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Critiques de Roger Frison-Roche (287)
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La dernière migration

Roger Frison-Roche est sans conteste l'un des grands romanciers de l'aventure et de l'extrême. Avec La dernière migration, il nous entraîne au Finmark, un comté du nord de la Norvège, et nous allons suivre quelques mois de vie de la cita des Sokki.

Il semblerait que pendant un temps, le gouvernement norvégien ait envisagé le transfert des citas au Trondlag, plus au sud, poussant ainsi les Lapons à abandonner leurs troupeaux de rennes et leur vie de nomades pour la sédentarité. Frison-Roche imagine ici la dernière migration de la famille de Simon Sokki et leurs alliés. Nous plongeons là dans une atmosphère unique, au milieu de ces hommes vivant libres, sans autres contraintes que les lois ancestrales, et prêts à affronter les pires conditions de vie pour conserver cela.

Que pourrait leur apporter le projet que le gouvernement avance avec tant de bonnes intentions? Kristina, la fille du chef, a son idée bien arrêtée sur la question. Per Oskal, que les Norvégiens ont envoyé pour convaincre les Samisks, s'interroge : "Votre existence est dangereuse, mais supporterez-vous les chaînes invisibles que notre civilisation nous fait porter? Sinon, en voulant faire votre bonheur ne ferons-nous pas votre malheur?"



Ce roman m'a plu principalement pour deux raisons.

La première est que l'on ne s'y ennuie pas une minute, fascinés que l'on est par la culture que Frison-Roche nous fait découvrir. Cela m'a rappelé avec nostalgie ma lecture de L'esclave de Dieu, qui racontait le périple du premier occidental qui entra à Tombouctou.

La seconde est que, bien que ce roman date de 1965, le sujet qu'il aborde est intemporel. Il va bien au-delà de l'attitude des Norvégiens vis-à-vis du mode de vie des Lapons et pourrait concerner bon nombre de peuples à travers le monde et à travers l'Histoire.



Challenge ABC 2019/2020

Challenge XXème siècle 2020
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La grande crevasse

Zian Mappaz est guide de haute montagne l’été, professeur de ski l’hiver, paysan le reste du temps. Nous sommes dans les années 30, dans la vallée de Chamonix, le milieu de la montagne est alors très masculin, et lorsque Brigitte, mondaine parisienne découvre les plaisirs de l’escalade et la montagne avec Zian, elle est considérée comme n’étant pas à sa place.

Qu’une histoire d’amour puisse naître et durer entre ces deux personnes que presque tout sépare semble encore plus improbable.

Il s’agit pour moi d’une relecture, la première datant de ... très longtemps. A une ou deux reprises, je me suis demandée si ce roman était un peu daté. Au final, je ne le crois pas. Il y a dans ce livre un souffle romanesque permanent, que ce soit dans le récit détaillé des courses en montagne, dans les descriptions des éléments, la glace, la pierre, le vent, dans le drame qui se joue, que l’on voit arriver mais qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Frison Roche connaît la montagne comme seul un guide la connaît. Partir avec lui en montagne au travers de ses romans, c’est l’Aventure, l’évasion et ça fait terriblement du bien.
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Premier de cordée

Tiens ! une fiction. Ça change des récits d'expéditions et des biographies d'alpinistes.

L'intensité de l'action est moindre mais la langue est plus travaillée, c'est un écrivain. Quelques tournures de phrase un peu datées, ça donne un certain charme à cette oeuvre achevée en 1941.

L'intrigue est gentille; deux jeunes hommes sont victimes d'accidents qui compromettent leurs destins, devenir guides de montagne. Parviendront-ils à franchir les obstacles que la vie a dressé entre eux et leur rêve? Oseront-ils affronter leurs peurs et dépasser leurs limites dans un environnement aussi dur ? Je recommanderai plutôt la lecture de ce roman à un public jeune (c'est parfois mignon), mais les adolescents d'aujourd'hui la jugeraient sans doute difficile, alambiquée, habitués à la synthaxe basique, sujet, verbe, complément, des robots écriveurs de best-sellers. J'aime aussi de temps en temps, mais un peu de profondeur permet au texte de vivre, au lecteur de respirer.

Et c'est ce qu'offre Frison-Roche dans ce roman, où il nous fait partager les panoramas et sommets remarquables de la vallée de Chamonix, la vie de ses paysans, le tourisme saisonnier et le métier de guide. Une fresque touchante de la vie à la montagne dans l'entre-deux-guerres, avec ses habitants, ses drames, ses joies, et ses histoires d'hommes et de femmes, qui depuis les cimes, apparaissent dans leur fragile beauté.
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Nahanni

Roger Frison-Roche ne fut pas qu'un écrivain de la montagne, si sa plume a souvent suivi les crêtes et si nous l'imaginons instinctivement appuyé sur un piolet, les yeux levés vers des sommets brillants et enneigées, ce livre nous rappelle qu'il était surtout un homme d'aventures, pris par la quête de la découverte, découverte des lieux et des hommes. Son récit est un cheminement nautique, qui nous emmène dans des contrées sauvages, rudes, ou tout se mérite et ou tout se paye. L'erreur dans la décision se paye comptant, et faire le choix de continuer la route, une route d'eau, semée de pièges et recelant de fabuleux trésors, pour la vue, pour les sens, continuer la route, donc, est un choix qui engage l'être entier. Ce récit de voyage est quasi-initiatique, tant il est vrai qu'instinctivement, beaucoup d'entre nous aimeraient découvrir cette partie du monde de cette façon, dans un canot, le regard braqué sur des flots argentés, où tout peut arriver.
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Le rendez-vous d'Essendilène

Un très beau roman saharien de Frison-Roche comme il était seul capable de les imaginer et de les écrire. L'histoire peut paraître quelque peu eau de rose aujourd'hui, cela reste une histoire d'amour dans un cadre hors du commun que l'auteur connaît et maîtrise dans les moindres détails, donc un plaisir de suivre l'héroïne à la poursuite de l'amour perdu jusque dans les profondeurs du désert saharien.
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L'esclave de Dieu

Frison-Roche, chantre des montagnes et du désert, a décidé de suivre les pas de René Caillé qui, au début du XIXème siècle est partie à l'aventure depuis le Sénégal vers Tombouctou la mystérieuse. Ce livre raconte un voyage extraordinaire pour un homme seul à cette époque avec le talent d'un grand écrivain qui a eu lui aussi le goût forcené de l'aventure et a su le faire partager à ses lecteurs.
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Nahanni

Excellente aventure vécue par Roger Frison-Roche qui a remonté la dangereuse rivière Nahanni dans les territoires du Nord-Ouest canadien. A chaque page Frison a les mots justes pour décrire la nature, immense, intacte, dangereuse, mais toujours merveilleuse. Il en est un de ses grands conteurs, qu'il s'agisse des montagnes, du Sahara ou de la Nahanni.
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Premier de cordée

Premier de cordée est un roman d'aventure et d'initiation où la montagne est le personnage principal. Les descriptions de la vallée de Chamonix sont superbes... les sommets, les changements de temps..

Pierre fait partie d'une grande lignée de montagnards, et plus particulièrement de guides de haute montagne, dans la région de Chamonix. Pourtant, Jean, le père de Pierre, ne souhaite pas que son fils devienne guide, il aimerait le voir hôtelier, loin des dangers de la montagne.Tout va basculer le jour où Jean se fait foudroyer à la pointe du Dru, lui, le grand maître de la montagne n'est plus. Tout de suite, une équipée est envoyée aux Dru afin de descendre le corps de Jean, Pierre fait partie de l'équipée, il en reviendra en bien mauvais état. L'accident va changer sa vie... Grâce à la bienveillance de ses amis, il en viendra à bout.
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Retour à la montagne

Dernier tome d'une trilogie sublime à la gloire de la beauté de la montagne. Frison-Roche nous emmène dans son sac à dos, à l'assaut des plus belles parois de nos Alpes. Le dernier chapitre est particulièrement haletant. Il nous rappelle à quel point nous sommes minuscules et peu de chose face aux montagnes. Le courage des guides et porteurs n'en est que plus exemplaire tout au long du roman. Ce troisième tome met plus de temps que les autres à démarrer. On suit les moeurs de la vie montagnarde, le travail au rythme des saisons, la vie dans la vallée, la vie sur les pentes. J'ai adoré toute la description de l'héritage, la transmission de la passion pour la pente, cette espèce d'appartenance intrinsèque à la montagne. J'espère en avoir un petit bout dans mon coeur !
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Premier de cordée

Un roman de montagne et de montagnards, écrit dans une belle langue et qui rend sans cesse hommage aux monts des Alpes et à la communauté des Savoyards. L’intrigue tient dans la 4e de couverture, le rythme est lent, descriptif. Un livre à lire pendant des vacances à la montagne.
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Premier de cordée

Premier de cordée est le premier volume d'une trilogie poursuivie par deux autres titres tout aussi célèbres (et remarquables !) : La grande crevasse et Retour à la montagne.



Ecrit durant la seconde guerre mondiale alors que Roger Frison-Roche se trouvait en Algérie (il écrira les deux autres tomes avec des intervalles considérables de dix ans), ce roman d'aventure a marqué la jeunesse de générations entières d'enfants et d'adolescents fascinés par la haute montagne.



Et c'est parfaitement mérité, car cette histoire véhicule tant de valeurs universelles qu'un lecteur peut parfaitement se sentir impliqué par ce drame de l'alpinisme, alors même qu'il n'a jamais quitté les bords de mer de sa Bretagne natale !



Premier de cordée est passionnant, car il est parfaitement documenté. Frison-Roche, figure étonnante du roman et du journalisme qui, insatiable, a tout fait, tout tenté durant sa longue vie, a été guide professionnel et, nom d'un chien, on grimpe, on s'agrippe et on lutte avec ses héros pour les aider à survivre !



[Lire la suite de ma critique sur mon site Le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
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Premier de cordée

Un grand classique de la montagne (française) et un joli petit roman, un peu désuet, sur les gens de cette magnifique (en tous cas, à l'époque :-)) vallée de Chamonix.

Par ailleurs, excellent témoignage sur un alpinisme et randonnée d'un autre âge, dans une montagne qui a, depuis, bien changée.
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La montagne aux écritures

Le désert, avec la montagne lieu de prédilection de Frison-Roche qui nous entraîne dans des expéditions sahariennes au fil de ce roman où montagne et désert se rejoignent , au fil de pages magnifiques. Et la réflexion quant à la place de l'homme dans cette nature quasiment inviolée à l'époque n'est pas en reste chez Frison. Très beau roman.
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L'appel du Hoggar

Fan inconditionnel de Frison, lu dans une nouvelle édition de ... 1943, l'édition originale datant de 1936, ce livre m'a bien évidemment séduit. Les pages sont jaunies et ont l'odeur envoûtante du vieux papier, le texte, lui, est conforme à la qualité littéraire de son auteur. Au-delà des ascensions et des découvertes, il fait partager la passion de sa vie. La nuit sous la Croix du Sud me fait toujours rêver. Un merveilleux moment de montagne, de désert avec un montagnard d'exception.
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La grande crevasse

Très beau roman d'amour et d'aventure en montagnes, dans la vallée de Chamonix. Roger FRISON-ROCHE décrit merveilleusement les paysages, les crevasses , les aspérités du terrain en haute montagne et la proximité du guide de haute montagne avec le relief.

La première partie du roman, siège de la rencontre entre Zian et Brigitte, m'a semblé manquer de rythme, mais la dernière partie m'a tenue en haleine jusqu'a la dernière ligne ! Pour les amoureux de montagne !
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Les Montagnards de la nuit

"Le pays était calme et silencieux. La guerre était partout sauf ici [...] Ce haut pays fermé où rien ne se passait, c'était, il le savait, l'ultime réserve de la résistance".



Dans la lignée des romans sur la Résistance écrits par ses témoins et ses acteurs (voir l'excellent Drôle de jeu), Les montagnards de la nuit se distingue, parce qu'il décrit la résistance en montagne et la difficile organisation des maquis. Frison-Roche en effet, quoique né et grandi à Paris, est d'origine savoyarde et on connaît son goût pour les voyages, sa passion de l'alpinisme et son attachement au Beaufortain.



Je connaissais l'écrivain, l'explorateur, mais j'ai en revanche découvert récemment le résistant, qui, après diverses péripéties en Afrique du Sud et en Italie, entre dans la clandestinité en 1943 en tant qu'agent de liaison en Savoie. Je me jette sur le roman tiré de cette expérience, craignant toutefois (il écrit dans les années 1960) un résistentialisme grandiloquent comparable à celui de Kessel, qui m'avait un peu rebutée dans L'Armée des ombres. Or, c'est plutôt une bonne surprise.



On est en 1943, et la guerre n'a pas encore tout à fait basculé au profit des Alliés. Avec un style enlevé et évocateur, Frison-Roche décrit la vie d'un maquis au départ composé surtout de vétérans de l'armée d'active. Plusieurs épisodes détaillent la rudesse du quotidien et la lourdeur de la logistique, le travail éreintant de l'unification des mouvements par le chef Rivier, la fatigue des liaisons et des trajets avec des dizaines de kilomètres parcourus du nuit, à pied ou à ski.







Car si la montagne est favorable à la clandestinité, elle n'en demeure pas moins sauvage et hostile, multipliant les risques et les dangers : la marche, la solitude, la peur, le froid, la nuit. Mais Les montagnards de la nuit décrit aussi les tensions et les rivalités entre l'armée secrète gaulliste et les FTP communistes, la fébrilité de l'ennemi et ses violences croissantes avec la liquidation des Glières et du Vercors, le montage complexe de l'assaut final, le tout avec subtilité et nuances (voir toute la gamme des attitudes des montagnards face à l'occupant, de l'indifférence à l'hostilité ouverte, en passant par l’accommodement ou l'aide plus ou moins discrète au maquis).



Bel hommage au courage de ces hommes et femmes de la résistance armée, sublime roman sur la montagne.



"Il n'y eut d'abord dans l'espace infini qu'une ligne pourpre traçant sur l'horizon de l'est la limite entre les ombres et le ciel, la terre et les étoiles, puis celles-ci s'éteignirent et le relief des montagnes émergea lentement de la nuit, les masses et les creux se précisèrent, quelques sapins nanifiés et tordus découpèrent leur silhouette sur les crêtes de l'Alpette, le soleil les fit flamber un court moment puis ils se confondirent à nouveau avec le manteau uniforme et vert sombre de la forêt".
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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La dernière migration

Roger Frison Roche avait décrit dans "le rapt" la vie des peuples lapons inchangée depuis des millénaires.

Leur destin va-t-il s'achever dans le drame à cause de l'expansionnisme de la civilisation moderne ?

C'est tout le sujet de la dernière migration, sujet traité avec brio par l'auteur dans un livre passionnant et talentueux.
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Les Montagnards de la nuit

Frison-Roche, le grand spécialiste de la haute-montagne à travers des histoires d'alpinistes, raconte ici la résistance dans les Alpes, à travers l'histoire d'un group de personnages. La lecture est agréable et simple, le suspens, les actions et la peur très présents.
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La piste oubliée

Roger Frison-Roche (1906-1999) est un de ces héros du XXème siècle, à la fois scientifiques, écrivains, explorateurs, et grands sportifs (il fallait l’être pour faire ce qu’ils faisaient !) qu’on appelait Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, Paul-Emile Victor, et bien d’autres. Roger Frison-Roche, de plus, était romancier. Il a mis dans ses livres l’essentiel de sa vie d’aventurier : que ce soit en montagne, sur les pics des Alpes et du monde, dans les étendues désertiques du Sahara, ou encore dans les glaces neigeuses du Grand Nord.

Dans une imposante bibliographie, aussi riche que belle, il laisse deux trilogies importantes : celle qui lui valut la célébrité, celle de la montagne : « Premier de cordée » (1942), « La Grande crevasse » (1948), « Retour à la montagne » (1957) ; et celle du désert, intitulée « Bivouacs sous la lune », composée de « La Piste oubliée » (1950), « La Montagne aux écritures » (1952) et « Le Rendez-vous d’Essendilène » (1954).

L’histoire de « La Piste oubliée » se place en Algérie française, juste après la fin de la Première guerre mondiale. La date est importante, car elle permet de situer le roman dans son époque, et surtout dans son contexte : nous sommes dans l’Empire colonial français, Les « valeurs » colonialistes de l’époque, décriées aujourd’hui, parfois avec raison, étaient alors le bréviaire de cette armée d’Afrique, il ne faut pas occulter cet élément dans le portrait psychologique des héros.

Sous couvert d’une exploration scientifique (la découverte d’une piste oubliée dans la région du Ténéré), dirigée par le professeur Lignac, c’est une véritable expédition militaire qui se cache, à la recherche d’un arabe soupçonné d’avoir tué un soldat français. Le lieutenant Beaufort, un savoyard féru d’alpinisme mais novice en matière de désert, commande la petite troupe. Il est assisté par Franchi, un vieux routier, qui commande la méharée (l’ensemble des chameaux). Avec eux voyagent aussi des goumiers (indigènes recrutés par l’armée) ainsi que des Touaregs qui servent de guides. Les différences de caractères se font vite sentir, de même que les antagonismes de race entre goumiers et Touaregs. L’affaire se complique quand une ex-maîtresse de Franchi, Tamara, qui a partie liée avec les complices de l’assassin recherché, se met de la partie. Et la piste, dans tout ça, me direz-vous ? Elle daterait de la nuit des temps, peut-être même avant, la légende la fait remonter au roi Salomon, et de magnifiques peintures rupestres rencontrées en chemin confirment cette opinion.

Nous sommes au pays de Théodore Monod. Ceux et celles d’entre vous qui ont lu « Méharées » et « L’Emeraude des Garamantes » connaissent déjà ce décor sublime et parfois inquiétant, et ce mystère du désert, qui fait que l’homme se sent à la fois infiniment petit, et paradoxalement bien dans sa place dans l’univers. Mais là où Théodore Monod en géologue et théologien, ne sortait guère du cadre scientifique ou intellectuel, le romancier qu’est Frison-Roche s’attarde dans les détails qui donnent du piquant à l’action : la soif, la faim, la peur, les bêtes (les chameaux, mais aussi les vipères), les conflits… (e qui ne l’empêche pas, au demeurant, d’avoir de magnifiques accents quand il dépeint la beauté et la magie du désert).

Car il s’agit bien d’un roman d’aventures (à rapprocher de « L’escadron blanc » de Joseph Peyré). L’auteur maintient le suspense, grâce à une écriture alerte, qui alterne belles descriptions et scènes d’action, dans la meilleure tradition.

L’histoire se poursuit avec « La Montagne aux écritures » et « Le rendez-vous d’Essendilène »



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Premier de cordée

Roman très poétique, ce livre est en deux temps. d'abord il raconte le dévouement et le courage des guides montagnards pour ramener le corps de Jean, le père de Pierre puis il narre la rééducation de George dont les pieds gelés ont été amputés et de Pierre en proie au vertige suite à une commotion due à une chute. On voit leurs efforts pour se réhabituer à la montagne et devenir guides. Histoire de courage, de volonté et de dévouement, ce roman est surtout le récit de l'amour forcené des habitants pour la montagne et de leur lutte contre elle pour survivre. Très beau.
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