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Critiques de Simonetta Greggio (361)
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Dolce Vita: 1959-1979

Dolce Vita est le roman de l'Italie entre 1959 et 1979 ; période marquée par différentes affaires de moeurs et autres scandales financiers. On y trouve pêle-mêle les Brigades rouges, l'enlèvement et le meurtre d'Aldo Moro, le viol de Franca Rame (épouse de Dario Fo), les disparitions tragiques de Mattei, de Mauro, Pasolini, Dalla Chiesa, Pecorelli, Calvi, le rôle ambigu des services secrets, la loge maçonnique P2, la CIA, Cosa Nostra, les intrigues du Vatican.

Le film de Fellini est le point de départ du roman de Simonetta Greggio, qui s'ouvre le 3 février 1960, alors qu'a lieu à Rome la première de la célébrissime oeuvre du Maestro. Il s'achèvera vingt ans plus tard, au lendemain de l'assassinat d'Aldo Moro, à la veille du terrible attentat de la gare de Bologne où, le 2 août 1980, une bombe tua 85 personnes.

Par le biais de deux personnages fictifs, le prince Emanuele Valfondo, alias Malo, et son confesseur le jésuite Saverio, l'auteure fait le portrait de "ce terrible et somptueux labyrinthe qui a pour nom Italie."

"Née de la faim et de la rage, cette Italie nouvelle sortie des ravages de la Seconde Guerre mondiale s'élance à la conquête de la vie et de l'art."

Mais, aux antipodes de la promesse d'une vie insouciante, pleine de charme et de sensualité que fait entrevoir le titre fellinien, les Italiens nagent, en réalité, en pleine tragédie dans leur décor de carte postale.

Cette lecture bouleversante donne envie d'en savoir plus sur l'histoire de l'Italie, de découvrir d'autres livres, de voir des films et d'écouter de la musique italienne. A la fin de l'oeuvre, l'écrivaine nous y aide même en faisant quelques suggestions.



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Black messie

Il m'a fallu du courage pour aller au bout du roman de Simonetta Greggio Black Messie. J'avais lu d'elle Les Nouveaux monstres et cela avait été une lecture agréable autour de ces hommes politiques et de pouvoir d'Italie.

Black Messie est un livre monstrueux dans l'acceptation littérale du mot.

Simonetta Greggio prend comme décor de son roman Florence, dans laquelle un serial killer tue ( le mot est gentil ) filles et garçons. Ces meurtres ressemblent étrangement aux meurtres de 7 jeunes couples dans les collines de Toscane entre 1968 et 1985.

Le meurtrier appelé le monstre de Florence n'a jamais été arrêté. Serait il lui qui serait de retour 30 ans après .

Pour son enquête, Simonetta Greggio s'appuie sur le caporal Jacopo d'Orto, sur Miles professeur de littérature américaine, sur Indiana la fille de Miles, sur Nonnie, Nino, Légion ou encore HS. L'enquête et la poursuite du meurtrier est vu au travers de ces personnages avec leur point de vue.

Cela devient vite confus car à ces personnages s'ajoute la CIA, les sociétés secrètes comme les Croix Rouges, un peu de Renaissance , l'album blanc des Beatles ou encore l'assassinat de Sharon Stone par Charles Manson.

Bien évidemment les meurtres peuvent être qualifiés de gore, sexuel, satanique etc....

Voilà un roman d'une grande confusion sans colonne vertébrale et pataugeant dans une violence effrénée.

Cela flatte-t-il le morbide , le voyeurisme, notre côté obscur.

Je fuis.

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Elsa mon amour

Avec amour, audace et simplicité, Simonetta Greggio se glisse dans la peau de l'auteure Elsa Morante, cette femme écrivain, poétesse, traductrice, qui épousa Alberto Moravie et qui décrocha le grand prix Stega en Italie en 1957 (première femme à être récompensée). Un récit fiction qui nous projette dans les textes, dans la tête, dans les grands tourments et les plus grands rêves d'une femme amoureuse, passionnante et fascinante ! Elsa Morante !



Dans "Elsa mon amour", il y a tout : la littérature, le cinéma, l'amour, l'Italie, Visconti, la passion, l'amour, la richesse, la pauvreté, la destruction, la vie. Elsa est encore plus vivante grâce à la plume de l'auteure à la fois plein d'amour, de lyrisme et de tourment.



Des détails biographiques, aux différentes citations, aux contextes historiques précis, montrent au grand travail de documentation de Simonetta Greggio, qui vise à retracer le parcours de vie d'une auteure atypique et majeure de la littérature italienne.



Un roman qui envoûte sur une femme d'exception, si forte et si fragile à la fois : magnifiquement beau !
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Elsa mon amour

Pas facile de se glisser dans la peau de son idole. C’est pourtant l’audacieux pari tenté par Simonetta Greggio dans "Elsa mon amour". Elle y prend le parti d’écrire une biographie romancée d’Elsa Morante à la première personne du singulier, comme si Simonetta était Elsa, comme si Elsa était vivante. Arrivée à la fin de sa vie, Elsa se souvient par bribes des moments clés de son histoire et écrit son propre roman intime. Incarnation d’une Italie d’après-guerre étincelante de création, d’art, de beauté et de contradictions, Elsa Morante est elle-même un paradoxe, à la fois idolâtrée et méconnue. Sa vie étonnante navigue entre fiction et réalité, entre rêves et désillusions, entre chagrins et amours et l’écriture de Simonetta Greggio, pourtant fluide et délicate, manque de souffle pour épouser cette fantaisie tragique. Je suis sorti de ce voyage avec une impression de survol, une sensation d'effleurement de la vie de ce génie littéraire oublié même si "Elsa mon amour" rend un bel hommage à la Morante.
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La Douceur des hommes

Partie pour un dernier voyage, Fosca et sa petite fille sillonnent les routes entre la France et l’Italie. Se déroule alors le récit des plus grands émois de Fosca, de ses relations libres avec les hommes de sa vie, aimés ou quittés. Avec douceur et bienveillance, la vieille femme sait dire ce qui a forgé sa vie et sa constante quête de liberté et d’indépendance, regrets compris. Tout est là, dans le chemin d’une vie à l’aube de sa fin et dans celui d’un autre de jeune femme, qui commence et écoute la sagesse parler, l’expérience conter, l’amour se passer. Un beau livre court qui sait émouvoir tant l’acuité des mots rend les souvenir incandescents, comme si nous les avions tous partagés et connus. Une invitation à aimer passionnément avant tout. (G.H.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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La Douceur des hommes

Premier roman de Simonetta Greggio qui signera ensuite La Dolce Vita et les nouveaux monstres. Premier essai où Constance nous raconte la vie bien remplie, triste et joyeuse de Fosca au crépuscule de sa vie.
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Dolce Vita: 1959-1979

Affaires de moeurs, scandales, brigades rouges et de l'enlèvement d'aldo moro jusqu' à l'avénènement de Berlusconi , La Dolce Vita nous dresse un panorama de 40 ans de vie Italienne pour nous donner les clés et comprendre l'Italie d'aujourd'hui.

Le prince Malo nous raconte son histoire, la fin d'un régne et d'une artistocratie déchue dans un pays qui ne cesse de régler ses comptes avec lui même
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Nina

Joli roman à quatre mains de Simonetta Greggio et Frédéric Lenoir.

Au début on s'ennuie un peu.

Adrien veut mourir. Il vit seul avec Gaston, son chien, et Rose la gouvernante qui passe régulièrement le voir. Mais avant il écrit une longue lettre à Nina, son amour d'enfance qu'il n'arrive pas à oublier. Lui est toujours aussi amoureux. Il lui avait envoyer une longue missive il y a quelques temps mais aucune réponse de Nina.

Lorsque Adrien tombe dans le coma, l'histoire devient bien plus intéressante. On fait la connaissance de son frère Nicolas, de son meilleur ami, Philippe et de quelques autres personnages qui mettent un peu de piment dans cette histoire.

On peut dire que c'est un roman d'amour, romantique à souhait, et que les fans du genre, aimeront bien.

Pour ma part, j'ai trouvé ce roman sympathique, très bien écrit mais pas inoubliable.

J'avais lu un roman de Simonetta Greggio "Etoiles" assez court mais très plaisant.

Un joli roman pour des vacances romantiques.



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Les nouveaux monstres 1978-2014

Suite de Dolce Vita que j’ai moins aimé et qui m’a moins surprise et impressionnée. Néanmoins il est à lire lorsque l’on a apprécié le premier opus
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Dolce Vita: 1959-1979

Premier livre de cet auteur que j’ai lu et j’ai adoré tout en étant effarée par l’histoire sombre de l’Italie relatée ici. Édifiant. le roman écrit à plusieurs voix est passionnant
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Black messie

J'aime beaucoup cet auteur mais déteste avoir peur... néanmoins malgré le sujet je me suis lancée. Trop impressionnant pour moi, j'ai été happée, terrifiée et l'ai repris plus tard et de jour. Bref lu en deux fois tellement c'est puissant dérangeant captivant fascinant... le schéma narratif ingénieux y est pour beaucoup, augmente la tension, le drame, le suspense. Édifiant sur la réalité politique italienne...je dirais tout de même que tout comme pour les deux autres livres que j’ai lus d’elle, elle ne sait pas terminer ses livres et le moment du fin mot de l’histoire est à mon sens toujours raté et décevant
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Dolce Vita: 1959-1979

« le théâtre doit être ce que le théâtre n'est pas. »



Simonetta Greggio pourrait très bien reprendre la fameuse citation de Pietro Paolo Pasolini à son compte en en modifiant deux mots : le roman doit être ce que le roman n'est pas.



Et pour le coup, c'est réussi ! Ce roman a tout de l'incroyable fresque romanesque sans en respecter le moindre code. On ne cesse de s'interroger : Dolce Vita : 1959-1979 est-il une peinture ? Une pièce de théâtre ? Une série de tableaux sagement alignés dans une galerie d'art ? Un ensemble de sketchs arbitrairement choisis ? Un objet littéraire non-identifié comme on se plait à dire aujourd'hui ? Je ne sais. Toujours est il que c'est passionnant.



Un vieil homme, le Prince Malo, est à l'article de la mort. Réfugié sur l'île d'Ischia avec le jésuite Saverio, il confesse son histoire douce-amère : celle d'un enfant gâté et débauché, d'une aristocratie décadente et d'une fin de règne qui n'en finit pas pour un pays qui jamais ne sut régler les comptes avec son passé. Entre les lèvres de Malo, les mots filent et s'échappent. Tout y passe : les années de plomb, les affaires de moeurs, les scandales financiers, les attentas à la bombe, les enlèvement, le meurtre d'Aldo Moro, le début des intrigues Berlusconiennes, les manoeuvres au Vatican...



Avec Dolce Vita, la romancière italienne Simonetta Greggio dépeint une vaste fresque politique et sociale de l'Italie de 1959 à 1979, énumérant, les unes après les autres, toutes les sales affaires qui ont entaché le pays et continuent de le salir aujourd'hui. Des Brigades Rouges à la loge maçonnique P2 en passant par le meurtre de Pasolini, autant de faits divers que Simonetta Greggio nous livre en de plus ou moins longues scénettes, toutes plus truculentes et passionnantes les unes que les autres, déposées en vrac, sous nos yeux. Si certaines semblent un peu obscures pour une non-initiée, piètre connaisseuse de l'histoire Italienne après le XVIème siècle comme moi, elles témoignent d'une infinie richesse, d'un véritable travail de journaliste d'investigation et d'un remarquable art de la narration.



Le roman couvre vingt années. Vingt petites années au cours desquelles la face de l'Italie change du tout au tout. Après l'effervescence des années 60, années de liberté, d'émancipation, de débauche et de luxure parfois, viennent la répression, les affrontements constants entre les forces d'extrême gauche et les néofascistes, et la confusion la plus totale. La mafia traite avec les services secrets américains, le Vatican mouille dans les pires scandales financiers et de moeurs, Bologne et Milan meurent sous les bombes artisanales, dans des bains de sang.



C'est un livre parfaitement documenté que nous livre la brillante Simonetta Greggio, un roman qui se dévore d'un seul tenant, un livre infiniment plaisant. L'écriture est vive, emportée, parfois orale, intempestive, cinématographique. On entend les coupes de champagne tinter, les balles s'enfoncer dans les coeurs, les rires et les larmes s'entrechoquer. Et l'on se sent un peu privilégié aussi,

d'en avoir appris un peu,

d'en avoir appris beaucoup.
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Étoiles

Il y a des lectures qui "ont" des saisons, c'est à dire qu'il vaut mieux les programmer pendant une saison plutôt qu'une autre : telle est l'idée un peu farfelue que j'ai et qui m'a fait déguster cette nouvelle en été !



Une histoire toute simple, que celle de ce chef étoilé, qui rentré plus tôt que prévu à son domicile découvre son infortune sentimentale. Du coup, le voilà qui part au hasard pour changer d'existence, et se rapprocher de l'enfant qu'il était. Retrouver le goût des choses simples, des plaisirs quotidiens et de la cuisine toute pétillante de saveurs.



Une poésie de l'écriture , toujours présente chez Simonetta Greggio et le même plaisir toujours renouvelé de la retrouver !



Une nouvelle pleine de fraîcheur comme le glaçon au basilic qu'on dépose dans le gaspacho. Attention, c'est un livre qui ouvre l'appétit !
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Elsa mon amour

Elsa Morante est une autrice des années 50, connue pour avoir écrit L'île d'Arturo, pour lequel elle est la première femme à remporter le Prix Strega et est l'épouse d'Alberto Moravia, auteur du fameux Mépris, adapté au cinéma.



Femme de caractère et d'une grande sensibilité, elle dut affronter une enfance marquée par son passage chez sa tante qui l'utilisait comme petite-fille modèle lors de ses réceptions. Une enfant hantée par des cauchemars et surtout l'absence de son père biologique. Reconnue par un autre homme qui ne lui apporta pas un exemple de figure paternelle, elle eu des rapports compliqués dans ses relations amoureuses.



Simonetta Greggio lui redonne une voix. Elle nous entraîne dans les pas de cette femme, dans ses pensées et dans son art. Nous sommes Elsa, penchée sur son bureau, devant la feuille blanche, entourée de ses chats. Nous sommes cette adulte qui se souvient de ses cauchemars d'enfant. Nous sommes cette femme amoureuse, en colère contre son compagnon. Nous sommes ses cris de joie et de détresse.



A travers une narration descriptive, l'autrice nous conte la biographie de cette femme émancipée mais prise dans l'étau trop serré de son temps pour les femmes. Une volonté de se montrer forte, de prouver au monde qu'une femme peut écrire. Mais il y a toujours l'ombre de Moravia, qu'il ne faut pas blesser. On lui laisse la première place. Considérée à tords, seulement comme la femme de, Simonetta Greggio nous fait découvrir son talent.



Le portrait d'une femme artiste qui mérite d'être lu !
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Nina

Nina...

Je l'ai grignoté ce livre, petit bout par petit bout. Pour ne pas le finir trop vite.

Le sujet m'a tout de suite attirée.

Amours de jeunesse, les souvenirs, l'Italie et le cœur qui n'oublie rien.

J'y ai d'ailleurs appris que le cœur est le seul organe épargné par le cancer.

Ses cellules indivisibles ne peuvent pas être touchées par cette maladie.

"Nina" c'est l'histoire de deux enfants deux adolescents qui s'aiment depuis leur plus jeune âge.

Mais les aléas de la vie et les malentendus ont fait qu'ils se sont passé à côté , prenant chacun des chemins différents mais sans jamais s'oublier l'un et l'autre.

Adrien, à un moment de sa vie a eu besoin d'écrire ses " ruminations "

Et c'est en couchant sur le papier ses sentiments pour Nina qu'il réalisera le rêve de sa vie, devenir écrivain.

Une lettre, celle qui changera tout en devenant un livre.



Citations



" Un amour non vécu n'est pas un amour perdu.

C'est un amour qui vous perd, qui vous possède plus que vous n'en êtes dépossédé. "



" Les douleurs, les joies, s'inscrivent d'une étrange manière dans notre mémoire. On pense les avoir dépassées, on s'imagine qu'elles ne nous déchirent plus comme au début, mais il suffit d'une odeur, d'une chanson, pour y replonger. "



Et enfin



Ne plus rien attendre vaut-il mieux qu'attendre quelque chose qui ne viendra pas ? "....
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Elsa mon amour

Magnifique hommage à Elsa Morante que l'on connait peu dans l'intimité. Beau texte, la dolce vita dans la souffrance et la poésie. A LIRE ABSOLUMENT
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Nina

Quelle merveilleuse ode à l’amour ! Tout au long des pages de ce livre, seul l’amour transparaît. Sur fond de sentimentalisme, parfois poussé à l’extrême, les auteurs nous offrent une histoire d’amour fantasmée, où l’amour parvient à sublimer la frustration et les regrets.

Car les regrets et la frustration sont les coupables désignés du mal-être et de la dépression d’Adrien. Comment peut-il parvenir à oublier son amour d’enfance et d’adolescence portant le doux nom de Nina ? Avec ces quatre lettres rejaillit le souvenir du vent faisant virevolter ses longs cheveux épais, du sable parsemant de mille éclats sa peau bronzée, de l’odeur délicate des fleurs embaumant les ruelles de Ravello, petit village d’Italie. Accompagné de ces quatre lettres, le présent semblait suspendu et l’avenir radieux. Chaque été passé en sa compagnie le laissait présager. Nina et Adrien s’aimaient. Leur regard brillant les trahissait, leur sourire complice les unissait.

Mais les années passent, la vie prend un tout autre tournant. Les rivages de Ravello s’éloignent emportant avec eux l’espoir. Car la déclaration d’amour d’Adrien reste sans réponse. Nina a-t-elle reçu sa lettre ? Tout semble perdu, Adrien n'a plus d'espoir, il doit s'obliger à vivre.



Mais comment vivre alors même que son cœur ne bat plus que par automatisme ? Lorsque la vie semble trop terne, lorsque le bonheur ne dépend que d’une absente, Adrien décide d'en finir. Cette voie semble la seule possible mais avant, Adrien veut vivre, revivre. Revivre grâce à la douceur des mots, à la chaleur des souvenirs. Sa dernière lettre sera pour Nina, comme un écho à celle demeurée sans réponse.



De cette lettre s’égrènent de sublimes moments, magnifiés par la subjectivité des souvenirs. Adrien aime. De toutes ses forces. Mais a-t-il vraiment idée de l’amour qu’on lui porte ?

Tout au long de ma lecture a raisonné en moi le magnifique poème de Lamartine, L'isolement. La beauté du monde, la chaleur de l'amour des autres ne suffisent pas à réchauffer le coeur brisé d'un être convaincu que Nulle part le bonheur ne m'attend alors qu'Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Avec Nina, Simonetta Greggio et Frédéric Lenoir nous plongent dans la souffrance invisible qu’un amour inabouti, sublimé, fantasmé. Avec leur sensibilité respective, ils permettent au lecteur de se laisser envahir par l’amour douloureux d’Adrien et par celui, beaucoup plus apaisé, de Nina. Car la magie de ce livre réside aussi dans la rencontre de ces deux êtres que la vie a séparés.

Sans jamais sombrer dans le romantisme naïf, ce roman est un véritable cri d’amour.
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Elsa mon amour

Lu dans le cadre du prix des lecteurs du salon littéraire La grande évasion de Pessac 2019.

Ce roman brillant dresse le portrait de la flamboyante Elsa Morante. Son enfance entre dénuement et faste, entre sa mère qui adule le talent de sa fille-écrivain et sa marraine qui lui fait côtoyer la richesse.

Une écriture très poétique qui donne envie de découvrir l'oeuvre d'Elsa Morante que je ne connais pas. Certains passages digressifs font cependant perdre de la force à ce récit.
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Elsa mon amour

Un excellent roman d’une réussite éclatante. Elsa Morante est une femme qui a atteint la plénitude de ses talents et qui en a fait profiter les femmes de sa génération, nous sommes dans les années 40. Elle a vécu dans un milieu acculturé et a réussi à tirer des avantages de cette situation grâce à sa marraine . Ce monde n’était pas fait pour elle car elle était trop moderne pour l’époque, elle s’est battue, elle a renoncé à des choses pour pouvoir être elle- même, elle aurait pu se sacrifier et aurait été douée pour tout donner aux hommes qu’elle a aimés mais elle a fait un autre choix, elle a choisi d’ être elle-même.

C’est une femme réaliste, bouillonnante, efficace dans ses pensées et lutteuse, car Elsa Morante, je pense, mais ce n’est que mon avis a fait un acte d’exorcisme en écrivant pour tuer les souvenirs damnés de son enfance. Elsa Morante a pu le faire parce qu’elle a été extrêmement douée et très intelligente pour tout.

Elle était une femme dans son cœur et dans son âme. Elle n’appartenait pas à un milieu dans lequel les jeunes filles étaient élevées comme des princesses. Elle a assumé son éducation grâce à sa marraine qui l’a trouvait déjà très intelligente et très mûre pour son âge.

C’est une lecture extraordinaire car on sent qu’Elsa est allée jusqu’au bout de ses élans et de ses rêves.

Simonetta Greggio pour moi est une grande romancière elle est un peu Elsa Morante car elle la décrit avec toute son âme et avec tout son coeur avec une grande authenticité et une belle sincérité de plus il y a une grande justesse de ton dans ce qu’elle dit et d’une belle acuité. Son écriture est harmonieuse et pleine de clarté que nous en redemandons. En lisant ces pages sur cette femme qui est extrêmement intelligente on se rend compte combien au fil du temps les critères qui servent de base pour juger une femme ont changé.

Bref, né d’un assemblage ou d’une conjonction la plus courte, Simonetta arrive à la conclusion qu’Elsa a réussi une victoire sur l’homme en général qui lui avait déclaré la guerre, une guerre littéraire bien sûr. On lui dira encore « madame » mais sur le ton de « monsieur ».

C’est un roman violent qui fait éclater les vitres mais ce que j’ai le plus aimé dans ce livre c’est l’écriture poétique de Simonetta. Une écriture éblouissante très bien menée avec une justesse de ton. Je déteste la pluie, mais avec l’auteure ses mots me font aimer cette pluie qui est omniprésente sans oublier les chats qui eux aussi nous accompagnent en tout lieu. Ils sont partout.

Simonetta est trop subtile pour nous embrigader dans un roman déluré, c’est vrai qu’Elsa sait braver tous les interdits et paradoxalement elle peut très aisément transgresser les mœurs de son époque. Elle fréquente le monde des lettres et les artistes. Elle s’amuse, elle séduit mais elle reste prisonnière de l’homme qu’elle aime à la folie Alberto Moravia.

Merci à Simonetta Greggio pour ce très beau livre que je n’ai pas fait dédicacer par elle lorsque je l’ai rencontrée à Aix en provence. Peut-être un jour la reverrai-je ?


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Elsa mon amour

Le 20ème siècle semble avoir étant le siècle des femmes d'écrivain injustement connue et reconnue. Elsa Morante joue l'épouse bafouée de Moravia pendant plusieurs décennies, enfouissant son talent sous l'aura de son mari. Dommage pour la littérature européenne.
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