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Une sculpturale créature s’approcha du bar en roulant ses hanches d’une démarche des plus provocantes. Sur sa peau d’ébène qui luisait à la lueur de toutes les lumières de la pièce, le rouge flamboyant de sa chevelure d’où s’échappaient deux cornes noires ressortait magnifiquement. À chaque pas qu’elle esquissait, sa queue fouettait l’air, aguichant le client par des mouvements hypnotiques. Ce succube était un appel criant à la luxure, et elle le savait.
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Si nous sommes assez nombreux pour croire en quelque chose pendant suffisamment longtemps, alors ce quelque chose finit par exister.
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Vous savez, autrefois, tout le monde vivait dans la salle commune, la seule qui était chauffée, et le berceau était là. Ces enfants devenaient beaucoup plus sociaux que les enfants d’aujourd’hui, qui sont trop protégés du bruit de la vie de famille.
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Tu sais qu'on ne vieillira jamais ! Qu'on n'aura jamais de rides...
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Mona séchait rarement les cours. Elle avait conscience que manquer d'assiduité pouvait avoir des conséquences catastrophiques tant sur ses performances académiques que sur ses chances de survie jusqu'à l'âge adulte : sa mère ne plaisantait pas à ce sujet.
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Pour lui, ma rencontre avec madame Navarro n'était qu'un rêve. Pour moi, c'était bien plus que ça. J'aimerais expliquer tout ce que sont ces petits vieux que l'on console à l'orée de leur fin. Mais personne ne comprendrait, bien sûr. Ce qu'on vit dans la tête de nos rêveurs n'a cette intensité que pour nous.
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C'est fréquent, de s'oublier soi-même à force d'aider les autres.
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Fernand était atterré. Il ne pourrait jamais leur dire, leur expliquer. La porte s'ouvrit et un étranger entra. C'était un bel homme brun et grand avec de magnifiques yeux noirs. Lorsqu'il regarda Fernand Ginerveau, celui-ci le reconnut et recula. Alors, l'homme lui sourit et Fernand voyait dans ses yeux luire une lueur narquoise. Depuis ce jour, sa vie devint un enfer.
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Mais on a beau savoir, ça n'empêche pas de ressentir.
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Ma mère et moi vivions dans une pièce munie d’une petite lucarne qui ne s’ouvrait pas (soit à cause d’une accumulation impressionnante de fiente de pigeon, soit parce que le propriétaire en question ne voulait pas que nous soyons tentées de crier à l’aide aux passants, nous ne le saurons jamais). On se croirait dans un roman de Dickens, hein ?
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Je n'étais peut-être qu'un étudiant lambda, convaincu comme des centaines d'autres que ses tourments sont sans égal, qu'ils nécessitent un traitement extraordinaire. Il n'y a rien de plus convenu, de plus ridiculement banal qu'un jeune de vingt ans passant de l'âge du mensonge romantique à l’âge des illusions perdues. On croit au destin, on croit qu'il nous réserve une vie incomparable, et on finit par comprendre qu'il n'y a pas de destin, qu'il n'y a en réalité que très peu de choses sur quoi on a réellement prise, et que le récit qu'on se raconte pour donner du sens à sa vie n'est qu'un conte risible, une farce.
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Je suis assis par terre dans la cour de promenade, dans mon petit espace dans un coin, et je regarde le ciel. J’ai l’impression d’être dans la case en forme de part de tarte d’un Trivial Pursuit géant.

Enfermé.

Mais alors je me dis que c’est peut-être le monde qui est enfermé. L’univers entier. Il n’y a que dans cette petite part de tarte où je me trouve qu’on peut se déplacer librement. Tout le reste de ce qui existe est enfermé.
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J’ai rêvé que c’était l’été et que je me baignais dans le lac, à la campagne, chez Grand-père. C’était exactement comme quand j’étais petit, sauf que j’étais adulte.

J’avais cette impression qu’ont sans doute tous les enfants : celle de vivre le moment présent d’une tout autre façon que les adultes. L’été s’étendait de tous côtés, à perte de vue.

Je me laissais flotter à quelques mètres du rivage, muni d’un masque et d’un tuba. Je regardais sous l’eau, ce monde étrange et silencieux. Le fond sablonneux était comme strié de petites, toutes petites dunes, comme un Sahara miniature. La lumière scintillait : sans doute à cause des ondulations à la surface de l’eau. Ici et là, des tiges de roseaux solitaires se balançaient d’avant en arrière. De minuscules poissons, presque translucides, fuyaient quand on tendait la main vers eux. L’embout du tuba avait un goût de caoutchouc, exactement comme quand j’étais petit. À chaque inspiration, mes oreilles sifflaient. Comme un scaphandrier, des centaines de mètres sous la surface.

C’était fou à quel point ce rêve semblait réel.
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J’ai dit au revoir en serrant fort Grand-père dans mes bras. Je l’ai tenu un peu plus longtemps que d’habitude. Il m’a demandé de saluer Madde. Puis je me suis dépêché de regagner ma voiture. Le vent et la pluie avaient forci.

Peu après, je roulais au pas sur le chemin de gravier à travers la forêt sombre. La voiture tanguait quand les pneus passaient sur une racine ou plongeaient dans une ornière.

Alors j’ai pensé à la dernière fois où j’avais vu Papa.
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Je suis assis par terre dans la cour de promenade, dans mon petit espace dans un coin, et je regarde le ciel. J’ai l’impression d’être dans la case en forme de part de tarte d’un Trivial Pursuit géant.

Enfermé.
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J’ai rêvé que c’était l’été et que je me baignais dans le lac, à la campagne, chez Grand-père. C’était exactement comme quand j’étais petit, sauf que j’étais adulte.
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J’ai réfléchi à comment faire avec Papa. Il n’y avait pas trente‑six solutions : le rappeler, ou non. Mais même si je ne le rappelais pas, tout n’allait pas pour autant continuer comme si de rien n’était. Il m’avait contacté, il voulait me dire quelque chose. Si je ne le rappelais pas, j’allais continuer à me demander ce qu’il voulait. Il m’obligeait à choisir, aucune des deux options ne me disait rien qui vaille.
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Alors quand il a commencé à m’appeler « le pompier », le reste de la classe lui a emboîté le pas.

Étais-je harcelé ? Peut-être. C’est sans doute ce qu’on dirait aujourd’hui. Mais à dire vrai, à cette époque, je n’y accordais pas plus d’importance que ça. Je vivais enfermé dans mon monde, à tel point que les railleries et l’exclusion ne m’atteignaient pas.
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Arrête de toujours imaginer le pire, me répond l’ange derrière l’oreille dont j’aimerais parfois faire taire les délires retours.
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Gay signifie heureux aussi, tu sais.
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