Et voici le dernier tome de "C'était nous". Seize tomes qui m'ont fait faire les montagnes russes question émotion et qui ont pourtant su garder leur charme tout le long de leur parution. Mais comme tous les lecteurs de la série, je pense que j'ai ouvert ce tome seize avec une petite appréhension (comme avec tous les derniers tomes d'ailleurs). La question qui me brûlait les lèvres et qui en même temps que faisait hésiter à ouvrir le manga était sûrement la même que vous : Nanami va-t-elle se remettre avec Yano ? Va-t-elle choisir
Takeuchi ? Ou pire encore, va-t-elle finir seule ? Car après tout les relations amoureuses de ce trio ont toujours été au centre des intrigues. Alors, chacun a bien sûr son couple préféré (pour moi, cela a toujours été Yano et Nanami), et on est tenté de regarder la dernière page pour savoir et éviter trop d'appréhension (ce que j'ai fait... oui, je sais, ce n'est pas bien ! Mais en même temps
Yuki Obata est tellement fan des flash-back que je n'étais pas certaine si ce que j'avais vu était le futur ou le passé...). Et puis, on se lance !
On reprend l'histoire à la fin du tome quinze. Tout est à peu près calme dans la vie des quatre protagonistes et le retour de Yano (définitif ?) permet plus ou moins à chacun de remettre un peu d'ordre dans sa vie. Il était très plaisant d'ailleurs de la revoir enfin avec les autres et non plus isolé. J'ai longtemps eu peur pour lui dans les tomes précédents et je me demandais réellement si il allait survivre aux tragédies qui avaient secoué sa vie. Sa "réconciliation" avec
Takeuchi est d'ailleurs très apaisante. Ils sont toujours rivaux, certes, mais les revoir se comporter comme de vrais amis qui se sont mis les points sur les "i" est une très bonne chose. Il y a d'ailleurs une très jolie phrase qui illustre cela dans le tome. A un moment donné Yano dit à sa chienne alors que
Takeuchi venait juste de partir, que
Takeuchi avait toujours été une personne précieuse pour lui.
Vient ensuite au tour de Nanami et de Yano. Ces deux-là ont sûrement eu l'histoire d'amour la plus tourmentée qui soit. Et j'espérais vraiment les voir se réconcilier à défaut de les voir de nouveau ensemble. Alors quand on voit que le destin s'acharne sur eux de façon plutôt prévisible, on se dit : "non, mais faudrait pas trop pousser le bouchon trop loin, non plus !". C'est vrai que je me suis dit à un moment précis que
Yuki Obata exagérée vraiment, qu'elle poussait le côté dramatique un peu loin tout de même. Je suis d'accord sur le fait que cela permet à Nanami, Yano,
Takeuchi et Aki de passer à un stade supérieur, mais quand même, c'était trop prévisible, trop dramatique... Après, je dois avouer que cela décoince pas mal de chose, mais bon, je n'ai pas trop apprécié ce petit détail.
Il faut dire qu'au long de ces seize tomes, je me suis beaucoup attachée à Yano, Nanami et
Takeuchi. Il était difficile de faire autrement tellement ils étaient attachant. Et je n'aime pas vraiment voir mes personnages préférés souffrir. J'ai d'ailleurs failli arrêter la série à la période où Yano et Nanami se séparés. Les tomes, à partir de ce moment-là, étaient très pesants émotionnellement parlant, et il était très difficile d'imaginer que les choses allaient s'arranger. Et aujourd'hui, je me félicite d'avoir continué. Je me dis que c'est un peu comme dans la vraie vie, on ne peut pas zapper les moments difficiles, il faut les affronter et toujours garder espoir.
La fin de la série est ainsi une très belle récompense. Très douce et poétique. Elle nous permet de nous remémorer certains moments forts du manga et de voir tout le chemin parcourut par nos héros. La scène de la gare est d'ailleurs ma préférée. Je l'ai trouvé parfaite et contrairement à certains derniers tomes qui m'avaient rendue mélancolique, celui-ci m'a laissé un sourire accroché aux lèvres. Tout simplement.