Citations de Virginie Grimaldi (4129)
J'ai le nez bouché depuis hier soir, donc je prends ma température toutes les 3 minutes, la dernière fois l'écran du thermomètre a affiché " tu m'emmerdes"
Un jour, tu n'attendras plus des autres qu'ils te rendent heureuse. Tu te feras ce cadeau toute seule.
On devient invisible en même temps que vieux.
Si Anatole disparaissait, je continuerais à respirer, mais j'arrêterais de vivre.
Plus tard, quand on les a quittés, j'ai songé que, nous autres, les humains, serions bien emmerdés si on n'était pas doté du rire. On serait obligés de toujours afficher nos vraies émotions.
Ce n'est pas par fierté que je veux qu'il revienne. C'est parce que c'est lui, parce que je suis plus heureuse quand il est à mes côtés, ...
[ journal de Lily, 12 ans ]
Morn Marcel,
Hoordan har du det ? ( ça veut dire Salut Marcel, comment vas-tu en norvégien ) ( maintenant je sais dire quelques mots d'allemand, de danois et norvégien ) ( je suis polygame ).
D'hier,il ne fut garder que le positif.De demain,il ne faut rien attendre.On ne peut pas changer le passé,on ne peut pas connaître l'avenir.
- Alors vois-tu, mon petit, tout le monde croit que l’homme est différent selon la période de sa vie. Tout le monde croit qu’il y a les enfants, les adultes et les personnes âgées, mais c’est faux.
– Mais non, c’est vrai ! Moi je suis un enfant, et toi t’es un âgé.
– C’est ce que les gens pensent. Mais la vérité, c’est qu’on reste des bébés tout au long de notre vie. On enfile différents costumes pour le cacher et faire comme les autres, celui de l’adolescent, celui de l’adulte, celui du parent, et puis un jour, quand on est trop vieux pour faire semblant, on retire le déguisement et on affiche ce que l’on a toujours été : un bébé.
Il paraît que c'est ça, être parent: faire passer les émotions de son enfant avant les siennes, lui sourire quand on a envie de pleurer, écouter sa journée d'école quand on rêve de dormir, jouer aux petits chevaux quand on veut tout plaquer, le rassurer quand on est prêt à tuer tout le monde, le consoler quand on a besoin de hurler.
Certains souvenirs d'enfance sont comme les tableaux anciens, ils s'abîment quand on les expose à la lumière. Alors on les garde quelque part en nous, à l'abri des regards, intacts.
Mon endroit préféré, c'est le sommeil. Lorsque je m'y trouve, je n'ai plus d'âge. Je n'ai plus mal. La peur n'existe plus.
Les parents sont des funambules. On marche sur un fil tendu entre le trop et le pas assez, un colis fragile entre les mains.
Moi aussi, je t'aime, ma petite mémé. Je t'aime tellement que c'est une torture chaque fois que je viens te rendre visite. Je t'aime tant que ça me rend malade d'assister à ton effacement progressif, de savoir que bientôt tu auras totalement disparu. Je t'aime au point de chialer la nuit à m'en faire brûler les yeux, de crier en silence en pensant à toi, à toutes ces années où tu étais debout, où tu étais forte, plus forte que le deuil, plus forte que le cancer, où tu étais jeune, toutes ces années où tu t'es occupée de moi, où tu étais mon refuge, mon pilier, mon tout.
... si entourés que nous puissions être, les douleurs, les angoisses, les joies, c'est seul que nous les ressentons.
Au loin, on entend des chats se battre.
- J'espère que ce n'est pas Robert Redford, dit Emma.
Pour ma part [ les couchers de soleil ], c'est l'un de mes spectacles préférés, avec le visage de Brad Pitt. J'ai tellement regardé Légendes d'Automne, que mon nom devrait apparaître au générique.
Elle mesurait l'importance de cet instant, ce genre de moment charnière qui s'incruste profondément dans la mémoire pour ne jamais la quitter, et elle tenait à s'y consacrer pleinement, sans distraction.
"Dès lors, j'ai dévalé sur les fesses et le dos une dizaine de marches, dans un ralenti presque cinématographique, qui m'a laissé le loisir de faire connaissance avec chaque os, chaque muscle, chaque tendon de mon corps. J'ai notamment noué de profonds liens avec mon coccyx . Quand je me suis enfin immobilisée, je me trouvais, d'après mes estimations confuses, dans une position que l'on ne voit d'ordinaire que dans les spectacles de contorsionnistes (ou dans les œuvres de Picasso). Il m'a semblé entendre mon colocataire rire, mais peut-être était-ce mon périnée qui pleurait."
Mais ce silence-là, il était différent. Il nous réunissait.