vivement ce livre !



Un grand merci à  Netgalley et aux éditions Sonatine pour cette belle découverte.


Lien : https://promenadesculturelle..
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L'inconnue de Vienne

Un photographe, Ian Jarrett rencontre une femme, Marian Esguard, à Vienne et en tombe immédiatement fou amoureux au point de décider de quitter sa femme et sa fille dès son retour à Londres

Alors qu'il se sont donnés rendez-vous une semaine plus tard pour commencer une nouvelle vie ensemble, Marian Esguard ne vient pas.

Et notre photographe va désormais tout faire pour la retrouver et tenter de comprendre ce qu'il s'est passé.

L'intrigue nous plonge dans un siècle d'histoire et notamment d'histoire de la photographie, ce que j'ai apprécié.

Le mystère s'épaissit de page en page au point que j'ai presque frôlé l'indigestion tellement ça devenait tortueux et abracadabrant.

J'ai aussi déploré que les sentiments soient si mal décrits, que ce soit cette soit-disant passion folle du début de l'histoire ou des passages beaucoup plus durs sur le deuil, j'ai trouvé que ces passages étaient étrangement plats, sans émotion, et cela m'a beaucoup gêné, ça nuisait vraiment à la crédibilité du récit.

Au final, ça se laisse lire, mais l'intrigue est peut-être un peu trop tordue et alambiquée pour être vraiment crédible.

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La Croisière Charnwood

Guy et Max, deux vétérans de la Première Guerre mondiale sont les meilleurs amis du monde, mais surtout partenaires en escroqueries. A bord du transatlantique L'Empress of Britain, ils fuient les ennuis et un procés ; Guy fera la connaissance de Vita Charnwood qui l'invite aussitôt à une soirée, mais c'est Max qui en tirera bénéfice et séduira la nièce, la sublime Diana. Un contrat pour se partager le "magot" est établi entre eux. Mais sur la terre ferme , rien ne se passe comme Max l'aurait voulu et un meurtre a lieu les entrainant dans les ennuis, et des choses qui les dépassent.



Le début est bien, très bien, j'aime les histoire en huis-clos, et les bateaux sont de sublimes décors pour les écrivains de romans policiers. Hélas la croisière ne dure pas longtemps et le charme est rompu. Je me suis accrochée mais la lecture fut laborieuse, On ne s'attache pas aux personnages, Robert Goddard ne réussit ni à nous les faire aimer, ni à nous les faire détester, ils ne nous amusent pas , ou ne nous intriguent pas. Rien ! Calme plat. Je m'attendais à du suspens, à crouler sous les descriptions pour suggérer une Angleterre qui n'est plus ( le roman se passe en 1931) . Rien .

Ce n'est pas "une pure merveille" promise par Gérard Collard, ni un roman hitchcokien promis par Olivia de Lamberterie de Elle... ( dixit la couverture ).



J'avais ressenti le même ennui, le même vide émotionnel lors de ma lecture d' Heather Mallender a disparu, le même détachement et je n'ai pas réussi à rentrer dans L'Enigme des Foster, que j'ai abandonné. Au bout de trois essais, je pense avoir un problème avec le style Goddard ,qui par ailleurs, rencontre un immense succés .. Comme quoi, les gouts et les couleurs, tout ça, tout ça.

On ne m'y reprendra plus !
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L'inconnue de Vienne

Voici un ouvrage où j'ai été menée en bateau tout au long du récit! Je tiens à vous en féliciter Monsieur Robert Goddard!



Prenez garde, derrière cette couverture qui séduira les amoureux de la photographie, vous découvrirez un thriller où les apparences se révèlent être très trompeuses...

Alors que Ian Jarrett, photographe londonien est envoyé à Vienne faire un reportage, il va apercevoir dans le viseur de son appareil photo une jeune femme pour lequel le coup de foudre sera instantané. Bien décidé à retrouver la belle Marian à son retour à Londres, il ne sait pas encore à quel point cette rencontre imprévue devenue une obsession va changer le cours de sa vie à tout jamais...



Je tiens à remercier les Éditions Sonatine et Netgalley France pour la découverte du dernier roman de Robert Goddard. L'auteur a réussi à me faire tomber dans ses leurres tout au long du récit. Quand je pensais finalement être arrivée au bout de mes peines, un nouveau rebondissement ou une nouvelle vérité apparaissait! J'avoue m'être un peu emmêlée les pinceaux au niveau des personnages à certains moments et j'ai été assez surprise par la fin qui m'a laissé sans voix.

La lecture de ce thriller est agréable et m'a permis de me replonger dans l'histoire de la photographie et des techniques photographiques. J'ai aussi été très heureuse car ce livre m'a permis de pouvoir échanger avec mon père qui m'a sorti sa belle collection d'appareils photo, et ce, pour mon plus grand plaisir.
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Par un matin d'automne

Qu’il est doux, par une journée pluvieuse, de se prélasser sous la couette avec, pour seule compagnie, un bon roman et une tasse de thé bien chaude ! Quant au choix du roman en question, rien de tel qu’une bonne saga familiale, pleine de mystères et de suspens, capable de nous tenir en haleine grâce à des personnages tantôt grandioses, tantôt machiavéliques, qui n’hésitent pas à forcer le sort pour parvenir à leurs fins…



C’est tout le plaisir que m’a procuré Robert Goddard avec « Par un matin d’automne ». Cette grande fresque historique, qui débute un peu avant les années 20 pour s’achever à la fin des années 90, nous offre tous les ingrédients nécessaires pour faire un roman réussi : une écriture agréable et fluide, sans être trop légère, des personnages captivants de par leur psychologie complexe, des histoires d’amour et de haine, idéales pour déchaîner les passions et un sens de la tragédie des plus maîtrisé !



Alors, un conseil ? N’attendez pas qu’il pleuve pour ouvrir ce passionnant roman !



Challenge Jeu de l’oie

Challenge ABC

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Le Monde des Abberley

Beatrix, vieille dame tranquille, soeur du poète Tristan Abberley, est retrouvée assassinée chez elle. Quel drame car qui pourrait bien en vouloir à une dame âgée? C'est incompréhensible. Mais rapidement un suspect est arrêté, une espèce d'antiquaire plus ou moins honnête. Affaire réglée.

Vraiment ? Que non car on se met à fouiller le passé de Beatrix pour comprendre certains événements du présent. On se demande quelles étaient ses relations avec son poète de frère engagé dans les brigades internationales qui s’est battu et qui est mort en Espagne en 1938.

Le monde des Abberley en est un de faux semblants, de mensonges, de cupidité, d'argent, de secrets de famille, de vile bourgeoisie. Tout est là et les dialogues et la narration font part de l'intangible impassibilité toute "british" et de la froide politesse frôlant parfois le mépris dont certains anglais ont le secret.

Secrets du passé révélés qui impactent le présent et qui dans le récit nous présentent un certain intérêt historique.

Un peu poussif, c'est un pavé de près de sept cents pages auquel on aurait pu en retrancher une bonne centaine. Mais louons le talent de l'auteur qui sait aussi bien ausculter et diagnostiquer pour mettre en lumière les travers et les perversions de ses personnages. Un univers très british et toujours aussi séduisant.



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Les mystères d'Avebury

J'étais ravie de retrouver l'auteur, dont j'avais beaucoup aimé " Heather Mallender a disparu" et " Par un matin d'automne". Plus que celui-ci, je l'avoue.



Je sais que certains lecteurs n'apprécient pas le rythme lent de ses intrigues. Moi, au contraire, j'aime entrer doucement dans la psychologie des personnages, découvrir peu à peu les rebondissements, me laisser envelopper par le mystère que Robert Goddard sait si bien entretenir.



Juste quelques indications pour vous donner envie: deux époques se répondent, le présent et une date bien précise, le dernier lundi du mois de Juillet 1981, dans un petit village anglais. Ce jour-là, David Umber ( qui porte bien son nom car après, il ne sera plus effectivement qu'une ombre du passé égarée...) assiste, témoin impuissant, à l'enlèvement d'une petite fille de deux ans et à bien pire encore... Et voilà qu'il s'éprend de la jeune nounou qui l'accompagnait . Et qui se sentira toujours coupable.



Vingt-trois ans plus tard, l'inspecteur qui avait mené l'enquête et n'était pas satisfait des conclusions le recontacte car une lettre anonyme lui laisse entendre qu'il faut remuer le passé... A l'affaire se mêle aussi une énigme historique concernant des lettres, celles d'un certain Junius.



L'ensemble est complexe à souhait, peut-être un peu trop, les coïncidences difficiles parfois à croire, mais j'ai passé un bon moment, l'envie de comprendre ces mystères d'Avebury me titillant fortement.De plus, le style est fort agréable, nettement plus élaboré que de nombreux autres thrillers. Cependant, j'ai trouvé David souvent agaçant et lâche.



Robert Goddard sait créer une atmosphère particulière, à laquelle je suis sensible, où secrets et vérités intimes peuvent bouleverser des vies. Un auteur que je lirai à nouveau, c'est sûr !

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Le secret d'Edwin Strafford

Londres, fin des années 70. Impliqué dans une affaire de mœurs, obligé à quitter son poste d'enseignant, quitté par sa femme, Martin Radford attend des jours meilleurs en profitant de l'hospitalité d'un ami. Aussi n'hésite-t-il pas un instant quand Alec, un ancien camarade de fac, lui propose de le rejoindre à Madère où il s'est lancé dans la création d'une revue pour expatriés anglais. Sur place, Alec lui présente Léo Sellick, un homme d'affaires sud-africain, installé à la Quinta do Porto Novo, l'ancienne propriété d'Edwin Strafford, un anglais ayant fait une carrière aussi fulgurante que brève dans la politique de son pays. Sellick se dit intéressé par le mystère entourant sa démission du gouvernement Asquith en 1910, la rupture de ses fiançailles avec Elizabeth Latimer, une jeune suffragette, et sa mise au ban de la société. Il demande donc à Martin d'enquêter en sa qualité d'historien. C'est le début d'une aventure qui va le mener dans les arcanes du pouvoir au cœur d'un sombre complot, dans l'Angleterre d'Edouard VII.





Historique, politique, sentimental, ce roman foisonnant de Robert GODDARD est aussi une enquête, quasiment policière, dans le passé. Uniquement guidé par le journal intime d'Edwin Strafford, le jeune historien va sonder ces écrits à la recherche d'un indice expliquant sa disparition de la scène politique. Soixante ans après les faits, les témoins vivants sont rares et ceux qui restent ne semblent pas disposer à déterrer les histoires anciennes. Martin prend immédiatement fait et cause pour le politicien tombé en disgrâce. Et le lecteur avec lui ! On aime le politique intègre, refusant les compromissions, les alliances douteuses, fidèle à son Premier ministre. On s'attache à l'amoureux fou, prêt à tout quitter pour celle qu'il aime. On s'insurge quand tous le lâche. On compatit à son chagrin. Puis le doute, naturel, insidieux, s'installe. Edwin Strafford n'a-t-il vraiment rien à se reprocher ? N'a-t-il pas volontairement occulté de ses mémoires les éléments compromettants ? Martin pourra-t-il le réhabiliter ou se laissera-t-il tenter par une chercheuse charmeuse qui lui offre une collaboration mais voudrait arranger les faits selon ses théories ? Les manipulations d'hier trouvent un écho dans les agissements du présent, ceux à qui le crime a profité sont prêts à tout pour sauver leur position et leur réputation, même à tuer...

Amours trahies, amitiés bafouées, complots politiques, désirs de vengeance dans l'Angleterre du début du XXè siècle sur fond de crise ministérielle et de revendications féministes, voilà les ingrédients de ce somptueux roman porté par les aléas amoureux de deux fortes personnalités, Edwin Strafford, politicien idéaliste et Elizabeth Latimer, jeune suffragette fougueuse puis vieille dame digne et lumineuse. Encore une belle réussite pour Robert GODDARD dont les talents de conteur sont sans limites.
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L'inconnue de Vienne

Ex-cel-lent. L'auteur est un génie ou un grand malade. En tout cas il est stupéfiant a au moins trois égards. D'abord, lorsque dès le premier chapitre, vous savez que vous n'allez pas lâcher cette intrigue, c'est fort, très fort. Ensuite, je suis toujours admiratif lorsqu'un "thriller" tient ses lecteurs sans 1534 balles perdues ni 17 morts, ni policier ou agent secret, voire aucun de tous. Enfin, parce qu'on ne peut pas raconter l'histoire tant tout est mystère, sans risque de dévoiler l'un des éléments qui pourrait sembler donner une solution. Juste quelques mots : un photographe rencontre à Vienne une inconnue, leur rencontre est détonante, il va voir sa vie quelque peu chahutée (!). De retour chez lui, arrivera-t-il à la retrouver ? Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de finir un roman de ce genre à force de rebondissements : on croit qu'on tient la solution et ça repart. Notre patience et nos interrogations sont mises à mal. Quelle maîtrise du suspens !
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Le Monde des Abberley

Béatrix Abberley, la soeur du célèbre poète Tristram Abberley, décédé pendant la guerre espagnole, est retrouvée assassinée dans sa demeure. Qui pouvait en vouloir à la vieille dame ? Est-ce lié au vol commis dans sa maison ? ou son passé est-il en cause ? Sa nièce s'interroge et questionne l'histoire de son illustre famille. C'est pour elle (et le lecteur) une plongée dans la guerre espagnole des années 30 mais également dans la condition des femmes de la même époque.

Un roman à l'atmosphère très british (beaucoup de thé), un peu daté, à la saveur d'un téléfilm du dimanche soir. Plaisant, avec (un peu) de suspense, mais sans grand relief, la faute à une écriture plutôt plate. Ça se lit vite (700 pages tout de même) mais je crains de l'oublier vite également !

Merci à Netgalley et à l'éditeur pour le partage. #LeMondedesAbberley #NetGalleyFrance
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Les mystères d'Avebury

Ce que j’ai ressenti:



Les Mystères d’Avebury… Mais quelle jolie invitation pour démêler les zones d’ombres de ce village tranquille. Un village où les pierres peuvent vous entourer d’une certaine magie ancienne, mais où elles ne protègent pas les innocents…Avebury, théâtre d’un drame qui va bouleverser ses témoins pour toute leur vie…



« Tout commence, donc, dans un paysage où l’inexpliqué et l’inexplicable se confondent, où les témoignages d’un lointain passé, construit par l’homme, se rient du monde réglé et ordonné que voudrait être l’insaisissable, l’éphémère présent. »



J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur qui non seulement nous donne un bon thriller, mais en plus nous fait vivre une surprenante histoire familiale, et qui, en plus de cela, inclut son intrigue dans un contexte historique avec un secret à la clef…Tout un programme de bonne lecture et un page-turner incroyable! Depuis toujours, j’aime savoir les secrets, connaître les dessous de l’Histoire, ce qu’on nous cache derrière cette poudre aux yeux qu’on veut bien nous envoyer…Pour tout cela, je pense que cet auteur sera maintenant dans ma ligne de mire et prendra une plus grande place dans mon planning de lecture! Je me suis régalée autant en émotions qu’en réflexion personnelle. Jouer aux détectives historique aux côtés de Robert Goddard, c’est aussi agréable que de se réchauffer au thé So British…



« Peut être qu’un ancien flic n’était jamais plus heureux que quand il posait des questions, quelles que soient les réponses qu’il obtenait. »



Comment vous dire?! Cette ambiance…Cette atmosphère…Ces Mystères…Je ne voudrais pas gâcher la surprise, alors je vous le dis juste: Quel thriller! En s’inspirant de ce Henge, l’auteur redonne de sa superbe à ce monument ancien en créant une sorte de jeu d’espace temps modulable, où les destins s’entremêlent. Il le fait vivre dans la force de ces personnages attachants, il lui souffle cet air mystérieux avec les écrits épistolaires de ce Junius, il le rend palpitant dans cette enquête et ces secrets familiaux…On déterre les pierres, autant que les damnés. Les écrits n’auront jamais été plus expressifs, même dans leur langage codé, plus mortel aussi…Entre faux-semblants et usage de faux, l’ombre devra user de toutes ses qualités pour faire toute la lumière sur cet événement qui a changé radicalement sa vie…



Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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Le retour

Ah! Les histoires de famille!

Elles sont une source inépuisable d'inspiration pour les romanciers, tant il est vrai que le pire et le meilleur se mêlent dans le brouet des sentiments.



Robert Goddart nous a concocté un thriller à tiroirs qui se lit très agréablement quand on a admis que son crédibilité n'était pas le premier enjeu de sa qualité littéraire. Jouant à fond les cartes de la manipulation, des secrets de famille, de la trahison, il entraine son héros dans une quête de rédemption, pour faire la lumière sur le meurtre d'un grand oncle richissime. Une sombre affaire qui a fait voler en éclats des souvenirs d'enfance heureuse, et qui met en évidence une fracture familiale basée sur un héritage détourné dans le passé.



Il faudra bien des tours et des détours, d'usurpation d'identité au chantage, d'extorsion de fonds au meurtre pour dénouer cette pelote de fils barbelés.



Entrelaçant les événements passés et présents, la narration est dense, l'écriture compacte, et le style très classique, à la frontière du désuet. Cela contribue d'ailleurs à l'immersion dans une narration sur plusieurs décennies. Robert Goddart est un peintre du détail, du décorticage des sentiments, et de la mise en scène. Il n'est pas avare de rebondissements, bien que parfois improbables, mais cela contribue à une fiction agréable, jamais lassante. Pour ne rien gâter, l'ambiance british est un joli décor et donne des envies d'escapades en Cornouailles.



Une lecture que je n'ai pas lâchée.

Une petite saga familiale de temps en temps, aussi noire soit elle, est une bien agréable recréation !
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Sans même un adieu / Au revoir

Voilà un livre que j’ai refermé à regret ! Secrets de famille, suspense, et rebondissements jusqu’à la dernière page ont contribué à faire de ce roman historique un livre que j’ai dévoré en quelques heures de lecture avide.



Il s’agit d’une histoire d’amour et de trahison avec une trame tellement dense qu’il est difficile d’en faire un résumé.



Nous suivons les protagonistes sur deux périodes :



1911. Geoffrey Staddon, jeune architecte talentueux fait la connaissance de Consuela Caswell lors de la construction de son immense demeure "Clouds frome". Ils tombent amoureux l'un de l'autre mais Geoffrey l'abandonne au profit de sa carrière.



1923. Dans son cabinet d’architecte, Geoffrey Staddon mène une vie plutôt morne. Sa vie va basculer en ce matin de septembre : Consuela Caswell fait la une du journal. Cette femme mystérieuse et envoûtante, qu’il a aimée et abandonnée il y a douze ans, est accusée de meurtre et risque la peine de mort.

Persuadé de son innocence, Geoffrey va tout tenter pour le prouver, quitte à remuer un sombre passé.



Parallèlement à l’intrigue, ce roman nous plonge dans l’atmosphère de l’époque.

Outre la vie quotidienne dans une maison bourgeoise où l’on aimait se retrouver au salon à l’heure du thé, l’auteur nous plonge dans les arcanes de la justice britannique de cette première moitiè du XXème siècle.

Nous suivons le procès sans éprouver aucun ennui tant il est détaillé avec passion.



Le suspense est savamment dosé, les personnages sont passés au scanner, l’écriture est précise et fluide.

Que demander de plus ?





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Heather Mallender a disparu

Harry Barnett, la cinquantaine désabusée, vit depuis plusieurs années sur l’île de Rhodes, où il est gardien de la propriété d’un de ses amis, Alain Dysart, un célèbre homme politique anglais. Heather Mallender, une amie de celui-ci, vient passer quelques jours dans la propriété afin de se reposer suite à un drame personnel (sa soeur est morte dans un attentat de l'IRA). Alors qu’ils sont en train d’effectuer une promenade sur le mont Prophitis Ilias, Heather disparaît. Exténué, Harry l’a laissée gravir seule la montée jusqu'au sommet de la colline. Au bout d’un moment ne la voyant pas revenir il se lance à sa recherche, mais Heather reste introuvable ! Evidemment la police grecque va immédiatement le soupçonner de l’avoir assassinée. Mais faute de preuves Harry est laissé en liberté. Qu’est-il arrivé à Heather et pourquoi à est-elle disparu ? N’ayant plus rien à perdre, Harry n’aura de cesse de retrouver sa trace. Car , pour lui, c’est clair, elle est toujours vivante. Il va entamer ses propres investigations à partir d’une série de clichés photographiques que la jeune femme avait pris au cours des dernières semaines précédant sa disparition.
Des clichés qui vont inciter Harry à renouer avec son pays natal, l’Angleterre. Il va mettre ses pas dans ceux d’Heather, interroger les dernières personnes qu’elle a côtoyées, remonter la filière pour s’approcher de la vérité. Mais la vérité est-elle bien celle qu’il veut bien croire ?



Ici, ni flingue ni course-poursuite, les secrets sont bien aussi efficaces. Le mystère de la disparition de "la jeune femme aux cheveux de lin" va gagner en densité et en complexité tout au long des 600 pages. L’auteur nous offre des détails à foison, ce qui permet au lecteur de prendre entièrement part à l’enquête, de cheminer au même rythme qu’Harry, en suivant une à une les photos d’Heather. Le roman est construit tel un puzzle et l’intrigue prend forme peu à peu dévoilant des rebondissements inattendus jusqu'à la surprise finale !



Certes, ce n’est pas le chef d’œuvre annoncé en 4ème de couverture mais un polar bien mené, agréable à lire. Même si l’on décèle très vite le coupable, cela n’est pas gênant car le mystère est encore plus épais. L’intérêt du lecteur est ravivé jusqu’à la chute finale. De plus, c’est bien écrit, ce qui ne gâche rien, et les personnages, aux facettes aussi diverses que déconcertantes, suffisamment intéressants pour captiver la lecture. Ce livre se veut également une réflexion sur l’amitié, les faux-semblants et la trahison. Un bon roman à suspense.
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