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EAN : 9782072792564
352 pages
Gallimard (23/05/2019)
3.36/5   11 notes
Résumé :
Tobias Martins arrive dans l'archipel de Fernando de Noronha avec un but précis : il doit concevoir et rédiger un guide de voyages afin d'attirer de nouveaux touristes vers cette destination de rêve. Car ces îles sont l'un des secrets les mieux gardés du Brésil. Situées au milieu de l'Atlantique, dans la zone intertropicale, elles constituent une superbe réserve naturelle et un paradis pour les amateurs de surf, de plongée et de sports marins.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tobias, un historien au chômage, a trouvé un petit boulot auprès d'un tour-opérateur. Il passe une quinzaine de jours sur une île touristique au large de la côte brésilienne, afin de tracer un nouvel itinéraire mettant en valeur ses vestiges architecturaux.
Le roman s'ouvre lorsque Tobias s'apprête à quitter Fernando de Noronha, pour rentrer chez lui à São Paulo. Mais pas de bol, l'avion tombe en panne avant le décollage et comble de malchance, l'aéroport est fermé pour cause de mauvais temps, isolant l'île du monde. Plus personne ne peut y entrer ou en sortir.
Les quelques jours passés à attendre la reprise du trafic aérien vont faire découvrir à Tobias ce qui n'est pas visible aux yeux des visiteurs de passage. Ses rencontres avec les insulaires mettent à nu une vieille affaire qui dévoile le vrai visage de ce lieu vendu aux touristes comme un paradis mais qui n'a de paradisiaque que ses paysages. Pour le reste, c'est exactement la même m**** que partout ailleurs.


Je n'ai pas du tout apprécié ce roman beaucoup trop fouillis pour être convainquant. Le mélange de genres (entre polar et littérature blanche ), de voix, de chronologies et de sujets abordés (histoire, poésie, musique, religion etc.), noie tellement l'intrigue qu'elle finit par ne plus ressembler à rien. Tant et si bien qu'à peine arrivée au milieu du roman, j'en avais déjà plus qu'assez. J'ai quand même poursuivi ma lecture puisque l'auteur laisse miroiter l'arrivée d'un gros swell. Sauf que... on en voit jamais la couleur. Pas la moindre petite vague à l'horizon ! Et ce n'est qu'un des éléments posés par l'auteur pour essayer (vainement) de créer un climat de tension.
Bref, un premier roman fort décevant, autant par son fond que par sa forme, malgré sa saveur exotique.
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Fernando de Noronha est un archipel brésilien situé dans l'océan Atlantique, au large de Natal, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. L'île principale de l'archipel porte le même nom et c'est dans cet endroit idyllique, très prisé des surfeurs, que se déroule l'action de Captifs au paradis, le premier livre de fiction du journaliste brésilien Carlos Marcelo, connu dans son pays pour une biographie et un essai sur la musique. Voici un roman à peu près inclassable qui est aussi bien touristique, ethnologique, historique que polar puisque un meurtre a été commis suivi d'un suicide à moins qu'il ne s'agisse d'un double assassinat. Assez complexe dans sa construction, avec un narrateur qui laisse souvent la place à d'autres personnages et de nombreux flashbacks, le livre oscille entre chronique épicée pleine d'humour et tragédie pure, dévoilant la face sombre de l'île. Captifs au paradis est en tous cas constamment captivant, maniant l'ironie et l'érudition, sans jamais perdre de vue une intrigue qui ne délivrera ses vérités qu'en toute dernière extrémité. C'est un roman qui, outre son personnage principal, Tobias, sympathique mais ambigu, avec un passé douloureux, nous présente une galerie de personnages dont les caractères sont suffisamment étoffés pour exister vraiment (ce qui est somme toute pas si fréquent dans la littérature contemporaine) : la soeur, la fille et l'épouse décédée de Tobias ; des autochtones hauts en couleur, un policier, une restauratrice, un militaire, un médecin, un philosophe. Les nuances dans le récit, entre chaleur exubérante et noirceur font tout le prix de ce roman qui réussit à la fois le portrait d'un lieu isolé et très spécifique et qui pourtant contient quelques uns des attraits et des dysfonctionnements symptomatiques du Brésil. de la verve, du mystère et du dépaysement : le cocktail est presque aussi enivrant qu'une fraîche caïpirinha.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les gens inventent des noms maintenant pour tous ces fléaux : El Niño, effet de serre. Mais ils sont très anciens, ils datent de l’époque du premier pénitencier. C’est la réaction de la nature, la manière qu’elle a d’alerter les hommes sur les dégâts qui ont été commis ici depuis qu’on a coupé tous les arbres, tu comprends ?
Après avoir rappelé qu’au siècle dernier les arbres de grande taille avaient été décimés parce qu’on craignait que les prisonniers puissent s’y cacher ou utiliser les troncs pour construire des radeaux, mon compagnon de table continua à avancer des interprétations métaphysiques justifiant la brutalité du changement climatique. Je ne sais pas si c’était la bière glacée, l’effet du médicament ou simplement la fatigue, mais la voix douce du Philosophe, la musicalité de ses phrases me réconfortèrent. Je laissai enfin derrière moi les tensions de la journée.
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Ici, c’est l’île de l’expiation, de la damnation, de la fornication. C’est l’île du péché originel. Arrêtez de parler et forniquez, forniquez tant que vous pouvez ! C’est pas ça que vous êtes venus faire ici ? Vous êtes là juste pour voir les animaux ? Ici, ce n’est pas un aquarium. Bande d’avachis ! Eunuques ! Vous êtes les eunuques du siècle !
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Depuis toute petite, Isa aimait parsemer ses phrases de mots difficiles. Avec l’âge, ce don s’était renforcé, il devint un outil de persuasion professionnel. Je devais le reconnaître : elle était très bonne pour ça et depuis longtemps. Chaque fois que nous voulions demander quelque chose à notre père, je restais dans mon coin et laissais ma sœur prendre les choses en main. Il en a toujours été ainsi et cela a toujours marché. Après l’accident de nos parents, si Isa n’avait pas eu cette capacité à faire face à la situation, je crois que je n’aurais pas supporté. J’admirais son pragmatisme et son pouvoir de persuasion ; elle disait envier ma créativité et ma capacité d’abstraction.
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Le fait qu’il y ait plus d’hommes que de femmes sur cette île est un problème. Ceux qui vivent ici ne voient même plus comme elle est belle, beaucoup de gens se plaignent qu’il n’y a rien d’intéressant à faire.
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« Peu importe désormais
Ce qui fut perdu
Seul importe ton sourire
Et rien d’autre
[...]
Il est bon de savoir
Que la solitude
Est le début de tout »
« Je ne te veux pas ainsi »,
Paulinho DA VIOLA
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