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Citations de Åke Edwardson (178)


Nasrin l'attendait sous un arbre. Ce jour-là tous ceux qu'il rencontrait n'aspiraient qu'à retrouver l'ombre.
- je préfèrerais marcher, lui dit la jeune fille. Je n'ai pas envie de rester plantée ici.
- de quel côté ?
elle fit un vague geste en direction du sud-ouest....
... pourquoi vouliez -vous me rencontrer maintenant ?...
Winter n'avait pas encore ouvert la bouche depuis le début de la promenade
.. nous ne sommes plus très loin
- loin de quoi ?
- loin de la vérité. De la solution de l'énigme, si on peut l'appeler comme ça.
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Le Marino avait tenté d'échapper aux torpilleurs allemands et de gagner la côte écossaise à travers les champs de mines.
- Ils sont arrivés à Aberdeen et ce n'était pas la première fois qu'ils le faisaient. Mais ils n'avaient pas beaucoup de poisson cette fois-là, expliqua Erik Osvald.
- Et ils n'en sont pas repartis, ajouta Johanna.
C' était trop dangereux, ajouta son frère.
- Ils sont donc restés.
- A Aberdeen ?
- Pour commencer. Ensuite, ils sont allés à Peterhead, leur port d'attache au cours de cette année-là en quelque sorte. Ils sortaient de temps en temps en mer, bien entendu.
- Mais jamais très loin ?
- Non je crois qu'ils doublaient la pointe de Fraserburgh et s'enfonçaient un peu dans le détroit, vers Inverness.
- Inverness, demanda Winter en regardant Johanna Osvald.
- Enfin, pas tout à fait, à en croire Arne avant qu'il ait perdu la boule. Ils entraient seulement un peu dans ce firth dont j'ai oublié le nom.
Winter hocha la tête.
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[...] Une fois dehors, il inspira l'air du soir. Une odeur de sel, et de sable qui aurait cuit au four pendant des mois. Ce n'est pas une odeur nordique, pensa-t-il. Du moins pas à cette époque de l'année. Que vont dire les touristes ? Ce n'est pas ça qu'ils viennent chercher ici. Et moi, j'en ai assez de cette chaleur, parce que je suis suédois. Je veux être un suédois fort tourné vers l'avenir. J'en ai marre de cette violence. Cette ville n'a pas une infrastructure adaptée à la violence, contrairement à d'autres, où l'on n'est pas spécialement surpris quand les gens se montrent moins bons qu'on ne l'espérait ...
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Toujours le désert là-haut, dans les quartiers nord. […]
Le soleil tapait fort maintenant. […]
Le soleil du désert, c'est bon pour les chameaux. Il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles. On prend la mauvaise nouvelle d'abord : rien d'autre à bouffer que de la merde de chameau. Et la bonne? Y en a un paquet.
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Un silence terrible régnait maintenant dans l'appartement. Parfois, quand il entrait chez des gens, il avait l'impression d'entendre encore des cris. Ce n'était pas le cas ici. Ils étaient partis avec;
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- Du whisky à table. Et du blend en plus.
- On ne peut pas boire du malt en mangeant.
- Le Dewar's, ça va, non?
- Pas avec tout. Mais Joe Dogs Iannuzzi le recommande avec certains plats. Il a travaillé comme cuisinier pour la mafia dans les années 1970 et 1980, avant d'écrire 'The Mafia Cookbook'. Je dois l'avoir quelque part. De bonnes recettes.
- Je vois, fit Ringmar. Ces types voulaient bien manger, puisque chaque repas pouvait être le dernier.
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- Tu as vérifié du côté des cinglés? continua-t-il.
- On est en train de le faire.
- Il y en a de plus en plus, remarqua Birgersson. (Il se retourna vers Winter. Son visage était flou dans cette lumière grise, comme s’il n’était déjà plus vraiment là.) À l’époque où j’ai commencé dans le métier, on pouvait les appeler en une matinée. Avant le déjeuner, c’était fini, on les avait tous eus au bout du fil.
- Je sais, Sture.
- Il n’y en avait pas des masses. J’avais toute la clique dans mon Filofax. (Birgersson désigna son bureau d’un signe de tête.) C’était avant l’ère du téléphone portable. Avant l’internet. Une époque formidable.
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Deux femmes étaient assises à l’autre extrémité du comptoir, des cigarettes entre les doigts et une expression signifiant qu’elles avaient enfin découvert le sens de la vie et que ça ne changeait rien. L’une d’elle jeta un regard oblique à Winter. Son visage changea, elle dit quelques mots à sa compagne, écrasa son mégot et alluma aussitôt une autre cigarette en tripotant le mince paquet sur le comptoir comme si elle voulait rassurer les quelques cigarettes qu’il contenait, leur dire qu’elles n’étaient pas seules.
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Parvenu à Greek Street, il entra dans le pub Coach and Horses, commanda une Theakston et se débarrassa de sa veste. Le pub était à moitié rempli d’écrivains - des futures gloires, d’anciennes gloires, et d’autres qui étaient un mélange mortel des deux catégories. Il en connaissait deux, deux écrivains autrefois prometteurs qui éclusaient là les débris de leur vie. Ils n’étaient pas encore arrivés, la journée était trop fraiche.
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La solitude en tant que maladie incurable de cette société ? C'est une idée effrayante.
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“ Winter se tenait dans Victoria Station, le vaste monde déployé autour de lui. Si je pouvait monter à bord de l'orient Express, pensa-t-il. Un enquête tranquille, tous les suspects rassemblés dans la voiture-bar.


La grande cité ne semblait jamais aussi proche qu'au cœur de cette gare. Winter était devant la porte sud, le regard levé vers le feuilletage d'informations concernant les départs à gauche et à droite : voilà, le train de Tattenham Corner était annoncé, avec un arrêt à Thornton Heath.


La voiture était presque vide. Le train s'ébranla lentement. Le ciel était presque vide. Le train s'ébranla lentement. Le ciel était en flammes derrière les cheminées au bord du fleuve. Le train franchit le pont et s'arrêta à Battersea Park : briques rouges, graffitis moins nombreux que prévu, une attente sur des bancs. Un grand silence.


C'est toujours silencieux le long de la voie ferrée, songea Winter, pas seulement ici mais partout où les gens voyagent. Ils sont absents momentanément, pas chez eux, pas chez quelqu'un d'autre. Ils, nous plutôt sommes dans un nulle part du voyage, fait de silence et d'ennui apparent, d'attente surtout.
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Il est mort, Aitor. Tu l'as bien vu. Jésus a disparu. C'est moi qui ai fait ça, l'ai abattu. Il est mort. J'ai payé pour mes pêchés.
- Dans deux secondes tu l'auras fait.
Les secondes passent. Et c'est une explosion blanche sur la plage.
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Son père est mort sur cette plage avec quelques centaines de pesetas dans la poche, des pesetas–parasols, il n'a même pas connu les euros–parasols. Il aurait pu prendre la place de son père. Il était lui aussi né pour être esclave. Son père est mort avec du sable dans la bouche. Personne n'était là pour le lui enlever. Même ça, il n'a pas pu le faire.
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Bertil Ringmar n’arrivait pas à dormir. Il se leva, habillé, impatient, but un café, un autre, se plongea dans les documents. Il avait mal aux yeux après seulement dix minutes devant un écran, ce n’était pas pour lui. C’était un homme du Filofax, non pas un rétrograde, mais un homme de la cartothèque, un homme de la fiche tenue à la main, noir sur blanc, un homme dans ses meilleures années : tout ce qu’il avait appris se fondait bientôt en une brillante analyse, bâtie sur la science et la clairvoyance marchant main dans la main. Marchant main dans la main, pensa-t-il à nouveau, une dernière fois la grande conclusion, un dernier bond du vieux lion, pour les livres d’histoire, pour les manuels de l’école de police. Pour Erik.
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« Je suis trop jeune, dit-il. Trop jeune pour la retraite. Tu sais qu’autrefois j’ai été le plus jeune commissaire de Suède ?
– Je crois avoir lu ça quelque part. »
[…]
« Tu veux finir plus vieux commissaire de Suède ? Dit-elle.
– Je ne sais pas. Je ne crois pas.
– C’est plus dangereux que dans ta jeunesse.
– Je suis encore jeune.
– La criminalité à Göteborg a atteint un niveau international. Ce n’était pas le cas à tes débuts. »
Il ne répondit pas. Elle avait raison.
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Il est interdit de fumer, de cracher, de manger, de boire, d'abîmer le matériel, de porter des vêtements ou chaussures sales. Des règles de conduites valables pour l'existence en général.
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Tout le monde a toujours fait quelque chose. Tout le monde est coupable de quelque chose.
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Les racistes sont très procéduriers, je l’ai souvent remarqué, ils suivent un protocole, et quand on s’en écarte, le raciste excrémentiste-extrémiste s’énerve.
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C’est toujours une famille. Deux personnes forment encore une famille nucléaire.
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Winter connaissait le genre, ils interprétaient les questions au pied de la lettre, répondaient en faisant diversion. Un peu comme un entraîneur de foot à qui on demanderait avant un match comment son équipe allait faire pour gagner et qui répondrait : en marquant plus de buts que l’adversaire.
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