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Critiques de Véronique Ovaldé (1269)
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Et mon cœur transparent

J'attendais beaucoup de ce livre et de cette auteure, trop sans doute. J'ai été très déçue et n'ai pas apprécié le style de ce roman que je n'ai pas aimé. J'ai un autre Ovaldé à découvrir et j'espère que celui-là sera meilleur et m'apportera des sentiments positifs.
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Des vies d'oiseaux

Des mots doux, de la poésie pour observer des vies dures, voilà la force de l’auteur. Il y a tout d’abord la mère, Vida, qui vit tel un oiseau dans une cage dorée. Elle a écrasé sa fille, Paloma de tout son amour et n’a rien vu venir. Paloma absorbait aussi les rancœurs, la soumission, la non—vie de sa mère. Paloma a pris son envol en disparaissant avec un jeune délinquant originaire du même village pauvre et violent que Vida. La boucle est bouclée ? Non, Vida va devoir faire une sacrée remise en question et cela grâce à l’arrivée de Taïbo, enquêteur, dans sa vie. Se libérer de ses chaînes, apprendre à vivre à la bonne place, au bon moment, apprendre l’estime de soi, c’est le cheminement intérieur de tous les protagonistes de cette histoire.
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Des vies d'oiseaux

Comme dans le livre précédent ' Ce que je sais de Véra candida ' , j'ai essayé de trouver l'endroit où se déroule le roman , Cuba , Chili , Argentine ? Peine perdue , on est bien dans un pays imaginaire . L'auteur nous emmène dans un univers irréel , on doit se laisser porter par cette écriture magique , c'est un livre qui se lit facilement , très vite , où on ne se demande pas si on aime ou pas , on est emporté par quelque chose de magique .

Puis , je reviens sur terre et là , je fais deux petites constatations ,,j'adore le style , surtout le personnage de Vida , qui n'a jamais été elle -même , qui est comme dit l'auteur ' la reine du déni , qui offre à sa fille adorée ses robes préférées mais pas dans la bonne couleur , qui lui présente son futur amoureux , en ayant l'air de ne pas s'en rendre compte , c'est pour moi le personnage le plus réaliste , le mari Gustavo est décrit sans nuance , Taïbo est trop parfait , il est l'homme que toutes les femmes voudraient rencontrer , un être de papier donc , mais enfin ne boudons pas notre plaisir et prenons ce livre pour ce qu'il est , une friandise intemporelle à déguster d'urgence ;
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13 à table ! 2021

Par amour. Par amour, parce qu’il ne devrait y avoir que ça dans nos vies. Par amour, parce que c’est tout ce qui compte vraiment…Par amour. Et un acte de solidarité. Parce que ça aussi, ça compte…Les éditions Pocket réitèrent l’opération 13 à table pour la septième année consécutive, et je suis toujours fidèle à ce rendez-vous! Parce qu’il est nécessaire de dépasser le chacun-pour-soi…En plus, cette fois-ci, le thème de cette année, je le trouve inspirant et qu’il arrive comme un souffle de fraîcheur, après cette année éprouvante de 2020…Le Premier Amour.



Alors juste par amour de la littérature, j’ai relevé juste les citations de ce recueil de nouvelles qui me semblait parler le mieux de l’Amour…Et je vous laisse déguster ces histoires qui parlent du premier amour, dans l’imaginaire de ces auteurs talentueux et solidaires de la cause des Restaurants du Cœur…J’ai adoré et vive l’Amour! Qu’il n’en finisse pas de remplir nos vies, nos rêves et nos lendemains…



Un véritable coup de foudre qui la tétanise.



N’a-qu’un-œil

Françoise Bourdin.



De se sentir plus proche de son homme que jamais. Au point de se comprendre comme jamais. De s’aimer comme jamais.



Une si jolie nuit

Olivia Ruiz



Il avait la sensation enfantine d’être entré dans un magasin de bonbons par effraction où tout n’était que désir et volupté.



Éric Giacometti et Jacques Ravenne



Et qui sait, sans doute voulais-je garder d’elle l’image de sa splendeur, non celle de sa décadence.



Hier, à la même heure

Tonino Benacquista.



Ce n’était déjà plus dans l’air du temps de n’avoir qu’un amour pour la vie…



Des lettres oubliés

Agnès Martin-Lugand



À cet âge-là, quand on s’aime, c’est pour de vrai.



Un train d’avance

Franck Thilliez.



Il est plus amoureux que jamais.



Maxime Chattam

Big Crush ou le Sens de la vie



« Ce serait merveilleux », dit-elle.



Heureux au jeu

Leila Slimani



Ce sentiment lui déchirait toujours l’âme.



L’Amour volé

Romain Puertolas



Il est le seul que j’aie voulu épouser.



Mon premier amour

Veronique Ovaldé



Que sa passion avait tout dévoré.



Le correspondant autrichien

Alexandra Lapierre.



C’est là que, pour la dernière fois, j’ai vu mon tout premier amour.



1973, 7 B

François D’epenoux



Elle me manquera toujours.



Une belle vie avec Charlie

Jean-Paul Dubois.



Puisqu’il faut être deux pour faire une histoire.



Un film de Douglas Sirk

Philippe Besson.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Qui n'a jamais été tenté de tout plaquer et partir, comme ça, du jour au lendemain ? C'est en commençant son histoire par une fuite que s'ouvre le dernier roman de Véronique Ovaldé, j'ai nommé l'intrigant Personne n'a peur des gens qui sourient. Si Gloria, maman de Stella et Loulou, prend la poudre d'escampette avec sous les bras enfants et Beretta, ce n'est pas par gaieté de cœur. Bye-bye le soleil méditerranéen, bonjour l'Alsace ! En quittant les reliefs ensoleillés pour gagner la maison maternelle de Kayserheim longtemps désertée, Gloria se cache d'un passé qu'elle seule semble connaître... Quelle menace fuit-elle ? Pour comprendre cette désertion, il faut alors remonter le fil du passé. De la petite enfance de son héroïne dans le Grand Est aux rives de Villenargues, la romancière distille les indices au compte-gouttes, développant ainsi un suspense aguicheur... Allez, je vous dis tout et plus encore, à l'écrit comme en audio !



D'une lenteur envoûtante, les personnages centraux prennent place et investissent la vie de Gloria. Ainsi, on y rencontre Tonton Gio, patron de "La Traînée", le bar du village et non un vieux mac pervers comme le nom le suggère... On y côtoie aussi brièvement une désertrice maternelle et un père amoureux, mais surtout l'amour sous les traits de Samuel tout comme une menace invisible d'un certain Santini.



Si Samuel est bien le père des enfants de Gloria, que lui est-il arrivé ? Comment ce faussaire a-t-il rendu l'âme ? Quel rôle Santini, avocat de métier, joue-t-il dans cette histoire ?



Au rythme des souvenirs, Véronique Ovaldé fait de ce récit l'histoire d'une fille, d'une mère, d'une femme. Tout simplement. De ce personnage fascinant de complexité, elle livre les secrets et ouvre les portes de cet esprit bouillonnant et radical au sang-froid étonnant.



D'une jolie plume, le dixième roman de l'auteure ne révèle cependant aucun réalisme magique, codes déjà repris dans de précédents romans, et souffre d'un léger souffle romanesque qui m'avait tant séduit chez elle. Moins soigné, peut-être à l'image de la fuite de la protagoniste, le livre apparaît comme une urgence, un aveu presque.



Assez joyeuse et lumineuse malgré les orages passés et à venir, l'histoire de Gloria, plaisante et mystérieuse, fait écho au dernier livre de Nathacha Appanah ainsi qu'à L'aube sera grandiose, roman jeunesse d'Anne-Laure Bondoux.



Faux thriller donc, Personne n'a peur des gens qui sourient révèle ainsi l'instinct de survie d'une femme, d'une mère. Je terminerais alors sur ces mots : méfiez-vous des apparences...



Lien BookTube : https://www.youtube.com/watch?v=eKXySHoIxb0&feature=youtu.be
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Des vies d'oiseaux

J’avais hâte de me plonger dans "Des vies d'oiseaux" dont on m’avait dit tant de bien. Et bien je suis déçue. Trop d’emphases et de critiques dithyrambiques m’ont fait espérer mieux ou autre chose.



L’écriture fluide est agréable à lire. De courts chapitres s’enfilent comme des plumes. C’est doux, léger. Trop sans doute. Les descriptions sont belles : on ressent la moiteur de l’endroit, la résignation… Bref, on s’ennuie ! L’énigmatique Vida est trop floue ; la jolie Paloma trop lisse et Taïbo trop ténébreux. Chacun vit dans une prison dorée, face à la vacuité d’une vie qu’il n’a pas choisie mais dont il accepte le vide. J’ai eu l’impression d’errer dans un roman de David Hamilton, entre flou, légèreté et surexposition. Mon Dieu, que tout cela manque de vie !!



Pourtant, cela aura pu me plaire.

L’histoire d’abord : celle de deux femmes qui souffrent de ne pas être aimées et cherchent à s’en sortir. Mais pourquoi diable ont-elles besoin d’un homme pour y arriver ? Sont-elles faibles ou désœuvrées à ce point ? Le désir qui pousse à s’affranchir des barrières sociales et familiales, ce n’est pas très original.

Le cadre ensuite : l’Amérique du Sud, le Mexique ou tout autre pays des environs. Une région où les gens ont le sang chaud et ne s’en laissent pas compter, où la vie est dure et n’épargne personne. Mais ici, les personnages sont las de vivre dans leur cage dorée. Toute énergie, toute fierté semblent les avoir quittés.

Les noms : rien n’est nommé au hasard dans ce récit. Ni Vida (la vie ?!) ni Paloma (la colombe)…

L’écriture : agréable, aérienne, très juste et superbement descriptive. Mais une phraséologie parfois déroutante de longueur. Une écriture mise au service d’une histoire dont le fond manque de profondeur, dont l’intrigue n’est pas, hélas, assez travaillée.



Un style superbe ne fait pas un livre à lui seul. L’histoire aurait mérité un peu de densité !

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Ce que je sais de Vera Candida

Je dois dire que ce livre m’attend depuis longtemps. Il fait parti de ces livres dont on m’a tellement dit du bien que je pensais qu’un petite déception serait obligatoirement présente.

Et bien il n’en est rien, j’ai passer un moment merveilleux avec ces quatre femmes.



Oui, c’est un livre de femmes. Rose, Violette, Véra Candida et Monica Rose. Quatre générations de femmes dont le destin se scelle autour d’un homme.

L’écriture est envoutante, solaire, et la douleur n’a qu’a bien se tenir face à ses femmes de caractère.



C’est un livre qu’on referme à regret tant on voudrait ne pas les quitter.

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Personne n'a peur des gens qui sourient

Fidèle lectrice de cette charmante jeune femme, j'avais hésité à lire ce dernier roman, alertée par les critiques Babéliotes. V.Ovaldé sera mercredi au Forum du Livre à Rennes, je l'ai donc lu. Il serait paresseux de faire un copier- coller de plusieurs billets, mais le ressenti est semblable: un bon moment de lecture certes, mais avec l'impression d'un livre écrit en urgence ou en commande, bâclé en quelque sorte.

Pourtant, l'histoire se tient bien , entièrement basée sur les relations humaines, mais gare aux apparences.Gloria, jeune femme à complexes quitte sa maison du Midi en urgence, ramasse ses filles itou à l'école et roule jusque dans la forêt vosgienne. Elles se réfugient dans la maison d'enfance de Gloria. On comprend qu'elle veut fuir un passé, d'où des flash-back, des souvenirs . S'y retrouvent un avocat manipulateur, un grand amour qui s'effrite, un sentiment de persécution ;tout cela donne un rythme effréné certes, et une sortie "bousculée". Gloria est une héroïne dans son genre . Donc c'est la forme qui coince, des parenthèses à n'en plus finir, sûr que l'on a compris, pas utile d'en rajouter.

En fait ce roman se lit très bien, mais l'écriture nouvelle chamboule ses "habituels " lecteurs, en tous cas c'est mon cas; j'y verrai peut-être plus clair mercredi soir.
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Déloger l'animal

Rose vit avec sa mère, qui s'appelle Rose également, et son beau père, le Monsieur Loyal directeur de cirques. Elle aime passer du temps à s'occuper des lapins sur la terrasse ; pour l'occasion, elle met sa cape noire, doublée de satin rose. Elle passe certaines de ses journées à l'institut. Elle est très attachée à sa mère, une femme mystérieuse et sensuelle, qui porte une perruque blonde sur son crâne brulé, des talons hauts, répète souvent 3 fois les mêmes choses. Et puis un jour, cette mère n'est plus là.



Cela fait longtemps que "Ce que je sais de Vera Candida" est dans mon pense-bête. Ce livre n'étant jamais disponible dans ma bibliothèque, j'ai décidé, pour patienter, de découvrir cet auteur au travers d'un autre livre, et c'est comme ça, sans même avoir lu le 4ème de couverture ou avoir eu le choix (il n'y avait que ce livre d'elle en prêt !) que je me suis plongée dans le très étrange "Déloger l'animal".

A l'issue de cette lecture, le seul mot qui me vienne en tête est bien "étrange". Je n'ai pas compris qui est qui, quelle était la part de réalité, la part de rêve, la part de fantasme et la part de délire dans ce qui nous est narré. Rose (la narratrice, mais sa mère également) est tout en paradoxes : à 15 ans, elle en parait 7, ses réactions émotives sont puériles, mais elle manie des thématiques d'adulte...

Je n'ai pas apprécié non plus l'écriture de Véronique Olvadé dans ce livre. Je lui ai trouvé un côté forcé, artificiel, avec ses passages sans pause, sans point, sans paragraphe, avec des répétitions toutes les trois ou quatre virgules de thèmes ou de termes récurrents. L'ensemble donne un texte touffu voire étouffant. Et puis, au final, trop de questions restent sans réponse à la fin du livre.

Bref, je ne suis pas convaincue par cette lecture, à vrai dire, je n'ai pas compris grand-chose et en ai retiré encore moins, et je vais peut-être supprimer "Ce que je sais de Vera Candida" de mon pense-bête !

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Des vies d'oiseaux

C’est le jour où Vida Izarra téléphona à l’inspecteur Taïbo que sa vie commença à changer. Pourtant, elle ne lui dit pas que sa fille Paloma, âgée de dix-huit ans, était partie depuis quelques mois en compagnie d’Adolfo, le jeune et beau jardinier, sans jamais donner de nouvelles. Non, elle voulait se plaindre d’un mystérieux cambriolage. Alors qu’ils étaient partis en vacances avec son mari, des individus s’étaient introduits dans la maison pour y vivre sans voler aucun objet. Vida pensait que c’était Paloma qui s’était introduite chez eux mais elle menait depuis si longtemps une vie cotonneuse, dans sa grande villa aux baies vitrées condamnées, tel un bel oiseau dans sa cage dorée, qu’elle ne dit rien. Jusqu’à présent, elle se contentait de s’occuper son jardin et de servir occasionnellement de plante décorative dans les diners mondains de son mari…



Des vies d’oiseaux est moins envoutant et inventif que Ce que je sais de Vera Candida, mais ces deux romans ont malgré tout de nombreux points communs. Véronique Ovaldé explore à nouveau les relations de couples et familiales à travers le destin de femmes fuyants un lieu pour mieux s’extraire de leurs milieux. Son univers imaginaire plein de poésie et d’humour est un régal pour le lecteur.

L’histoire n’est pas originale pourtant la lecture de ce livre dégage un tel plaisir qu’on a envie de le recommander sans hésiter, pour passer un joli moment en compagnie de personnages attachants auxquels ont peut s’identifier...

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Fille en colère sur un banc de pierre

Véronique Olvadé propose son nouveau roman, Fille en colère sur un banc de pierre, sur le retour d’Aïda dans sa famille en Sicile après le décès de son père. Un énième roman sur la filiation, direz-vous ! Oui certes, mais l’écrivaine n’a pas son pareil pour créer ses fictions qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à la réalité et qu’elle triture sans jamais la faire casser pour en éprouver les ressentis.



Sa Seignerie, c’est ainsi que les filles ont surnommé leur père. Elles sont quatre: Violetta, la reine, Gilda, la pragmatique, Aïda, la préférée et Mimi, le petit colibri. Leur père étant passionné d’Opéra, trois de ses enfants portent le prénom d’héroïnes de Verdi. La dernière, s’inspire d’une pièce de Puccini.



De fait, Mimi est différente, de celle qu’on accepte dans une famille sans en dire plus, son étrangeté, en fond. Seulement, une nuit de carnaval, elle disparaît. Depuis, Aïda porte la culpabilité de ce drame, de la douleur de sa famille et du manque de protection de son père. Et depuis, Aïda s’est enfui !



Alors lorsque sa sœur Violetta l’informe des funérailles à venir, elle hésite, puis revient sur cette île d’à peine cent kilomètres où tout le monde se connaît. Elle va être le grain de sable qui fait dérailler l’équilibre familial plus que précaire.



À l’aide de ses contes et légendes de la famille Salvatore, Véronique Olvadé révèle le passé, petite touche par petite touche, et nous balade dans son univers en posant des indices deci-delà, où la personnalité de ses personnages s’infirme, se défait ou se clarifie.



L’écriture de Véronique Olvadé installe une proximité avec son narrateur, semblant révéler pour son lecteur une cachotterie ou soulignant avec humour un détail, pour créer un entre-deux de complicité, animée par son style si particulier.



Un autre personnage de Fille en colère sur un banc de pierre est cette nature avec tous les sens que Véronique Olvadé déploie. L’île devient familière, l’hôtel particulier appelé Grande Maison du domaine des Sycomores aussi, mais aussi cette maison du bas qu’on a tous connu !



La langue de Véronique Olvadé dissèque, ausculte, étire la réalité qu’elle a inventée. Plaisir certain de s’embarquer dans cette histoire qui revisite le thème de la culpabilité en non-dits, d’amour familial sans violence mais strict et de faux-semblant à tous les niveaux.



Évidemment, Véronique Olvadé est une écrivaine complètement reconnue dans l’univers littéraire. Et Fille en colère sur un banc de pierre affirme encore son talent de conteuse dans un roman qui n’a rien à voir avec une belle fable !
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13 à table ! 2021

Comme d'habitude, j'ai trouvé ces nouvelles inégales et certaines - une en particulier - m'ont plus marquées que d'autres. Le thème en était "Premier amour" et voici mon ressenti au gré de ma lecture des nouvelles de :

- Tonino Benacquista : ce qu'il est advenue de son premier amour change un homme au moins pour un jour.

- Philippe Besson : j'ai trouvé ce rappel d'autres histoires, réelles celles-là (Gabrielle Russier qui a marqué ma jeunesse et le couple présidentiel que l'auteur évoque à la fin du récit) facile et de peu d'intérêt.

- Françoise Bourdin : c'est l'histoire gentillette d'une petite fille myope devenue adulte qui retrouve son premier amour et ses souvenirs d'enfance.

- Maxime Chattam : une théorie tentante ? Celle d'un compte à rebours.

- Jean-Paul Dubois : on ne comprend pas tout de suite de qui il s'agit ; c'est de loin la nouvelle que j'ai préférée et j'en ai pleuré (en me souvenant de certains êtres toujours trop tôt disparus).

- François D'Epenoux : cette belle petite histoire est un peu trop émaillée de publicités des années 70 ...

- Alexandra Lapierre : une nouvelle assez réfrigérante (mais bien meilleure que celle de Philippe Besson, à mon humble avis).

- Agnès Martin-Lugand : trop sentimental pour moi.

- Véronique Ovaldé : très courte nouvelle absolument effrayante.

- Romain Puèrtolas : histoire surprenante à laquelle j'ai cru jusqu'à la fin (je ne peux rien dévoiler).

- Eric Giacometti et Jacques Ravenne : une histoire satanique que j'ai moins appréciée.

- Olivia Ruiz : nouvelle glaçante et réaliste.

- Leïla Slimani : cette histoire ressemble beaucoup à celle d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne ; lequel des trois a copié l'autre ?

- Franck Thilliez : cette dernière nouvelle n'est pas la moins bonne et ce voyage dans le temps est assez émouvant.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Gloria a peur. Elle va chercher à l'école ses deux filles en pleine journée et prend la voiture, direction : plusieurs centaines de kilomètres.

Portable à carte en main, elle fuit.

C'est en remontant dans son passé que le lecteur comprendra qui et pourquoi.

L'autrice signe ici un beau portrait de femme, femme en colère, femme amoureuse, mère aimante, femme secrète et solitaire.

C'est ma première lecture de cette autrice. J'ai vraiment apprécié le style fait d'apartés pour le lecteur, donnant au récit une tonalité d'histoire racontée au coin du feu.

Le personnage de Gloria est attachant, tout en nuance, ses faiblesses étant sa force.

J'ai lu ce roman quasiment d'une traite tant le suspense et l'intimité m'enveloppaient douillettement.

A coup sûr, je vais me plonger dans la bibliographie de Véronique Ovaldé.

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Personne n'a peur des gens qui sourient

Une peur mensongère ou simplement on s'est fait avoir par l'autrice! Pour un style quelque peu sagace, je dirais que Verinique Ovaldé a du mérite! Mais pour parler d'un thriller qui vous saisit jusqu'à serrer vos tripes, Personne n'a peur des gens qui sourient manque une certaine profondeur que ça soit sur le traitement du sujet ou des personnage quoi que le suspens soit permanent, il faut dire qu'il nous tient en haleine du début jusqu'à la fin et la lecture se fait d'une seule traite! Toutefois, on se laisse entraîner avec enthousiasme par la fuite d'une mère très protectrice! En effet, Gloria ,une mère de deux filles, une adolescente et une fillette est portée démesurément à vouloir protéger ses filles. Cela inquiète Stella, et la conduit vers un esprit de rébellion, propre à une adolescente qui veut tout comprendre. Dans cette atmosphère, et, entre les flash retours sur les différentes étapes de son passé, on comprend que Gloria est en train de lutter contre ses propres fantômes et ceux de sa famille dont elle espère assermentent éradiquer une fois pour toute, de sorte que ses filles en soient épargner...

Seulement de quelle manière ce mal va être éradiquer...

Le personnage de Gloria est très sombre et difficile à appréhender, au départ, on se laisse berner par l'amour maternel qui la caractérise puis elle chavire...et on ne sait plus quoi penser d'elle!
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Longtemps, Véronique Ovaldé a écrit des romans extravagants et exotiques, comme inspirés par le réalisme latino-américain et bourrés de fantaisie avec un imaginaire fertile. Moins léger, Soyez imprudents les enfants semblait marquer un tournant dans l'oeuvre de la romancière et Personne n'a peur des gens qui sourient confirme cette impression avec une intrigue qui se rapproche davantage du thriller, plus efficace sans doute, mais moins originale de par un certain classicisme heureusement rehaussé par le style alerte de l'auteure. Force est de constater que Personne n'a peur des gens qui sourient se situe dans une certaine tendance actuelle du roman français où l'on privilégie le suspense en orientant le lecteur dans une certaine direction avant de lui montrer qu'il faut se méfier des apparences. C'est une manipulation qui peut se révéler exquise si l'histoire est à la hauteur des attentes et de ce point de vue, Personne n'a peur des gens qui sourient se révèle un tantinet insatisfaisant. Par sa construction, avant tout, qui alterne les couches temporelles autour de son héroïne, une jeune mère de famille que l'on trouve inquiète et menacée au début du livre et qui n'est évidemment pas celle que vous croyez. Encore une fois, le roman rappelle par sa tonalité et ce qu'il dissimule de secrets, de drames et de machiavélisme certaines autres fictions françaises de ces dernières années, à commencer par Une chanson douce de Leïla Slimani même si le récit n'est pas bâti de la même façon. Il y a en tous cas cette volonté de surprendre et de créer des personnages pas très nets en excluant toute morale. Quoi qu'il en soit le dernier Ovaldé reste un ouvrage de belle facture qui risque seulement de décevoir ceux qui étaient attachés auparavant à la manière flamboyante et délicieusement insouciante de l'auteure (même s'il y a toujours eu une part de gravité voire de tragédie).
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La grâce des brigands

La vie de Maria Christina Väätonen, une jeune canadienne qui obtient une bourse d'étude pour aller étudier à Los Angeles et ainsi fuir une famille où Dieu et la mère règnent en maîtres et où tout ou presque est interdit. Elle rêve d'écrire, elle écrit. Ses fréquentations sont douteuses ; elle en oublie d'assister aux cours, n'assurant que le strict minimum pour que sa bourse ne soit pas annulée.

Un jour la chance lui sourit : un emploi de secrétaire auprès d'un écrivain célèbre qui deviendra son amant et assurera la réussite de La vilaine soeur, le premier roman de la jeune femme, à peine sortie de l'adolescence. S'en suivent des années de gloire, de richesse, de fêtes qui parfois finissent mal, d'amour fragile. Maria Christina vit dans une mélancolie permanente, une sorte de Sagan nord-américaine.

Jusqu'au jour où un appel téléphonique de sa mère, avec qui elle ne parle plus depuis des années, l'oblige à faire un retour dans son passé...



Autant le dire tout de suite, j'ai été charmé par le style ! Le narrateur, qu'on devine être un proche de la jeune femme mais qui n'apparaît jamais dans le roman, sauf dans les derniers chapitres, décrit la vie de Maria Christina avec beaucoup de délicatesse et de distance. Un peu comme si la jeune femme avait écrit son journal personnel à la troisième personne. On n'en n'est d'ailleurs pas si loin...



Le personnage principal est tout à fait crédible : nous avons bien eu notre Françoise Sagan ! Le début de sa vie, dans un bourg canadien, est une caricature des préjugés de nos campagnes (religion, racisme, sexisme, etc.). Ses amis sont plutôt conforme à ce qu'on imagine du Los Angeles des années 70 et 80 : drogues et alcools, mais aussi narcissisme et quête du profit. Judy Garland, le chauffeur de taxi alcoolique et sans licence, traverse toute l'histoire, et même au-delà, comme l'antithèse de Maria Christina, mais aussi sa bonne conscience.



Je comprends pourquoi ce roman a obtenu le Prix du Meilleur Roman des lecteurs de POINTS en 2014 !
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Ce que je sais de Vera Candida

C'est le plus beau roman qu'on m'ait fait découvrir en 2012. L'auteur nous plonge dans l'univers de quatre générations de femmes au lourd destin (mépris des hommes, exploitation, viols, prostitution). Ces horreurs s'insèrent au fil des pages dans la juste et précise description de la condition féminine dans une société machiste. On s'attache vite aux personnages de Rosa et Vera Candida. Elles sont libres, déterminées, courageuses, mais à la fois fatalistes et résignées, en quelque sorte «otages» de l'île imaginaire de Vatapuna où elles vivent. L'atmosphère latine hypnotise à elle seule le lecteur; on s'y sent bien, transporté. C'est à Lahoméria que le destin de la lignée se brise, là où fuit Rosa Candida à l'âge de 15 ans, pour des raisons que je veux taire et vous laisser découvrir. Mais là-bas, tout est possible...



J'ai été heurtée par le style littéraire assez peu ponctué, mais m'y suis adaptée après quelque temps. Ce n'est quand même pas du Saramago...



Les sentiments et émotions sont riches. Impossible de «sortir» de ce livre sans prendre le temps de se poser, se questionner. C'est aussi, en quelque sorte, un beau roman d'amour... d'amour solidaire et filial. Vous y passerez de belles heures...


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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La grâce des brigands

Le chemin qui mène à l’écriture peut être tortueux. L’on peut être la fille d’un lapon illettré et d’une mère bigote jusqu’à la psychose, s’échapper vraiment lorsque le journal ne suffit plus à évacuer son désespoir, suivre de loin de vagues études en Californie et accepter le boulot dont la coloc ne veut pas, bonne à tout faire d’un …écrivain et laisser trainer son manuscrit bien en vue…Est-ce que l’aventure commence à ce moment-là? Certes les anecdotes et rebondissements se succèdent au-delà, mais tout semble alors figé, et le chemin tracé jusqu’au dénouement.



C’est une farandole de portraits typés, hauts en couleur que met en scène Véronique Ovaldé. Maria Christina qui est le pivot de cette histoire est sans doute la plus falote, si ce n’est son obstination et sa capacité de résilience. Autour d’elle gravitent une kyrielle de personnages farfelus, extrêmes, qui donnent de la couleur au récit. Et qui prennent le pas sur une intrigue à tiroirs , sans linéarité temporelle. Qui sont les brigands?



C’est plaisant, mais pas aussi convaincant que Ce que je sais de Vera Candida.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Je me faisais une joie de poursuivre la découverte de Véronique Ovaldé dont j'avais beaucoup apprécié "Fille en colère sur un banc de pierre".



Je ne sais pas pourquoi j'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman, sûrement un problème de disponibilité personnelle car j'ai bien fini par y retrouver la plume talentueuse de l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa manière de dévoiler les éléments importants au fil de l'intrigue en s'adressant au lecteur : "Ah, au fait, je ne vous avais pas dit cela, vous verrez c'est important...". le suspense va ainsi grandissant et le récit d'une histoire familiale bascule peu à peu vers le thriller. En même temps que l'ambiance, le sentiment du lecteur évolue. S'il se prend de pitié, au début, pour cette femme qui semble fuir une menace avec ses deux filles, peu à peu le doute le gagne. La chute est inattendue.

Les différents décors sont admirablement plantés. D'abord le midi et ses petits truands, puis la campagne alsacienne pour finir par l'image de cette grand-mère solitaire sur sa montagne corse que j'ai adorée. Un 18/20 pour l'originalité de cette histoire diabolique construite autour de l'amour maternel.



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Ce que je sais de Vera Candida

Merveilleux moment de lecture que je viens de passer avec le destin de trois femmes, de la grand-mère à la petite fille dans ce pays imaginaire de l'Amérique du Sud.



L'écriture est dépaysante, poétique et ses personnages tout en profondeur, sincères et authentiques



Ce que je sais de Vera Candida, c'est que c'est une femme impressionnante, faite de résilience, d'intelligence et d'amour, que l'on regrette de quitter si tôt.

La grand-mère est également un personnage haut en couleur, courageuse, aimante, intelligente.

Autour d'elles, on apercevra, la mère de Véra Candida, fille frivole et inculte et Monica, fille de Vera Candida, à l'inverse fille égocentriste et trop couvée par sa mère.



Deux hommes partageront leurs vies, l'un, néfaste, envahi par ses démons, ne respectant personne, ni la mère de son enfant, et son enfant lui-même. A 'inverse, Vera Candida tombera sur l'homme idéal, défenseur des femmes et amoureux transi de Véra Candida.



Il est des livres comme celui-ci qu'on regrette déjà de quitter.. je vais mettre le cœur transparent dans ma PAL, dont j'ai également entendu que du bien.



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Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé

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