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Critiques de Wilfrid Lupano (3525)
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Le Loup en slip, tome 1

"Le loup en slip" représentait pour les lecteurs des vieux fourneaux, le nom de la compagnie de théâtre reprise par la petite-fille d'un des trois amis de la bande dessinée.

Voici une représentation du théâtre camouflée en album pour enfants car il s'agit et on l'apprend à la fin d'une représentation théâtrale.

Ce loup sanguinaire qui fait régner la peur sur la forêt se trouve soudain radouci grâce à un slip tricoté par la chouette en haut de son arbre.

Une histoire merveilleuse à raconter aux plus petits qui ont souvent peur des loups, des richesses dans les détails qui plaisent aux petits comme aux grands.

Je peux sans trop me risquer qualifier l'album d'intergénérationnel surtout dans la dernière page où on retrouve nos héros des bandes dessinées qui sont maintenant au nombre de cinq si je ne me trompe.

Il aura fallu un fameux trio pour sortir l'album :

Wilfrid Lupano au scénario

Mayana Itoïz pour les dessins et les couleurs

Paul Cauuet pour un plus artistique et amical.

Une grande réussite !
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Le Loup en slip, tome 1

Le loup en slip est une histoire bien rigolote.

Tout le monde vit dans la peur du loup.

Mais depuis qu'il a un slip (et je vous laisse soin de lire l'histoire pour savoir pourquoi il a un slip), le loup ne fait plus trop peur.

Pourtant tout le village des animaux vivaient financièrement grâce cette peur...

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Un océan d'amour

220 pages de tendresse, de périples dangereux, de situations absurdes et de rigolade, ça vous tente ?

C'est ce que nous propose l'auteur avec cette bande dessinée sans aucun texte, et pourtant on comprend tout grâce à des dessins simples mais tellement explicites.



Et c'est parti pour une aventure qui a le goût de la galette bretonne et l'odeur des embruns (et aussi un peu celle de la sardine à l'huile !).



Si vous avez un faible pour les petits matelots chétifs et les bretonnes bien charpentées, laissez-vous tenter par cette histoire pleine de surprises, de péripéties et d'amour.
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Les Vieux Fourneaux, tome 6 : L'oreille bou..

Pierrot, comme à son habitude, n'oublie pas de râler contre tout et n'importe quoi. Sa victime du jour : l'interrupteur des toilettes du bar qui s'éteint avant qu'il ait terminé de pisser. Ni une ni deux, v'là ce dernier bon à changer. Et ce n'est pas la remarque déplacée du patron des lieux, qui parle d'économie d'énergie avec son interrupteur alors qu'il chauffe la terrasse à longueur de journée, qui va le mettre en joie. Pour sa peine, Pierrot lui chourave un parapluie pour l'opération "Geneviève" qui se prépare. En fait, il est bougon sans arrêt depuis la mort de Fanfan et le rendez-vous chez le notaire qui approche à grands pas. "Ni yeux ni maître" risque bien de ne plus avoir de local à disposition pour ses réunions. De retour chez lui, il entasse le courrier du jour avec ceux des jours précédents, avale un morceau lorsque son téléphone sonne. Comme Pierrot n'ouvre pas son courrier, c'est Antoine qui lui annonce la super nouvelle : Mimile et Errol leur ont donné rendez-vous en Guyane !



Sixième opus de nos trois p'tits vieux préférés que l'on retrouve avec plaisir. Dépaysement garanti ici puisque l'on quitte les trottoirs parisiens pour remonter le fleuve Maroni en compagnie de Pierrot et Antoine à qui Mimile réserve bien des surprises. En thème de fond, Wilfrid Lupano traite d'écologie, plus précisément l'exploitation des mines d'or à ciel ouvert, dévastatrice aussi bien pour la population que l'écosystème. Si le fond est louable, engagé et innovant, la forme l'est beaucoup moins. Nos chers papys ont, en effet, perdu de leur verve et de leur gouaille. Des moments touchants lorsque l'auteur nous replonge dans leur passé mais cet album se révèle en deçà des cinq précédents. Graphiquement, rien à redire sur le dessin précis de Paul Cauuet et les couleurs éclatantes de Jérôme Maffre. Espérons retrouver Antoine et Cie en meilleure forme...
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Quand le cirque est venu

Le Général Poutche à la tête de ce pays et c'est tout un peuple qui doit obéir au doigt et à l'oeil. Dictateur irascible et violent, il n'aime que l'ordre. Aussi lorsqu'un cirque débarque dans sa ville, ça ne lui plait pas du tout. Mais alors pas du tout ! Il n'apprécie pas ces saltimbanques maquillés qui bougent dans tous les sens et qui habitent dans des roulottes colorées. Bien qu'il s'oppose à l'installation de tout ce bazar, son ministre du divertissement lui rappelle que les temps sont durs pour le peuple et qu'un peu d'amusement et d'émerveillement ne lui ferait pas de mal. Puisqu'il en va ainsi, soit... Mais que cela reste exceptionnel ! Malheureusement, tout ça va très vite l'énerver...



Wilfrid Lupano signe, avec cet album destiné à la jeunesse (mais pas que...), une histoire intelligente qui fait s'opposer deux camps : d'un côté, le général Poutche, à l'esprit étriqué et imposant une dictature implacable, et de l'autre, une troupe de cirque venue égayer, un temps soit peu, la vie du peuple. Ceci n'est pas sans rappeler, hélas, certains pays soumis aux lois d'un seul homme. Lupano dépeint avec justesse, pertinence et un brin de légèreté ce système politique afin que le public visé comprenne ce qu'est une dictature, un régime autoritaire et la liberté d'expression. Graphiquement, les planches de Stéphane Fert sont de toute beauté: un trait original et poétique, une mise en page vivante et des couleurs lumineuses.

Une fable moderne et piquante !
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Le singe de Hartlepool

Bon il y a comme du génie dans la tronche de Sieur Lupano, je continue mon addiction au bonhomme et c'est pas avec cet album que la guérison va s'opérer. Dans le petit village d'Hartlepool voilà qu'on prend un singe échoué sur la plage pour un français ennemi de la perfide Angleterre.

Comme les villageois n'ont jamais rencontré ni français, ni singe, la pauvre bête sera pendue après jugement sommaire. Depuis 1814, cette légende perdure et fait des habitants d'Hartlepool la risée de leurs contemporains. On pourrait presque nous aussi en rire si cette histoire ne faisait écho à notre actualité (montée du nationalisme, peur de l'étranger, racisme qui n'hésite plus à s'afficher). Cette farce grâce à la plume de Lupano et aux dessins de Moreau fonctionne parfaitement et nous interpelle sur la partie sombre des hommes, quelque soit l'époque.

Pour compléter la BD, Pierre Serna (directeur de l'institut d'histoire de la révolution française et professeur à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, ouf!) apporte un éclairage passionnant sur la place du singe dans la société de l'époque jusqu'à l' abjecte comparaison d'une ministre garde des sceaux avec une guenon en 2015. Le racisme et la bêtise sont toujours là malheureusement.

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Les vieux fourneaux, tome 3 : Celui qui part

Antoine et Mimile galèrent un peu: des pluies torrentielles s'abattent sur la maison qui prend l'eau. Et Sophie qui n'est pas encore rentrée de son spectacle de marionnettes! Et la petite Juliette qui pleure dans sa chambre! Et la vieille folle des ravines qui appelle pour qu'on vienne l'aider à rentrer ses chèvres qui ont les pattes dans l'eau! Et Antoine qui doit s'y coller! Et Mimile, seul avec la petite, qui fait un malaise, direction l'hôpital! Et Pierrot, déguisé en abeille géante tueuse au nom de son collectif "Ni yeux, ni maître", qui se retrouve au poste de police! Et Sophie qui prend ses oeufs chez la Berthe! C'en est trop pour Antoine!



Quel plaisir de retrouver Antoine, Mimile et Pierrot plus en forme que jamais. Après s'être attardé un peu plus longuement sur Antoine et Pierrot au cours des tomes précédents, Lupano s'intéresse ici au passé de Mimile. Et l'on saura ainsi pourquoi il avait quitté ses potes en 1955, ce qu'il a fait lorsqu'il était en Australie (à part jouer au rugby) et pourquoi il en est revenu. Ses trois compères sont plus que jamais remontés contre à peu près tout, même les œufs de la Berthe! De nombreux flashbacks pimentent ce récit, Berthe et un drôle de personnage les ramenant immanquablement à leur passé. L'on ne pourra pas reprocher à Lupano son imagination débordante tant le récit foisonne de péripéties. Même si l'humour et les bons mots connaissent une petite baisse de régime, l'on se réjouit de retrouver ces vieux ronchons croqués parfaitement par Cauuet.
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Ma révérence

Vincent, 30 ans, traîne ses guêtres, son mal de vivre et son ennui dans la cité. Son rayon de soleil s'appelle Rana et habite au Sénégal avec son fils. Trois ans plus tôt, grâce à l'héritage de sa grand-mère, il était parti dans ce pays où il fit la connaissance de la jeune femme. Une fois l'argent dilapidé, il n'a eu d'autre choix que de la quitter et rentrer en France. Ses petits boulots suffisent à peine à remplir le frigo et encore moins lui permettre de retourner là-bas. Mais, il a promis à sa chère qu'il allait arranger tout ça et qu'elle ne devait plus s'en faire pour elle et le petit parce qu'il a un super projet. Et ce super projet n'est rien moins que de braquer le fourgon blindé de Bernard, un convoyeur de fonds. Ça fait un mois maintenant qu'il le suit et prépare son coup avec l'aide de son ami Gaby Rocket, rockeur à la banane et aux santiags, alcoolique, chômeur, un peu con sur les bords, raciste, homophobe et vulgaire. Un soir, ils se retrouvent pour peaufiner leur plan qui devrait avoir lieu dans les jours prochains. Comme le rappelle Vincent, c'est un braquage non violent à but lucratif. Mais les choses ne vont pas vraiment se dérouler comme prévu...



Wilfrid Lupano nous livre une formidable et déconcertante chronique sociale. Dès les premières pages, on est happé par le récit de Vincent qui s'adresse directement au lecteur, un procédé original et terriblement accrocheur. Il déroule ainsi sa vie et ses galères, ses peurs, ses histoires familiales et ses rêves dévoilant progressivement les éléments importants qui l'on conduit à fomenter ce braquage. Il s'attarde également sur la vie de Gaby, looser de première classe, et de Bernard qui a connu aussi bien des déboires. Le scénario est étoffé, riche, d'une incroyable profondeur, surprenant et captivant. Les dialogues sont savoureux, la narration est rythmée, les personnages sont tous attachants et profondément humains, la mise en scène est pétulante, les rebondissements ne manquent pas et un peu d'humour pimente ce quotidien parfois morose. Le dessin de Rodguen est des plus exquis: un trait finement travaillé, des visages expressifs et des planches de toute beauté, notamment celles "en puzzle".

Ce duo réalise ici une véritable prouesse artistique et scénaristique et nous offre un album touchant et abouti.



Je tire non pas Ma révérence mais mon chapeau...
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Le loup en slip, tome 4 : Le loup en slip n..

Comme il le fait souvent, le loup en slip s'en va au marché s'approvisionner en bobun. Un petit plaisir qu'il paie au marché avec ses trois sous. Et s'en va tout guilleret... C'est là qu'il est interpellé par la brigade anti-loup qui l'accuse de vol. Si le marchand confirme pourtant bien que le loup a payé son bobun, les habitants de la forêt commencent à douter de l'honnêteté du loup. En effet, d'où les sort-il ses trois sous ? Comment les gagne-t-il alors qu'il ne travaille pas ? Que personne dans la forêt ne l'a jamais embauché ? Ni une ni deux, le voilà embarqué par la brigade. Direction la prison...



Comment se fait-il que le loup en slip qui n'en fiche pas une ait des sous pour se payer de bons bobuns ? Il doit les voler, cela ne fait aucun doute aux yeux de la brigade anti-loup ! Mais doit-on nécessairement travailler pour avoir des sous ? Avec ce quatrième opus des aventures du loup en slip, Wilfrid Lupano interroge sur la question du travail au sens large. Un travail doit-il être considéré en tant que tel seulement s'il y a rémunération ? Doit-on vouer sa vie à travailler ? La fainéantise est-elle est un vice ? Ou encore peut-on partager le fruit de notre travail ? Encore un très bon album du trio Lupano-Itoïz-Cauuet qui, sous ses faux airs enfantins, aborde des thèmes plus sérieux. Un album à la fois intelligent et drôle servi par un graphisme foisonnant.
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Sept, tome 15 : Sept Nains

C'est l'effervescence au château ! Blanche fête ses 12 ans et pour cette occasion, le Roi et la Reine, qui n'oublie pas de lui rappeler qu'elle est le fruit de son mari et d'une simple courtisane, ont organisé un banquet en son honneur. Tout le monde est en liesse et les sept nains bouffons mettent de l'ambiance. Malheureusement, l'un d'eux fait une plaisanterie qui froisse la Reine. Aussitôt, elle demande à ce qu'ils soient tous décapités. Le Roi, n'y tenant guère, exige seulement qu'ils soient exilés du château. Avant qu'ils ne le quittent définitivement, il murmure, à l'insu des oreilles de sa femme, qu'il leur donne rendez-vous le soir-même à l'auberge du Joyeux-Poney. Malheureusement, il ne viendra jamais...

Six ans ont passé, installés dans la forêt, les sept nains travaillent d'arrache-pied tous les jours pour tenter d'extraire le minerai. Quant à la Reine, elle règne en despote sur le royaume, laissant à Blanche toutes les corvées. Alors qu'ils creusent inlassablement, les nains tombent par hasard sur une galerie qui les mène à l'intérieur du château. Croyant pouvoir pénétrer dans la salle des trésors, ils découvrent le sort malheureux de Blanche...



Dans la collection 7, je demande les nains! Lupano s'est donc librement inspiré du conte de Blanche-Neige. Revisité à la sauce Lupano, cette histoire prend une nouvelle tournure même si l'on retrouve ici une jeune fille, Blanche, sous l'emprise d'une Reine-Mère acariâtre, sept nains bouffons qui vivent seuls en pleine forêt, un prince (un peu moins charmant) et un miroir qui parle. Ça fourmille de bons mots, de situations burlesques, parfois grotesques et chaque personnage est bien campé, notamment ces sept nains bouffons que l'on reconnaît bien qu'ils n'aient pas de nom. L'on est plongé dans une ambiance médiévale et non plus fantastique, soulignée par un graphisme "d'époque", un trait parfois rugueux et des couleurs un peu à l'ancienne.



Les Sept nains font peau neuve!
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Les vieux fourneaux, tome 7 : Chauds comme ..

En ce 1er mai, à Montcœur, se tient le pique-nique de l'amitié et du vivre-ensemble. Une initiative de Mr le Maire, dont le vivre-ensemble est l'un des thèmes de sa campagne. Ce que ne manque pas d'ironiser le compagnon de Sophie qui s'étonne de ne pas voir, parmi les invités, les nombreux ouvriers agricoles, la plupart étrangers, des exploitations fruitières de la commune. C'est là qu'arrivent en grande pompe Berthe et Mimile. Cette dernière, un brin énervée contre les belles paroles du maire, ira jusqu'à lui planter une pique à brochette dans les fesses pour lui fermer un peu son clapet...

Pendant ce temps, à Paris, Pierrot, en tête de cortège, et Antoine remplissent les rangs des manifestations. D'ailleurs, ce dernier, voulant arrêter un casseur cagoulé frappant à coups de marteau la vitrine d'une banque, va subir les assauts de la police et se retrouver à l'hôpital...



Le « vivre ensemble », incluant l'entraide et la bienveillance, est au cœur de ce 7ième opus de nos papys qui ne s'entendent pas toujours mais qui, vaille que vaille, restent soudés et qui sont toujours aussi remontés contre... presque tout en fait ! Wilfrid Lupano y aborde également, pêle-mêle, les travailleurs étrangers, le racisme, la délocalisation, le chômage, les migrants, le réchauffement climatique, la violence... Autant (trop) de sujets qui donnent du rythme, certes, et pointent du doigt les travers, les contradictions de notre société, mais surtout donnent la sensation de trop en faire et de partir un peu dans tous les sens. Et si nos papys sont toujours aussi survoltés et attachants, cet album n'a toujours pas la saveur des premiers.
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Le droit chemin, tome 1 : Les enfants terri..

Juin 1929. Dans un champ, des orphelins apprennent le métier d'ouvrier agricole. Mais leur attention est bien vite détournée par Jeanne, la fille du comte, qui a installé son chevalet pour peindre le travail des élèves au champ. Elle ne se rend évidemment pas compte de l'effet qu'elle provoque, notamment sur Marcel Dusquenne, amoureux fou de la jeune femme. Soudainement, un vrombissement de moteur se fait entendre. Un avion fait du rase-motte jusqu'à ce qu'il atterrisse en urgence non loin de l'attroupement. Une femme baraquée, que l'éducateur pense être un homme, sort de la carlingue. Jeanne reconnaît aussitôt Violette Norris, la plus grande athlète de tous les temps, multi-médaillée, aux moeurs discutables. Elle est invitée à passer quelques jours au château le temps que son avion soit réparé. Ces deux femmes vont perturber les élèves du lycée agricole, notamment Marcel, les deux frères Blondiau et Jules, un nouvel arrivant dont aucun établissement sur Bordeaux ne veut...



Quatre pupilles de la nation, Marcel, Jules, Félix et Camille, vont se lier d'amitié au cœur de la campagne bordelaise. Quatre adolescents téméraires et intrépides qui vont en faire voir de toutes les couleurs à leurs éducateurs. Une galerie de personnages fort attachante au caractère bien trempé. Autour d'eux, gravitent des personnages séduisants, notamment Jeanne, énigmatiques, comme La Goule, ou encore réels en la personne de Violette Norris. L'on sourit aux situations cocasses, parfois décalées. Ce premier tome ne manque pas de rythme et l'on suit avec grand plaisir ces quatre pupilles dans un entre-deux guerres qui fleure bon la campagne. Wilfrid Lupano, au scénario, nous offre un album à la fois drôle et touchant. Graphiquement, le trait et la mise en page dynamiques de Morgann Tanco ainsi que les couleurs vives de Lorien servent à merveille ces aventures inoubliables.
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Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui rest..

Le trait de crayon est aussi acéré que le texte!

Ils sont connus ces pays qui font de la résistance, et qui revivent sur des pages sépia les événements, que dis-je, les Evénements qui ont marqués leur jeunesse.



C’est bien sûr à l’occasion de funérailles qu’ils se croisent, et quand Lucette casse sa pipe, Antoine apprend alors qu’il a été cocu, une toute petite fois, mais cocu quand même. Pas de prescription et pas de demi-pardon pour cette déclaration posthume. D’autant que le pourvoyeur de cornes est l’ex PDG de la boite à abattre, le fabriquant de bonheur chimique, Garan-Servier. Et si l’amant est en Toscane, on organise l’expédition punitive! Et c’est parti pour un road trip déjanté, dans le camion de Lucette, réhabilité par Sophie sa petite fille.



C’est vraiment très réjouissant, car les papys sont de ceux qui ne lâchent rien, à cheval sur une époque qui ne les perturbent pas tant que ça et des souvenirs sépia sans mélancolie, car ce sont autant de victoires obtenues!

C’est plutôt le Garan-Servier qui s’en prend plein la tronche (l’argent ne ferait-il pas le bonheur?)



Et puis dans cette ambiance du troisième âge, il y a Lucette, et son polichinelle (qu’il soit dans le tiroir ou sur les étagères avec ses potes du théâtre de marionnettes qu’elle compte bien faire revivre). La fraicheur de la jeunesse!



Très réussie, tant pour le dessin que pour le teste et le scénario.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui rest..

Ceci est ma première critique de l'année

Cette BD ou roman graphique , j'en ai beaucoup entendu parler en bien sur Babélio ou d'autres sites , et donc quand une amie m'a proposé de me la prêter , j'ai dit oui sans hésiter .

C'est l'histoire de trois amis , trois vieux amis , des vieillards , des croûtons , là je me mets dans l'ambiance , ils sont réunis à l'enterrement de Lucette , la femme de l'un d'entre eux , est présente aussi la petite fille de la défunte Sophie, celle ci est enceinte , future mère célibataire qui assume pleinement sa situation , elle est revenue habiter la garnde maison délabrée et a repris le théâtre de marionnettes ambulant de sa grand mère .

Une lettre explosive de la grand mère , qui doit être impérativement ouverte après sa mort va provoquer une réaction en chaîne pleine de rebondissements , lettre qui n'est pourtant pas dénuée de tendresse

Voilà une belle balade intergénérationnelle , déjantée , à l'humour féroce

Mon avis ; un bel hommage à la vieillesse , renforcé par les illustrations, oui les vieux ont été jeunes , ils ont aimé , ont eu des histoires d'amour tristes , ont eu des enfants , une vie sociale , profesionnelle, des passions parfois qui ont pris toute la place au détriment de leur vie de famille , le va et vient dans le temps nous les rend plus proches

Maintenant ils luttent non pas contre le vieillissement , non ils sont vieux définitivement mais ils luttent pour être responsable de leur vieillesse , pour avoir leur mot à dire malgré les défaillances du corps et de l'esprit

Cette BD marque un tournant , elle colle au plus près au léger changement de société qui semble s'amorcer , un regard différent sur la vieillesse , pour qu'on se rende compte que derrière les corps usés , il y a encore des espoirs , des envies de vivre dignement , de ne pas être laissés pour compte . Autre notion que je voulais épingler , c'est que le

temps passe , les trahisons quelques qu'elles soient ne sont pas oubliées , les blessures sont toujours là . C'est une notion que nous avons souvent tendance à occulter , on croit qu'on oublie , qu'on pardonne avec l'âge , il n'en est rien .

Et puis l'amitié va permettre d'enfin faire la paix avec ses vieux démons , n'est ce pas là aussi une merveilleuse leçon de vie , pardonner avant que la faucheuse fasse son travaiSophie a aussi ce rôle , celui de faire un pont entre les générations grands parents , petits enfants , c'est souvent le cas , les conflits qui existent entre parents , enfants ne sont pas présents , ils sont adoucis par le temps

Beaucoup de réflexions mine de rien er au passge , les auteurs montrent avec humour quelques travers dd la société .
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Célestin Gobe-la-Lune

J'ai acheté cette BD sans grande conviction mais je dois dire après lecture que grand bien m'en a pris. C'est vrai, j'avais peur d'un verbiage pseudo-poétique abrutissant et ennuyeux. Il n'en n'est fort heureusement rien ! Au contraire ! Nous avons là une véritable farce romantique située à la veille d'une révolution et plongée dans un décor teinté de Venise et de Vienne.



On démarre avec une sublime scène d'introduction explicative du sobriquet original de notre héros. Ce Célestin est d'ailleurs un personnage libertin et fort sympathique. On rit de bon cœur à toutes ses péripéties amoureuses.



Au-delà de la trame principale de notre héros aux prises avec une princesse capricieuse et blasée d'un royaume qui pourrait être la France, deux "sous-intrigues" : la jalousie d'une tante qui se verrait bien reine et une révolution qui couve.



La fin de ce chapitre ne m'a guère convaincu et on tombe très vite dans une fable aux allures socio-politique qui n'apporte pas grand-chose. Mais, je pense que cela devait inscrire le cadre pour la suite des aventures.



La lecture demeure fraîche et aérée. Le dessin n'est pas du tout mauvais. Une réussite surtout dans les décors de cette magnifique cité aux allures à la fois vénitiennes et post-médiévales. Des personnages secondaires truculents qui mènent ce récit tambour battant ! Une baisse de régime en ce qui concerne les visages des personnages dont le trait pourrait être amélioré. L'impression générale demeure toutefois très positive.



Le second tome s'inscrit dans la poursuite du premier entre humour et poésie. Il va même un peu plus loin puisqu'il explore une dimension plus politique comme l'abolition des privilèges. C'est presque une parodie du XVIIIème siècle réalisé avec brio.



On ne pourra regretter qu'il ne s'agisse que d'un diptyque car c'était bien parti. Il y avait du potentiel à exploiter. En tout cas, ne passez pas à compter de ce personnage enchanteur, cela serait véritablement dommage !
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Le Loup en slip, tome 1

Lupano toujours drôle et tendre dans cet album jeunesse très sympa.

Je n’en attendais pas moins du théâtre du loup en slip des Vieux Fourneaux, mais bêtement, je repoussais ma lecture, j’avais quand même un peu peur d’être déçue en passant de la BD adultes au livre pour enfants.



Mais non, c’est une bien jolie histoire que nous raconte Sophie avec ses marionnettes :



Tout le monde avait peur du grand méchant loup, bien sûr, et cette peur, elle faisait gagner pas mal de sous aux vendeurs de pièges à loup, d’alarmes anti-loup, de clôtures anti-loup, etc.

Et voilà que le loup se ramène avec un slip trop cool. Déjà que ça lui fait un look super mignon, voilà que maintenant il n’a plus froid aux fesses, et du coup plus de stress, il ne se met plus à hurler quand il s’assoit sur la pierre froide, l’humidité ne lui fait plus dresser les poils. Plus rien d’effrayant quoi, c’est embêtant quand même, toute une économie qui s’effondre à cause d’un slip à rayures rouges!



Savoureux! Avec ce charme délicieux des livres qui savent séduire autant les petits que les plus vieux.
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Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui rest..

Ils ont été bien patients ces albums... d'attendre sagement sur leur étagère.

Enfin, je me suis décidée à ouvrir le premier... et c'est un régal.

J'adore la personnalité des personnages, les dessins très réalistes (j'ai particulièrement apprécié les vues des paysages italiens vus de l'autoroute... je les connais bien et c'est exactement ça... beaucoup de serres et la vue mer, bien plus nature que de notre coté de la frontière, beaucoup trop urbanisé.

Je n'ai qu'un regret avec cette BD... ne plus avoir la possibilité de la faire découvrir à mon papa. Il aurait adoré cet humour, comme il adorait "Les vieux de la vieille", "Les tontons flingueurs" ou les films de Tati avec peu de bulles et beaucoup d'onomatopées.

Dommage papa, tu aurais ri et j'aurais été heureuse que ce soit grâce à moi. ;-)

Bon allez... je ne vais pas laisser la seconde attendre plus.
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Traquemage, tome 2 : Le chant vaseux de la ..

On retrouve avec plaisir les aventures de notre Berger Pistolin et de a cornebique. Après avoir laissé sa non amie la fée dans une taverne il reprend la route pour aller s'attaquer aux mages.



Ce deuxième opus est aussi hilarant que le premier. Les jeux de mots sont magnifiques et le scénario a mourir de rire. Comme pour le premier tome les petits détails font de grands effets. Et puis avec l'imagination tout est permis.. j'ai une nouvelle vision du miel grâce à nos auteurs.

Les graphismes sont en complète adéquation avec la narration.



Je n'en jette plus je me régale avec cette B.D.

Petit bémol quand même pour moi, Myrtille pas assez présente à mon goût
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Les vieux fourneaux, tome 4 : La magicienne

Où l'on en sait plus sur le papa de la grande Sophie, et sur celui de la petite Juliette...



Toujours politico-écolos, les auteurs nous offrent une histoire de foutage de gueule industriel, où Garan Servier fait encore des siennes au nom du redressement économique local et du mieux-être des individus. Une 'noble cause' évidemment au mépris de l'environnement, entre autres. Heureusement, les anti- peuvent compter sur la Magicienne, ainsi que sur les Zadistes qui ont pris possession des lieux et sur quelques renforts surprises... Toute ressemblance avec l'actualité n'est évidemment pas fortuite - des affaires en cours comme celle-là, il y en a à la pelleteuse...



Bon album, tout à fait dans l'esprit des précédents, mais peut-être moins déjanté et moins riche. Les auteurs nous ont habitués à plus de rebondissements, de gags, et de dialogues savoureux ? J'ai pris le parti de ne pas relire les trois premiers avant d'attaquer ce quatrième volet, je ne sais pas si une 'révision' aurait changé la donne.

On reste sur sa faim avec la dernière page - zut, s'il faut attendre encore deux ans pour avoir des réponses aux questions restées en suspens... 😒



Quoi qu'il en soit, j'admire et savoure toujours autant l'esprit et le travail de ce binôme de choc, et celui du dessinateur Paul Cauuet en particulier, son sens du détail (notamment dans les attitudes de la petite Juliette).
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Un océan d'amour

Une merveille !

Voici une vraie bande dessinée, sans texte, avec seulement du graphisme. Et quel graphisme !

Tout est dit, tout est exprimé dans le dessin. Il s’agit de la belle aventure d’un couple de Bretons un peu âgés. Lui, petit bonhomme chétif, ronchon et plutôt malingre se lève aux aurores pour prendre la mer sur son petit bateau de pêche. Elle, une bigoudène un peu enveloppée (C’est un peu un couple à la Dubout) bien ancrée dans la tradition attend son marin sur le quai. Or le bateau est harponné par un chalutier industriel et, après bien des péripéties notre Breton réussira à rentrer au port.

Mais pendant ce temps, sa femme est partie à sa recherche, frappant à toutes les portes et poussant jusqu’à Cuba, où elle devient une vedette grâce à sa dentelle, et pourra revenir pour retrouver l’amour de sa vie.

C’est une belle histoire d’amour. Histoire d’amitié également puisque notre marin ramènera une amie mouette : Ils se sont mutuellement sauvé la vie.

C’est pour moi un ouvrage à classer dans le « Top quelque-chose » de la bande dessinée. Les sentiments, les mouvements (l’eau, les oiseaux ) tout est parfaitement rendu.

On se régale et on a vite envie de le relire pour trouver des détails que l’on a sans doute oubliés.

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