Willa Marsh

Quand on a dans son entourage un ex-punk délinquant et un couple de trentenaires narcissiques, lesté comme il se doit de trois adorables bambins ainsi que d'une cour amicale toujours renouvellée, et que vient l'idée de se transformer en diariste afin de juguler quelques mouvements d'humeur qu'on ne maîtrise pas, Amy Wingate, la cinquantaine et professeur désormais à la retraite, ne sait pas où elle met les pieds, ou plutôt son stylo.



Secrète, réfugiée dans sa maison du bord de mer, cette demoiselle a toujours su cliver sa vie et camoufler sa vulnérabilité sous un masque de pince sans rire. Plus d'une fois échaudée, elle n'est plus jamais dupe des rôles que l'on veut lui faire jouer et est devenue elle-même orfèvre en manipulation. Entre virée chez une vieille copine, balades sur la plage et tea time ou verre de rouge, elle orchestre son petit monde qui n'a plus qu'à bien se tenir !



Entre acidité de quelques gouttes de citron et velouté d'un nuage de lait, un roman réjouissant qui se déguste à petites gorgées pour faire durer le plaisir.




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Oh, que j'ai bien aimé ce roman cynique et tendre.

Le point de départ est une famille recomposée : un homme, Edwin, veuf d'une actrice et une femme, Maureen, veuve d'un pilote de guerre mort au combat lors de la seconde guerre mondiale. Chacun des deux a une fille, Olivia et Emily, pour lesquelles la recomposition familiale ne va pas être simple. D'autant plus que Papa et Maman vont avoir une nouvelle enfant, Rosie, adorable poupée, très chérie et véritable psychopathe dés son plus jeune âge. En grandissant, elle va tout faire pour pourrir la vie de ses "soeurs" même une fois mariée et mère d'une fille, qui lui ressemble en tous points. Mais le temps, son appât du gain vont finaliser lui jouer un drôle de tour.

Olivia et Emily vont faire bloc, malgré les manoeuvres de Rosie, protéger leur maman Mo jusqu'à la fin et conserver la maison familiale.

C'est une histoire souterraine et drôle (l'auteur a un sens de l'humour parfait) qui nous plonge dans les racines d'une famille, de la rancoeur qui s'accumule durant les années. Les personnages d'Olivia et Emily sont très attachants, Mo aussi, leur lutte pour que Mo reste à la maison et cerise sur le gâteau, les méchants sont punis à la fin !

Sacrée Amy ! A priori, cette cinquantenaire célibataire-prof-pré-retraitée, rythmée par sa routine faite d'écriture, de tea-time avec scones et confiture de myrtilles, de promenades de santé, de rencontres avec ses amis maqués, au bonheur hypocrite, qui vit dans une petite maison victorienne offrant une magnifique vue sur la mer, pourrait apparaître comme le mètre-étalon détenu à Sèvres, de la femme antipathique, vieille-fille aigrie, qui déteste les couples et les enfants qu'ils ont engendrés parce qu'elle-même n'a pas réussi à éperonner un homme qu'elle aurait pu manipuler selon ses aspirations matrimoniales et reproductrices. Aïe, aïe, aïe, futurs lecteurs potentiels de Willa Marsh, ne bloquez pas sur ces clichés !





Tombée sur une amie-médecin qui lui recommande - plutôt que d'aborder la ménopause avec une bouteille dans chaque main avant de les ingurgiter pour calmer son isolement - de rédiger un journal intime pour libérer les démons de son passé, voilà le lecteur complice de ses écrits diaristes (ce qui ne signifie nullement malgré la laideur du mot français, qu'elle est agitée de troubles intestinaux). Et divine surprise ! Ses écrits ne sont pas aussi gnan-gnan que pourraient l'imaginer ceux qu'elle côtoie. Amy a eu une vie sentimentale et ô combien sexuelle, pour ne pas dire meurtrière, elle n'est pas la vierge dégénérée que ses amis imaginent quand ils l'invitent à leurs repas dominicaux pour lui faire partager leur éclatante réussite. Sa solitude affichée n'est que la revendication d'une indépendance qu'elle ne veut pas voir piétinée.





Comment un roman qui contient autant peu d'action se révèle-t-il magique ? C'est la question que je me pose à chaque fois que j'aborde ces anglaises qui ne sont pas nées de la dernière pluie et savent analyser des émotions contemporaines de n'importe quelle époque. Humour, auto-dérision, fine analyse de la psyché, écriture ciselée dont chaque phrase pourrait constituer une citation sur ce site. Allez ! Une fois de plus : à nous les petites anglaises.

Clarissa, londonienne sans le sou, se laisse éblouir par Thomas, gentleman-farmer veuf ou plutôt par la vie qu'elle pense avoir à ses côtés : maîtresse d'un manoir où elle se voit recevoir ses amies en permanence. Seule ombre au tableau, la cohabitation avec Olwen et Gwyneth, les deux vieilles tantes de Thomas, adorables qui l'accueillent à bras ouverts.

Mais Clarissa s'étiole dans ce manoir sans vie, où ce sont les vieilles dames qui régentent tout. Quand sa meilleure amie Georgy, débrouillarde, curieuse et délurée, annonce sa venue, elle est ravie. La visite se transformera très vite en installation à demeure.



Ce roman à l'humour noir, grinçant, cynique, avec de la manipulation à tiroirs est saupoudré de touches de sorcellerie. On se demande où l'on va et on se prend au jeu des différents personnages qui chacun veulent tirer bénéfice du manoir. On en vient tour à tour à aimer et à détester chaque personnage, à prendre partie et à le trahir. La manipulation marche aussi avec le lecteur, ce qui est quelque part fabuleux et comme quoi parfois on se laisse avoir sans y prendre garde. Quoiqu'il en soit on ne verra plus les petites têtes blanches gentilles et bienveillantes avec le même oeil.



Je me suis régalée à sa lecture.

Angleterre, années 50. Pendant la guerre, Maureen perdu son mari, et Edwin sa femme. Ces deux-là, parents chacun d’une petite fille, se rencontrent et se plaisent immédiatement. Malgré des débuts difficiles, les deux filles, Em et Liv, arrivent à s’entendre dans le seul but d’échafauder régulièrement des plans pour que la situation tourne toujours à leur avantage. Les parents, rassurés que la cohabitation « se passe bien », cèdent facilement. Mais un bouleversement vient perturber cette nouvelle famille : le troisième enfant, Rosie, qui, sous son air innocent, est une véritable peste. Em et Liv resserent alors leur lien pour s’unir contre la petite dernière. La jalousie entre alors en jeu, libère son venin entre les ainés et Rosie, et sème la pagaille...

Un combat sans fin va alors se livrer pendant des années.

Tous les coups sont permis et Rosie ne reculera devant rien pour obtenir ce qu’elle a toujours voulu : la guerre.

Entre humour noir, drame familial, et un mélange bien dosé de tendresse et cynisme, le tout rehaussé par le style anglais, l’auteur dresse un portrait de famille dont les soeurs sont au commande. L’ennui ne fait pas partie de cette lecture et on est au contraire animé par un style plein de peps, qui nous envie de savoir comment va se dérouler le prochain coup-bas. Peu d’auteurs arrivent d’ailleurs à exagérer une situation ou un sentiment sans les rendre toutefois ridicules ou inpensables. Avec une écriture incivise, elle entaille sans gène le parfait cliché de la famille, et fait ressortir toute la perfidie et la sournoiserie qui sommeille en chacun de nous! Si vous aimez le cocktail tendresse et cruauté, avec une bonne touche d’humour noir et de cynisme, ce livre est fait pour vous.

Clarissa, une ambitieuse londonienne à la petite vie terne fait la connaissance d’un châtelain veuf, maître d’un délicieux manoir Tudor. Elle se met à rêver d’en devenir la propriétaire et met tout en œuvre pour séduire Thomas, le maître des lieux, ainsi que ses deux veilles tantes, pas très nettes … Ne pas chercher à travers ce roman le « charme descriptif » de ceux de Patricia Wentworth (on imagine le portrait savoureux qu’elle aurait dressé des deux vieilles tantes), ni de fines analyses psychologiques à la Ngaio Marsh ou même à la Anne Perry, ni d’ambiance mystérieuse à la Wilkie Collins. Ni de charme littéraire ni une quelconque poésie. L’écriture est « de notre époque », c’est-à-dire factuelle et banale. Informative. Attachons-nous donc à l’histoire. Nous ne sommes pas ici dans un policier, classique ou pas. Plutôt dans un roman sur le thème de la duplicité (notamment féminine) au service d’ambitions diverses. A cet égard, le titre du roman est trompeur. Le récit est bien maîtrisé, d’un bout à l’autre, bien « scénarisé », les personnages bien décrits, l’humour présent. A aucun moment on ne sent poindre l’ennui et c’est avec intérêt qu’on tourne les pages jusqu’au dénouement final, qu’on n’avait bien sûr pas envisagé. C’est sans doute ce défaut d’atmosphère, d’évocation, donc d’épaisseur, qui écarte cette histoire de grands romans, policiers ou pas. Le brouillard ténébreux évoqué ne s’attarde pas longtemps dans nos esprits une fois le livre refermé.

Très bizarrement, je n'arrive pas a savoir si j'ai aimé ou non ! Une très belle écriture, un très bon début et puis petit à petit alors que j'avançais dans ce livre je me suis ennuyée, je ne croyais plus aux personnages même si parfois j'ai ri et aimé certains passages.

Je réessaierai cependant d'autres romans de cette auteure

Après un début un peu laborieux parce que j'avais l'impression qu'il ne se passait rien, j'ai compris que le charme et l'intérêt de ce roman ne se situait pas dans les actions ou les rebondissements (quoi qu'il y a quand même quelques bonnes "révélations"), mais dans son ambiance et ses personnages.

Il faut dire aussi que j'ai été un peu induite en erreur par le résumé qui laissait entendre que l'ambiance allait être tendue, voire grinçante (au minimum) entre les personnages, à cause de cette soeur aînée, Georgie, qui perd peu à peu la tête et menacerait de révéler des secrets que chacun aurait voulu garder... secrets.

Mais en fait ce n'est pas du tout ce genre d'ambiance, bien au contraire !

En fait, l'atmosphère qui règne dans ce roman est vraiment chaleureuse, et malgré leurs caractères bien distincts, on sent qu'une immense affection lie tous les membres de cette famille nombreuse.

Et du coup, le titre qui, je pense, se voulait ironique, ne l'est pas du tout.

Cela aurait pu me causer une déception, mais ça n'a pas été le cas car j'ai adoré que les personnages soient plutôt dans la compréhension, la tolérance et soient attentionnés les uns envers les autres et non pas dans les reproches ou les rancunes.

Bien sûr, les deux soeurs qui accueillent Georgie chez elles ont des secrets qui pèsent sur leurs épaules depuis des décennies, et le fait que leur soeur pourrait les connaître et les révéler les angoisse, mais pas au point de les rendre méchantes ou de plomber complètement l'ambiance.

Et je vous rassure, il se passe des choses ! Et même des choses pas toujours drôles ! Et il y a eu des révélations auxquelles je ne m'attendais pas.

Mais quoi qu'il arrive aux personnages, quelles que soient les coups durs qu'ils subissent, ce qui ne change pas c'est l'amour, la solidarité et le soutien qu'il y a entre eux. Et il n'y a pas de réelle méchanceté, même quand les protagonistes sont en désaccord ou se chamaillent.

Et c'est ça que j'ai vraiment aimé dans ce roman.

L'autrice a su rendre cette famille incroyablement vivante, au point que je me suis énormément attachée aux personnages principaux, et que je ne pouvais pas rester indifférente à leurs soucis ou leurs peines, et que je me réjouissait quand ils étaient heureux.

La grande maison familiale, également, est un personnage à part entière car c'est là que se passe presque tout le roman, et les personnages y sont tellement attachés que l'on ne peut s'empêcher de s'y sentir bien aussi.

Une autre chose que j'ai beaucoup aimé, ce sont toutes les descriptions de la nature qui entoure le domaine familial, ainsi que de la région.

J'adore tous les romans qui se passent dans la campagne anglaise, et là, j'étais comblée.



Et enfin, ce que je tiens à souligner, c'est que ce roman parle avec beaucoup de justesse et de pudeur de la maladie d'Alzheimer, et surtout des difficultés que rencontrent les proches des malades, de leur sentiment d'isolement, de perte, du fait qu'ils se sentent souvent démunis et impuissants face aux avancées de la maladie. J'ai trouvé que cet aspect-là était très bien traité, tout en finesse et en humanité, et c'était important pour moi de le dire.



C'est donc un roman qui ne plaira pas à tout le monde car il est assez lent et repose surtout sur les personnages et l'ambiance, mais qui ravira ceux qui tombent sous le charme de cette famille réellement délicieuse.

De quoi ça parle ?

Angleterre, dans les années 50. Edwin et Maureen, tous deux veufs de guerre et parents d'une petite fille, se rencontrent et tombent amoureux. Ils commencent une relation et font se rencontrer leurs deux enfants, Olivia et Emily. Mais les deux fillettes voient d'un mauvais œil cette relation, cependant Edwin et Maureen vont réussir à les convaincre de cohabiter, à grands coups de cadeaux. La famille recomposée emménage donc ensemble et bientôt naît la petite Rosie. Olivia et Emily vont détester ce bébé et la jalouser jusqu'à tenter de le tuer. Cette aversion va les rapprocher. Les années passent et Rosie va se révéler être une vraie peste semeuse de trouble et gâcher la vie de ses demi-sœurs.



Mon avis :

Les mots "humour noir" et "Angleterre" présents sur la quatrième de couverture, m'ont convaincue de lire ce livre. Bon je ne me suis pas écroulée de rire mais j'ai passé un bon moment. J'aime ce qui a attrait à l'humour anglais, qui va souvent de paire avec l'humour noir et le cynisme.

L'histoire est intéressante : des sœurs qui se détestent prêtes à tout pour se pourrir la vie. Voilà un thème alléchant promettant de bons moments ! Et le fait que ça se passe dans les années d'après-guerre rajoute une touche d'originalité.

Le style d'écriture est simple et frais. On retrouve cette plume typiquement british de par ses pointes d'humour disséminées un peu partout et ses situations cocasses.

Mais le point fort du roman c'est sans conteste la qualité des personnages. Principalement féminins, ils ont ce côté attachant et drôle qui fait naître de la tendresse dans nos petits cœurs de lecteurs. On adore détester Rosie, cette enfant puis adulte mauvaise et manipulatrice, autant qu'on envie la relation sororale d'Olivia et Emily. Le lien qui unit ces dernières avec leur mère et leur tante est touchant. Il se dégage du bonheur simple et du bien-être de ces femmes, mais aussi un côté drôle et décalé, notamment avec leurs penchants pour l'alcool.

Le dénouement est plutôt prévisible mais ce manque de surprise ne gâche en rien l'histoire.

Pour conclure, j'ai passé un adorable moment avec cette famille déjantée et regrette même de la quitter. Je n'ai pas donné la note maximale car il manque cependant ce côté acide propre à l'humour noir, trop gentillet à mon sens dans ce livre. Cependant je peux dire qu'il m'a plu et vous le recommande, ne serait-ce que pour découvrir les personnages hauts en couleur créés par Willa Marsh, qui valent vraiment le détour, croyez-moi ! Comment décrire ce livre en deux mots ? "Folie douce".....
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Dans le cadre d'une LC pour mon cercle de lecture, je vous présente "Une famille délicieuse" de Willa Marsh.

Une histoire d'une famille anglaise s'étalant sur 3 générations. On passe du présent au passé sous forme de souvenirs remplis de secrets. Une histoire touchante, de femmes (vu qu'elles en sont les héroïnes), les épreuves de la vie et le temps qui passe.

Belle qualité d'écriture.

Just tea for two and two for tea.



Deux soeurs. le titre français met en évidence un élément de l'intrigue quand l'original (Sisters under the skin) met l'accent sur la relation particulière des protagonistes principales. C'est vrai, un meurtre est le projet avorté qui réunit les deux héroïnes et c'est un triple meurtre qui permet un Happy End, mais quand il arrive pour de bon c'est somme toute de façon accidentelle. le plus important, à mon sens, c'est ce lien viscérale entre les soeurs Olivia et Emily, ces soeurs sous-cutanées, under the skin, que la génétique n'aurait pu mieux rapprocher que tous ces coups fourrés. C'est ce lien indéfectible, soeurs à perpétuité, qui fait le roman, envers et contre la terrible Rosie, blonde et jolie, leur demi-frangine née des noces du père d'Olivia et de la mère d'Emily.



Liées elles le sont d'abord de mauvaises grâces par le remariage de leurs parents. Comme elles se bonifieront avec l'âge, on en oublierait presque qu'au début ce sont deux gamines malintentionnées et sournoises, la peste et le choléra, qui ne s'unissent en bonne sororité que pour machiner des plans tordus. Puis liées par l'hostilité contre une demi-soeur qui les surpasse dès la naissance, Liv et Emmy vont voir leur avenir prometteur se faire saborder à force de petites et grandes mesquineries, à cause de cette soeur plus toxique qu'elles (mais moins que la morelle). Sans doute un retour de mauvais karma : l'innocente soeurette que vous avez voulu dégager de votre vie à tout jamais grandira en beauté pour vous la gâcher. Liées, Em et Livvy le resteront jusqu'à la fin, parce qu'elles n'auront plus le choix, qu'il n'y aura plus d'autres options pour ces deux vieilles peaux que de rester l'une avec l'autre, sans quoi elles seraient seules face à leur vie ratée, la vie rêvée qu'elles ont enterré dans le puits avec leur nièce. Inséparables par la force des choses. Mais le bilan n'est pas si amer.



Le style m'a plu, je l'ai trouvé très vivant et enjoué, l'humour grinçant pour dépeindre une fresque sans illusion des relations familiales. Et pourtant si colorée. Voilà 252 pages bien remplies, sans ennui.



Mon premier livre de cette auteure et pas le dernier, selon la formule consacrée.

Olivia et Emily sont demi-soeurs et se partagent l'amour de Mo et Pa, dans les années 50. Rosie, leur petite soeur va rompre l'entente et l'harmonie régnant dans la famille. Sur 50 ans, on va découvrir comment Rosie va empoisonner leurs vies sans qu'elles sachent que c'est leur petite soeur qui provoquent tous ces malheurs. A la mort des parents, Rosie et son mari veulent récupérer la maison de famille et mettre les deux vieilles soeurs à la porte. Qui va gagner dans ce jeu cruel?

Comédie à l'anglaise, c'est léger et amusant. Cela ferait une série TV du tonnerre.

Une découverte étrange, dérangeante, drôle et épic.



Ce roman ne ressemble à aucun autre. Ici tous les coups sont permis. Les plus indigestes, comme les plus drôles. Ce roman m'a fait sourire, et parfois m'a profondément dérangé. La diabolisation de la sœur cadette fonctionne, mais ses ainées sont loin d'être des anges.



Le dénouement m'a quelque peu mis en situation d'embarras. Impossible de dire si j'ai adoré ce livre, ou si, au contraire je l'ai détesté. Car à 'image de ce livre, mon opinion est tout en nuances.



Je ne saurais vous expliquer concrètement mon ressentie, c'est pourquoi je vous conseil de lire ce livre afin de vous faire votre propre idée.



Bonne lecture à tous.

Meurtres entre sœurs est écrit par Willa March, qui est en fait le pseudonyme de Marcia Willet. Cette dernière est née en 1945, dans la région de Somerset, au Royaume-Uni. C’est à l’âge de 50 ans qu’elle se mit à écrire pour la première fois, et est depuis l’auteur d’une vingtaine de romans, publiés dans 16 pays. Quatre de ses romans sont parus sous son pseudonyme. En France, vous le trouverez chez Le Livre de Poche.



Emmy et Olivia sont demi-sœurs, dont le père de l’une a épousé la mère de l’autre, pour former une nouvelle famille. Du moins essayer. Vivant dans la vaste campagne de Londres d’après-guerre (1950), la famille va vite accueillir un bébé, Rosie, censé consolider ce bonheur. Mais la réalité va en être toute autre. Parce qu’avec l’arrivée de Rosie arrive naît une nouvelle atmosphère, celle d’un couple uni par la tendresse d’un nouveau-né, et qui va presque en oublier les deux autres enfants. Rosie devient vite le centre d’intérêt des heureux parents, la petite princesse, que les deux sœurs ne supportent pas. Elles ne voient en Rosie qu'une petite fille pourrie gâtée au caractère insupportable. Olivia et Emmy vont alors se mettre à fantasmer la disparition de cette nouvelle petite soeur qu’elles considèrent comme une intruse.



Avec ces personnages féminins Will Marsh présente diverses personnalités au lecteur. D’abord avec les deux aînées, Olivia la fifille à son papa, et Emily celle de maman. Elles savent très bien tirer profit d’eux en les manipulant et en les faisant culpabiliser afin d’obtenir ce qu’elles veulent. Alors vous vous doutez bien que la naissance de Rosie n’est pas ce qu’elles souhaitent. Et la cadette n’est pas en reste, puisqu’elle est une manipulatrice née et va prendre un malin plaisir à gâcher la vie de ses demi-sœurs. Les années passent, elles grandissent, mais ne perdent en rien de leurs venins et deviennent encore plus vipères que durant leur enfance.



Une relation nourrie par la haine pure va alors s’installer au fil du temps, et avec elle le cynisme de l’auteure qui ne manque pas de piquant. Le récit diabolique imaginé par Willa Marsh se met en marche progressivement, pour ne plus s’arrêter, ne laissant personne indemne. L’humour y est présent et oh so british. Nul doute, qu'il faut aimer ce genre et la répartie qui va avec. Le décor des années 50 apporte quelque chose de chaleureux et froid à la fois, nous entraînant avec lui dans les recoins de la vie de cette famille. Les pages se tournent inlassablement et facilement, tant on veut savoir ce qui va se passer… Ces trois sœurs vont-elles finir par s’attendre avec l’âge et la sagesse qui dit-on vient avec ? L’une d’elles va-t-elle craquer et commettre l’irréparable ? Tantôt anges, tantôt diablesses, le trio ne laisse aucune d’entre elles connaître le repos, voulant chacune toujours plus que les autres. Naïf est celui qui leur donne le bon dieu sans confession.



Willa Marsh dépeint un portrait de famille cinglant et humoristique sans tomber dans l’excès. Son style est proche d'une Agatha Christie sous acide n'ayant pas de limites que celles qu'elle souhaite. On se laisse facilement porter par l’imagination dynamique du récit, car ici pas de place pour l'ennui. Et si les autres romans de Marsh sont du même acabit, vous pensez bien que j'irais y jeter un œil avec intérêt.



En conclusion, Meurtres entre sœurs est un mélange du genre littéraire et celui du polar, où la jalousie est la véritable instigatrice des "meurtres". Une lecture utilisant habilement la psychologie de ses personnages en arrivant à les encrer dans un quotidien qui pourrait bien être le nôtre. Alors si l'humour décapant et spécial des Anglais ne vous fait pas peur, c'est le moment de vous lier à cette famille pour le meilleur et surtout pour le pire. Une petite pépite de l'humour à l'anglaise à savourer sans modération.


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Une lecture plaisante, un roman choral très british, mais ce "Double secret" ne m'a pas du tout tenue en haleine. J'ai rapidement deviné [ que Matt devait avoir un frère jumeau tant la psychologie manque de finesse]. Ceci dit, il faudrait tenter l'expérience par un dimanche automnal au coin du feu, accompagné d'une tasse d'earl grey! Sur le même thème, et pour plus de profondeur, je conseille vivement "La promesse du bonheur", dont ce "Double secret" est une pâle copie!

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Clarissa, jeune célibataire à la vie sentimentale desespérement placée sous le signe de l'échec, a su habilement manoeuvrer pour conquérir le coeur de Thomas, veuf de fraîche date à défaut d'être de première fraîcheur. Mais plus que de l'homme, c'est surtout de son manoir qu'elle est tombée amoureuse. Quant aux deux tantes âgées qui font partie du lot, elles ont l'air de délicieuses chéries et entreprennent aussitôt de cajoler la nouvelle arrivante.Pourtant Clarissa va bientôt se rendre compte que les vieilles dames ont de bien étranges" petites manies" et que "Les vifs et les morts sont liés les uns aux autres pour l'éternité.". Y aurait-il quelque sorcellerie dans l'air? Un délice d'humour noir et de situations cocasses, complots et quiproquos à souhaits, kitsch et improbable mais ça marche.

Je ne connaissais pas l’auteur et c’est la couverture qui m’a donné envie de l’acheter.

Au sud-est de l’Angleterre près de Trentishoe, Nest et Mina, sœurs au sein d’une nombreuse fratrie, vivent ensemble et se remémorent chacune leurs souvenirs d’antan de 1930 à nos jours tout en ayant les deux pieds bien ancrés dans l’époque actuelle avec petits-enfants et Internet à la maison.

Ponctuée par leurs balades et heure du thé, elles effleurent du bout des lèvres de nombreux secrets qui nous seront révélés en fin de livre. Secrets en veux-tu en voila dans cet ouvrage fort captivant.

Les personnages des petites mémés sont si attachants mais ne vous fiez pas aux apparences car elles furent des jeunes femmes aux tempéraments passionnés. Un joli petit roman sur la fratrie, les secrets de familles et l’amour, Toutes les sortes d’amours, filial, amical, passionnel, …. l’amour qui guide leurs (et nos) vies. Un livre « délicieux » à lire au moment du thé. Dommage que la fin soit un peu plus convenue

Prenez le cocktail : maison isolée charmante au cœur de l'hiver, jeune femme fragile (et pour cause), homme qui vit à côté et qui est justement lui aussi amoureux de la maison, froid glacial dehors, zut y neige, re-zut on est coincés...

Bon, vous avez compris tout y est pour que vous tombiez amoureuses de ce roman gentiment cucul à souhait... Bon, on va toutes déménager en Cornouailles, ou en Irlande, à la rigueur, quoiqu'il y a bien un petit château au fin fond de l'Écosse qui fera l'affaire. J'avoue, ok, je suis une affreuse au cœur sec et aigri. :)))

J'ai bien aimé ce roman très anglais. Amy Wingate est un professeur à la retraite qui vit dans un cottage au bord de la mer. Elle devient un peu irascible et pour se défouler, on lui conseille d'écrire un journal intime. Elle y relate au départ la vie de ses connaissances et amis, sa vie quotidienne mais s'y dévoile peu. Une rencontre avec un jeune homme très différent de son milieu va la remettre en question et lui permettre de se rendre utile. Au fil de la lecture, elle n'a cessé de me surprendre ! Il ne faut vraiment pas se fier aux apparences, cette femme recèle de nombreux secrets pas forcément avouables. Facile à lire, plaisant, bien écrit. On passe un bon moment.