Sarah, brillante publicitaire, divorce.
Une histoire somme toute banale à notre époque, mais pas pour Sarah, dont l'espoir d'un mariage sans date de péremption est encore bien présent.
"Et me voilà frappée d'une crise cardiaque qui laisse mon corps debout. je suis raide: un coup de foudre à l'envers, celui qui annonce la fin d'un amour"
Jeune femme pragmatique, elle accueille dans sa vie cet homme qui lui donnera deux jolies petites filles, malgré un déséquilibre affectif lié à l'absence de son père et au mariage malheureux de sa mère.
"Mon père n'est pas resté, je suis un bébé
Marvin Gaye: tu danses un slow, t'attrapes un gosse."
Tous les mensonges, illusions, tromperies et hypocrisies qui l'entourent au sein de son travail et de son couple ne tendent pas en faveur d'une rémission imminente, malgré le soutien de sa soeur tant aimée et de son assistant, Rémi, ami présent et épaule encourageante.
"Je pleure un peu; Rémi dit que c'est l'eau qui aidera à faire repousser mon coeur alors enterré."
Indécise, perplexe, c'est ce que je ressens après la lecture de ce roman.
Je ne saurai dire si j'aime, j'adore ....... ou pas.
Pourtant le style vif, percutant et incisif du début du roman a capté mon attention immédiatement.
Néanmoins ce sont aussi ces phrases dynamiques, saturées d'allégories et de métaphores qui ont aussi usé mon enthousiasme.
Trop d'allégorie tue l'allégorie, oui je sais elle est facile celle-là ...
De plus,
Sylvie Ohayon nous livre une Sarah qui verse trop dans la désolation, oui elle est malheureuse, oui ce n'est pas facile une séparation, oui c'est un déchirement d'avoir ses enfants à temps partiel, ok ok on a compris, une page, deux pages, un chapitre, deux chapitres, mais tous ..... enfin presque .... quoique .... ça dégouline , ça s'atermoie sur son malheur, on l'aurai, enfin j'aurai espéré moins de négativisme.
Quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas m'arrêter en chemin, je devais connaître le sort de cette Sarah qui n'est peut-être pas la protagoniste que j'ai préféré dans ce roman.
Je remercie enfin Les éditions Robert Laffont, Babelio et les bonnes nouvelles de Pierre Krause de m'avoir permis de découvrir ce livre et cet auteur.