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EAN : 9782732452982
239 pages
Editions de la Martinière (18/10/2012)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Claude Chabrol (1930-2010) est un des réalisateurs majeurs du cinéma français. Né au cinéma avec la Nouvelle Vague, il a su s'en détacher pour construire une oeuvre unique, personnelle et, à son image, grinçante et généreuse. En cinquante-sept films, pour cinquante années de carrière, ce réalisateur prolixe a pris - et donné - un plaisir fou à analyser les petits travers d'une France trop lisse pour être honnête, toujours vaguement inquiétante. Du Beau Serge à Bella... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans ma chronique sur rien ne va plus, le 50ème film d'un de mes réalisateurs fétiches, Claude Chabrol, disparu en septembre 2010, je vous disais que je m'étais plongé dans une bible sur ce cinéaste, que m'a fait découvrir l'éditeur Les Editions de la Martinière,et qui est une vraie mine pour tous les fans de cet immmense cinéaste

Si Claude Chabrol a laissé derrière lui une oeuvre foisonnante de quelque 104 films, épisodes de séries, ou téléfilms tournés, mais aussi comme acteur, en 54 ans de carrière, le livre ne peut prétendre à l'extaustivité mais privilégie les moments les plus importants et représentatifs de sa carrière.

Michel Pascal, Journaliste et documentariste spécialisé dans le cinéma, consacre enfin un bel ouvrage richement illustré à ce pilier du cinéma français, à la filmographie autant cohérente qu'hétérogène.

Et cerise sur le gateau, pour parler d'un de mes cinéastes (morts) préférés, quoi de mieux qu'un de mes autres réalisateurs (vivants) pour préfacer cet ouvrage?

James Gray, cinéaste américain qui a su renouveler ce genre avec un immense talent ("Little Odessa", "The Yard"...) préface l'ouvrage car il était devenu un proche de Chabrol et qu'il se vouaient une mutuelle admiration.

Admirateur des Bonnes Femmes - il avait rencontré Claude Chabrol quelque temps avant sa disparition - le livre de Michel Pascal emprunte d'abord un parcours chronologique classique mais pertinent.

Le critique rappelle le milieu dans lequel est élevé le futur réalisateur : fils et petit-fils de pharmaciens, Chabrol échappe au déterminisme de la réalité par la voie de la fiction. Mais gardera de l'importance des classes sociales une conscience aiguë, qui traverse toute sa filmographie. Filmographie déclinée par l'auteur selon une double logique des actrices et des couleurs : noir avec Bernadette Lafont, bleu avec Stéphane Audran et rouge avec Isabelle Huppert.

D'un bout à l'autre de ce chemin à travers films, on trouvera encore des photographies – de la prime jeunesse en noir et blanc aux Polaroïds de la fin –, des extraits de scripts manuscrits et les premières pages du journal intime de Chabrol, rapidement abandonné.

La dernière partie du livre, consacrée à des entretiens avec ses proches, est sans doute la plus instructive et la plus émouvante. On y croise Isabelle Huppert qui raconte sa rencontre avec le réalisateur en 1978 dans un avion et Paul Gégauff, son scénariste, mort poignardé par sa compagne en 1983, comme dans un de ses films. Cette ronde des amis, producteurs et acteurs, est complétée par un questionnaire de Proust auquel avait répondu Chabrol en 1976. L'occasion de faire connaissance avec les personnages historiques et fictifs qui ont nourris son imaginaire, de Vélasquez à Esther Gobseck, l'héroïne balzacienne, de Debussy à Simenon.

Aimé du public, attendu à chaque film par la critique, il émane de Claude Chabrol une personnalité attachante, drôle et érudite, qui transpire la générosité, à l'image de ce splendide album, en tous points passionnant et que je conseille à tous ceux qui ont aimés au moins un film de Chabrol.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La vengeance la plus juste devient parfois la source des plus grands maux.  
Diderot.

Une vengeance qui tout en étant au départ légitime se transforme au fil d'une quête laborieuse en une sorte de rapport machiavélique entre un père accablé et un rustre millésimé.

Brutal et odieux régnant sur une maisonnée triste, lâche et servile désarticulée devant les dévastations quotidiennes qu'elle subit de la part d'un froussard, abject et prétentieux n'existant uniquement que par ses emportements injustifiés.

Un monstre vulnérable que l'on manipule tout en faisant semblant de se mettre en danger de manière à mieux le mettre sur le flanc par un faux pouvoir que l'on efface le moment venu.

Tout en restant déterminé un homme encore debout malgré l'immense tragédie qu'il vient de subir transforme une détermination naturelle en une transaction malsaine.

Supprimer un assassin oui mais de manière décalée tout en refusant d'en assumer les conséquences préférant laisser une descendance maltraitée payer à sa place une mise à mort que l'on a certainement soi-même opérée.

Une génération montante miraculeusement préservée qui tout en voulant par tous les moyens se soustraire d'une existence insoutenable n'hésite pas à se servir du paradoxe en sacrifiant son avenir dans une sorte d'offrande que l'on dépose devant un homme brisé.

Rattrapé par le repentir dont l'ultime décision est de laisser la nature décider de son sort.

Que la bête meure Claude Chabrol 1969.
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CLAUDE CHABROL aura été sans doute le plus populaire des cinéastes français. Tout le monde le connaissait. Jamais bêcheur, toujours simple, familier et avec un humour caustique qui faisait mouche. À la télévision, quand il passait – pas assez souvent – on passait un bon moment. Il n'avait pas l'habitude de mâcher ses mots et appelait un chat un chat. Il était aussi à la tête de plus de cinquante films, dont la plupart ont été des succès. Ce livre revient sur un artiste qui aurait dû être pharmacien et qui a lâché ses études pour suivre sa voie artistique.
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Evidemment intéressant quand on s'intéresse à la vie du cinéaste ou au cinéma français des années 60-70. Mais le livre s'avère trop fourre-tout : filmographie (incomplète) basée sur des critiques de l'époque, interviews plus ou moins récentes de ses collaborateurs, biographie synthétisée... Un manque d'analyse même si le livre donne envie de (re)voir certains de ses films.
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critiques presse (1)
Culturebox
25 octobre 2012
Michel Pascal, Journaliste et documentariste spécialisé dans le cinéma, consacre enfin un bel ouvrage richement illustré à ce pilier du cinéma français, à la filmographie autant cohérente qu’hétérogène. Le mystère Chabrol décrypté.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sur le tournage des Cousins, je n’ai pas répété les erreurs du Beau Serge. Je vois des maladresses dans mon deuxième film, mais pas de fautes “techniques”.
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