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Critiques de Wilfrid Lupano (3525)
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Le loup en slip, tome 5 : Passe un froc

Rien de tel que quelques jours de vacances pour s'aérer la tête et traîner son fessier dans d'autres bosquets... Et rien de tel qu'un retour de vacances pour éprouver de la joie en retrouvant sa forêt, son doux chez-soi ! Mais si, au premier abord, le loup retrouve tout comme avant, en y regardant de plus près, il remarque, à son grand désarroi, que tous les habitants de la forêt, portent le même slip que lui ! Et pas n'importe quel slip ! Le slip Dulou® ! Avec qui « je suis enfin moi-même ». Dépité, voire fâché, par cette situation, parce qu'en plus, ce slip Dulou® n'est même pas en laine, même pas tricoté et même pas chaud, le loup en perd son latin et ne se reconnaît plus. Puisqu'il en va ainsi, il décide de ne plus porter son slip... et de passer un froc !



Un plaisir de retrouver notre cher loup en slip pour un cinquième opus ! Et de plaisir, j'espère que ce dernier en aura pris pendant ses quelques jours de vacances car, dès son retour, il déchante. Et pour cause, tous les animaux se pavanent dans la forêt avec son slip ! Comment ne pas perdre de sa personnalité lorsque c'est le slip qui fait le loup ?! Dans cet album à double lecture (moins les petits et les moins petits), il y est question de consommation (sur- et de masse), de mondialisation, de mode, de publicité. L'on ne se lasse pas des aventures du loup en slip. Le ton est léger (en apparence), l'humour bien présent et les dialogues drôles. Le dessin de Paul Cauuet et les couleurs de Mayana Itoïz siéent parfaitement au scénario tricoté laine de Wilfrid Lupano.
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Les vieux fourneaux, tome 5 : Bons pour l'a..

Devant l'ambassade de Suisse, le collectif « ni yeux ni maître » a encore frappé. Costume, cravate, haut de forme, les papis anarchistes, sur un canot de sauvetage, réclament haut et fort l'asile fiscal. À grand renfort de flics et d'hommes de sécurité, ils se retrouvent tous au poste, Pierrot y compris. Ce dernier est alors interpellé par une jeune fliquette, Patricia, affectueusement surnommée Patate. Cette dernière clame à qui veut l'entendre que Pierrot était son éducateur lorsqu'elle était ado et que c'est grâce à lui qu'elle a réussi. Les copains anarchistes ne se gênent pas alors pour se moquer de Pierrot...

Mimile et Antoine arrivent à Paris, accompagnés de Juliette, pour assister au match de rugby opposant la France à l'Australie. Mais visiblement Sophie, la petite-fille d'Antoine, a d'autres projets. Elle a monté un coup pour que Antoine et son fils, qui ne se parlent plus depuis des années, essaient de renouer les liens...



L'on prend les mêmes et l'on recommence... Pierrot, toujours aussi remonté contre le système, Mimile, un peu à côté de la plaque et Antoine, un brin têtu et orgueilleux. Ajouter à cela une petite-fille, Sophie, qui se mêle de la vie de son père et de son grand-père, une Fanfan pimpante et militante, une Patate pas peu fière d'elle et de son éduc', Pierrot. Cet album se veut avant tout jouissif, enlevé et porté par des personnages hauts en couleurs et fort attachants. Pour autant, cela n'empêche pas Wilfrid Lupano d'écorner quelque peu l'image de la France et des Français, de l'attitude de l'Australie vis à vis des migrants... Graphiquement, Paul Cauuet, de par son trait semi-réaliste dynamique et sa palette de couleurs vive, apporte punch et panache à ce cinquième opus truculent.
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La bibliomule de Cordoue

Que faire lorsqu'on n'est pas assez en forme pour parvenir à lire le moindre bouquin…? Lire un livre à images ! Je n'aurais jamais choisi cette BD de moi-même parce que l'histoire et le contexte ne me tentaient pas plus que ça : sauver des livres d'un autodafé au pays des émirs et des califes… Mais Dom33 ne cessant de la recommander, j'ai cédé et j'ai passé un bon moment avec cette BD consistante de 250 pages.





On part à Cordoue, en l'an 976. Les deux derniers califes ont consacré leur vie à développer le savoir (bibliothèques, universités…) pour être de meilleurs serviteurs de Dieu en ce monde musulman.





Pour le calife, « c'est à dieu que nous rendons grâce lorsque nous traduisons en arabe les scientifiques et les poètes du monde entier (…) et que nous réalisons des copies de leurs ouvrages pour que le plus grand nombre les découvre. C'est dieu que nous servons quand nous prenons la mesure de la complexité de son oeuvre, et que nous la transmettons à notre prochain. C'est dieu que nous servons quand nous faisons de l'islam la civilisation la plus avancée, la plus instruite, la plus ouverte du monde ».





C'est donc une bibliothèque inestimable qu'abrite le palais, autant intellectuellement que financièrement, avec des oeuvres uniques et des originaux que des copistes s'appliquent à diffuser, comme l'eunuque Tarid, ou encore cette esclave Lubna que l'on a instruite pour la vendre plus cher.





« S'il n'y avait pas le poids des livres, l'esprit du lecteur s'envolerait ! »





Seulement voilà, le savoir rend aussi plus libre : de ses opinions, de ses choix de vie. Et à la mort de notre calife, voilà qui ne plaît pas du tout à son successeur dont le premier acte est d'ordonner la collecte de tous les livres du palais et de la population pour les brûler sur la place publique.





« Il est fini, le temps des bavardages scientifiques, de ces sacrilèges qui éloignent du message de dieu, fini le temps des grecs, des juifs et des chrétiens ! Assez de tout ça. le voilà, peuple de Cordoue, le seul livre qui vaut la peine d'être lu ! »





Je vous laisse deviner quel est ce livre. le même qui encore aujourd'hui fait débat et permet d'instaurer de sanglantes dictatures… « La vraie raison pour les atrocités est toujours la même : le pouvoir ».





Et le problème au coeur de cette histoire est que : « Les grandes familles arabes sont ivres de pouvoir. Les imams sont dépouillés de leur autorités et furieux de voir toutes ces femmes instruites au quartier des copistes. »





Le nouveau calife est donc plutôt soutenu qui permet une redistribution des rôles et entretien sa stratégie par, comme tout bon dictateur, des guerres. En effet, « Pour pouvoir penser, l'esprit doit être libre et en paix ».





Mais même si la perte est immense, Tarid et Lubna, personnages attachants, décident de sauver tous les livres qu'ils peuvent voler avant le grand bûcher, et de fuir avec eux au péril de leur propre vie. Pour les y aider, ils tombent sur un voleur également recherché et sa vieille tête de mule, sur laquelle ils chargent tous les livres. C'était sans compter cependant sur le caractère de notre bibliomule, qui n'avance que quand elle veut et mange les livres lorsqu'elle a faim. Tous les livres…? Non, un seul, qui tente de résister encore et toujours à l'envahissante bestiole. Pourquoi ce livre ? Parviendront-Ils à tous les sauver alors qu'ils sont recherchés ? Découvrez-le à votre tour avec ces dessins expressifs et couleurs significatives, autour d'une belle réflexion sur les livres et le savoir !





J'ai aimé l'histoire sans être captivée par leur trajet, mais les retours en arrière apportent beaucoup à l'histoire, lui donne sa profondeur. Nous ne sommes en effet jamais à l'abri que cela recommence, comme l'a prouvé l'Histoire de toutes les guerres et dictatures. Et même si avec le développement de l'imprimerie il est désormais plus difficile de tout détruire, qu'en sera-t-il du tout numérique si nous y parvenons un jour ? Tout le savoir pourra-t-il disparaître d'un seul clic ?





Une lecture qui donne envie de se gorger de livres tant que nous avons cette chance de le pouvoir encore.
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La bibliomule de Cordoue

Eh oui, encore une BD, moi qui n'en lis quasiment jamais. Je vous assure que ce n'est pas Chou qui s'est invité sur mon compte.

Et cette troisième BD tient aussi ses promesses. Merci à tous les babeliotes qui ont recommandé et critiqué cette BD. Vos avis me sont particulièrement précieux dans ce genre littéraire où je ne connais pas grand chose.



Trois anti-héros seuls contre le monde entier tentent de sauver le plus de livres possible de la florissante bibliothèque de Cordoue, vouée aux flammes par la bêtise, l'ignorance et le fanatisme d'une poignée de religieux. Ce scénario ne peut que captiver tout babeliote qui se respecte et surtout respecte les livres. Et cela a été mon cas.



Je disais trois, mais j'oublie le personnage principal, celui qui a donné son titre à l'album : la mule, têtue, gourmande de mathématiques (à moins que ce soit le sel...), titubant sous le poids de ces livres que Tarid, l'eunuque, veut à tout prix sauver des flammes, aidé en cela par Jubna, la belle copiste et un troisième compère plus improbable Marwan, ex apprenti, voleur à ses heures et fort en gueule.



Des aventures rocambolesques au cours desquelles j'ai souvent souri, de beaux dessins, des couleurs attirantes et des personnages éminemment sympathiques même si pas vraiment taillés pour l'aventure, c'est tout cela cet album, mais c'est aussi et d'abord un vibrant plaidoyer contre l'obscurantisme et le fanatisme religieux qui au cours des siècles ont maintes fois détruit des trésors inestimables du savoir humain sans jamais pourtant réussir à faire disparaitre cette soif de connaissances qui a permis à l'espèce humaine de progresser dans sa compréhension du monde.
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Communardes ! : Les éléphants rouges

Paris, 1870. Prémisse de la Commune... La ville subit de plein fouet le froid, la neige et la famine qui plus est, assiégée de toutes parts par l'armée prussienne de Bismark. Les femmes en ont plus que marre d'être tenues à l'écart des combats par le gouvernement et veulent, elles aussi, participer à la défense de la capitale. Se créée alors le Club des Amazones de la Seine, un bataillon de femmes. Parmi ces femmes, il y a Octavie Granger, plus que jamais volontaire et déterminée. Sa fille, Victorine, elle, se passionne pour les deux éléphants du Jardin des Plantes, Pollux et Castor, à qui elle rend visite au lieu d'aller faire la queue pour avoir de la viande...



Avec ses trois tomes indépendants consacrés aux communardes, ces femmes d'exception qui ont participé aux événements de la commune de Paris en 1871, Wilfrid Lupano nous replonge dans le passé. Dans ce volet, Les éléphants rouges, l'on fait la connaissance de Victorine, jeune fille très attachante, combattante et volontaire. Dans ce Paris affamé, gelé et assiégé, les femmes, la plupart du temps mises à l'écart, reléguées en tant que cantinières ou couturières ou tout simplement sans travail, devront se battre pour survivre et se faire entendre. Entourée d'une mère féministe, la petite Victorine, partagée entre ses rêves d'enfants et l'envie d'aller de l'avant, désire plus que tout devenir chef de bande. Wilfrid Lupano dresse des portraits de femmes très attachantes et farouches. Bien que fiction, le contexte historique est très bien rendu. Un récit passionnant, un seul hic: cette fin qui au final n'en semble pas une, trop abrupte et trop ouverte. Comme un léger goût d'inachevé... Le dessin de Lucy Mazel est remarquable: un trait élégant, expressif et sensible et de magnifiques couleurs. Elle réussit parfaitement à recréer cette ambiance d'époque et nous offre également de très belles planches de Paris enneigée.



Communardes! Tous sur les éléphants rouges!
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La bibliomule de Cordoue

976, émirat d'al-Andalus. Les califes al-Rahmân III et son fils, al-Hakam II, ont consacré leur vie à faire de Cordoue le lieu de tous les savoirs et de tous les arts, notamment en construisant une des plus grandes bibliothèques au monde contenant des centaines de milliers d'ouvrages rares, Cordoue étant alors à son apogée pendant le règne d'al-Hakam II. Malheureusement, lorsque celui-ci décède en 976, son fils n'a que 11 ans à son intronisation. Le vizir al-Mansur gouverne alors en maître et décide aussitôt de mettre en avant la religion radicale, notamment en ordonnant la destruction de tous les livres allant contre, une destruction qui s'étendra à tous les livres de la ville. Lorsque Tarid, un eunuque bibliothécaire apprend cela, il n'a plus qu'une idée en tête : sauver le plus de livres possibles, notamment les plus précieux. C'est avec l'aide de Lubna, une copiste esclave, qu'il organise cette « fuite », à la veille de l'autodafé. Par un curieux hasard, ils seront très vite rejoints par Marwan, un jeune apprenti, qui a officié auprès de Tarid, aujourd'hui devenu voleur, et sa mule, un brin têtue...



Historiquement passionnant, plein de rebondissements, à la fois drôle et inquiétant, La bibliomule de Cordoue nous entraine dans une sorte de road-movie dont l'objectif est de sauver les livres rares et précieux de la bibliothèque. Une escapade longue et, évidemment, semée d'embûches d'autant que Tarid, Lubna et Marwan sont poursuivis par une bande de mercenaires berbères. Wilfrid Lupano met magnifiquement en avant un sombre et tragique fait divers historique (mais malheureusement encore d'actualité) mais aussi la richesse des civilisations arabo-musulmanes, ces hommes prêts à risquer leur vie pour sauvegarder un patrimoine si précieux et le transmettre, cette relation pour le moins tendue entre religion et pouvoir. Cet album, dense, captivant et richement documenté, fait montre d'une grande originalité. Le trait expressif, les couleurs pétillantes et les décors soignés de Léonard Chemineau servent à merveille ce scénario intelligent.
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Les vieux fourneaux, tome 4 : La magicienne

Après 17 dates qui connurent un franc succès, le théâtre de marionnettes du Loup en slip peut souffler un peu et tirer ses rideaux, avant une ultime représentation. Pas mécontente et pas peu fière, Sophie va enfin pouvoir rentrer chez elle. Elle remercie chaleureusement son grand-père, Antoine, sans qui tout cela n'aurait pas été possible puisque lui s'occupait de son arrière petite-fille, Juliette. De retour au bercail, il est tout étonné lorsqu'il apprend de ses amis que, pendant ses trois semaines d'absence, une ZAD s'est installée sur le terrain que l'entreprise Garan-Servier veut exploiter pour s'agrandir. Malheureusement, à cause de la magicienne dentelée, une espèce rare de sauterelle protégée par les normes environnementales européennes, ce projet semble remis en cause. À La chope, les avis divergent. Certains, comme Antoine, sont pour un agrandissement de l'entreprise avec, à la clé, la promesse de nouveaux emplois. D'autres, au contraire, préfèrent qu'on laisse la nature tranquille. Remonté, Antoine ne compte pas se laisser faire et va leur expliquer, aux babas cools, le fond de sa pensée...



Voilà un quatrième tome ancré dans l'air du temps... À une époque, pas si lointaine, où il était question de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Wilfrid Lupano nous emmène à Moissac où, là aussi, des Zadistes viennent défendre la magicienne dentelée. S'ensuivent des réflexions tout aussi intéressantes sur le bio, le développement économique, les déserts médicaux... L'auteur nous en apprend un peu plus sur le père de Juliette mais nous intrigue un peu plus sur celui de Sophie. L'on retrouve avec plaisir nos chers papys (même si Émile manque un peu à l'appel), toujours aussi énergiques, drôles et facétieux, les seconds rôles n'étant pas en reste tels que le président de la fédération de chasse ou encore le beau Vasco. Les dialogues fusent et ne manquent pas de piquant. Wilfrid Lupano nous offre encore un tome jouissif et intrigant, servi par un dessin expressif et fouillé de Paul Cauuet.



À noter que nos chers papys verront bientôt le jour sur nos grands écrans, incarnés par Pierre Richard, Eddy Mitchell et Roland Giraud. Qui sera qui ?
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Le Loup en slip, tome 1

"Mais Maman, t'es sérieuse ?"



Ben ouai...j'suis sérieuse et mes filles sont blasées.

Parce qu'elles ont beau eu lire toutes les trois à tour de rôle cette BD délicieusement croquignolette, elles n'ont absolument pas compris pourquoi, moi, j'avais la mine réjouie en découvrant au pied du sapin l'album du Loup en slip et encore moins compris pourquoi je pouffais à toutes les pages !



Prochaine étape : Je leur fais lire Les Vieux Fourneaux...J'aurai peut-être plus de chance ...

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Blanc autour

Canterbury, petite ville paisible dans le Connecticut, 1932. Les habitants sont encore marqués par la sanglante révolte d'esclaves menée par un certain Nat Turner, l'année précédente, dans le sud de l'état. En deux jours, la bande a tué pas moins de 60 personnes issues de familles blanches, propriétaires de terres ou d'esclaves. Si les Noirs sont "libres" aujourd'hui, ils n'ont pour autant aucun droit et les Blancs vivent dans la peur de se faire assassiner... Prudence Crandall est une jeune institutrice qui enseigne à de jeunes filles blanches, très appréciée aussi bien de celles-ci que de la population. Non loin de là, Sauvage, un jeune garçon livré à lui-même, ne peut s'empêcher de relater les faits d'armes de Nat Turner, ce qui n'est pas du tout du goût de Sarah, une adolescente noire, qui s'interroge sur de vraies questions, à savoir pourquoi son bâton, dès qu'elle le plonge dans l'eau, a l'air de se briser. Elle s'empresse d'interroger Prudence à ce sujet. Cette dernière prend conscience alors que les Noires n'ont pas du tout accès à l'enseignement. Elle décide alors d'accueillir Sarah dans sa classe, ce qui va, d'emblée, déplaire aussi bien aux jeunes blanches qu'à la population de Canterbury. Mais Prudence n'en a que faire...



Cet album est inspiré d'un fait réel. En effet, Prudence Crandall, institutrice de profession, ouvrira l'une des premières écoles destinées aux jeunes Afro-Américaines et ce, malgré la tension latente entre Noirs et Blancs. En effet, comme le souligne Wilfrid Lupano en avant-propos, Nat Turner et sa bande de révoltés est encore bien présent dans l'esprit des gens, la majorité des Blancs pense que des Noirs, il y a en a déjà beaucoup trop, et l'abolition de l'esclavage n'interviendra que 30 ans plus tard. Aussi, c'est sans surprise que Prudence attise la colère de Canterbury. Femme courageuse et volontaire, elle poursuivra néanmoins sa cause, soutenue par les abolitionnistes. Si l'auteur s'est librement inspiré de faits réels, le propos n'en reste pas moins percutant et passionnant d'autant qu'il trouve malheureusement résonance aujourd'hui. Il met parfaitement en lumière le combat de cette femme mais aussi le droit à l'éducation, le racisme, la religion. Graphiquement, Stéphane Fert nous offre de très belles planches. Son dessin sans contour et tout en rondeur, et sa palette de couleurs douces apportent douceur et légèreté, détonant avec la gravité du propos.

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Le Loup en slip, tome 1

Au cœur de la forêt vit un méchant loup. Ce prédateur féroce, au pelage hirsute, au regard fou et aux crocs comme des pioches, hurle toute la nuit. Tous les animaux de la forêt l'entendent jusqu'aux aurores et le craignent car ils savent qu'il a faim. Ainsi, l'on achète ici et là des clôtures anti-loup, des pièges ou encore des alarmes, l'on prend des cours anti-loup ou l'on assiste à des conférences sur les attributs de cet animal tant redouté. Et l'on s'arrache les gazettes qui relatent ses derniers méfaits. Il y a même une brigade anti-loup, composée de deux blaireaux armés jusqu'aux dents. Mais, soudain, lorsqu'un lapin surgit d'un bosquet, les yeux révulsés et en pleine panique, criant : "Voilà le loup !", tout le monde n'a qu'une envie : se sauver. Pourtant, à bien y regarder, le loup n'est pas si effrayant...



Mais à quoi peut donc ressembler ce loup, d'habitude si effrayant et affreux, pour qu'il ne fasse plus peur du tout aux animaux de la forêt qui, bien au contraire, vont se moquer de lui ? Tout est dit dans le titre : le loup porte un slip ! À défaut d'être élégant, au moins, il a bien chaud aux fesses. À la fois conte et bande dessinée, ce (trop) court album plaira aussi bien aux petits qu'aux plus grands. Lupano réussit une fois encore à nous surprendre en nous offrant un album drôle, décalé et jouissif et dénonce, mine de rien, le trop plein d'informations et les apparences souvent trompeuses. Graphiquement, Cauuet et Mayana Itoïz mettent merveilleusement en scène tous ces animaux anthropomorphisés et les croquent admirablement. Les illustrations, en pleine page, fourmillent de détails.

Petit clin d'oeil aux Vieux Fourneaux, Le loup en slip n'est autre que le nom du théâtre de marionnettes de Sophie...
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Les vieux fourneaux, tome 7 : Chauds comme ..

Certains attendent la tournée des bredeles pour Noël. D'autres attendent impatiemment les vieux fourneaux. Chacun son truc. En tous les cas, c'est toujours une bonne opération commerciale à destination du grand public.



Il faut dire que les vieux fourneaux ont même fait l'objet d'une adaptation cinématographique avec Pierre Richard et Eddy Mitchell dans le style d'une comédie à la française sur le mode farce. Il faut dire qu'ils sont plutôt marrants nos petits vieux anarchistes et syndicalistes qui cabotinent joyeusement.



Ces farfelus se lancent cette fois-ci dans les grandes manifestations contre le gouvernement et seront aux prises avec des forces de l'ordre pas très commode. Une manière également d'égratigner notre société actuelle au passage qui m'entend plus les revendications pourtant légitimes sur fond de crise climatique. Cela permet au passage de gentiment secouer les consciences avec un message plein d'humanité.



D'ailleurs, il y a tout un passage assez intéressant sur le fait d'accuser les étrangers après n'importe quelle tragédie en France que cela soit l'explosion d'AZF ou encore l'incendie de Notre-Dame où on jurerait d'avoir vu un barbu sur le toit. L'accent sera mis sur le racisme et ses effets délétères sur notre société. Encore une fois, le vrai coupable ne sera pas celui qu'on croit ou qu'on accuse.



A noter également que j'ai bien aimé l'argumentaire dans le dialogue qui était vraiment nécessaire pour ouvrir les yeux. Tout est bien une question de structure dans la révolte.



Il y a toujours ce petit grain de fantaisie avec une mise en scène soulignant la vendetta sociale. Il est clair que si toutes les personnes âgées étaient des individus aussi survoltés, la France aurait forte à faire. Mais comme dit, ils sont si attachants qu'on n'a pas envie de rater leurs aventures.



Nous passons encore un vrai bon moment alternant les drôleries de ces irréductibles fantasques personnages chauds comme le climat. Répliques cinglantes mais également tendresse poussive seront au rendez-vous juste avant Noël. La couverture rouge est bien là pour nous le rappeler.



Sinon, au final, en ce qui me concerne, c'est sans doute le meilleur épisode de toute la série. J'ai littéralement adoré !
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Blanc autour

Mon nouveau cahier serré contre ma poitrine, je toque à la porte de la classe.

La voix de mon enseignante, Prudence Crandall, s’élève

-Entre, Sarah

Je tourne la poignée de la porte, la gorge nouée, les mains moites …

Elles sont toutes déjà là, assises derrière leurs pupitres. Une vingtaine de paires d’yeux se braque sur moi. Je lis la stupeur sur leurs visages, leur étonnement, certaines vont même jusqu’à pousser un cri de surprise. Mais bientôt ces impressions fugaces vont laisser place au dégout, aux ricanements, à leur incompréhension …



Après ma lecture enthousiasmante de La bibliomule de Cordoue de Wilfrid Lupano, impossible de résister, je me suis jetée avec avidité sur Blanc Autour, du même auteur, immédiatement séduite par le trait de Stéphane Fert.

À nouveau, une jolie réussite, même si clairement un ton en dessous de la magnifique Bibliomule !

En 1832, une jeune femme, Prudence Crandall, tient une école-pensionnat pour jeunes filles de bonnes familles. Prudence est alors très appréciée par tous les habitants de la ville de Canterbury. Mais un beau jour, Prudence accueille Sarah, une jeune voisine qui fait montre d’envie d’apprendre et de curiosité, à qui elle décide de donner sa chance. Prudence ne le mesure pas encore, mais cette décision va bouleverser à tout jamais sa vie, car Sarah est … noire.

La population blanche est stupéfaite et menace de retirer ses filles de l’école. Prudence va alors prendre une décision radicale en décidant d’ouvrir exclusivement son établissement aux jeunes filles noires à la rentrée suivante. Toute la ville va alors se révolter contre cette audace, et lui livrer une guerre sans merci….

L’histoire est passionnante, mais le personnage de Prudence aurait pu être plus fouillé, et sa personnalité un peu plus mise en avant. Je suis restée un peu sur ma faim également sur la suite de sa vie, j’aurais aimé que le roman graphique l’aborde plus longuement et me raconte le parcours de ces jeunes filles noires, qui ont pu ensuite transmettre leurs envies d’apprentissage, d’indépendance et d’autonomie à leurs propres filles.

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Blanc autour

Roman graphique, bande dessinée, je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est que j'ai aimé les dessins et apprécié l'histoire.

1832 : une jeune femme blanche crée dans le Connecticut une école pour jeunes filles noires. Si l'esclavage n'existe pas dans le Nord, la tolérance et l'ouverture d'esprit ne sont pour autant pas de mise.

Cette histoire est tirée de faits réels. Tristement réels.

C'est bon de rappeler de temps à autre que l'école est une chance et peut être un luxe. Ca a été le cas pour les jeunes filles passées par cette école : une chance et un luxe mais de courte durée.... 2 ans....



Une histoire à connaître. Plutôt pessimiste en fait. A moins que ce ne soit mon humeur du jour....
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Le droit chemin, tome 2 : La nuit de la goule

Été 1929, Mérandac. Au cœur de la campagne bordelaise, l'on retrouve les dorénavant inséparables amis. Ces quatre pupilles de l'état, Jules, Marcel, Félix et Camille, élèves dans une école d'agriculture, s'amusent à aller se promener dans le château du comte. Surtout la nuit. Marcel et Camille, c'est pour admirer les charmes généreux de Violette Norris ; Jules, pour observer ce qui s'y passe et pourquoi pas voler un petit truc au passage. Quant à Marcel, c'est pour retrouver Jeanne, la fille du comte, une jeune femme moderne et féministe, dont il est amoureux. Malheureusement, au cours de leur dernière escapade, ils se font surprendre, sans être toutefois reconnus, par les occupants des lieux. Leur surveillant, La Goule, les couvre. Mais, en échange, il leur demande d'aller récupérer ce que contient le coffre à bijoux de la comtesse. Pour les frères Blondiau, Félix et Camille, il n'en sera plus question puisque, leur grand-père étant décédé, ils doivent retourner chez eux pour s'acquitter des travaux de la ferme et Marcel, lui, refuse tout bonnement, même s'il se demande quel lien unit La Goule et Jeanne. Ne reste visiblement que Jules...



Wilfrid Lupano nous offre, avec ce deuxième volet, un album tout aussi captivant et séduisant que le premier. La fine équipe des quatre pupilles devenus inséparables vont prendre des chemins différents. Mais leurs aventures ne s'arrêtent pas là pour autant. Sous l'emprise de La Goule, ils vont devoir s'acquitter d'une tâche. L'on retrouve avec grand plaisir ces adolescents au tempérament bien trempé et terriblement attachants. Les seconds rôles ne sont pas en reste : une féministe émancipée et engagée, une aviatrice au fort caractère et à l'allure masculine, un surveillant défiguré pendant la guerre. Des personnages très bien campés au cœur d'une histoire finement menée et intrigante. Graphiquement, Morgann Tanco, de son trait vif et à la mise en scène dynamique, et Lorien, avec sa palette de couleur éclatante, magnifient cette histoire exaltante.
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Un océan d'amour

— La BD…

— J’aime pas la BD.

— Y a un roman graphique qui…

— Oui oui et puis aussi des séminaires de couleurs sur papier glacé ou alors des seins des seins partout qui font jaillir du crayon un feu d’artifice de…

— Non mais là c’est le l’art, pas du cochon. Pis la Bretagne…

— Je l’ai au quotidien la Bretagne, la punition. T’as pas autre chose pour me faire rêver?

— L’amour…

— Rêver j’t’ai demandé, pas faire de la science f(r)iction.

— L’océan…

— Ben voilà, fallait commencer par là, on aurait gagné du temps.



Oui on aurait gagné du temps mais j’aurais perdu la moitié de mon billet tant je ne sais pas quoi mettre qui n’ait été dit de belle manière dans les 197 précédentes critiques . Ambages m’avait conseillé cette BD il y a déjà longtemps et puis, le temps, l’envie et tout plein de raisons, bonnes ou mauvaises, m’avaient fait repousser la rencontre. Plusieurs excellents billets lus plus tard, je me suis enfin décidé à me faire offrir cet Océan d’amour pour mon anniversaire. Que dire si ce n’est que je recommande le cadeau à tous.

Les thèmes abordés (voir l’excellent billet d’Acoun : https://www.babelio.com/livres/Lupano-Un-ocean-damour/654920/critiques/1411802 ) le sont tout en finesse et intelligence. Quand viennent se mêler à ça une touche de tendresse, un zest d’émotion et une pointe d’humour, on a un petit bijou de lecture entre les mains. Enfin quand je dis lecture, c’est un peu comme « The Artist », on est à l’époque de la littérature muette (si si ça existe, y en a plein les têtes de gondole… ). Du muet talentueux, percutant. Les dessins sont remplis de sens. Pas besoin de travestir l’image par des mots pour ressentir, c’est du grand art.

Du militantisme subtil à l’Amour en passant par la frayeur, la tristesse ou l’espoir, les vagues d’émotions se succèdent avec bonheur page après page.

Une poésie 5 étoiles avec l’Océan et cette magnifique Bretagne, que j’aime chaque jour un peu plus, en toile de fond.

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Le loup en slip, tome 2 : Le loup en slip s..

L'hiver est là, la neige recouvre de son blanc manteau toute la forêt. Les animaux, eux, sont ravis de cette baisse des températures et se réjouissent à l'idée d'enfiler une grosse doudoune bien chaude, de skier sur des pentes enneigées ou de se réchauffer en mangeant de délicieuses fondues au fromage. Tous se réjouissent, bien sûr sauf le loup ! Lui, ça le rend de mauvais poil et il se les gèle grave ! Que ce soit aux souris, aux lémuriens ou aux rennes, il tient toujours le même discours lorsqu'on lui demande comment il va : "on se les gèle !"... Oui mais quoi ? C'est bien à cette question que les animaux de la forêt vont tenter de trouver une réponse...



Le loup (toujours en slip) deviendrait-il méchant et menaçant une fois l'hiver installé ? Seraient-ce ces températures glaciales qui le rendent hostile et de mauvaise humeur ? Le regard noir, montrant les crocs, il ne tient plus que le même discours : "On se les gèle !". Cela inquiète, évidemment, tous les animaux de la forêt qui vont tenter de le réchauffer. Wilfrid Lupano remet en scène le personnage du loup en slip, un animal venant tout droit du théâtre de marionnettes dans "Les vieux fourneaux". Cette fable zoomorphique qui plaira aussi bien aux enfants qu'aux plus grands traite avec subtilité de problèmes actuels tels que le partage, le don de soi, la pauvreté...Un album jouissif, drôle, intelligemment mené servi par un graphisme haut en couleur : un trait presque enfantin et des décors foisonnants.



Merci les Apinel !
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Les vieux fourneaux, tome 3 : Celui qui part

Et bien franchement pour moi sans doute une des meilleurs BD que j'ai pu lire dans ma courte existence.



Même si ce tome est malgré tout différent des deux autres. J'avoue qu'il m'a fait beaucoup rire, et même aux éclats...j'ai adoré les deux abeilles de ce tome.



Mais malgré tout le scénario a un côté sentimental qui est aussi très fort et très prenant.



Pour moi une BD d'utilité publique pour remonter le moral... et je referme ce tome avec regret parce que j'adore ces trois vieillards et ils me manquent déjà
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Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui rest..

Loué soit le boss de mon chum qui vient de lui offrir Les vieux fourneaux pour son anniv.



L'on éludera discrètement le message subliminal de ce cadeau censé honorer une dizaine fatidique, pour s'attarder sur l'objet lui-même que je me suis empressée de réquisitionner, alléchée par les avis distingués repérés sur Babelio depuis belle lurette.



– Tu comptes faire chier le monde encore longtemps ?

– Le plus longtemps possible, oui. Qu'est-ce que tu veux faire d'autre ? A nos âges, il n'y a plus guère que le système qu'on peut encore besogner. Du coup, ma libido s'est reportée sur la subversion.

C'est ça ou moisir du bulbe.



Tout est dit. Les vieux fourneaux, c'est du Audiard à bulles, du rebelle à carte vermeille, du troisième âge qui tâche, de l'atrabilaire dopé au Tanakan, de l'anar préhistorique… Bref, ils avaient raison les potes de Babelio, et maintenant je peux témoigner, Les vieux fourneaux de Lupano, question rigolo ça fait dans le costaud.



(Tomes 1, 2, 3)




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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La bibliomule de Cordoue

Émirat d’al-Andalus, sud de l’Espagne, fin du Xe siècle. Les universités et bibliothèques construites par la dynastie omeyyade rivalisent avec celles de Bagdad. Mais lorsque le calife meurt subitement, son fils n’a que onze ans et c’est un vizir obscurantiste qui prend les commandes. Anticipant l’imminence d’un autodafé, un duo de bibliothécaires décide de sauver les livres qui pourront l’être. C’est le début d’une grande vadrouille à travers l’Andalousie.



Ce roman graphique est hors-normes à tous égards, à commencer par l’objet-livre : tranche bleu nuit, dorures, dos orné qui n’aurait pas déparé pas dans une bibliothèque princière. Le scénario est magnifiquement construit autour d’une course-poursuite haletante avec une alternance très bien rythmée de péripéties dignes des albums de Tintin et de flashbacks dans l’histoire des protagonistes. Le décor est finement recherché et dessiné.



Mais l’idée de génie, c’est d’avoir décidé que cette épopée se ferait avec une mule. Quel animal réjouissant, quelle jubilation de percevoir le plaisir qu’a eu Léonard Chemineau à la dessiner ! Pas simple de devancer les sbires du vizir en transportant des tonnes de pages avec une bête aussi récalcitrante et face à une population pas forcément très sensible à la cause des fuyards.



Mais le voyage vaut le coup : on tremble, on rit beaucoup, on pleure aussi et surtout, on ressent comme jamais l’amour des livres.



Irrésistible !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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La bibliomule de Cordoue

Voilà un roman graphique que j’ai doublement aimé.

D’abord parce que l’histoire m’a touchée. Forcément lorsque l’on me parle de livres, tout de suite mes sens sont en éveil : comment on veut brûler des livres ? Mais pourquoi, comment, où ?

A l’aide, au feu, à l’assassin !

Justice, juste Ciel ! je suis perdue, je suis assassinée,

on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mes livres !

Si si, ça me met dans tous mes états quand on touche à mes livres. Je n’aime pas qu’on me les prenne. C’est à moi de choisir si je veux les céder, les échanger, les prêter ou les donner. Mais qu’on se serve sans rien dire dans ma (mes) bibliothèque, alors là non, il y a crime de lèse-majesté !



Alors bien évidemment quand Tarid, eunuque responsable de la grande et riche bibliothèque de Cordoue, capitale occidentale du savoir en l’an 976, entend des religieux extrémistes à la solde d’Amir (vizir à la place du calife encore mineur) exprimer le voeu de détruire les livres des savoirs hébreux, syriaques, latins, grecs, indiens ou perses, son sang ne fait qu’un tour. Il emporte ce qu’il peut emporter, saute par la fenêtre, vole la mule qui se trouvait là par hasard (enfin ça vous le saurez en lisant l’histoire, hein, je ne vais pas tout vous révéler non plus !). Et s’enfuit toute affaire cessante, mettre son riche butin à l’abri. Enfin il essaie car la mule n’est pas très coopérative et les... Enfin vous verrez.



La deuxième raison, et qui est très importante, dans un roman graphique, vous vous en doutez, ce sont les dessins. J’ai adoré les personnages, leurs attitudes, leurs expressions, les paysages de la ville ou la campagne. Et les couleurs ! Sublimes les couleurs du lever ou coucher de soleil ! Une palette extraordinaire !

Mais déjà la première de couverture, avec ses ors, annonçait le beau livre comme les joyaux enluminés du Moyen-Age !



Enfin pour conclure (bon d’accord ça fait trois points, mais ça c’est certainement l’effet du livre de mathématiques d’Al-Khuwarizmi, qui sale la note !), le scénario est basé sur des faits historiques d’où un gros travail de recherches et sur une réflexion toujours d’actualité sur la libre transmission des savoirs.



Alors après tout ça, si vous n’êtes pas encore convaincu(e) de lire cette BD, je peux encore vous dire que vous apprendrez à fabriquer de l’encre noire, que vous en saurez plus sur le commerce des esclaves, que vous serez étonné(e) par l’incroyable histoire de la figue, que vous découvrirez une version de l’origine de la vie, que...

Une encyclopédie cette BD !
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