Yolande Egyed/5
8 notes
Résumé :
Adélaïde, une Lady à la retraite, attend dans une salle d'interrogatoire de la DRPJ de Nice. Elle est accusée de douze meurtres prémédités sur des hommes jeunes et fortunés. On entend la rage muette d'un mal peut-être éteint trop vite. Elle tue c'est certain. Adélaïde assume ses actes. Toutefois, elle garde le silence sur ses mobiles et ses secrets inavouables. Les enquêteurs, avec à leur tête la Commissaire Yasmina Avataria, ont du mal à trouver des preuves et des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6)
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose : « Adélaïde »de Yolande Egyed. Voici un thriller psychologique redoutable faisant suite à « Tuez moi mais ne me haïssez pas » . Nous retrouvons à Nice une femme d'âge mûr, Adélaïde, serial killer de son état, qui empoisonne, torture et dissèque ses victimes. Arrêtée, elle garde un mutisme complet sur le mobile de ses crimes. La psychologie du personnage principal est finement travaillée, cette femme se révèle détestable, dangereuse, manipulatrice, stratège et machiavélique. Vous plongerez tête première dans son passé tourmenté qui, au fil des pages, lève le voile sur l'origine de ses actes monstrueux. L'atmosphère glauque, oppressante et même malsaine est parfaitement rendue grâce à l'écriture percutante et visuelle de l'auteure. J'ai été séduite par la couverture énigmatique et par le livre magnifiquement relié. Vous trouverez en bonus en fin d'ouvrage un QR code à flasher pour découvrir la version audio. Un livre très sombre, un très bon moment de lecture !
Aujourd'hui je vous propose : « Adélaïde »de Yolande Egyed. Voici un thriller psychologique redoutable faisant suite à « Tuez moi mais ne me haïssez pas » . Nous retrouvons à Nice une femme d'âge mûr, Adélaïde, serial killer de son état, qui empoisonne, torture et dissèque ses victimes. Arrêtée, elle garde un mutisme complet sur le mobile de ses crimes. La psychologie du personnage principal est finement travaillée, cette femme se révèle détestable, dangereuse, manipulatrice, stratège et machiavélique. Vous plongerez tête première dans son passé tourmenté qui, au fil des pages, lève le voile sur l'origine de ses actes monstrueux. L'atmosphère glauque, oppressante et même malsaine est parfaitement rendue grâce à l'écriture percutante et visuelle de l'auteure. J'ai été séduite par la couverture énigmatique et par le livre magnifiquement relié. Vous trouverez en bonus en fin d'ouvrage un QR code à flasher pour découvrir la version audio. Un livre très sombre, un très bon moment de lecture !
Voici mon retour sur le tout nouveau thriller de Yolande Egyed Auteur 𝑨𝒅𝒆𝒍𝒂𝒊̈𝒅𝒆. Merci de m'en avoir confié la lecture. J'ai déjà lu son 1er roman 𝑻𝒖𝒆𝒛-𝒎𝒐𝒊, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒉𝒂𝒊̈𝒔𝒔𝒆𝒛 𝒑𝒂𝒔 dont le personnage central est Adélaïde, et dans lequel on la voit vivre dans son quartier et on voit les actes qu'elle commet. Ici, on rentre dans sa tête, dans ses pensées.
Une histoire pour deux romans noirs, deux points de vue différents, qui se complètent à merveille.
Tout d'abord, je trouve la couverture magnifique, avec les deux visages d'Adélaïde, parsemé en filigrane, d'indices sur les lieux dans lesquels se trame l'histoire. Elle est réalisée par sa fille qui a un talent incontesté.
Adélaïde est une Old Lady so british qui a été arrêtée pour meurtres, 12 au total, et pas des plus doux. Elle est en garde à vue à la DRPJ de Nice. Les enquêteurs l'observent et se questionnent. Que va-t-il sortir de cet interrogatoire ? Qui est Adélaïde Garcia ? Quelles atrocités a-t-elle commises ? Et qu'est-ce qui l'a poussé à passer à l'acte ?
« 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘪𝘯𝘵𝘦 𝘥'𝘶𝘯 𝘮𝘢𝘭 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘴𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴. » dira la commissaire Yasmina Avataria très justement, car dans ce roman, qui est la suite, ou pas, à vous de voir, de 𝑻𝒖𝒆𝒛-𝒎𝒐𝒊, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒉𝒂𝒊̈𝒔𝒔𝒆𝒛 𝒑𝒂𝒔, on découvre les personnages plus en profondeur, mais surtout celui d'Adélaïde, son côté sombre, manipulateur, méchant et machiavélique. On comprend pourquoi elle a autant de haine en elle et ce qui l'a poussé à passer à l'acte et à devenir cette psychopathe tueuse en série, aux deux visages qui assassine avec doigté et minutie, tel un chirurgien opérant son patient. Son enfance, son mariage, autant de traumatismes qui ont marqué sa vie.
Dans le premier thriller, cette femme m'avait ému, ici, je l'ai haï.
Un des enquêteurs m'a particulièrement touché, car il a un lien particulier avec Adélaïde, et il ne sait pas trop de quel côté, il doit se positionner, le conflit intérieur fait rage.
Les descriptions des meurtres sont parfois très glauques. La plume est efficace, les phrases, les chapitres, s'enchaînent sans heurt, c'est agréable à lire. C'est une lecture captivante, addictive et parfois très oppressante avec une fin très surprenante.
Un thriller psychologique qui nous embarque dans l'esprit de l'assassin. Pendant que les enquêteurs cherchent, nous avons une petite longueur d'avance, car nous sommes dans la tête d'Adélaïde et nous connaissons ses pensées.
L'autrice soulève des sujets qui posent questions, comment une personne lambda en arrive-t-elle à vouloir tuer ? Quel en est le facteur déclencheur ? Notre justice, peut-elle faire face à ce type de tueur ?
Cela vous intéresse ? Alors, rentrez dans la tête de la tueuse, elle est habitée par le mal en personne !
Lien : https://www.facebook.com/les..
Une histoire pour deux romans noirs, deux points de vue différents, qui se complètent à merveille.
Tout d'abord, je trouve la couverture magnifique, avec les deux visages d'Adélaïde, parsemé en filigrane, d'indices sur les lieux dans lesquels se trame l'histoire. Elle est réalisée par sa fille qui a un talent incontesté.
Adélaïde est une Old Lady so british qui a été arrêtée pour meurtres, 12 au total, et pas des plus doux. Elle est en garde à vue à la DRPJ de Nice. Les enquêteurs l'observent et se questionnent. Que va-t-il sortir de cet interrogatoire ? Qui est Adélaïde Garcia ? Quelles atrocités a-t-elle commises ? Et qu'est-ce qui l'a poussé à passer à l'acte ?
« 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘪𝘯𝘵𝘦 𝘥'𝘶𝘯 𝘮𝘢𝘭 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘴𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴. » dira la commissaire Yasmina Avataria très justement, car dans ce roman, qui est la suite, ou pas, à vous de voir, de 𝑻𝒖𝒆𝒛-𝒎𝒐𝒊, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒉𝒂𝒊̈𝒔𝒔𝒆𝒛 𝒑𝒂𝒔, on découvre les personnages plus en profondeur, mais surtout celui d'Adélaïde, son côté sombre, manipulateur, méchant et machiavélique. On comprend pourquoi elle a autant de haine en elle et ce qui l'a poussé à passer à l'acte et à devenir cette psychopathe tueuse en série, aux deux visages qui assassine avec doigté et minutie, tel un chirurgien opérant son patient. Son enfance, son mariage, autant de traumatismes qui ont marqué sa vie.
Dans le premier thriller, cette femme m'avait ému, ici, je l'ai haï.
Un des enquêteurs m'a particulièrement touché, car il a un lien particulier avec Adélaïde, et il ne sait pas trop de quel côté, il doit se positionner, le conflit intérieur fait rage.
Les descriptions des meurtres sont parfois très glauques. La plume est efficace, les phrases, les chapitres, s'enchaînent sans heurt, c'est agréable à lire. C'est une lecture captivante, addictive et parfois très oppressante avec une fin très surprenante.
Un thriller psychologique qui nous embarque dans l'esprit de l'assassin. Pendant que les enquêteurs cherchent, nous avons une petite longueur d'avance, car nous sommes dans la tête d'Adélaïde et nous connaissons ses pensées.
L'autrice soulève des sujets qui posent questions, comment une personne lambda en arrive-t-elle à vouloir tuer ? Quel en est le facteur déclencheur ? Notre justice, peut-elle faire face à ce type de tueur ?
Cela vous intéresse ? Alors, rentrez dans la tête de la tueuse, elle est habitée par le mal en personne !
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😊 A la découverte de 😊
Adélaïde de Yolande Egyed
Books on Demand
Une vieille femme attend sereinement dans un commissariat. Ses crimes, les horreurs perpétrées suscitent effarement, curiosité et les rumeurs vont bon train autour d'elle.
Les policiers sont désarçonnés face à cette vieille dame sereine, engoncée dans son mutisme et qui affronte avec froideur et désinvolture cet interrogatoire. Une vieille dame qui a tenu en haleine la police pendant un an.
Une année vient de s'écouler au rythme d'un meurtre par mois. Pourquoi cette femme s'est-elle mise à empoisonner et disséquer des trentenaires ?
Comme une autopsie psychologique, le livre va nous plonger dans les méandres de cette folie meurtrière. Naît-on meurtrier ou le devient-on ? Qu'est ce qui a fait de cette jeune fille de la bonne société anglaise l'ennemi public numéro un? Il y avait-il des signes avant-coureurs ? Des séquelles de son enfance responsables de ce carnage?
Un roman qui vous plonge dans l'intimité d'une tueuse en série. Elle est froide, méthodique et se mure dans son silence. Petit à petit l'auteure lève le voile sur sa vie, ses drames, mais peut-on expliquer ou justifier ses actes?
Si les crimes sont sordides, prémédités et réalisés avec un sang froid incomparable, les victimes sont aussi coupables d'excès et délits en tout genre. On ne peut faire justice soi-même, mais qui est le pire des deux entre cette meurtrière et un pédophile sans complexe, un violeur qui abuse de sa position, un assassin protégé par l'immunité diplomatique?
Tout est dans la psychologie dans ce roman, et on navigue en permanence dans l'incompréhension, l'horreur et parfois l'empathie pour cette femme. Une mélange de sentiments étranges!
📖 Retrouvez ce livre par ici https://www.bod.fr/librairie/adelaide-yolande-egyed-9782322018239
Adélaïde de Yolande Egyed
Books on Demand
Une vieille femme attend sereinement dans un commissariat. Ses crimes, les horreurs perpétrées suscitent effarement, curiosité et les rumeurs vont bon train autour d'elle.
Les policiers sont désarçonnés face à cette vieille dame sereine, engoncée dans son mutisme et qui affronte avec froideur et désinvolture cet interrogatoire. Une vieille dame qui a tenu en haleine la police pendant un an.
Une année vient de s'écouler au rythme d'un meurtre par mois. Pourquoi cette femme s'est-elle mise à empoisonner et disséquer des trentenaires ?
Comme une autopsie psychologique, le livre va nous plonger dans les méandres de cette folie meurtrière. Naît-on meurtrier ou le devient-on ? Qu'est ce qui a fait de cette jeune fille de la bonne société anglaise l'ennemi public numéro un? Il y avait-il des signes avant-coureurs ? Des séquelles de son enfance responsables de ce carnage?
Un roman qui vous plonge dans l'intimité d'une tueuse en série. Elle est froide, méthodique et se mure dans son silence. Petit à petit l'auteure lève le voile sur sa vie, ses drames, mais peut-on expliquer ou justifier ses actes?
Si les crimes sont sordides, prémédités et réalisés avec un sang froid incomparable, les victimes sont aussi coupables d'excès et délits en tout genre. On ne peut faire justice soi-même, mais qui est le pire des deux entre cette meurtrière et un pédophile sans complexe, un violeur qui abuse de sa position, un assassin protégé par l'immunité diplomatique?
Tout est dans la psychologie dans ce roman, et on navigue en permanence dans l'incompréhension, l'horreur et parfois l'empathie pour cette femme. Une mélange de sentiments étranges!
📖 Retrouvez ce livre par ici https://www.bod.fr/librairie/adelaide-yolande-egyed-9782322018239
Un roman noir, bien noir !
Inspiré de faits réels.
Adélaïde Garcia, septuagénaire, est accusée du meurtre de douze hommes socialement aisés. Empoisonnés, torturés, disséqués, elle assume sans sourciller mais reste muette de ce qui l'a poussée à de tels agissements. Face à cette sérénité, les enquêteurs auront une enquête bien difficile à mener pour comprendre l'âme rageuse de cette vieille dame, d'origine anglaise, qui prend racine il y a bien longtemps.
Nous plongeons dans cette lecture glaçante, qui n'est autre que l'esprit tortueux d'Adélaïde, où bons nombres de réflexions (im)morales et émotionnelles s'entrechoquent.
J'ai adoré ce thriller psychologique qui nous immerge dans la noirceur de l'âme de cette tueuse en série.
Ses crimes sont travaillés, réfléchis, minutieux, sortis tout droit d'un esprit très intelligent et machiavélique. Son sang-froid est redoutable et ses victimes, qu'elle ne choisit pas au hasard, coupables de délits.
La construction du roman est étonnante et intéressante. Nous découvrons petit à petit l'origine des actes abominables de cet esprit pervers et sadique.
L'auteure décrit habilement la psychologie de cette femme qui n'attendait que l'élément déclencheur pour répendre sa colère.
L'écriture est efficace et percutante. Les descriptions sont très visuelles. Âme sensible s'abstenir !
J'aime aussi beaucoup la couverture, énigmatique, qui dévoile quelques indices en filigrane.
Hâtez vous de découvrir cette histoire captivante !
Ne dit-on pas que la réalité dépasse souvent la fiction ?
Nous y sommes ! Bonne lecture !
Inspiré de faits réels.
Adélaïde Garcia, septuagénaire, est accusée du meurtre de douze hommes socialement aisés. Empoisonnés, torturés, disséqués, elle assume sans sourciller mais reste muette de ce qui l'a poussée à de tels agissements. Face à cette sérénité, les enquêteurs auront une enquête bien difficile à mener pour comprendre l'âme rageuse de cette vieille dame, d'origine anglaise, qui prend racine il y a bien longtemps.
Nous plongeons dans cette lecture glaçante, qui n'est autre que l'esprit tortueux d'Adélaïde, où bons nombres de réflexions (im)morales et émotionnelles s'entrechoquent.
J'ai adoré ce thriller psychologique qui nous immerge dans la noirceur de l'âme de cette tueuse en série.
Ses crimes sont travaillés, réfléchis, minutieux, sortis tout droit d'un esprit très intelligent et machiavélique. Son sang-froid est redoutable et ses victimes, qu'elle ne choisit pas au hasard, coupables de délits.
La construction du roman est étonnante et intéressante. Nous découvrons petit à petit l'origine des actes abominables de cet esprit pervers et sadique.
L'auteure décrit habilement la psychologie de cette femme qui n'attendait que l'élément déclencheur pour répendre sa colère.
L'écriture est efficace et percutante. Les descriptions sont très visuelles. Âme sensible s'abstenir !
J'aime aussi beaucoup la couverture, énigmatique, qui dévoile quelques indices en filigrane.
Hâtez vous de découvrir cette histoire captivante !
Ne dit-on pas que la réalité dépasse souvent la fiction ?
Nous y sommes ! Bonne lecture !
Et bien, beaucoup d'événements se sont passés entre le moment où j'ai rencontré cette "charmante" vieille dame et lorsque j'ai reposé ma tablette après ma lecture, une fois arrivée à la dernière ligne.
Tout est parti de travers lorsque Adelaïde a appris le décès de son cher époux Abel.
Attention, le roman est très sombre, âmes sensibles s'abstenir...
Comment peut-on croire un instant qu'une personne qui a l'air faible au premier abord, puisse avoir une telle force pour passer à l'acte. Elle est une véritable serial-killeuse. Personnellement, pour la petite anecdote, je l'aurais bien vu mariée avec Anthony Hopkins "dans le silence des agneaux".
Son machiavélisme n'a d'égal que son mutisme lors de son arrestation, elle garde enfouies au fond d'elle les raisons de ses actes. Elle est très habile pour obtenir la vérité... et une "fine" cuisinière ...
J'ai adoré la précision avec laquelle l'auteure a décrit le personnage et les faits. Je dis bravo pour ce roman qui nous tient en apnée jusqu'aux dernières lignes.
L'avez vous lu ? Avez vous envie de découvrir ce thriller psychologique ?
Lien : https://www.instagram.com/re..
Tout est parti de travers lorsque Adelaïde a appris le décès de son cher époux Abel.
Attention, le roman est très sombre, âmes sensibles s'abstenir...
Comment peut-on croire un instant qu'une personne qui a l'air faible au premier abord, puisse avoir une telle force pour passer à l'acte. Elle est une véritable serial-killeuse. Personnellement, pour la petite anecdote, je l'aurais bien vu mariée avec Anthony Hopkins "dans le silence des agneaux".
Son machiavélisme n'a d'égal que son mutisme lors de son arrestation, elle garde enfouies au fond d'elle les raisons de ses actes. Elle est très habile pour obtenir la vérité... et une "fine" cuisinière ...
J'ai adoré la précision avec laquelle l'auteure a décrit le personnage et les faits. Je dis bravo pour ce roman qui nous tient en apnée jusqu'aux dernières lignes.
L'avez vous lu ? Avez vous envie de découvrir ce thriller psychologique ?
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Citations et extraits (14)
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La vieille est assise au bord de la chaise. Sèche comme une trique, elle éprouve la morsure de l’interrogatoire. La torture s’amplifie. Quel masochisme dans son chignon qui lui tire les cheveux jusqu’aux veines apparentes, prêtes à céder sous la pression. Translucide, la peau, comme éclairée de l’intérieur, contraste avec l’ébène de sa robe. Le corps frêle disparaît sous l’étoffe en jacquard. Les yeux regardent dans le vide, détachés de cette fureur médiatique que la présumée coupable a provoquée, presque malgré elle.
Va-t-elle s’excuser pour cela ? Compte là-dessus et bois de l’eau fraîche, lui répétait sans cesse sa nounou, quand elle était enfant.
Les mains, repliées sur elles-mêmes, voilent la vérité. Qui sait ce qu’un esprit malade cache à la face du monde ? Je pense donc je jouis. Dormez tranquille, jamais ô grand jamais, cette charmante vieille dame ne viendra sonner chez vous, vous menacer des pires outrages. Vous la regardez sans la voir, la voisine dont on découvre la mort, un jour chez elle, odeur nauséabonde oblige.
On a fait savoir qu’elle est riche à millions. La rumeur va bon train : « Une fois la criminelle incarcérée à qui va l’argent ? J’ai vu l’émission de Morandini, c’est quoi déjà le nom ? Héritage ! Oui c’est ça ! Où va le pognon ? Aux victimes je crois, vu leur nombre ! Les familles n’auront que des miettes. »
Dans cette pièce dépouillée, baignée de pénombre, Adélaïde, impassible à son propre sort, attend. Des yeux attentifs l’observent derrière une vitre sans tain. Les pensées des enquêteurs s’enchevêtrent. Le calme imprègne ses traits. S’ils savaient ce que révèle le rictus sur ses lèvres défraîchies. Le sentiment du travail bien fait. Rien ne l’atteint, personne ne l’attend. Elle se sent observée, elle éprouverait presque de la compassion pour ces pantins qui questionnent, qui répètent leur inlassable rengaine.
Bientôt, les experts se chargeront de son profil psychiatrique. "Quelle plaisanterie ! pense-t-elle. Ne voyez-vous pas que je vous méprise ? Je réprime ma joie, vous ne comprenez rien. Pauvres fous, en quête de pourquoi, de comment, de repentances peut-être, d’altération de la personnalité ou du discernement. Avez-vous peur d’apercevoir nos ressemblances ? Une madame tout-le-monde qui sait manier le scalpel. "
Va-t-elle s’excuser pour cela ? Compte là-dessus et bois de l’eau fraîche, lui répétait sans cesse sa nounou, quand elle était enfant.
Les mains, repliées sur elles-mêmes, voilent la vérité. Qui sait ce qu’un esprit malade cache à la face du monde ? Je pense donc je jouis. Dormez tranquille, jamais ô grand jamais, cette charmante vieille dame ne viendra sonner chez vous, vous menacer des pires outrages. Vous la regardez sans la voir, la voisine dont on découvre la mort, un jour chez elle, odeur nauséabonde oblige.
On a fait savoir qu’elle est riche à millions. La rumeur va bon train : « Une fois la criminelle incarcérée à qui va l’argent ? J’ai vu l’émission de Morandini, c’est quoi déjà le nom ? Héritage ! Oui c’est ça ! Où va le pognon ? Aux victimes je crois, vu leur nombre ! Les familles n’auront que des miettes. »
Dans cette pièce dépouillée, baignée de pénombre, Adélaïde, impassible à son propre sort, attend. Des yeux attentifs l’observent derrière une vitre sans tain. Les pensées des enquêteurs s’enchevêtrent. Le calme imprègne ses traits. S’ils savaient ce que révèle le rictus sur ses lèvres défraîchies. Le sentiment du travail bien fait. Rien ne l’atteint, personne ne l’attend. Elle se sent observée, elle éprouverait presque de la compassion pour ces pantins qui questionnent, qui répètent leur inlassable rengaine.
Bientôt, les experts se chargeront de son profil psychiatrique. "Quelle plaisanterie ! pense-t-elle. Ne voyez-vous pas que je vous méprise ? Je réprime ma joie, vous ne comprenez rien. Pauvres fous, en quête de pourquoi, de comment, de repentances peut-être, d’altération de la personnalité ou du discernement. Avez-vous peur d’apercevoir nos ressemblances ? Une madame tout-le-monde qui sait manier le scalpel. "
— Elle a l’air fragile.
Le murmure presque inaudible du Lieutenant Nasser Temime, n’a pas échappé à Yasmina Avataria. Le silence s’opacifie. La Commissaire, femme de peu de mots mais lourds de sens, ne quitte pas des yeux la meurtrière. Sa parole tarde à venir. Sa bouche dessine un virage forcé. Comment résister à la répugnante fascination qu’exerce Adélaïde ?
— Elle est atteinte d’un mal qui ne se voit pas.
La Commissaire ne peut qu’apporter cette réponse. On est forcément troublé du décalage entre l’atrocité des meurtres et la terrible fragilité d’Adélaïde. Tout va de travers et la Commissaire commence à avoir la migraine, elle poursuit, malgré tout.
— Observez ses mains, elle les dissimule, comme des serres implacables sur le cou de ses cobayes. Le dernier, s’est uriné dessus avant sa dissection.
Le Lieutenant Temime fixe les mains d’Adélaïde. Un vague sentiment d’irréalité flotte dans l’air. Le silence oppressant se dilate à l’infini. Une simple vitre les sépare.
De l’autre côté, se tordent des doigts osseux maculés de taches brunes. Il les imagine à l’œuvre. Seule coquetterie sur cette peau fanée, une alliance en diamant étincelle dans la pièce vide. Une table, une chaise, face à elle, la chaise de l’enquêteur, c’est tout. Nasser laisse son regard errer à la surface de ce corps chétif. Il ne répond rien à la Commissaire Avataria.
Le principe de mort est descendu froidement et sans secousse de la tête aux doigts de cette vieille dame, songe-t-il. Si on lui avait demandé son avis, les manchettes des journaux auraient titré : SURPRISE ! Au rythme d’un par mois, douze crimes affreux ont été commis à Nice, une Old Lady sous les verrous ».
Il ne démêle pas encore ce qui se passe dans sa tête. Sans y prendre garde, il arrête de respirer. Le choc, les battements de son cœur qui s’accélèrent, ses tempes, où il sent tambouriner son pouls. Sa gorge se desserre légèrement, il oublie le temps, le lieu. Le passé pénètre par effraction dans sa mémoire. Il entre dans une zone de turbulence. Dans le silence alentour, le jeune Lieutenant se souvient de cette voix. Elle susurrait des mots à son oreille. Tant de choses que son corps a mémorisé. Le retour du refoulé vient toquer à sa porte.
Le murmure presque inaudible du Lieutenant Nasser Temime, n’a pas échappé à Yasmina Avataria. Le silence s’opacifie. La Commissaire, femme de peu de mots mais lourds de sens, ne quitte pas des yeux la meurtrière. Sa parole tarde à venir. Sa bouche dessine un virage forcé. Comment résister à la répugnante fascination qu’exerce Adélaïde ?
— Elle est atteinte d’un mal qui ne se voit pas.
La Commissaire ne peut qu’apporter cette réponse. On est forcément troublé du décalage entre l’atrocité des meurtres et la terrible fragilité d’Adélaïde. Tout va de travers et la Commissaire commence à avoir la migraine, elle poursuit, malgré tout.
— Observez ses mains, elle les dissimule, comme des serres implacables sur le cou de ses cobayes. Le dernier, s’est uriné dessus avant sa dissection.
Le Lieutenant Temime fixe les mains d’Adélaïde. Un vague sentiment d’irréalité flotte dans l’air. Le silence oppressant se dilate à l’infini. Une simple vitre les sépare.
De l’autre côté, se tordent des doigts osseux maculés de taches brunes. Il les imagine à l’œuvre. Seule coquetterie sur cette peau fanée, une alliance en diamant étincelle dans la pièce vide. Une table, une chaise, face à elle, la chaise de l’enquêteur, c’est tout. Nasser laisse son regard errer à la surface de ce corps chétif. Il ne répond rien à la Commissaire Avataria.
Le principe de mort est descendu froidement et sans secousse de la tête aux doigts de cette vieille dame, songe-t-il. Si on lui avait demandé son avis, les manchettes des journaux auraient titré : SURPRISE ! Au rythme d’un par mois, douze crimes affreux ont été commis à Nice, une Old Lady sous les verrous ».
Il ne démêle pas encore ce qui se passe dans sa tête. Sans y prendre garde, il arrête de respirer. Le choc, les battements de son cœur qui s’accélèrent, ses tempes, où il sent tambouriner son pouls. Sa gorge se desserre légèrement, il oublie le temps, le lieu. Le passé pénètre par effraction dans sa mémoire. Il entre dans une zone de turbulence. Dans le silence alentour, le jeune Lieutenant se souvient de cette voix. Elle susurrait des mots à son oreille. Tant de choses que son corps a mémorisé. Le retour du refoulé vient toquer à sa porte.
Nageant dans une tenue de protection bleue, un calot stérile vissé sur la tête, les pieds protégés par des chaussons en tissu, un FFP2 collé au visage, le journaliste s’avança à pas hésitants vers le corps de la victime.
Le scalpel crissait encore sous les doigts du légiste, figeant le sang de ce pauvre Molinari. Malgré sa longue expérience, difficile de s’habituer à l’équarrissage. Il avait immédiatement remarqué l’étiquette attachée au gros orteil gauche du cadavre. Pas la peine de se pencher, il connaissait son identité.
Même si le corps était méconnaissable, le visage était intact, presque endormi. Les traits fins et réguliers du jeune homme, sa barbe taillée à la perfection, son visage très pâle, sous la lumière blafarde des néons, ignorait que son corps venait d’être ouvert en deux comme une vulgaire carcasse chez le boucher. Les chairs étaient retenues fermement par des pinces. Le légiste s’agitait au-dessus du corps, marmonnant à l’attention de son assistant, qui prenait en note :
— Les viscères sont intacts, le contenu de l’estomac indique qu’il venait de prendre un repas copieux. La température du foie est de 31°C à 12h31. La température relevée sur les lieux était de 25 °C. Le cœur de 230 grammes possède une artère coronaire droite dominante. Les vaisseaux coronariens sont neutres. Pas de signe de faiblesse cardiaque. Présence de lividités fixées à la base du cou et au niveau du torse. Un prélèvement de l’humeur vitrée de l’œil droit est pratiqué. On note une rigidité cadavérique totale. À Noter que tout y est sauf…
Le scalpel crissait encore sous les doigts du légiste, figeant le sang de ce pauvre Molinari. Malgré sa longue expérience, difficile de s’habituer à l’équarrissage. Il avait immédiatement remarqué l’étiquette attachée au gros orteil gauche du cadavre. Pas la peine de se pencher, il connaissait son identité.
Même si le corps était méconnaissable, le visage était intact, presque endormi. Les traits fins et réguliers du jeune homme, sa barbe taillée à la perfection, son visage très pâle, sous la lumière blafarde des néons, ignorait que son corps venait d’être ouvert en deux comme une vulgaire carcasse chez le boucher. Les chairs étaient retenues fermement par des pinces. Le légiste s’agitait au-dessus du corps, marmonnant à l’attention de son assistant, qui prenait en note :
— Les viscères sont intacts, le contenu de l’estomac indique qu’il venait de prendre un repas copieux. La température du foie est de 31°C à 12h31. La température relevée sur les lieux était de 25 °C. Le cœur de 230 grammes possède une artère coronaire droite dominante. Les vaisseaux coronariens sont neutres. Pas de signe de faiblesse cardiaque. Présence de lividités fixées à la base du cou et au niveau du torse. Un prélèvement de l’humeur vitrée de l’œil droit est pratiqué. On note une rigidité cadavérique totale. À Noter que tout y est sauf…
"En ce lieu, la mort se réjouit de venir au secours de la vie". C'est ce qui est écrit sur le fronton de la porte, en lettres de sang. La première étape consiste à franchir cette porte, pour examiner la pièce à vivre d’Adélaïde, sa chambre-atelier dans laquelle elle a vécu à la mort de son mari.
Quand elle se sentait gagnée par le Bien, quand elle se sentait réhumanisée, elle humait l’odeur infecte des viscères, cachée au fond des bois du domaine. Pour se ragaillardir dans le Mal ! Ce sont ses propres mots.
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