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Critiques de Theresa Révay (215)
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La nuit du premier jour





En 1886 à Lyon Blanche rencontre un homme, Salim. C’est un coup de foudre. Le problème c’est que Blanche est mariée à un homme de la bourgeoisie. Elle a également deux enfants. Elle a été mariée très jeune et ne tient pas particulièrement à son mari. Des circonstances tragiques l'emmènent à Damas où elle retrouvera Salim et choisira de rester vivre avec lui.



Le roman nous fait alors traverser la première guerre mondiale, fait référence aussi à l’histoire, à la main mise de l’empire Ottoman sur les peuples arabes.



On voyage entre Lyon et Damas, entre Blanche et ses enfants qui grandissent, qui affrontent les années de guerre, son mari Victor, délaissé et malheureux ainsi que sa belle-mère bien déterminée à faire oublier leur mère aux enfants.



C’est un roman dense, foisonnant d’intrigues, incroyablement documenté, précis dans dans les scènes.



Je ne pourrai résumer l’intrigue tant elle est riche et rythmée. C’est une histoire d’amour, c’est un roman historique, c’est un roman qui fait voyager, une histoire de famille, des histoires de femmes courageuses et déterminées.



C’est un roman très humain. j’ai accroché avec chaque personnage, Victor le mari désespéré, Blanche, la femme qu’on pourrait blamer pour avoir abandonné ses enfants mais qui n’est pas QUE cela, que tourmentée, elle avance et ne se morfond pas durant tout le livre.



J’ai adoré l’écriture et la construction du roman. On passe de Lyon à Damas, on passe d’un lieu à un autre, d’un personnage à un autre et parfois on lit des correspondances qui nous permettent de nous rapprocher des personnages et de donner du souffle au roman jamais linéaire.



En résumé c’est un roman très prenant qui m’a passionné que j’ai dévoré et en ces temps difficiles, être captivée fait du bien.





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La nuit du premier jour

Coucou mes Mystigris 😉



J'ai lu La nuit du premier jour de @theresarevay . Merci beaucoup aux éditions @albinmichel pour cet envoi.



🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 Lyon 1896, Blanche une libanaise est marié par convenance au célèbre directeur des soieries Duvernay, elle n'éprouve rien pour lui et se sent en prison. Malgré l'amour de ses enfants Aurélien et Oriane, elle a soif de liberté, son pays lui manque. Un jour elle rencontre Salim et décide de le suivre au Liban laissant tout derrière elle. Alors que la France et le Liban entrent en guerre, Blanche et Oriane choisissent la liberté mais à quel prix? Se reverront-elles un jour ?



🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 l'auteure nous fait voyager, découvrir les splendeurs de la Syrie ainsi que les parfums d'Orient, mais aussi le charme et la beauté de la ville de Lyon à travers une écriture riche et passionnée.

Dans ce roman les femmes sont fortes, courageuses et déterminées et ne craignent pas d'aller à l'encontre des convenances pour avoir le droit au bonheur et à l'amour.

Au fil du récit on s'attache aux personnages, on apprend à les connaître, ils évoluent et suivent leur destin semés d'embûches. Des passages poignants durant cette guerre sanguinaire.



🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 une saga familiale passionnante et envoûtante aux pays de la soie ainsi que l'histoire de deux femmes moderne hors de leur temps.
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La nuit du premier jour

L'histoire est intéressante mais assez longue à lire pas beaucoup de rebondissements.

Je me suis un peu lassée .Ha !!!! l'amour interdit que c(est difficile à vivre dans un pays plein de traditions surtout à cette époque.

Faut il avoir peur de vivre sa vie ?

C'est une histoire d'Amour oui mais aussi l'histoire du Liban un peu avant et pendant le première guerre mondiale.

Je pensais aussi en apprendre davantage sur le monde de la soie ce qui m'avait attiré à lire les 486 pages de ce livre mais cet univers passe vraiment au second plan dans ce roman



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La vie ne danse qu'un instant

J'ai beaucoup aimé ce livre que nous plonge dans une période de l'histoire compliquée et nous emmène de l'Abyssinie à Alexandrie en passant par Rome et Berlin. Cette romance est très bien documentée et bien écrite. Son héroïne a une personnalité hors du commun !
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La vie ne danse qu'un instant

Ce roman est un témoignage historique de l'ascension du fascisme pendant la période allant de 1936 à 1945.

Nous suivons Alice Clifford, correspondante et reporter de guerre pour le New-York Herald Tribune, intrépide, passionnée, éprise de liberté, dans plusieurs pays concernés par cette montée du nazisme.

Un beau portrait de femme avec en toile de fond, un récit très documenté des événements mondiaux de cette époque.
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L'heure de l'héritage

Etourderie ? Manque d'information ? Je ne sais pas trop, mais le fait est que j'ai emprunté ce roman à la bibliothèque sans me rendre compte que c'était le troisième tome d'une saga... Du coup je me suis sentie un peu perdue au milieu de tous ces personnages et j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Cela ne m'a même pas donné envie de lire les tomes précédents...
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La louve blanche

Une lecture un peu décevante : l'auteur veut en raconter trop et finit par perdre de vue l'essentiel.
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La vie ne danse qu'un instant

Alice Clifford est la correspondante du New York Herald Tribune en Europe. Elle s’est installée à Rome où elle assiste en 1936 au triomphe de Mussolini.



Alice est une jeune femme libre, intrépide, au caractère bien trempé et qui ne pratique pas la langue de bois dans ses articles. Ce qui lui vaut d’être respectée par ses confrères et ses lecteurs.



Mais derrière son intrépidité se cachent une faille, des tourments qu’Alice, pudique, ne veut pas dévoiler.



Son journal l’ayant envoyé en Espagne pour suivre la guerre civile, elle sera grièvement blessée et laissée pour morte par les Franquistes. C’est la volonté farouche d’un journaliste allemand (qui l’attire et la révulse tout à la fois) qui lui sauvera la vie.



Après une convalescence à Alexandrie, ville de son enfance, Alice retourne à Rome au moment où la seconde guerre mondiale éclate. Elle sera un témoin privilégié de tout ce qui se trame en coulisses.



Sa passion amoureuse pour un diplomate proche du pouvoir fascite ne l’aveugle pas et elle n’aura de cesse dans ses articles de révéler la vérité.



Ce roman, au titre si philosophique, se dévore avec délectation car il mêle une histoire d’amour, les événements mondiaux de cette époque, et dresse un magnifique portrait de femme.



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L'heure de l'héritage

Ce troisième tome est un peu moins bon .. peut-être parce que la période traitée est moins passionnante mais cette trilogie , cette saga familiale, où on rencontre des femmes de caractère sur plusieurs générations offre un très agréable moment de lecture .
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Valentine ou le Temps des adieux

Du mal à m'y mettre, le récit devient intéressant vers le milieu du livre, à partir des premières rafles de juifs. Ce qui est intéressant par la suite c'est d'avoir les différents points de vu dans la seconde guerre mondiale, d'une famille française en France, d'un couple allemand non nazi avec le fils enrôlé et sur le front russe, et d'une famille, trio russe, en Sibérie plus précisément, avec un fils enrôlé également, contre les allemands. On se rend compte des situations dans tous les camps, c'est plus cela qui est intéressant dans le livre que l'histoire en elle même.
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Dernier été à Mayfair

Bon, je ne vais plus répéter à quel point j'aime les grandes fresques familiales historiques. Je vais seulement dire.. que ce roman est l'une de mes révélations de cette année, peut-être même la meilleure. J'ai adoré, de A à Z et j'en suis ressortie en pleurant comme un bébé. (Oui oui, encore.)



L'histoire se déroule de 1911 à 1918 et concerne principalement les Rotherfield, une vieille famille noble anglaise très fière de ses origines. En 1911, tout est plutôt paisible; les protagonistes sont encore jeunes bien que pas tous réellement insouciants. Julian, par exemple, se doit d'être d'une rigueur à toute épreuve. Héritier malgré lui après la mort de son frère de nombreuses années auparavant, il paraît, aux yeux de ses frères et soeurs, d'un ennui mortel. Et pourtant sous son côté austère se cache un jeune homme tout à fait charmant qui n'hésite pas à leur venir en aide. Il sait que de grandes choses l'attendent ou plutôt de grandes responsabilités et sans doute cela l'étouffe-t-il ou en tout cas cela le pousse à en vouloir fortement à son frère Edward, le cadet aviateur qui dilapide l'argent qu'il n'a pas en jeux et beuveries. Celui-ci est solaire et plaît à tout le monde, les gens lui pardonnent la moindre de ses erreurs, chose que Julian a du mal à digérer. Cela devient encore plus dure quand sa soeur s'y met. Evie est une jeune fille très correcte mais qui voudrait que les choses changent. Le récent couronnement de George V donne une lueur d'espoir à la population féminine qui espère qu'on les reconnaisse enfin en tant que personne à part entière. Pour cela, Evie n'hésite pas à manifester, quitte à se faire emprisonner aux côtés de ses amies sufragettes.



Les choses vont changer effectivement, à cause de bien tristes évènements. La guerre approche doucement et avec elle, son lot de douleurs. Les hommes vont partir pour tenter de protéger leurs pays et les femmes vont tenter tant bien que mal d'apporter leur contribution. Infirmières ou ambulancières pour les plus courageuses alors que d'autres vont s'occuper du mieux qu'elles peuvent de ceux qui restent. Les conventions sociales vont peu à peu s'étioler, les limites de la bienséance s'effacent car le principal est de survivre mais surtout de profiter. Car combien de temps leur restent-ils vivre?



La moitié du roman pose les bases du contexte ainsi qu'une présentation toute personnelle des protagonistes. Ils sont jeunes et s'inquiètent pour des choses qui, au final, passeront pour des broutilles. Il est intéressant de les découvrir avant de façon à pouvoir les voir grandir et changer. On se rend de cette façon compte à quel point la guerre modifient certains traits de caractères qu'ils possèdent depuis l'enfance, des facettes d'eux pourtant tellement ancrées. Mais cette tuerie bouleversera chacun d'entre eux au plus profond face aux misères qu'ils devront combattre chaque jour.



Car c'est un véritable combat qui s'amorce, un combat qui les poussera à prendre des voies éloignées mais pour la plupart concernant un but commun: aider son pays, aider sa patrie. Infirmières ou ambulancières, soldats rampants ou aviateurs. D'autres encore resteront pour tenter d'aider ceux qui sont là, simplement. Outre les Rotherfield, une foule de personnages plus ou moins secondaires se feront petit à petit une place en croisant leurs routes ou en créant des liens émotifs. Je me suis attachée à chacun d'entre eux et ai même réussi à changer mon opinion sur certains en les voyant mûrir.



J'ai beaucoup pleuré aussi, en apprenant certains évènements que je connaissais peu. Je n'avais qu'une vision très globale de cette Grande Guerre bien que mon petit pays en garde une trace des plus importantes. On la découvre du côté anglais mais également français et américain. Cette façon de se balader un peu partout m'a renseigné sur des jours atroces et bouleversants. La bataille de la Somme m'a particulièrement marquée et malgré tout je suis contente d'en savoir plus. Je ne peux m'empêcher de comparer ce roman à un autre écrit par un géant contemporain, La Chute des Géants de Ken Follett. Et étrangement, alors que je l'avais adoré.. Je trouve que celui-ci n'arrive pas à la cheville de Dernier été à Mayfair. C'est beaucoup plus fluide, beaucoup plus personnel, beaucoup moins lourd. J'ai un peu bataillé avec un étoffement difficile alors qu'ici tout était facile, il m'a suffit de me laisser porter et les mots venaient tout seuls. Et surtout le côté humain est bien plus présent malgré une rigueur historique tout à fait remarquable. Malgré ce côté sentimental rien n'est laissé aux hasards en ce qui concerne les évènements. Tout y est relaté d'une manière dure et efficace, tout est profondément réel, sans exagération ni minimisation. J'ai vraiment apprécié cette balance tellement juste qui est assez rare dans les romans historiques.



En fait j'ai aimé chaque mot et chaque personnage. Je n'ai aucune critique à faire et je pense que ce roman mérite à être plus connu. Si vous aimez ce genre, plongez-y sans plus attendre. Ma découverte de 2013 vous dis-je..


Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Dernier été à Mayfair

je suis totalement passé à côté de Dernier été à Mayfair, pire, il m’a ennuyé. Non pas que le roman de Theresa Revay n’a pas de qualité mais pas assez à mes yeux.



L’auteur a du passé un temps considérable à préparer son roman car il est très documenté, j’y ai pour ma part appris beaucoup de choses, malheureusement je trouve que l’Histoire, au lieu d’être une toile de fond sur laquelle le roman se développe, prend ici toute la place. La grand histoire écrase la petite et c’est bien dommage. Les personnages sont trop nombreux à mon goût et un peu trop stéréotypés, le récit alterne entre les personnages cités et Julian, l’héritier devenu chef de la famille Rotherfield : chaque chapitre est relaté par un personnage et ça m’a très vite lassé.

J’ai aimé retrouver dans ce livre l’atmosphère que j’aime tant, celle de Downtown Abbey. Malheureusement, je me suis demander tout au long du livre ce que l’auteur a voulu réellement raconter : l’histoire d’une époque, d’une famille, la guerre ? Sûrement tout cela à la fois, du coup je me suis perdue en chemin et le dénouement m’a laissé un sentiment d’inachevé. Theresa Révay a aussi trop souvent recours à des descriptions longues et particulièrement inutiles et des tergiversations à n’en plus finir. Je n’ai ressenti aucune émotion à la lecture et aucun personnage ne m’a finalement touché, c’est dire si je suis passée totalement à côté !
Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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La louve blanche

Très agréablement surprise par ce roman qui m'a à première vue (au regard de la couverture et du synopsis) fait l'effet d'un roman e gare. Il est prenant, et bien documenté! Une seule envie, lire la suite!
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Tous les rêves du monde

Berlin 1945, tous les rêves sont permis, mais le passé ne s’efface pas aussi facilement. Deux jeunes juifs tentent de retrouver leur famille et de récupérer leurs biens. Un jeune nazi se rend compte qu’il a été manipulé et essaie de survivre avec sa mère. La fille d’une comtesse apprend qu’on lui a menti depuis toujours et rencontre son vrai père. Les quatre protagonistes vont se retrouver à travers des liens familiaux er représentent la civilisation future. Tous les rescapés, population, résistants, nazis, russes et alliés cherchent à se reconstruire. L’après-guerre contée d’une manière saisissante, un roman plein de tact et de finesse. J’ai beaucoup aimé. M.B.
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La louve blanche

Nous suivons le destin hors norme d'une aristocrate Russe, Xenia, sur plus de 20 années. Depuis 1920. C'est un roman très immersif dans la vie de cette femme très courageuse et qui tente malgré tout de prendre les morceaux de bonheur par-ci par-là que la vie reste à offrir. J'ai écouté en roman sur Audible sans connaître l'Autrice. J'ai adoré me laisser porter dans cette époque et j'ai appris des choses sur l'histoire. Cela me donne envie d'essayer un autre de ses titres sur une autre époque.

Seulement 4/5 car j'ai trouvé le roman un peu long. Je pense qu'il aurait été plus impactant et efficace dans une version plus courte.
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La nuit du premier jour

Belle histoire romanesque avec des personnages historiques attachants ! Mais ce que j'aime chez Theresa Revay, c'est qu'elle mêle la petite histoire avec la grande histoire, ici l'histoire des canuts et soyeux lyonnais sur fond de début du siècle avec une incursion dans un Orient captivant...
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Ce parfum rouge

Un roman historique doux, amer avec pour cadre le monde de la parfumerie au début du vingtième siècle.

J'ai aimé l'ambiance à la « Modiano », une histoire très documentée historiquement et des personnages forts et mélancoliques à la recherche de leur identité.

On s'attache à Nine, trop discrète et pourtour si douée en parfumerie, qui a choisi son destin pour rendre hommage à son père disparu. Sa quête autour du « parfum rouge » est émouvante et passionnante.

Les personnages célèbres ou moins connus qui gravitent autour d'elle sont bien campés, la plume de l'autrice est fluide et délicate.

Nous sommes plongés avec délice dans ces années 30 entre Lyon et Moscou dans un contexte politique tendu, au milieu de ces grands noms de la parfumerie, aux côtés de Nine qui enquête pour comprendre ce qui est arrivé à son père.

Un roman à conseiller à tous les amateurs d'oeuvres historiques bien documentées.



Merci aux éditions Stock et à Netgalley.


Lien : https://www.despagesetdesile..
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Ce parfum rouge

Un bijou!

L'auteur nous plonge dans le milieu fermé de la parfumerie en rendant un très bel hommage à ses ailleux, les frères Givaudan, précurseurs et fondateurs des parfums de synthèse.

De Paris à Lyon, en passant par Moscou et les États-Unis, nous suivons Nine, promue à une belle carrière ...

Je recommande
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Ce parfum rouge

À Lyon en 1934, Nine Dupré, en digne héritière de parfumeurs français, cherche à perpétuer l'héritage familial. Elle accepte de se rendre en Russie où Staline lance un concours de parfum pour célébrer les 20 ans de la révolution. Lors d’une soirée, elle reconnaît le parfum créé par son père des années plus tôt. Or, celui-ci a disparu lors de la révolution bolchevique, la laissant orpheline. En compagnie de Pierre Rieux, proche du pouvoir soviétique, elle se lance dans une quête dangereuse pour tenter de comprendre.



À travers l’histoire de Nine, Theresa Révay nous dévoile les coulisses de la haute parfumerie des années 30 entre France et Russie, mêlant habilement passion, ambition et trahison.

Le récit est assez lent et prend le temps de dépeindre les nuances de chaque parfum, chaque émotion, chaque décision. Si l'action peut sembler en retrait, c'est pour mieux nous immerger ce monde secret. Malgré tout, la tension monte au fur et à mesure que Nine se rapproche de la vérité.

"Ce parfum rouge", c’est aussi le portrait d'une femme forte évoluant dans un milieu dominé par les hommes. Héritière, certes, mais Nine souhaite avant tout construire sa propre identité. Theresa Révay en profite pour mettre en lumière des personnages reconnus du monde de la parfumerie, notamment son arrière grand-oncle Léon Givaudan, ami de Nine dans l’histoire. La fiction et la réalité se mêlent pour nous faire découvrir tout un univers.

Mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans ce récit, c’est le contexte historique. Au-delà du suspense et de l'amour, l'autrice explore les enjeux géopolitiques de l'époque, c’est avant tout un roman d’ambiance où tout est politique, même un parfum ! On sent déjà les prémices de la deuxième guerre, les divergences politiques en France et en Europe, la folie de Staline, la montée des extrêmes…



Ce roman a été un beau voyage sensoriel dans un univers que je connaissais pas. A noter la magnifique couverture. C’est avant tout par elle que je suis entrée dans cette histoire.

#Ceparfumrouge #NetGalleyFrance
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Le Temps des orages

Dans le tome 1 de cette saga familiale qui en compte trois, nous découvrons Félicia Degnelly, dix-huit ans, fille de bonne famille de la haute bourgeoisie allemande. Une jeune fille dont la famille vit à Berlin mais qui dispose d'une grande et belle propriété familiale à Lulinn (en Prusse-Orientale) dont il sera largement question dans les trois tomes.



L'action débute en 1914, au seuil de la Première Guerre mondiale. Très vite, les temps heureux et insouciants de l'enfance et de l'adolescence de Félicia, entourée de sa famille et de ses amis dont l'énigmatique Maksim qu'elle aime en secret, s'effacent pour laisser place au désarroi et à la peur liés au sentiment d'insécurité, au départ des hommes de la famille sur différents théâtres d'opération, à la nécessité de travailler pour survivre, et à la découverte sensible d'une vie dont, protégée, elle ignorait tout.



Bon an, mal an, elle doit faire face. Alors que Maskim exprime son choix d'aller vers la Russie pour participer à la prochaine révolution d'Octobre, alors que la perspective de l'arrivée des Russes est de plus en plus pressante, elle doit fuir Lulinn et retourner à Berlin. Là, elle fait la rencontre d'un énigmatique dilettante en butte avec son paternel, Alex Lombard qui, très rapidement, lui demande de l'épouser. Par dépit d'être rejetée par Maksim mais aussi sans doute par loyauté de classe, elle l'épouse. Mais, très vite, ce mariage tournera au fiasco.

Son mari étant parti au front, et n'en pouvant plus d'attendre à ne rien faire, Félicia décide de devenir infirmière et de rejoindre son père, médecin, sur le front de l'Est. Elle est accompagnée de Kat sa belle-sœur et de Sara son amie. Ce sera une piètre infirmière, puisqu'elle ne supporte pas la vue du sang, mais elle sera à de très nombreuses reprises la seule belle image que verront les blessés avant de mourir.



Face à la guerre, à la mort, aux deuils successifs, elle fait le choix intempestif de rejoindre une partie de sa famille très aisée en Russie en 1917. Mais c'était sans compter, là encore, sur les aléas d'une Histoire en marche... En effet, très vite, il lui faudra fuir avec sa tante, sa cousine et sa belle-sœur et grâce à la présence d'un Maksim très opportunément retrouvé, tenter de passer entre les mailles du filet tendu par le peuple russe misérable et affamé autour des familles nobles et bourgeoises, symboles de leur oppression.

Une occasion pour nous, lecteurs, de mieux découvrir certains aspects de cette Révolution d'Octobre de l'intérieur, puisque Maskim et un autre personnage féminin Macha en sont des acteurs assidus.



Mais si le destin parvient à réunir deux personnes, il amène aussi à les séparer. Pour sa sauvegarde, Félicia devra quitter Maskim qui retournera à ses combats, et elle, en Allemagne. Là, alors qu'elle est devenue mère, sa destinée de femme entreprenante sera comblée quand elle reprendra, en partie, les rênes de l'entreprise familiale de son beau-père décédé et de son mari dont elle a divorcé, et qui est parti s'expatrier aux Etats-Unis.

Elle se remariera avec Benjamin Lavergne et aura de lui un autre enfant, mais là encore, l'amour ne sera pas au rendez-vous, tant elle est partagée entre sa fidélité à Maksim et à son attachement à son rôle de femme active et de dirigeante d'entreprise.



Ce tome 1 se termine au seuil des années 30, alors que déjà les menaces d'une nouvelle guerre commencent à se faire entendre.



Cet opus permet de découvrir la vie de la bourgeoisie allemande au cours de ces années de guerre et les années folles, d'en savoir plus sur la Révolution d'Octobre, de mesurer l'impact de la crise boursière de 1929 tant aux Etats-Unis qu'en Europe et laisse entrevoir les prémices de ce qu'on appellera l'émancipation de la femme. Toutefois, et il ne faut pas perdre cela de vue : pour Félicia, les choses ont été largement facilitées par son positionnement dans la hiérarchie sociale, par les ressources disponibles via sa famille ou via ses maris. D'emblée, le parti pris de l'auteure est de démontrer que la femme peut être l'égale de l'homme, notamment en mettant l'accent sur les figures matriarcales que sont Laetitia (la grand-mère) et Félicia (sa petite-fille).



J'avais déjà lu le tome 2 de cette saga. Ici comme dans le second, Charlotte Link nous transporte à la fois dans le temps et dans l'espace, avec force descriptions de paysages, de situations, de psychologies. L'écriture est fluide, romanesque ou didactique si nécessaire. Très visuelle aussi (en tant que lecteur, on a vraiment l'impression d'être un acteur à part entière dans les événements qui sont décrits. Un vrai souffle épique traverse tout le roman. Et, lisant beaucoup de livres sur les guerres mondiales, du point de vue Français, il n'est pas inintéressant de comprendre qu'en Allemagne aussi le peuple a souffert (même si bien sûr cela a été atténué chez les tenants de la bourgeoisie qui, eux, disposaient toujours de moyens pour s'en sortir).







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