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Critiques de Sophie Avon (50)
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La Bibliothécaire

Amour destructeur



Tout commence de manière anodine dans ce roman ciselé et puissant: une jeune femme sans attache commence un nouveau boulot, elle est bibliothécaire dans une petite université dont la ville n’est jamais indiquée. Quelques jours après sa prise de poste, elle croise et remet à sa place un jeune professeur beau et ambitieux mais au tempérament cruel. Il n’aura d’abord de cesse de se venger. L’écriture excelle à mettre en scène et en émotion la manière dont deux êtres se cherchent, se font du mal, s’aiment et se détruisent jusqu’à l’apothéose finale. A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Une femme remarquable

Je me suis attachée à cette famille oranaise que nous suivons des années 1920 aux années cinquante. Un récit familial prenant avec l’Algérie pour décor.

Ce livre aurait pu s’appeler « La gloire de ma mère » : comme dans le livre de Pagnol, Mime fait chaque semaine des kilomètres en carriole pour rejoindre l’école où elle enseigne. Passionnée par son envie de transmettre son savoir, elle est une femme remarquable qui aime s’occuper des enfants : les siens et ceux des autres.

Une louve pour ses enfants, comme elle le dit elle-même.

La grand-mère de l’auteure force le respect et nous émeut par son opiniâtreté.

J’ai aimé la description du contexte de l’Algérie dans ces années qui précèdent l’indépendance. L’ambiance tranquille et sereine des années vingt et trente va laisser la place à une autre période : la fracture entre « pieds noirs » et le peuple algérien. Les émeutes éclatent dès 1945 juste après la guerre. La fraternité est fissurée et ne s’en remettra pas.

L’évocation de cette famille est à la fois émouvante et instructive dans ce contexte algérien.

Un beau roman à la plume fluide avec un brin de nostalgie et beaucoup d’amour pour Mime et Henri, le fils aîné et père de l’auteure.
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La petite famille

Camille, une jeune française de 24 ans, est en couple avec Ron, un jeune hollandais. Ils vivent à Amsterdam. Camille a réussit à séduire Ron et a obtenir ce qu'elle voulait, mariage et enfant. Enceinte, elle vit sa grossesse dans une absolue plénitude.



Lorsque Sacha naît, Camille traverse un baby blues, elle a du mal avec ce bébé, c'était tellement plus facile quand il était dans son ventre... elle est dépassée mais heureusement Ron assure et bientôt, Nina, son amie de toujours qu'elle n'a pas revue depuis sept ans, venue leur rendre visite, s'installe quelque temps chez eux... Camille et Nina retrouvent leur complicité et travaillent ensemble à la confection de bijoux dans laquelle Camille s'est lancée pendant que Ron termine ses études de droit. La présence de Nina apaise les tensions dans le jeune couple, un nouvel équilibre s'installe où chacun y trouve son compte...



J'ai aimé ce roman pour sa construction habile, sa tension grandissante, son suspense bien entretenu, l'auteure donne rapidement un indice en évoquant un commissaire qui interrogera plus tard Nina, on passe son temps à craindre quelque chose mais sans savoir précisément quoi.

Camille est agaçante par son manque de maturité, par son désintérêt pour son enfant qui est souvent livré à lui-même, oublié dans son coin, malgré toutes les bonnes résolutions que prend régulièrement sa mère. Mais ce roman parle surtout des ravages d'un baby blues ignoré, des difficultés à devenir mère quand on a soi-même souffert de l’absence de modèle et d'un manque cruel d'amour maternel, des dangers de la dépression surtout quand elle se cache derrière un masque joyeux. Le dénouement est violent et remue les tripes.

C'est un roman très fort à l'atmosphère prenante qui ne se lâche pas.



Ce roman est sélectionné pour le prix du roman Marie-Claire.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Le vent se lève

Je suis très contente d'avoir acheté ce livre de la rentrée littéraire un peu par intuition et surtout parce que j'aime bien Sophie Avon que j'écoute au Masque et la plume sur France Inter. Je me suis dit que j'aurais pu écrire ce roman d'autofiction. Ou du moins j'aurais pu écrire le récit du voyage que j'ai fait lorsque j'avais 20 ans, comme Lili dans "Le vent se lève".

A la même époque, au début des années 80 j'ai fait la route comme on dit et j'ai vécu plusieurs mois en Casamance. Malheureusement je n'ai pas pris de notes et c'est déjà bien loin. Mais enfin je garde en mémoire l'essentiel et le plaisir d'avoir vécu intensément. J'ai surtout le souvenir d'avoir eu une chance immense de pouvoir partir et voyager durant plusieurs mois.

Sophie Avon raconte donc l'histoire de Lili à la première personne. Elle a une vingtaine d'années et va quitter Bordeaux pour voyager avec son frère Paul à bord du bateau Horus. Paul est navigateur et une bonne partie du voyage se passe sur le voilier. C'est l'occasion de prendre des leçons de voile, ce qui n'est pas déplaisant.

Ils vont naviguer vers des lieux qui font rêver : la Corogne, l'île de madère, les Canaries, le Sénégal, et surtout le Brésil, Recife, Salvador de Bahia, Rio et Ilha grande.

C'est un livre qui permet à Sophie Avon de tirer des bords sur sa vie à une époque où elle est en train de la construire.

Elle va rentrer pour l'amour de Vincent mais ne cesse de s'interroger sur son impression d'être entre deux eaux. Elle va pouvoir vivre pleinement quand elle comprend que ses racines y sont pour quelque chose.

Je reprocherais juste à Lili sont manque d'entrain aux moments où elle fait des choix. Il semblerait qu'elle ait du mal à les assumer alors qu'elle est quand même très privilégiée.

Ce livre reste quand même une bonne surprise pour moi.



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La Bibliothécaire

Dommage que je n'ai pas écrit ma critique aussitôt après la fin de ma lecture.



Pour résumer un peu ce que j'ai ressenti, c'est la déception. En lisant le résumé de cette histoire, je m'attendais à une histoire tenant un peu plus debout, un peu plus romantique. Je ne sais pas vraiment je m'attendais à autre chose.

Je n'ai pas très bien réussi à entrer dans l'histoire. Les personnages ne m'ont pas tant attendri que ça.

C'était à mon avis une histoire banale.
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La Bibliothécaire

Je suis tombée sur ce livre par hasard...enfin, pas tout à fait, le titre était tentant ! Impossible de le lâcher, je l’ai lu d’une traite...

Marianne, ancienne journaliste est embauchée comme bibliothécaire dans une université. Sarah est sa seule amie et un jeune prof brillant devient son ennemi...et à partir de là, la tension monte jusqu’au final ! Je ne m’y attendais pas mais il se lit comme un thriller...

Je vais m’empresser de découvrir d’autres titres de Sophie Avon que je ne connaissais pas !
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Ce que dit Lili

Dans son roman, Sophie Avon nous parle avec beaucoup pudeur de la douleur des pieds noirs rapatriés d'Algérie qui ont du laisser derrière eux bien plus qu'une douceur de vivre ou des biens matériels. La petite Lili, devant le chagrin qui mine sa maman, sent confusément que cette peine concerne une perte. Mais de qui ou de quoi? Tout ce dont elle est sure c'est que ce qui a été perdu est précieux.

En choisissant de s'exprimer par la voix d'une petite fille l'auteur nous offre un beau récit plein de fraîcheur et de tendresse.
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Les Amoureux

Sonia Pinget vient de perdre son compagnon, Jonas. Elle se souvient de ses 18 ans, de son arrivée à Paris en septembre 1979, de ses amours…



Merci à Babelio et à Mercure de France pour l’envoi de ce roman dont on parle trop peu en cette rentrée littéraire. Dommage car ce nouvel ouvrage de Sophie Avon n’est pas dénué de charme. Il propose une belle évocation de la vie de bohème qu’a connue la jeune Sonia à tout juste 18 ans, entre petits boulots et cours de théâtre, avant de se ranger. Les personnages sonnent juste et sont plutôt attachants. Or le style de l’auteure emmène le lecteur à leurs côtés, l’enveloppant dans ses longues phrases comme dans un cocon.



Mais le soufflé a tendance à retomber avec quelques effets de style un peu lourds et surtout les chapitres se déroulant aujourd’hui, qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire. Et surtout, la fin du laisse un goût d’inachevé : tout ça pour ça ?



Les Amoureux offrent malgré tout un délicat retour au début des années 1980 et à la vie de patachon qu’on mène souvent à 18 ans… même si c’est pour mieux se ranger ensuite. Lucide et plutôt réussi.

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Le goût du bonheur

Avec « Le goût du bonheur », je découvre la plume de Sophie Avon qui nous plonge avec douceur et nostalgie dans l’intimité d’une fratrie.

Paul, divorcé et arrivé à l’âge de la retraite, décide d’acquérir une maison dans les Landes afin d’y séjourner une partie de l’année. Lili, la narratrice qui est aussi sa sœur, y séjourne régulièrement avec son compagnon Jo et cette « nouvelle acquisition » va rapidement devenir cette « maison de famille » dont rêvait tant Paul, un refuge aussi, menacé par les flammes des incendies de l’été 2022.

Au fur et à mesure se dessinent les personnalités des trois personnages principaux auxquels va rapidement s’adjoindre Irène avec qui Paul a choisi de refaire sa vie. Plus qu’une simple résidence secondaire, cette maison va devenir un « pansement », une « réparation », pour ces frère et sœur pieds noirs, déracinés à la petite enfance qui vont ainsi « créer leurs racines » et poser un regard alternativement mélancolique ou apaisé sur leur existence et sur ce qu’il leur reste à vivre et qui fond comme peau de chagrin.

Un roman à la fois doux et amer sur le besoin de créer ses propres racines, sur les effondrements et les renaissances qui les suivent et sur le bilan de nos vies et notre capacité à en accepter le bout du chemin. Une belle parenthèse de lecture!
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Le vent se lève

Voyager loin pour essayer de se trouver. Revenir et vouloir être ailleurs. Se poser des questions. Faire du voilier, vouloir apprendre, apprendre, parler à la radio, voir des films, il y a plein de choses qui m'ont plu dans ce livre.

Mais je reste sur ma faim : j'aimerais tellement lire le livre que le personnage principal écrira sur la base des confidences de son père sur son enfance algérienne, qui n'est qu'évoquée. Peut-être un autre livre?
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La petite famille

La petite famille, c’est celle de Camille et Ron. A Amsterdam Camille a rencontré Ron et n’a eu de cesse de le prendre dans ses filets. Un mariage et un bébé plus tard, la petite famille a du mal à vivre sereinement ces bouleversements que provoque une naissance.

Ron doit poursuivre et réussir ses études de droit. Camille se lance dans la création de bijoux pour subvenir aux besoins de la famille. Mais son bonheur n’est pas au rendez-vous, l’ennui, la lassitude, la dépression s’installent. Jusqu’au jour où elle renoue avec Nina, une amie perdue de vue depuis longtemps et qui vient la rejoindre à Amsterdam.

L’équilibre est trouvé, mais il est fragile, instable, chacun semble y trouver son compte, mais en est-on si sûr ? Peu à peu, l’auteur distille quelques mots, quelques phrases, qui font rapidement craindre le pire, sentir cette lourdeur qui s’installe.

J’ai aimé cette intrigue bien ficelée, troublante à souhait, crée par une relation équivoque et ambiguë et portée par des caractères très différents, très marqués chez Nina et Camille. Le lecteur s’attache aux personnages tout en craignant on ne sait quoi pour eux.



Chronique complète ici https://domiclire.wordpress.com/2018/01/11/la-petite-famille-sophie-avon/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le vent se lève

A vingt ans, une jeune fille décide d’accompagner son frère sur un voilier pour un voyage vers l’Afrique, puis la traversée de l’Atlantique et le Brésil. Son amoureux, Vincent, comprend ce désir de partir et décide de l’attendre. Mais le retour sera difficile, Lili ayant découvert des choses bien différentes, elle n’est plus la même personne qu’avant son départ.

Voilà pour « l’intrigue ». Malheureusement, je n’ai pas trouvé grand-chose dans ce roman. Il y avait plein d’endroits à explorer, des gens à rencontrer, et c’est ce qu’ils font. Mais tout est d’une extrême platitude, et c’est bien dommage. Voici donc un récit de voyage sans attrait, et qui ne donne guère envie de naviguer. Un peu plus de développement, d’intensité, peut-être de sensualité aurait été nécessaire et la fin est cousue de fil blanc...

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Le vent se lève

Début des années quatre-vingt, Lilli a vingt-deux ans et part avec son frère Paul sur son voilier Horus. Leur périple les mène vers les côtes ibériques, africaines puis après la traversée de l'Atlantique ils découvrent le Brésil et la Guyane Française. Lilli a laissé son nouveau copain à la métropole le temps du voyage, mais elle est rongée par le manque et n'arrive pas à profiter pleinement. Ou peut-être que c'est quelque chose d'autre qui la ronge, quelque chose qu'elle commence à toucher du doigt. En attendant le voyage est beau, les rencontres sont intenses, la vie paraît plus facile, mais paraît seulement pour les gens extérieur comme nous lecteur, car finalement ce n'est pas toujours le cas. Et bientôt le retour, tout aussi difficile que le départ. Retour, qui questionne autrement. Comment revenir à la vie normale ? Et comment partager avec ceux qui ne l'ont pas vécu ?



C'est un jolie roman ! Lilli est fraîche, elle est en constante remise en question, se cherche, ne sait pas trop ce qu'elle veut ni où elle va. Quelque chose la rouge et ça la rend fragile, touchante. Paul est un très beau personnage aussi, il est serein, il vit son rêve. Leur relation est pleine d'amour, ils sont complices et se comprennent, et tant mieux car ils en passent du temps que tous les deux sur ce voilier ! Le personnage de Vincent, l'ami de Lilli ne m'a pas parlée du tout par contre, il est loin, pas vraiment compréhensif, trop plan-plan et pas très ouvert. J'ai longtemps cru qu'il trompait Lilli, ba non c'est juste mon imagination !



Donc ce roman est jolie, pas transcendant, sympa mais la deuxième partie m'a un peu déçue. J'ai ressenti le désarroi de Lilli qui m'a beaucoup gênée, j'avais envie qu'elle reparte, je la sentait plus sereine en mer malgré le manque. En fait en écrivant tout ça, j'ai l'impression qu'a aucun moment elle n'est heureuse cette jeune femme...
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Les belles années

Après l'avoir entendu au studio Charles Trenet à la maison de la Radio pour l'enregistrement du masque et la plume j'ai sauté sur le dernier roman de Sophie Avon dès sa sortie. C'est bien écrit et comme elle a mon âge elle raconte une période qui m'inspire mais c'est un livre qui porte mal son titre "Les belles années". Il s'agit plutôt des années sombres car il y beaucoup de morts et le changement de narrateur est souvent gênant.

Si mon avis est mitigé la lecture reste plaisante d'autant plus qu'il y a de nombreuses références aux années 1980.



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Les Amoureux

L’enterrement de Jonas, le mari, est le prologue de l’histoire de Sonia Pinget. Sonia préfère s’éclipser après la cérémonie en l’honneur de son mari et rentrer chez elle avec Gabriel, son neveu adulé.



On ne saura rien de plus sur ce qui fait le quotidien de cette femme cinquantenaire que déjà au bénéfice d’une lettre retrouvée on opère un flash-back qui nous ramène 40 ans en arrière.



La jeune Sonia, 18 ans, quitte Bordeaux pour réaliser son rêve et suivre, à Paris, des cours de théâtre. Jan, comédien, tombe amoureux d’elle. Cette relation idyllique de deux jeunes qui se la jouent artistes bohème, prend fin lorsque Jan présente Alexandre, son ancien petit ami à Sonia.



Un autre petit ami, un changement d'appartement mais sinon c'est la même histoire qui se répète. Elle l’aime beaucoup, il l’aime aussi. Ils prennent un chat, repeignent la salle de bain, fument beaucoup, vivotent grâce à des petits boulots... Rien d'exaltant!



L’écriture de Sophie Avon est intéressante et explique pourquoi j’ai réussi à aller jusqu’à la 370ème page. Mais l’histoire de Sonia et de ses amants est navrante et banale. Le but de l’auteure était peut-être de nous décrire l’insouciance des années 80. Mais Sophie Avon reste en surface et sous couvert de légèreté ou de fraîcheur naïve n’approfondit pas cette relation atypique entre hétéro et homosexuel. Sonia apparaît comme une grande gourde, dépendante de ses petits amis voire de ses parents.



Une histoire qui manque d’authenticité et de panache. La vie de Sonia et de ses petits amis est convenue et manque d’étincelles. Les parenthèses où nous revenons à la vie actuelle de Sonia n’apporte rien au roman et il m’a semblé maladroit dans l'introduction de notifier l’existence d’Alexandre pour ensuite nous raconter l'amourette de Sonia et Jan. Seule la personnalité un peu fantasque de la sœur de Sonia met du piment dans "Les amoureux".

Je remercie Babelio et Mercure de France pour l'envoi de ce livre.



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La Bibliothécaire

Un livre qui démarre simplement pour nous entraîner dans le monde de la haine, de la manipulation et de la destruction. Haletant et prenant comme cette histoire. Un auteur de talent par son imagination et de par son écriture.
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La petite famille

Ce roman dont le titre "la petite famille" évoque sérénité et bonheur, ne laisse en rien présager le drame qui par petites touches, par une tension croissante va éclater à la fin.

Le malaise que l'on ressent dès le début est lié à Camille qui va bâtir sa famille sur plusieurs illusions.

Ron n'est pas vraiment amoureux d'elle mais Camille le veut et l'épousera pour de mauvaises raisons comme on le découvrira plus tard.

Elle veut un bébé; sa grossesse sera d'ailleurs une parenthèse harmonieuse, sensuelle, de communion avec son bébé mais une fois son fils, Sacha, venu au monde elle s'en désintéresse et plonge dans une sorte de dépression post-partum ou baby blues.

Elle croît trouver une solution à son mal-être en renouant avec son amie Nina qui pense-t-elle, la sortira de son ennui, de ses idées noires. Une fois encore, après une période heureuse où Camille se remet à créer des bijoux, elle replonge dans sa mélancolie.

En apparence, cependant, un équilibre se crée avec Ron qui poursuit ses études de droit, Camille qui créée et Nina qui s'occupe de Sacha et remet de l'ordre dans la maison. Mais on ressent un malaise grandissant par petites touches; on sait que les choses vont mal tourner à un moment ou à un autre, on le sent confusément.

Le départ de Nina dont la passion est la danse et qui a l'occasion de monter sur scène et l'éloignement de Ron vont faire remonter à la surface la blessure ancienne d'une relation mère-fille difficile, d'un manque d'amour.

Le dénouement est glaçant et horrible mais ce qui m'a pris aux tripes c'est le désarroi de cette femme qui se sent désespérement seule; Sophie Avon nous fait entrer dans cette petite famille par des phrases courtes, au plus près de ce que ressent Camille.

J'ai été aspirée par ce livre etj'ai été touchée par cette Camille qui essaye, comme la plupart d'entre nous, de devenir adulte avec ses failles qui quelquefois sont tellement profondes qu'on y tombe sans pouvoir en remonter; j'en suis sortie un peu groggy mais prise aux tripes et je ne l'oublierai probablement pas.

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La petite famille

Comment dire ? C'est de l'eau tiède... La sempiternelle histoire du ménage à trois....

Le seul truc improbable c'est la fin de cette histoire... Camille se suicide.... Bon... pas grave ça arrive à des gens biens... Mais franchement j'aurais aimé comprendre pourquoi ? Elle reçoit une lettre recommandée dont on ignore le contenu et hop elle avale tous les comprimés qui traînent dans sa pharmacie. Et cerise sur le gateau elle laisse son bébé se débrouiller tout seul. Enfant de deux ans qui sera retrouvé en vie (mdr) 15 jours plus tard... Miracle ! Faudrait peut être dire à Sophie Avon de renseigner avant de raconter des conneries.
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Le vent se lève

Moi aussi je suis parti avec Lili et son frère, à travers l'océan, en Afrique, au Brésil, au soleil. Et moi aussi j'ai eu du mal à revenir sur terre.
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Le vent se lève

Dès les premières pages, on embarque avec Lili et son frère Paul sur le voilier Horus. Paul est un marin chevronné, naviguer a toujours été sa véritable vocation. Paul doute que sa relation avec Alice survive à cette longue séparation ; Lili connaît Vincent depuis peu mais elle est sûre qu'elle le retrouvera à son retour.

Au cours de ce voyage qui les mènera jusqu'au Brésil, les deux jeunes rencontrent de nombreux autres navigateurs lors de leurs escales. On s'invite à bord, on sympathise, on discute, on nage, on profite du paysage ensemble. Cependant Lili est loin d'être sereine, elle éprouve constamment une sorte de malaise : "Partir, rester. Comment choisir l'un sans regretter l'autre ? Comment ne pas être déchirée ?" C'est à son retour qu'une longue conversation avec son père amènera un début de réponse.

Ce roman avait tous les ingrédients pour me plaire, cependant je me suis rapidement ennuyée. L'univers de la navigation est fort bien décrit, mais à chaque fois qu'un nouveau personnage apparaît et attire notre attention, il ne se passe rien qui relancerait le cours de l'histoire. En dehors du mal être de Lili, ce sont les conditions de navigation qui occupent la place centrale, j'attendais autre chose qu'une sorte de journal de bord.
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