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Critiques de Umberto Eco (1117)
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Le Nom de la rose

Je voulais écrire cette petite critique pour souligner l'étonnante actualité (son universalité aussi) de ce roman. En effet sous le prétexte d'une enquête policière se déroulant dans une abbaye italienne du 14ème siècle, Eco nous montre (entre autres choses) l'intolérance des religions (de toutes les religions jusqu'à ce qu'on les contraigne dans la République et la Démocratie), hérésies/inquisition/tortures du moyen-âge et en miroir le terrorisme obscurantiste islamique d'aujourd'hui. Il nous dit aussi, l'intolérance au rire de ces mêmes soi-disant croyants. le rire, thème du texte apocryphe d'Aristote dans la « Comédie » que le moine Jorge de Burgos veut interdire à la copie et celui, satirique, de Charlie Hebdo que d'incultes abrutis veulent faire taire, ils n'y arriveront pas évidemment : le rire est le propre de l'homme, mais ceux-là sont-ils encore des Hommes ? Un magnifique roman donc, à lire et à relire, avant de voir le film si possible (même si l'adaptation est très bien).



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Le cimetière de Prague

Critique disponible sur mon blog www.marcbordier.com

Je garde une impression mitigée du dernier roman d'Umberto Eco, Le Cimetière de Prague. L'ouvrage est assurément impressionnant par son érudition et sa documentation. A travers le récit picaresque de la vie de Simon Simonini, faussaire piémontais de la second moitié du XIXème siècle, Umberto Eco raconte la naissance de l'antisémitisme moderne. Son héros, figure composite inspirée de différents personnages réels, hérite de son grand-père un vieux fond d'antijudaïsme chrétien. Au fil de ses rencontres avec des agents secrets, des révolutionnaires et des théoriciens du complot (jésuite, judéique ou maçonnique), il nourrira sa réflexion et la mettra en forme en rédigeant un faux appelé à connaître un succès planétaire : Les Protocoles des sages de Sion. Véritable évangile de l'antisémisme, ce récit imaginaire met en scène la réunion secrète de puissants rabbins au cimetière de Prague en vue de poser les bases de leur plan de domination du monde par la force, la ruse et l'intimidation. Dans la réalité, ce faux document fut l'oeuvre d'un agent de la police secrète du Tsar, l'Okhrana, afin de détourner la colère du peuple vers les libéraux et conforter ainsi le pouvoir tsariste. Dans le roman, Umberto Eco met bien en scène la rencontre entre Simon Simonini et les agents du tsar, mais il montre surtout avec brio la filiation intellectuelle entre ce faux et les théories antisémites et anti-maçonniques de journalistes et pamphlétaires de la seconde moitié du XIXème siècle, parmi lesquels on peut citer Alphonse Toussenel, Léo Taxil et Edouard Drumont. Pour le lecteur curieux qui s'intéresse à l'histoire des idées politiques, le roman d'Umberto Eco constitue une leçon vivante et passionnante.

Le roman est servi par une narration complexe qui mêle habilement différents points de vue. Le plus fréquent est celui du personnage principal Simon Simonini, qui couche chaque soir le récit de sa vie sur les pages de son journal intime. Il alterne avec celui de l'abbé dalla Piccola, qui n'est autre que le double de Simon Simonini, toute l'astuce consistant ici à faire dialoguer les deux personnalités d'un schizophrène à travers un journal intime. Enfin, de temps en temps intervient un Narrateur externe, dont le rôle est finalement assez limité puisqu'il sert à introduire le récit dans le premier chapitre ou à le relancer lorsque la mémoire des deux protagonistes devient défaillante. J'ai bien aimé cette structure narrative à trois voix, elle constitue indéniablement la plus belle réussite de ce roman.

Malheureusement, malgré cette narration imaginative, le livre souffre de redondances et de longueurs. Dans Le Magazine littéraire, Pierre Assouline qualifie le récit d'Eco de « touffu » et « labyrinthique », ce qui est assez juste. Il aurait pu ajouter « répétitif ». En effet, l'intrigue obéit à un schéma récurrent dans lequel le héros se voit chargé d'une mission secrète par un agent de l'autorité politique. Pour l'exécuter, il infiltre des milieux subversifs (révolutionnaires carbonaristes, journalistes antisémites, sectes satanistes, etc.), laissant parfois derrière son passage quelques cadavres qu'il dissimule dans les égouts sous sa maison. Les premières fois, le lecteur est captivé parle récit de ces opérations secrètes. A la longue, le procédé devient lassant. C'est dommage.

Au final, ce livre n'est probablement pas le meilleur d'Umberto Eco. Ce jugement est peut-être un peu sévère, mais après tout, n'est-ce pas l'auteur lui-même qui demande des lecteurs exigeants ?
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Le Nom de la rose

J'adorais le film adapté du roman, mais je dois l'admettre, Umberto Eco me faisait peur. Je savais que ses livres sur la sémiologie étaient difficile d'accès. Mais mon appétence incontrôlable pour les thrillers et les romans historiques a eu raison de mes dernières hésitations. J'ai lu Le nom de la rose, et je ne sais pas par où commencer.



C'est un roman d'une grande richesse qui brasse des thèmes très denses. Il s'agit à la fois d'un roman policier, d'une énigme intellectuelle et d'un récit théologique. En effet, le roman déborde d'érudition, de réflexions autour de trois thèmes infinis : l'amour, le rire et de manière plus générale l'Humain. C'est notamment au travers de son personnage Guillaume de Baskerville, dont le nom fait clairement référence à Arthur Conan Doyle, presque homme de la Renaissance avant l'heure, que l'auteur dessine et démontre les contours complexes des hommes.



Constamment tiraillés entre le Ciel et l'Enfer, les vices et la vertu, la bibliothèque est d'ailleurs à la fois décrite comme lieu de grandeur et de perdition pour faire écho à cette dualité de l'humain. Car l'auteur, en usant de la rédemption comme de la damnation, montre une pensée subtile et dévoile un message universel, celle de la complexité humaine.



Le tout est sûr servi par une langue redoutablement rigoureuse, passant aisément de la langue vulgaire au Latin. Certains passages sont sublimes, on est tentés de prendre des notes en continu. L'époque est très bien retranscrite, dans cette ambiance à la fois sombre et très contrastée. Ces écrits très référencés peuvent parfois sembler prétentieux, mais l'auteur est capable de faire preuve de dérision en écrivant des passages franchement drôles qui permettent d'alléger l'aspect lourd, débordant, de certaines accumulations qui additionnent les symboles, quitte à nous perdre.



Le nom de la rose est une lecture qui parle de tout en se cachant derrière une énigme policière. Ecriture brillante, érudition remarquable, thèmes aussi riches que profonds, c'est une lecture qui marque par son ambition autant que sa réalisation.
Lien : https://www.lageekosophe.com
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Le Nom de la rose

Sept jours en huit-clos dans une abbaye de l’ordre de Saint-Benoît où un frère Franciscain et son scribe (le narrateur) tentent de résoudre une série de meurtres semblant suivre le schéma des trompettes de l’Apocalypse.

Nous sommes en novembre 1327.

Vous vous souvenez, de ce XIVe siècle ? C’est celui qui commence par l’arrestation des Templiers ordonnée par le roi Philippe le Bel. C’est celui qui se termine par le grand schisme de l’Église catholique.



Il va de soi que ce roman n’est donc pas qu’un roman policier.

On y parle de théologie catholique opposant les différents ordres, les différentes mouvances religieuses dites hérétiques. On y parle de symbologie. De la vie monacale.

On exerce notre logique pour résoudre des énigmes passionnantes avec le narrateur.



Toutes les descriptions et les analyses sont détaillées. À la façon d’un moine de ce temps-là. Avec l’exégèse biblique de l’époque donc.

Ultra intéressant pour certains sans aucun doute. Un peu soporifique pour moi...



Rien à voir, mais je suis désormais certaine d’une chose : je ne suis pas une vraie cinéphile. Je suis incapable de juger un film sans le comparer au livre dont il a été adapté. Parce que pour le cas présent, un seul adjectif me vient à l’esprit pour qualifier le film : « pauvreté ». Je ne doute pas que ce soit faux, mais c’est plus fort que moi.



P.S. : Google translate est nul en latin.
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Le Nom de la rose

Depuis le temps que je l'avais inscrit sur ma liste de livres à lire absolument, c'est chose faite : j'ai terminé "Le Nom de la rose" ! Et là, je me demande pourquoi j'ai tellement retardé cette lecture, peut-être avais-je des a priori : pavé, époque moyenâgeuse, univers monastique, écriture "à l'ancienne",...

Que de raisons futiles !

Je me suis plongée dans le récit du jeune moine Also, et ne suis remontée à la surface du monde d'aujourd'hui qu'une fois la dernière page tournée. Ce qui a pris tout de même quelques jours, nous n'avons pas affaire là à un petit roman d'été, mais bien à un monument littéraire !

Bien sûr, les nombreuses phrases en latin (citations ou simples échanges) me sont restées mystérieuses (mes quelques souvenirs de collège m'ont été d'une piètre aide !), et je regrette que cette édition du moins, Livre de Poche (je ne sais pas ce qu'il en est des autres éditions) ne comporte pas de traductions... mais cela amène une touche supplémentaire d'authenticité (factice, bien sûr!), qui, alliée à une précision des détails historiques (événements historiques, architecture et art de l'époque, us et coutumes, mentalités, ... etc permet au lecteur d'enter de plein pied dans cet univers monastique du XIVème siècle.

Les aspects philosophique, religieux, et la thématique criminelle policière sont en osmose parfaite, aucune n'écrasant l'autre, mais les deux permettant une lecture à la fois érudite et trépidante.

J'ai beaucoup appris sur cette période de l'Histoire à laquelle, je le confesse, je n'avais pas prêté trop attention jusque-là, et d'autant moins à l'histoire de la religion catholique en Europe, ses travers, ses excès (Inquisition, mouvements d'"épuration"), ses guerres intestines entre "vrais" croyants et hérétiques,... tout cela était passionnant !

Le livre, en tant qu'objet quasi sacré, y est tout particulièrement mis à l'honneur, oeuvre divine ou satanique, puits de sagesse ou fruit du démon, son importance est le centre névralgique de ce roman historique, lui-même petit (enfin pas tant que cela!) bijou de la littérature italienne.

Reste pour moi à aller découvrir le film ! ( Je sais, moi aussi je date du Moyen-Age, qui n'ai jamais vu ce grand film ultra connu !!!)
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Le Nom de la rose

Pour moi, Le nom de la Rose, a été longtemps juste un film avant d’être un livre.

Le film de Jean-Jacques Annaud, avec un Sean Connery magistral en Guillaume de Baskerville a été le point de départ de ma curiosité. Pour faire un tel film, il fallait évidemment que le livre dont il est tiré soit du même niveau.

Un livre, oui, mais quel livre ! Un pavé, certes, mais aussi une histoire dense qui nous plonge en l’an de grâce 1327, dans le nord de l’Italie.

Qui mieux qu 'Umberto Eco aurait pu restituer l’ambiance qui régnait alors à cette période d’instabilité politique et religieuse. C’est une époque où l’on peut vite se faire taxer d’hérétique et où l’Inquisition fait office de loi. Les livres sont réservés à une élite, c’est dire le degré d’ignorance dans lequel on maintient la population.

Deux moines, Guillaume de Baskerville et un jeune novice Adso de Melk, arrivent dans une abbaye bien particulière. Dans le film, elle est carrément sinistre, il faut le dire. Célèbre pour sa bibliothèque, elle est aussi le lieu d’un drame, puisqu’un de leurs moines vient de mourir dans des circonstances mystérieuses.

C’est le début d’une enquête compliquée, où les meurtres vont se succéder, et où Guillaume de Baskerville va devoir faire preuve de toute son intelligence et de sa sagacité pour démêler les fils de l’histoire. J’ai adoré cette partie de l’histoire, ou le lecteur n’a qu’une envie, celle de comprendre ce qui s’est passé. De plus, la bibliothèque, lieux chargé d’interdits et de mystères, ne peut qu’attirer la curiosité et l’intérêt de nos deux enquêteurs.

Oui, il y a beaucoup de citations latines, et c’est vrai que c’est un peu dommage qu’il n’y ait pas de traduction dans la version de poche que j’ai lue, mais bon….

J’avoue que j’ai eu un peu de peine de temps en temps quand il y avait de grandes discussions et explications théologiques…C’est là que pour moi réside le seul bémol de ce livre. Ces parties étaient un peu trop ardues (probablement liées au fait que mon intérêt baissait dès leur lecture…).

Pour conclure, je dirais que cette lecture fut enrichissante, même si je garde une petite préférence pour le film….bah oui, il y a Sean Connery, quand même, et même en robe, il assure grave…



Challenge ABC 2016/2017









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Le Pendule De Foucault

(Posté par erreur en citation ... merci d'excuser la confusion)

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La recette de ce livre est donnée par l'auteur lui même dans un des chapitres c'est dire la confiance que celui-ci a en la perspicacité du lecteur !



Un peu comme Nougaro expliquait que pour faire vendre sa musique, il avait été obligé, sacrifiant à la mode, d'aller à New York pour l'emballer d'une tranche de jambon d'York,

Umberto ECO donne le moyen infaillible de gagner de l'argent à notre époque où l'occultisme connaît un surcroît de côte dans le public tout venant.

Ainsi lorsqu'il met en jeu un éditeur peu scrupuleux prêt à publier des ouvrages de vulgarisation collectant ce qui est le plus accessible au public tout venant, broyant tout cela au mixer et enveloppant le tout dans une forme au goût du jour, c'est exactement ce qu'il fait avec son livre.



Ce livre construit comme le dit ECO "pour les gens qui paient, pas pour les tarentulés du sud" !, où l'auteur rassemble tout ce qui touche à l'incompréhension expliquée dans une époque de raison, de confusion et d'automobiles.



Le pire étant que pour s'en sortir, à la fin du livre, l'auteur ayant monté en mayonnaise une intrigue pour laquelle il n'a aucune réponse à apporter (comme d'ailleurs pour le reste qui en gros n'est qu'une suite de compte rendus de lectures sur tous les thèmes susceptibles éveiller l'intérêt du lecteur), il tente de ridiculiser tous ceux dont il a utilisé les travaux (chez lesquels chacun sait qu'il y a un grand nombre d'exaltés et de fantaisistes mais aussi beaucoup d'hommes de très haute valeur) par une grotesque pirouette finale.



A lire pour tous ceux qui ne savent rien de l'occultisme, ce livre remplace (ou en donne l'illusion) la lecture de tout ce qui a été écrit dans ce domaine,

aussi vrai que

la connaissance de

1 + 1 = 2

remplace l'étude des mathématiques.
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Le Nom de la rose

En général l'on se méfie avec les best sellers , nombreux sont médiocres. Mais ici il n'y a absolument rien de médiocre , tout est d'une précision d'orfévre . L'intrigue est extraordinairement bien ficelée , jusqu'au bout on est tenus par la science du suspense intelligent de Eco . C'est historiquement passionant et d'une érudition largement supérieure à La religion. Il n'y a aucune longueur , on en redemande tellement c'est intelligent , passionant .
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N'espérez pas vous débarrasser des livres

Un livre d'entretien entre deux bibliophiles passionnées et passionnants que sont Jean-Claude Carrière et Umberto Eco. N'espérez pas vous débarrasser des livres est fluide et très plaisant à lire, de nombreux thèmes qui gravitent autour du livre y sont abordés: la culture et la connaissance, la religion, l'histoire, les nouvelles technologies... Ce livre foisonnant est un vrai trésor en matière d'érudition et de sapience, le lecteur se délecte de nombreuses histoires, souvenirs et autres anecdotes.



Pêle-mêle:



- On apprend qu' Umberto Eco possède 50000 livres dont 1200 livres rares.

- Quand la bilbiothèque d'Alexandrie a brûlé, il n'y avait pas que des chefs d'œuvre dedans. Il devait aussi s'y trouver des nanars.

- Les tragédies grecques que nous considérons comme incontournables n'étaient, dans leur majorité, pas citées dans les textes de l'époque. Il est donc possible que ces œuvres n'étaient même pas les meilleures de leur temps. On s'extasie peut être sur des textes mineurs comparés à la production de l'époque.

- Certains antiquaires que l'on appelle "casseurs" n'hésitent pas à découper des incunables pour les vendre en feuilles séparées.

- Il existe une section de la Bibliothèque nationale que l'on nomme "l'Enfer" et qui regroupe des livres rares et interdits confisqués au fil des siècles. Il faut une autorisation spéciale pour visiter l'Enfer des livres.



A noter le passage où Umberto Eco parle des supports soit disant durables (disquette, CD, DVD, clé USB) mais qui avec le temps deviennent tous obsolètes alors que le livre perdure. Comme le dit l'Italien, le livre c'est comme la roue maintenant qu'on l'a inventé on ne peut pas faire mieux.



Je suis bien d'accord avec lui !







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Le Nom de la rose

Cher Umberto

Je m'excuse par avance, mais quelle catastrophe ce roman !

Le film est réussi, mais lire le livre est une épreuve que je vais arrêter à la page 300. C'est aussi mauvais que le texte de Sade, La philosophie dans le boudoir. Le parallèle t'étonne ? Je m'explique.

Quand on est ado et qu'on tombe sur le livre de Sade dans la bibliothèque parentale, on se saisit du livre, mais on en fait une lecture parcellaire : on saute les passage philosophiques qui sont d'un profond ennui, pour se concentrer sur les scènes d'action, sexuelle s'entend. Dans ton roman, Umberto, je n'ai pu que passer vite fait en diagonale sur tes considérations religieuses, qui a mes yeux n'ont aucun intérêt sinon l'endormissement assuré, pour me concentrer sur l'énigme factuelle et l'enquête monastique. Mais cet exercice est épuisant, et insuffisant.

Et puis une remarque de forme : la narration au passé simple pour décrire l'action (nous entrâmes, nous nous précipitâmes, nous vîmes, nous pensâmes...), c'est sans doute bien pour les dictées, mais c'est lourd à la lecture, mais lourd.

On me dira : vous loupez les scènes de la vie monastique. Je répondrai : j'ai déjà lu le réjouissant petit ouvrage Menez l'enquête : 10 énigmes au Moyen Âge, donc ça va, je suis déjà informé.

Je ne sais pas si tu as écrit d'autres livres, mais ça ne peut pas être pire. Donc peut-être on se reverra...
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Le Nom de la rose

Très bon livre qui nous plonge au coeur du moyen age dans une abbaye ou un meurtre s'est produit. L'enquete est menée de maniere erudite et fourmillant de détail de la maniere de vivre des moines de cette epoque. Livre prenant et très interessant comme toujours avec Umberto Eco
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Reconnaître le faux

Petit essai d'un discours à l'intérêt tout relatif mais intéressant qu'Umberto Eco a fait il y plus de 10 ans. Se servant de la philosophie, de l'histoire, de la littérature, etc. il présente ce qui fait le faux, chez les hommes d'abord, les mensonges, les non-dits, les fausses vérités, la mauvaise foi, l'ironie même ; puis sur les choses (contrefaçons par exemple). Tant de distinctions simplement présentées, à l'heure où les "fake" (news) sont légions.
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Le Nom de la rose

Tout d'abord je dois dire que j'ai un attachement particulier au roman d'Umberto Eco "Le nom de la rose" parce que son adaptation au cinéma par Jean-Jacques Annaud était à l'affiche le jour de la naissance de mon fils aîné.

Pourtant je ne l'avais jamais lu bien qu'il soit classé par le journal Le monde parmi les 100 livres les plus représentatifs du 20ème siècle.

Je crois que c'est le côté religieux qui m'a un peu rebuté à l'époque. Pour autant, j'ai bien apprécié cette lecture même si j'ai trouvé quelques longueurs vers la fin (je dois admettre que j'ai un peu décrochée au sixième jour).

C'est drôle parce que cette année j'ai eu un coup de cœur pour Les rois maudits de Maurice Druon et j'ai retrouvé Philippe le bel dans le roman d'Umberto Eco. C'est la même époque, le 14eme siècle mais nous sommes en Italie dans une abbaye bénédictine un peu particulière.

Comme pour beaucoup de lecteur. trice.s, c'est le polar médiéval qui m'a intéressée et l'enquête à travers le labyrinthe qui mène à la bibliothèque et au scriptorium pleins de secrets.

L'histoire est racontée par Adso de Melk, novice et secrétaire d'un ex-inquisiteur nommé Guillaume de Baskerville qui enquête sur des meurtres mystérieux au sein de l'abbaye située entre Provence et Ligurie. Le roman se déroule en sept jours avec un assassinat par jour sur fond d'érudition latine. Et c’est peu de la dire car il faut préciser qu'Umberto Eco à un savoir encyclopédique sur le moyen-âge assez impressionnant.

Moi qui ai peu de culture religieuse, j'ai appris des choses. Par exemple, la persécution des fraticelles de l'ordre des franciscains, partisans des règles de Saint-François-d'Assise, notamment en ce qui concerne la pauvreté et qui considéraient la richesse de l'église et des ecclésiastiques comme scandaleuse. Les conflits, même au sein de l'église, étaient violents à l'époque de l'Inquisition.

Et puis il y a le manuscrit découvert par hasard qui donne une certaine grâce à ce roman dont la construction est d'une grande originalité.





Challenge ABC 2021-2022

Challenge XXème siècle 2021

Challenge XXème siècle illimité

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Numéro zéro

Sommes-nous manipulés, n'est même plus une question. La presse un contre pouvoir ? Voyez ses actionnaires de référence ! L'art de la mystification des foules n'a rien de nouveau : les pharaons fils de Amon-Ra, le récit de la guerre des gaules par Jules César, la chanson de Roland et Charlemagne à la barbe fleurie, l'affaire Dreyfus, les armes de destruction massives ne sont que quelques pâles exemples de ce qui n'est pas repris dans le Numéro zéro.



Umberto Eco, non comptant de démonter les tours de passe-passe de la presse (principalement la presse écrite), a pris un très malin (et à mon avis un très grand) plaisir à les utiliser sans vergogne dans ce court roman. Exemple parmi bien d'autres p. 197 "Et si, hier encore, je pensais que c'était un mythomane, sa mort lui conférait à présent une certaine crédibilité." L'écriture volontairement et inhabituellement simple est un signe discret au lecteur attentif pour le mettre en garde.



Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par ce trop court exemple, en voici un second p 200 qui à lui seul résume magnifiquement ce roman :

"- Et le Vatican ? Même si l'histoire n'était pas vraie, que l'Eglise n'a pas protégé la fuite du Duce presque cinquante ans, elle finira dans les journaux. Ajouté à tous les ennuis qu'ils ont avec Sindona, Calvi, Marcinkus et compagnie, avant qu'ils aient pu démontrer que l'affaire Mussolini est de l'intox, le scandale aura éclaté dans toute la presse internationale. Ne vous fiez à personne, ..."



C'est extrêmement subtil ! Bonne lecture

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Le Nom de la rose

Cela faisait un moment que je voulais me plonger dans cette lecture. C'est chose faite et on peut vraiment parler de plongeon tant ce livre est dense. Sa lecture n'est pas forcément aisée, entre les longs passages qui parlent du contexte historique, le vocabulaire utilisé parfois peu familier, les passages en latin non traduits. Bref, si on veut se détendre après une journée de boulot, ce n'est pas forcément le bon livre. D'ailleurs je suis un peu surprise moi même d'avoir un si bon avis sur ce bouquin car il y a peu, j'ai lu Imprimatur qui présentait un peu les mêmes caractéristiques. Et j'avais moins apprécié. Est-ce parce que j'ai un a priori positif sur Umberto Eco qui est un auteur mais aussi un chercheur, sémiologue, dont j'aime la pensée. Ou grâce au film que j'ai vu plusieurs fois et que j'adore. En plus, au coeur de ce récit se trouve un livre et tout le mystère tourne autour de la bibliothèque, thèmes qui me sont chers. Enfin, je dirais que l'intrigue ici est plus prenante car circoncise dans un lieu défini (l'abbaye), alors que dans le livre de Rita Monaldi, l'énigme se trouve dans les hautes sphères autour du pape.

Bref, c'est un livre que je ne regrette pas d'avoir lu et que je recommande, aussi pour ses touches d'humour et la façon dont le narrateur parle de son texte (avec une pointe d'autodérision). Et cela est intéressant dans la mesure où un des noeuds de cette histoire tourne autour du fait que le rire doit être banni chez l'homme selon certains. Quel dommage.
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Le Nom de la rose

Il est de grand roman pour lesquels lorsque vient le temps de les critiquer on se sent tout petit et on se demande si on est vraiment légitime. Puis on se dit qu’un livre est fait pour le lecteur et que ce dernier a le droit d’exprimer son opinion quelle qu’elle soit. Pas de difficultés pour moi de ce côté là, je l’ai tout simplement adoré. Il est pourtant difficile de parler d’un roman si riche, on sait d’avance qu’on ne pourra pas en traiter tous les aspects, tout comme il n’est pas nécessaire d’explorer tous les chemins d’un labyrinthe pour en arriver au bout. Je vais donc essayer d’être brève et d’évoquer les points principaux qui m’ont le plus marqués.



J’ai vu le film deux fois tellement je l’ai aimé avant de découvrir qu’il était tiré du roman du même nom. Je ne pouvais donc que le lire, certaine qu’il me plairait. Pourtant dès les premières pages, j’ai été très surprise de découvrir un livre bien plus riche et érudit que le simple roman policier historique auquel je m’attendais.

Ce qui est agréable avec Umberto Eco c’est qu’on se cultive tout en prenant du plaisir à lire. Il est indéniable que l’auteur s’est extrêmement documenté en amont de son écriture et que par la suite il a utilisé tout ce matériel accumulé lors de sa phase d’écriture. Il nous révèle d’ailleurs différents problèmes qu’il s’est posé dans son apostille que j’ai trouvée particulièrement intéressante, tant pour celui qui a lu le roman que pour quelqu’un qui s’intéresse au processus même de l’écriture et de la conception en amont. Umberto Eco y précise que deux types de lecteurs s’intéressent à son roman : les lecteurs cultivés et les non-érudits ou pour simplifier ceux qui sont capables de comprendre toutes les explications et référence notamment à la religion, aux problèmes théologiques soulevés, à la société du Moyen-Age et les autres... J’avoue ne pas avoir compris la totalité de ces passages mais je les ai quand même appréciés car ils ont soulevé en moi des réflexions et une approche plus élaborée et complexe de certaines idées.



Pour ce qui est de l’histoire, ce sont deux intrigues principales qui se mêlent. Dans mon souvenir le film ne fait référence quasiment qu’à l’intrigue policière que doit résoudre Guillaume accompagné de son novice Adso autour des meurtres successifs de moines de l’abbaye. Dans le roman, une part belle est faite à la raison qui conduit Guillaume à cette Abbaye, la rencontre entre partisans du pape Jean XXII et de l’Empereur Louis. Cette rencontre permet d’évoquer différents débats de l’époque sur certains points litigieux de la religion.



J’ai interprété ce roman comme résolument contre l’obscurantisme et le fanatisme et pour la liberté et la culture. Loin d’être contre la religion il met en garde contre l’interprétation qui en est faite par certains.



Avant même de le terminer, je savais déjà qu’un jour je le relirai. Quand ? Je ne sais pas. Peut-être dans cinq, dix, quinze ou même vingt ans. Mais je ne résisterai pas à l’envie de me replonger dans ce roman pour éprouver la même fébrilité à sa lecture tout en ayant une approche différente car j’aurai alors une expérience de lectrice différente. Car comme le dit Umberto Eco “les livres parlent entre eux”.

Sur ce, j’en reste là, consciente d’avoir écrit une modeste critique et loin d’avoir été brève.
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Le cimetière de Prague

Je vois la note moyenne de cet ouvrage et me dis : "Ah bon ?". Je suis souvent à contre-courant il semblerait...



Quel plaisir de lire un Umberto Eco avec les ficelles qu'on a aimé dans "Le nom de la Rose", avec ces complots à l'échelle mondiale, dans les rues de Paris ou Turin où il nous décrit si bien les décors qu'on pourrait sentir la puanteur des lieux. Où on mangerait les mêmes mets aux mêmes tables, en s'enivrant du même vin.



Mais peut-être faut-il déjà aimer Umberto Eco depuis longtemps pour cela... ou peut-être, ai-je perdu en objectivité... peut-être... après tout, un de mes chiens s'appelle Eco et ce n'est pas pour rien...

Mais le fait que j'ai moins apprécié par la suite Numéro Zéro me fait penser que j'ai simplement aimé ce livre pour l'oeuvre qu'il est.

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Numéro zéro

Cinq journalistes ratés ou besogneux, dont une femme, sont contactés pour lancer le premier numéro d'un vrai-faux journal qui en fait ne paraîtra jamais. .

Ou comment distinguer le vrai du faux lorsqu'il s'agit de complots.

L'auteur connaissait bien l'atmosphère italienne, et celle de ce milieu journalistique avide de commérages, qu'il décrit à la perfection. Il nous entraîne aussi vers des pans cachés de l'histoire contemporaine de son pays, qui mêle Mussolini à l'opération Gladio et aux années de plomb. Et nous découvrons la ville de Milan sous un jour différent, avec ses bas-fonds.

Ce roman, pour être apprécié a besoin à mon avis d'être lu jusqu'au bout : sa profondeur ne se révèle qu'à la fin du livre.
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Le Nom de la rose

Umberto Eco nous propose un roman dynamique et très riche historiquement parlant. Malgré quelques passages sur la réflexion religieuse un peu longs et d'autres passages en latin, que je n'ai pas su tous traduire, j'ai été absorbée dans l'histoire de cette abbaye du début à la fin. De plus, l'intrigue qui se joue autour des meurtres m'a tenu en haleine rapidement.



J'ai beaucoup aimé le personnage de Guillaume de Baskerville. Sa logique est souvent pleine de bon sens. C'est une sorte de Sherlock Holmes moyenâgeux efficace.



Ce roman m'a beaucoup plu. Ne vous laissez pas décourager par ces 600 pages rédigées en mini caractères, vous passeriez à côté d'un bon roman.

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Le Pendule De Foucault

Soyons clairs : Eco est un titan . Cet opus embarque le lecteur dans une histoire aux multiples virages , on se laisse emporter par l'érudition incroyable de l'auteur , par la maitrise évidente de son art .... Rares sont les livres qui élévent réelement le niveau du lecteur . Eco lui y parvient à chaque fois . Incontournable !
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