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    Musa_aka_Cthulie le 31 janvier 2019
    Bruidelo a dit :

    Françoise Morvan 
    « C'est un vrai crime à pendre, ça, monsieur mon ami. Il a du vous falloir des bonnes raisons pour faire une chose pareille comme ça. »
    François Regnault
     « C’était un crime pendable, mon doux Monsieur. Vous avez dû avoir une bonne raison pour faire une chose pareille. »


    Euh, alors oui, la différence saute aux yeux, et ça ne donne pas envie de s'essayer à la traduction de Regnault. Mais c'est un gros problème, ces questions de traduction : tu prends ce que tu as sous la main en bibliothèque quand tu empruntes, et il est rare que tu aies le choix du traducteur. Et quand tu achètes, faute de conseils avisés ou d'une bonne connaissance du traducteur, tu peux facilement te planter également.
    Bruidelo le 01 février 2019
    Oui, mais peut-être que dans l'ensemble, il y a quand même eu du progrès dans la qualité des traductions? Moi aussi, j'avais commencé Dostoïevski par une vieille traduction laborieuse
    5Arabella le 01 février 2019
    La traduction reflète souvent l'idée que se fait une époque de la littérature, et il y a des changements dans le temps. Il y au siècle ou avant on n'hésitais pas à réécrire, enlever des passages...ce qui paraît inacceptable aujourd'hui.  Mais il y a aussi des sacrées afféteries maintenant chez certains traducteurs, qui veulent par exemple traduire des textes de plus de deux siècles avec des mots ou des tournures de phrases très actuels, dans l'air du temps, ce qui peut aussi changer en profondeur le texte.Et cela risque de devenir assez rapidement obsolète. La notion de progrès me semble relative, il y a plutôt des traductions qui correspondent mieux à la sensibilité de l'époque où elles ont été faites.. Et il y a bien évidemment le talent du traducteur. De même une sensibilité chez le lecteur, qui le rend plus proche de telle ou telle traduction.

    Si je prends un exemple personnel, ma préférence va à la première traduction des Mille et une nuits, celle de Galland. Le volume de la Pléiade, avec ses notes multiples, ses tournures sans doute plus "fidèles" mais d'une certaine platitude, m'ennuie plutôt. Et ils ont quand même collé quelques contes présents dans l'édition Galland dans les annexes, tellement ils étaient devenus incontournables. Ce n'est sans doute pas un exemple très significatif, dans le sens qu'il y a plusieurs versions de ces contes, qui de toutes les façons essaient de saisir des textes faits à la base pour être dits, et dont on imagine qu'ils ne l'étaient jamais de la même façon, dans le même ordre et avec la même composition et certainement pas avec les mêmes mots, et qu'ajouter ou modifier un texte fait partie de la matrice, de l'essence même de cet oeuvre. Mais cela illustre qu'il faut trouver sa propre meilleure traduction. Ce qui peut être compliqué.
    Musa_aka_Cthulie le 01 février 2019

    Oui, je suis tout à fait d'accord avec toi, sur tous les points. J'ai lu il y a quelques temps un article très intéressant sur les traductions de Lovecraft, qui reprenait toutes les questions liées à la traduction que tu soulèves. J'ai appris à l'occasion qu'à une époque, certains éditeurs français demandaient aux traducteurs des coupes de 15% des textes en anglais (ou quelque chose comme ça), sous prétexte que les textes français étaient de 15% plus longs... J'ai appris également que les traducteurs ne travaillent pas toujours sur les bons textes originaux (des mauvaises retranscriptions jamais corrigées, par exemple).
    J'ai par ailleurs expérimenté une ancienne traduction de La Quête onirique de Kadath, qui était illisible (mais carrément au point que je ne comprenais pas ce que je lisais), j'ai donc acheté la nouvelle traduction de David Camus, dont j'avais entendu du bien. Alors, certes, elle se lit bien mieux, mais elle est par moments bien trop actualisée et, surtout, il y a un personnage qui dit quelque chose du genre "Quels cons, ceux-là !" Or, tout connaisseur sait que Lovecraft ne se serait jamais exprimé ainsi, et qu'il n'aurait pas mis ce genre d'expression das la bouche d'un de ses personnages ; en plus, je crois que le personnage en question est Nyarlathotep (il faudra que je vérifie), une sorte de dieu, énigmatique, charismatique, qui n'est pas du tout du genre à parler de façon vulgaire. Donc, je vais finir par tenter une troisième traduction, antérieure à celle de David Camus.

    En revanche, j'étais ravie que Gallmeister sorte une nouvelle traduction de Poe, parce que je ne peux pas voir celle de Baudelaire en peinture. Il a fait de Poe du Baudelaire et c'est le genre de truc qui m'insupporte. D'ailleurs, il s'était bien gardé de tout traduire, en faisant croire au public français que Poe n'avait qu’une facette, celle qui l'arrangeait le plus. Oui, il faut coller à l'époque, et c'était le cas de Baudelaire traducteur de Poe, mais il ne faut pas non plus s'approprier les textes au point de les dénaturer. Les traducteurs de la nouvelle intégrale s'en sortent très bien, je trouve : pas d'actualisation intempestive, mais pas de trahison non plus.

    Gaphanie le 04 février 2019
    Hello,

    pas de problème de traduction pour moi, je complète la trilogie marseillaise avec

    Marius, de Marcel Pagnol, mon avis ici
    César, de MArcel Pagnol, mon avis là

    pas de bonus, mais c'était quand même bien !

    PS : partante pour le Revizor ;-)
    Musa_aka_Cthulie le 04 février 2019
    Gaphanie a dit :

    PS : partante pour le Revizor ;-)


    Qu'on se le dise : nous déclarons officiellement l'année du Revizor lancée ! 
    À nos plumes, les filles !

    Musa_aka_Cthulie le 04 février 2019
    Gaphanie  : Je peux te demander pourquoi tu as lu Fanny, puis Marius, puis César ? C'est plutôt original de choisir de lire la trilogie dans cet ordre-là, non ? 
    5Arabella le 05 février 2019
    Puisque nous sommes le 5 février, le jour où débute le fameux bonus masqué : 

    Regnard /Les folies amoureuses

    Dans le divertissement final de la pièce, nous avons la présence du Carnaval en personne, accompagné entre autres, de quelques masques....Je crois qu'on peut difficilement trouver mieux pour le bonus carnavalesque...
    Gaphanie le 05 février 2019
    Musardise a dit :

    Gaphanie  : Je peux te demander pourquoi tu as lu Fanny, puis Marius, puis César ? C'est plutôt original de choisir de lire la trilogie dans cet ordre-là, non ? 


    N'est-ce-pas ? Pourquoi donc faire simple quand on peut faire compliqué... 
    En fait, c'est tout bête, j'ai pris un livre au pif à la médiathèque, et je ne savais pas que c'était une trilogie... Honte à mon ignorance ;-)
    En plus, je ne m'en suis même pas rendue compte en lisant Fanny, les pièces fonctionnent en fait très bien toutes seules aussi. Encore une pièce qui m'aura donné envie d'allumer la télé en tous cas !
    Musa_aka_Cthulie le 05 février 2019
    Gaphanie : J'ai de très bon souvenirs de cette trilogie, car, au lieu des sempiternelles poésies qu'on nous faisait apprendre par cœur et réciter devant tout la classe en CM1 ou CM2, mon instit (pourtant pas très pédagogue en général) avait innové en  nous proposant de jouer un extrait de Marius. Je jouais César, je n'étais pas peu fière !

    À la suite de quoi mes parents m'ont offert pour Noël un 33 tours qui rassemblait les scènes les plus célèbres des films, je me les repassais en boucle ! J'ai vu les films ensuite, mais le temps que j'ai passé à écouter les disques, c'est ce qui reste de plus prégnant dans mes souvenirs.
    Musa_aka_Cthulie le 05 février 2019
    5Arabella a dit :

    Dans le divertissement final de la pièce, nous avons la présence du Carnaval en personne, accompagné entre autres, de quelques masques....Je crois qu'on peut difficilement trouver mieux pour le bonus carnavalesque...


    Hou la la... Je sens que ça pas être simple de te rattraper sur ce coup-là !


    Et bonus accordé, bien évidemment. Quoique si j'avais l'audace de lire Schopenhauer juste pour te contredire, je trouverais peut-être un argument fallacieux pour démonter ta démonstration. Surtout si Bruidelo s'y mettait aussi ! Mais nous sommes belles princesses, nous t'accordons décidément le bonus. Remarquez que je parle pour deux (car je n'utilise toujours pas le "nous" royal, mais ça ne saurait tarder), tellement je suis sûre de la réponse de Bruidelo : bientôt on va devenir une sorte d'Impéroratriz comme dans L'Incal - version filles, bien sûr.

    5Arabella le 05 février 2019
    Schopenhauer, rien que ça....
    Musa_aka_Cthulie le 05 février 2019
    Avoue qu'il faut bien ça pour espérer te donner tort ! 
    5Arabella le 05 février 2019
    En effet pour démonter que le carnaval n'est pas le carnaval et que des masques ne sont pas des masques....il faut du très lourd.
    Musa_aka_Cthulie le 05 février 2019
    Et à quoi servirait L'art d'avoir toujours raison, sinon dans des occasions pareilles, je te le demande ???
    5Arabella le 07 février 2019
    Pour changer du XVIIe siècle : Paul Claudel / L'endormie.
    Musa_aka_Cthulie le 07 février 2019

    Effectivement, avec L`endormie, on change du tout au tout !

    Pour info, le tableau est à jour.

    Bruidelo le 07 février 2019
    Une pièce forte: Hécube d’Euripide, interprété en 1988 par Maria Casarès.

    Bon et puis dans la mesure où pour Euripide la pièce était jouée avec des masques, je trouve que c’est bien  « une pièce avec des masques » non?   (et en plus pas juste pendant une scène, mais pendant toute la pièce!)

    Donc je postule pour les bonus Maria Casarès et masques.

    https://www.babelio.com/livres/Euripide-Hecube/342665/critiques/1820702











    Musa_aka_Cthulie le 07 février 2019
    C'est vrai que les pièces grecques, c'est une véritable mine pour les bonus.

    Donc, bonus Mardi-Gras et Casarès validés grâce à Hécube !
    Musa_aka_Cthulie le 08 février 2019
    À mon tour, non pas pour le bonus Mardi-Gras, hélas, mais pour le bonus Une pièce mise en scène et/ou jouée par l'auteur, avec Les Précieuses ridicules. Vous comprendrez vite à la lecture de ma critique que je n’ai pas tellement aimé. Ce qui n’excuse pas du tout le fait que j'aie attendu jusqu'à aujourd'hui pour lire une pièce aussi célèbre !

    Molière - Les Précieuses ridicules
    Ma critique

    Bonne soirée !





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