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Citations de Robert Sabatier (310)


mon poète préféré c'est Jules Supervielle. J'aime tout ce qu'il écrit.
Il dit que le poète est le plus doux de tous les animaux.

Il s'efface derrière ses poèmtes, il est si modeste ...
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Il regarda Olivier et vit de l'humidité dans ses yeux.Gêné,il lui entoura l'épaule et le tint un peu serré contre lui.Il comprenait.Au détour du régiment,il avait ressenti la même émotion.Et tous les enfants du canton de Sauges,éprouvaient celà quand ils revenaient au pays.
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Ainsi, elle ne vit pas qu'un enfant s'extrayait de la poubelle. Il se pencha, se débarrassa d'épluchures et tira une gibecière de carton-pâte qu'il jeta sur son épaule. Il porta la main à son œil gauche douloureux du coup de poing qu'il avait reçu, essuya le sang séché sous son nez et regarda vers la rue Bachelet avec inquiétude. Il gonfla ses joues, souffla, s'étira et murmura : "Quelle raclée, mes aïeux !" Il souleva son pull-over pour attacher la bretelle à la droite de sa culotte grise. Un des boutons avait sauté, il fit chevaucher les deux pattes sur celui qui restait. Prenant son index pour chausse-pied, il ajusta ses sandales de caoutchouc moulé, puis il serra la ceinture de son tablier à carreaux bleus. Il serait en retard à l'école. Tout un côté de sa culotte était déchiré. Il porta sa main à sa bouche en signe de consternation.
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ENTENDRE

L'appel de vivre écarte les rumeurs
Du temps sans rive. Écoute qui se tait.
Par lui s'exprime un tel espace d'être
Que l'arbre mort se prend à reverdir.

Les végétaux enfermés en nous-mêmes,
Eux, si discrets dans leurs tâches secrètes,
Sont oubliés. Heureux qui les sait vivre
Et les entend dans la nuit de son corps.

Mais qui reçoit le chant sinon la feuille
Au vent jetée, au feu du temps promise ?

Les yeux bandés, les oreilles de cire
Et la pensée ouverte comme grotte,
La main fidèle à cueillir, à servir,
Et qui se joue en écartant la branche.

Entends mon ongle : il pousse musical
Et mes cheveux font un bruit de forêt.
Qui nous parlait du brouillard solitude ?
J'appelle mort ce qui n'existe pas.
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― Ecoute un peu …, commença le sans filiste. Et comme il ne trouvait pas ses mots, sa femme précisa qu’il s’agissait de la flute enchantée. Elle essuyait deux par deux les assiettes de la vaisselle en s’efforçant de ne pas faire de bruit. Ils écoutèrent encore et Lucien tenta de prononcer : « C’est la scala de Milan ! » mais il buta sur le mot « Scala » et son bégaiement le fit rougir et il claqua les doigts de déconvenue. Puis un voisin donna des coups contre le mur.
― Baise un peu ! dit Mme Lucien d’un ton las.
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Cette petite fille, sa petite fille, si fragile, innocente, gracieuse. Et marquée de cette étoile cousue, symbole d'une très ancienne civilisation, de la mère de tant de religions mais pour les nazis et leurs complices français un symbole qu'ils marquaient d'infamie, désignaient à la haine, à la vindicte de toutes les forces du Mal.
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Robert Sabatier
Un actionnaire, c'est un homme bénéficiant de l'action des autres.
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Ci-git dans une paix profonde
Une dame de volupté
Qui, pour plus de sécurité
Fit son paradis en ce monde .
Madame de Boufflers
épitaphe pour elle-même
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Non, la langue n'était pas prête, rompue, vivifiée, pour accompagner le changement social.
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Il quitta un grand gilet en peau de mouton qui sentait le suint et s'assit à une table où des paysans serraient leurs canons de vin comme des cierges.
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- Bonne nuit! Veille bien ...
- Elle va à la veillée, à la "causette" et elle est pressée comme une tripière du jeudi saint, expliqua Víctor en échangeant un sourire malicieux avec son père.
- D'imaginer tout ce qu'elles doivent se raconter ses vieilles gazettes, les oreilles m'en bégrissent! dit le pépé, et il ajouta à l'attention d'Olivier : Ta grand-mère , c'est une indépendante, elle fait ces trilles la nuit."
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Aux heures animées, la rue se métamorphose. Elle est théâtre, scène, représentation. Chacun devient acteur et spectateur. La comédie n'existe que pour repousser le drame. Nous vivons dans un village, nous formons une tribu. Les participants viennent de tous les lieux du monde. Certains sont nés là, oui, à Montmartre, rue Labat exactement.
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Je me promène dans les allées de ma mémoire comme on visite les ruelles d'un vieux quartier. Cette nuit-là fut la plus féconde de toutes : devant le 73 de la rue Labat, j'ai retrouvé un ami. Et aussi l'année la plus souriante de ma vie.
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Certes, c'est bien écrit, et bien documenté. C'est indéniablement de la littérature. Mais bon ... L'atmosphère parisienne se résume à des énumérations (de lieux, d'artistes, voire de comportements) : il y a ceci, puis encore cela, puis enfin ça. Les personnages ne sont guère ressentis, tout juste dépeints, de l'intérieur. Lorsque notre jeune héros se retrouve seul dans l'appartement pour une soirée par exemple, on peine à s'identifier - oui, c'est cela, les changements de situation n'amènent pas de changement de style, de rythme, d'attention. Et puis le plus important : le jeune homme, en plein émoi érotique au milieu de ces femmes, ne communique aucun émoi ... Un livre bien écrit,mais très fade. Ne le lisez pas pour l'histoire, il n'y en a pour ainsi dire pas.
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J'étais soleil


J'étais soleil quand je perçais mes brumes
et je suis nuit : le temps s'est-il chargé
de me défaire – ou bien suis-je le temps,
le cœur battant de mon corps horloger ?

« Homère est mort », disais-tu sans le croire
et tu nommais les preuves de ta vie.
Je ne suis moi que si je suis poème
et je suis toi frère si tu me lis.

J'apprends à dire « au revoir » à ce monde
ou « sans adieu » quand j'écoute le Sud.
Oh ! marche droit sans perte d'équilibre
quand le chemin est courbe et mal pavé.

p.19
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Je me surprenais à lire Paris comme une partition, chacun de ses quartiers offrant ses mouvements, ses alternations et ses nuances: lento de la Seine, capricioso d'une robe fleurie, gracioso d'un sourire, et j'appliquais aussi bien les termes de l’exécution musicale à mes états d'esprit, du vivace au grave, du languide au lamentable.
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Je n'imaginais pas que l'on pût vivre ailleurs qu'à Paris, cette cité délicieuse et difficile, pour un temps blessée, endormie, mais toujours prête à la guérison et à l’éveil.
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Ca change Montmartre, ils construisent des immeubles partout comme à Paris
- c'est la faute aux Américains,
- tu parles, Charles !
- avec leur cinéma sonore et parlant, on ne pourra même plus discuter dans les salles
- c'est le progrès
- des progrès comme ça !
.............................

Les fenêtres restées ouvertes, on entendait les gens chanter ou se chamailler. Olivier qui montait et descendait la rue ne cessait de dire bonjour.Dans le commerce, n'est-ce pas ? on connait tout le monde. Et puis dans la rue on ne se sentait pas vraiment dehors : cet espace appartenait à chacun, le prolongement du chez-soi comme un jardin. Il y avait du sourire dans l'air.
page 152)
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L'air fraîchissant était bon à boire.
Quand le vent tournait bien, on entendait le clocher de Saugues sonner ses coups et recommencer
cinq minutes plus tard pour les distraits
ou les sourds
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-Tu viens jouer,Parisien?
-Plus tard les gars,j'ai du bisenesse. Ca n'attend pas!
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