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Citations de Éric Plamondon (378)


Il ne faut jamais perdre de vue qu'à un pour cent près, nous sommes tous des chimpanzés.
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Tunnel
Les trois hommes se relaient toutes les heures dans l’étroit conduit pour creuser. Au fond du trou, Iban pense à la femme qu’il a quittée pour venir ici se battre pour la cause. La femme est enceinte. Elle accouchera avant la fin de l’année. Lui doit creuser. Il faut que le tunnel atteigne le milieu de la rue Claudio Coello pour ensuite y entasser un maximum de dynamite, deux mètres sous la chaussée. Les trois hommes procèdent avec la plus grande prudence. L’opération dure depuis des mois mais on touche au but. On connaît l’emploi du temps du Premier ministre par cœur. Il emprunte cette rue chaque matin après une visite à l’église Saint- François-di-Borgia. Il commence toujours sa journée de travail par une prière. Le détonateur est connecté. Les trois hommes ont préparé leur fuite dans les moindres détails. Ils changeront de véhicule à mi-chemin pour semer d’éventuels poursuivants. C’est bientôt Noël. Mika, déguisé en électricien, tient le détonateur. Iban guette la rue, prêt à donner le signal. Jon au volant de la Fiat laisse tourner le moteur. La luxueuse Dodge Dart approche. Au moment où elle atteint la zone fatidique, Iban donne le signal, Mika active le détonateur et la force de l’explosion fait s’envoler vers le ciel le Premier ministre, son garde du corps et son chauffeur. Le souffle est si puissant que la voiture blindée est projetée à trente mètres dans les airs au-dessus d’un immeuble et s’écrase dans la cour intérieure du couvent voisin. La poussière n’est pas encore retombée que Jon, Mika et Iban sont déjà loin. Carrero Blanco agonise, le garde et le chauffeur sont morts.
Au même moment, alors qu’ETA vient de réaliser l’attentat le plus spectaculaire de son histoire, une femme donne naissance à une petite fille. Nous sommes le 20 décembre 1973. Oyana vient de voir la lumière au bout du tunnel.
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« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »
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« Au Québec, on a tous du sang indien, dit un vieil homme, si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »
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Des Indiens, ce sont des Indiens. On les a appelés comme ça parce qu'on croyait être arrivé en Inde. Mais non, on était arrivé en Amérique. Avec le temps, on s'est mis à les appeler des Amérindiens. Plus tard, on dira des autochtones. Avant ça, on les a longtemps traités de sauvages. On les a surnommés comme ça, des hommes et des femmes sauvages. Il faut se méfier des mots. Ils commencent parfois par désigner et finissent par définir. Celui qu'on traite de bâtard toute sa vie pour lui signifier sa différence ne voit pas le monde du même œil que celui qui a connu son père. Quel monde pour un peuple qu'on traite de sauvages durant quatre siècles?
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''Mark Goodman a dit de l’histoire de Weissmuller qu’elle devrait être lue par toute personne désirant faire carrière dans le cinéma. C’est le parfait manuel de tout ce qu’il faut éviter pour ne pas être totalement exploité puis jeté comme une vieille chaussette. Goodman est l’un des cinq premiers VJ de MTV. C’est lui qui lança la chaîne de 1981 en présentant Video Killed the Radio Star par the Buggles.

Johnny Weissmuller est né János, si on intervertit les voyelles, ça fait Jonas. Pour un champion de natation, finir dans un ventre de baleine, moi je dis que c’est moyen. (p. 153) ”
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Quand les chiens sont lâchés, quand on donne le feu vert à des sbires armés en leur expliquant qu'ils ont tous les droits face à des individus désobéissants, condamnables, délinquants, quand on fait entrer ces idées dans la tête de quelqu'un, on doit toujours s'attendre au pire. L'humanité se retire peu à peu. Dans le feu de l'action, la raison s'éteint.
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Les forces de l'ordre sont en train de sauver le Québec des terribles agissements de ces sauvages qui ne veulent jamais rien entendre. Il faut les discipliner, leur apprendre. On est dans la province du Québec, sur le territoire provincial. Quiconque s'y trouve doit obéir aux lois et aux injonctions venues de la capitale. Le ministre a dit, la police exécute. Elle répand la parole de l'ordre par le bout des fusils, les gaz lacrymogènes et les barreaux de prison.
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Dans ses derniers moments de lucidité, elle disait : Je voudrais tellement mourir. Je ne peux pas rester comme ça.
Mais, au moindre signe de faiblesse, l'équipe médicale surgit avec pompes, oxygène, pilules et seringues. On la sauve encore un peu. On la prolonge dans son calvaire. Elle est devenue un jouet dans les mains du corps médical. Elle est une donnée économique dans le budget de la santé, une ligne de profit dans le livre de compte du foyer pour personnes âgées.
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Les reins du saumon se métamorphosent selon le milieu aquatique. Quand un saumon passe de l’eau douce à l’eau salée, et vice-versa, ses deux reins subissent des transformations d’anatomie et de fonctionnement. Encore aujourd’hui, les scientifiques ne s’expliquent pas ce phénomène.
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On les a surnommés comme ça, des hommes et des femmes sauvages. Il faut se méfier des mots. Ils commencent parfois par désigner et finissent par définir. Celui qu’on traite de bâtard toute sa vie pour lui signifier sa différence ne voit pas le monde du même œil que celui qui a connu son père. Quel monde pour un peuple qu’on traite de sauvages pendant quatre siècles ?
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Je me dirigeais tout droit vers les responsabilités, les histoires d'amour compliquées, les haines partagées, les collègues insignifiants, le mariage, le divorce, avoir un enfant, voir ses parents, vieillir, changer d'idée, douter, chercher des réponses, sombrer, se relever, tenter, recommencer et, souvent, me souvenir de la fois où mon père m'avait dit : "On dirait que t'es allé aux fraises."
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C'est sûr que c'est compliqué d'envoyer la police dans le bois dire aux Indiens : "C'est fini ! Fermez vos gueules pis faites comme on vous dit !" Ça fait trois cents ans qu'on leur prend leurs terres, qu'on leur impose des lois spéciales. Quand ils commencent à protester, on leur dit qu'ils sont comme tout le monde. Ils sont différents quand c'est le temps de les punir mais comme tout le monde quand c'est le temps de les dédommager.
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Quand les chiens sont lâchés, quand on donne le feu vert à des sbires armés, en leur expliquant qu'ils ont tous les droits face à des individus désobéissants, condamnables, délinquants, quand on fait entrer ces idées dans la tête de quelqu'un, on doit toujours s'attendre au pire. L'humanité se retire peu à peu. Dans le feu de l'action, la raison s'éteint. Il faut savoir répondre aux ordres sans penser.
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Pour venir nous étudier, ça va,, mais pour vivre notre vie, j'ai jamais vu aucun Blanc.
Parler, parler, parler, ça suffit pas.
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C’est drôle de réaliser qu’au moment du départ , tant de choses auxquelles je croyais tenir m’apparaissent insignifiantes . Elles ne servaient qu'à maintenir le château de cartes de ma vie .
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Je n’ai jamais oublié cette phrase qu’il m’avait dite : une langue c’est un patois qui a gagné la guerre.
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Au Quebec, on a tous du sang indien. Si c'est pas dans les veines c'est sur les mains.
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Jaser puis placoter, c'est facile ! Tu me fais rire avec tes belles paroles pis tes bons sentiments. Pour venir nous étudier, ça va, mais pour vivre notre vie, j'ai jamais vu aucun Blanc. Parler, parler, parler, ça suffit pas.

page 170
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Dans un rêve récurrent, William lui dit qu'il est passé, le temps où nous nous contentions de vivre. Désormais nous recommençons à exister.
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