Dead Horse Point est un parc naturel américain proche des Grands Canyons et traversé par la rivière Colorado. L'anecdote sur la signification du nom en fera frémir plus d'un(e).
Nous retrouvons dans ce cadre désertique Julia, souffrant de troubles mentaux et physicienne de génie, son frère Kyle qui s'occupe d'elle, et de Venya, l'ancienne amante de Julia.
L'intrigue tourne autour de la maladie de Julia et de ses conséquences sur les concepts quantiques.
Difficile d'en dire plus sans tout divulguer.
Une écriture fluide, une histoire prenante, des personnages attachants et quel final !
Autant les trois romans lus de l'auteur m'avaient laissé sur ma faim, autant ce texte de quelques pages m'a ravi. Un très bon texte.
La « mode » en littérature, dans les médias est souvent aux personnages autistiques, saluons Daryl Gregory de n'avoir pas surfé sur cette vague infâme et sur cette facilité.
Commenter  J’apprécie         83
Une magnifique histoire lue dans une revue.
Tout est bien écrit, une vraie rythmique et surtout une fin imparable.
Un auteur à suivre.
Commenter  J’apprécie         40
« C’est donc un calviniste qui va au Paradis », dit Kyle.
Julia soupire et commence à rire discrètement.
« Au lieu de se retrouver face à des portes nacrées, il y a un embranchement de deux routes, et deux panneaux indiquant les deux directions. L’un dit “Partisans de la prédestination”, l’autre “Partisans du libre-arbitre”. » Julia secoue la tête et Venya se demande combien de fois son amie a entendu cette blague – et si elle l’a entendue éveillée ou comme fond sonore lorsqu’elle pensait à autre chose.« Le gars a toujours cru en la prédestination, donc il prend cette route-là et arrive à la fin face à une muraille et une grande porte avec écrit “Prédestination” en gros. Il toque, un ange lui ouvre et demande : “Qu’est-ce qui t’amène ici, mortel ?” Le type de répondre : “Ben, y avait deux panneaux alors j’ai choisi celui qui disait prédestination.” L’ange réplique : “Tu as choisi ? Tu ne peux pas entrer, mon pote.” Et il claque la porte. Le cœur brisé, le gars finit par retourner à l’embranchement et emprunte l’autre route, jusqu’à arriver à une autre muraille et une autre grande porte qui dit “Libre-arbitre”. Il y frappe, un autre ange lui ouvre et lui demande : “Pourquoi viens-tu ici, mortel ?” Et le type répond : “J’avais pas le choix !”
Interview de Daryl Gregory par Actusf aux Utopiales 2015.