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EAN : 9791091447706
Ring (05/10/2017)
3.21/5   19 notes
Résumé :
100 pages de viande éclatée contre les murs, un peu de tendresse, des BREUM à la tonne, des gros moteurs et des gueules en vrac : on ne change pas une équipe qui gagne.
La société passée au broyeur, ça donne Dernière Pute avant la fin du monde, le nouvel album 100 % inédit de Marsault.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ça commence bien gore. Plus gore, je vais avoir du mal à trouver. Pas sûr que je cherche, d'ailleurs...
Et pi, après, au milieu de trucs trash (on est bien d'accord), il y a des petites touches de tendresse à la Marsault ; c'est à dire dès qu'il dessine une bête.
Et pi, encore après, c'est la guerre. Un contre une armée de zombies d'gros.
Et pi, à la fin, v'la Marsault qu'est pris d'un petit coup d'mou et y a Eugène qu'intervient. Et moi, je l'aime bien Eugène.

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Le titre de l'album et le dessin de couverture annoncent d'entrée de jeu la couleur.
Pas de doute, c'est du Marsault !
Si vous ne le connaissez pas encore, petits rappels concernant le "cas" Marsault.
Ce jeune dessinateur, d'abord auto publié sur une page Facebook, puis censuré pour avoir choqué quelques belles âmes, a ensuite rejoint les éditions Ring où il a déjà publié 4 albums.
Avec, sa dégaine de skinhead, ses clopes brunes, ses binouzes, son humour qui a la légèreté d'un char d'assaut, Marsault n'a pas eu de mal à créer un clivage autour de lui.
Celles et ceux qui voient en lui un ignoble facho sexiste, réac, viriliste (?) groossophobe (?!).
Et un fan club aussi enthousiaste que ses détracteurs sont véhéments.

"Dernière pute avant la fin du monde", son cinquième album, reste dans la ligne des précédents, portraits pleine page, alternent avec des courtes bandes dessinées, particulièrement violentes et crues, ses admirateurs (et admiratrices) ne devraient pas être déçu(e)s, ses ennemi(e)s conforté(e)s dans leurs critiques...

Or, c'est bien un peu le problème, Marsault fait du Marsault, ses cibles restent toujours un peu les mêmes, et si on ne peut objectivement lui nier un talent de graphiste, le risque est plus pour lui, à ce stade de sa jeune carrière, de finir plus par lasser que de choquer...

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C'est à la fois très drôle et très sinistre.

Marsault c'est un peu l'addition de l'humour réac des Lauzier, Vuillemin, Mr Lechien... avec le burlesque déglingué des Gotlib, Maëster, Edika... et le mélange est explosif.

J'ai eu des éclats de rire tonitruants parce qu'il a un sacré talent pour parodier discours absurde des "social justice warrior" avec de l'orthographe inclusive dans les bulles. Il connaît bien ces gens pour avoir été militant CNT et fait ses débuts dans la presse d'extrême-gauche (zelium). Marsault rit de la mode idiote de son époque, tout comme Crumb se moquait des hippies, Margerin se moquait des Johnnys, El Diablo se moquait des racailles, Marsault se moque des social justice warriors.

Il faut lire cet album juste pour l'histoire épique avec un faf et un sjw qui font face à l'apocalypse des zombis obèses, le sjw meurt bêtement parce qu'il essaye d'être tolérant avec les zombis qu'il considère comme "opprimés", le faf lui meurt en kamikaze qui vitrifie la ville, y'a un discours désespéré poétique dans ses gags au karcher.

Après politiquement c'est clairement pas neutre. Outre l'avalanche d'insultes racistes (qui plaisent, hé oui, quand on étouffe sous le politiquement correct il suffit d'écrire "nèg** boug*****" pour que tout le monde se marre), il en profite pour adresser des clins d'oeil ouverts à Jean-Marie le Pen ou Renaud Camus en causant d'incompatibilité des boug***** nèg*** avec la république ou de grand remplacement et reconquista, bref c'est bel et bien de l'humour front national qui n'a rien à voir avec le second degré de superdupont. Je note un petit détail qui "tue", il fait à un moment allusion aux performances blasphèmatoires des femen, en prenant ouvertement position contre, alors que l'auteur s'est lui-même tatoué un blasphème énorme sur le torse. Ce qui laisse entendre qu'il n'est pas dans la défense de la religion chrétienne mais bien dans un discours de repli communautariste. Un auteur en phase avec notre triste époque, en somme.

Autre petit "détail" amusant, je suis tombé par pur hasard sur cet album car il a été délibérément mal rangé dans les rayons de la fnac, un fan farceur s'est amusé à glisser les albums de Marsault sur l'étagère "Gotlib", entre gai-luron et les dingodossiers... Alors pour avoir un point de comparaison avec le maître j'ai acheté "inédits" de Gotlib (compil de vieilles pages parues dans pilote, hara-kiri, l'écho des savanes, rock&folk, fluide...). L'humour est 50 étages au dessus, d'une grande finesse, et si lui aussi faisait des blagues sur les féministes ou des blagues racistes, c'était épisodique et gentillet, sans haine aucune. Quelques éclats de rire aussi mais il faut que je fasse un énorme effort d'auto-suggestion pour me replonger dans l'insouciance des 70's, rien que parce que la violence de la musique qui passe à la radio ne permet plus de se concentrer sur la finesse des gags, la haine raciale qui monte partout, le retour de l'intégrisme religieux, ça nous fout dans un état de tension et d'alerte qui fait que c'est difficile de se relaxer pour se replonger dans la finesse de l'humour seventies.

Bref Marsault est bien dans son époque. Plus le temps de réfléchir pour pijer du nonsense subtil, on fout des têtes qui explosent et des insultes racistes et les gens se marrent.

Triste époque.

Triste de voir que désormais on se marre mieux avec l'humour facho de Marsault qu'avec les gags subtils de Gotlib. Notre époque paralyse le cortex frontal et surexcite la haine et la peur dans le cerveau reptilien.

Le souci de l'homme des 70's c'était de bosser, réussir sa vie, gagner plus de thunes, honorer sa femme, et passer ses vacances au ski. le souci de l'homme des années 2010 c'est de savoir si on parque une certaine minorité ethnique dans un département indépendant, si on les déporte en patagonie, ou si on les jette aux requins. Bref Marsault a un humour à l'image de son époque sinistre...
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Le seul album de Marsault que j'ai lu pour l'instant, et finalement ça ne me pousse pas à continuer à découvrir l'auteur. Dieu que c'est vulgaire, dirait ma mère qui n'est pourtant pas croyante.

Marsault développe ici des histoires courtes sans aucun filtre, exposant nombre de ses gimmicks (je connais l'auteur via les dessins qu'il met en ligne sur facebook) avec une gratuité de violence et du verbe qui est assez notable, je dois bien dire. Ça insulte, ça gueule, ça tabasse, ça vomit ... C'est présenté comme impertinent mais c'est surtout grossier et vulgaire d'abord. J'ai souvent remarqué la confusion entre les deux, mais l'impertinence contient en ses germes quelque chose de plus que la simple grossièreté : ici, rien ne ressort de cet ensemble. Pas de critique constructive (a part peut-être "c'est pas bien d'être gros"), pas de considération sur le monde (le type fait une crise de la quarantaine mais sans que la logique derrière n'intervienne) etc ...
En fait, j'ai l'impression de voir quelqu'un faussement subversif qui pense que faire le pitre de manière grossière et ajouter merde à chaque phrase fait rire. Alors oui, deux minutes, et puis Bigard à bien construit une carrière, mais à la longue ça ne reste pas. Et contrairement aux esprits de Hara-Kiri ou de Gotlib dont Marsault se revendique, il n'y a pas l'essentiel : la critique. Hara-kiri dézinguait la publicité, le capitalisme, les patrons, les bourgeois, les beaufs, Gotlib parlait de nos façons de voir les famines en Afrique, de comment la guerre ou la naissance d'un enfant nous affectent, dézinguait la bien-pensance des BD pour enfant en racontant des conneries (non grossières d'ailleurs). C'était revendiqué, ici c'est juste lourd.

Finalement, de la lecture de l'album me reste surtout les images que Marsault produit avec son trait noir léché mais pas toujours précis, et usant souvent d'artifices communs (plusieurs tics se retrouvent pages après pages, surtout sur les personnages). Les portraits qu'il propose sont déjà plus intéressant, mais mettre une kro dans les mains d'une bonne soeur qui allume une clope à un cierge, c'est certes transgressif mais pas subversif. C'est pas du Soeur Marie-Thérèse des Batignoles, quoi, ça critique pas l'institution religieuse, les dogmes ou les traditions. C'est juste un dessin avec une idée qui semble marrante. Comme les jours où l'on a un coup dans le nez et qu'on réinvente l'humour. Généralement, c'est moins drôle une fois revenu à jeun. Là, ben c'est pareil. A jeun, c'est plus pathétique qu'autre chose.
Mais pour ne pas faire juste un avis à charge, je dirais quand même que je sens que Marsault veut faire ce qu'il ne fait pas. Il y aurait moyen de parler de ces petites gens, des sales tronches, des ouvriers brisés par le travail, les putes des rues minables etc ... Il me semble qu'il aurait de quoi faire, mais il manque à tout ça une réelle volonté de dénoncer quelque chose. Juste montrer, ça ne dit rien. Et avec de la grossièreté, ça n'en fait pas une oeuvre subversive. Désolé !
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De quoi ça parle ?
Un jour, un homme décide de tout plaquer pour vivre sa vie à 100 à l'heure. du fric, de la came, des putes... Tout est bon à prendre jusqu'à ce que la Mort vienne le chercher.
Gabi, gros bonhomme un peu simplet et accessoirement homme de ménage, tombe amoureux de la DRH de sa boîte. Il décide de lui offrir des fleurs pour lui déclarer sa flamme. Mais en chemin, il croise des gens pas très sympas et la méchanceté, Gabi il aime pas ça...
2080, 90% de la population française est devenue obèse à cause de la surproduction de l'industrie agroalimentaire. C'est le chaos, tellement affamés les français se mangent entre eux. Mais heureusement Johnny Kro est là pour rétablir un peu d'ordre. Accompagné malgré lui d'un bobo qui prône légalité maigres-gros, il va tenter de sauver sa peau et d'exterminer les cannibales.

Mon avis :
Le titre de cette bande dessinée nous met tout de suite dans le bain. Ici pas de politiquement correct, appelons un chat, un chat et une pute, une pute. Marsault assassine tout le monde à grand coup d'illustrations trash : les féministes, les politiques, le Front National, les antifas, les bobos, les obèses... Pas de jaloux, tout le monde en prend pour son grade ! Susceptibles, passez votre chemin.
Les illustrations en noir et blanc arrosées de vitriol sont en accord avec les textes, crus et directs. Aussi bon pour dessiner des belles femmes aux courbes séduisantes que des obèses aux corps peu ragoutants, en passant par des scènes de carnage, on ne peut nier son talent pour le dessin.
Alors oui, Marsault a défrayé la chronique allant jusqu'à être boycotté dans des salons et devenant l'homme à abattre des antifas. Oui c'est cru, vulgaire et violent mais avouez le, ça a aussi un côté marrant. Si vous n'êtes pas adeptes du second degré, ce n'est pas la peine d'ouvrir ce livre, vous ne pourrez pas comprendre.
Bonus pour les fans de Ghislain Gilberti, il apparaît dans une des planches !
Pour conclure, c'est une bande dessinée à ne pas mettre dans toutes les mains, mais elle fait du bien. Je n'ai pas non plus éclaté de rire en le lisant mais Marsault m'aura au moins fait sourire avec son côté décalé et borderline. Adeptes de l'humour noir et de la trash attitude, foncez !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
ÇA vA CReveR DanS DiX secONDeS, mAIS ÇA TrouVE quANd MêME le moyeN DE Péter UnE derniERE fois! VoUS N'avez aUcunE dignité. PUTAIN!
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Vidéo de  Marsault
Sortie le 14 mai 2023 #Marsault Marsault, dessinateur humoristique et auteur de bande dessinée à succès, est l'invité de Livre Noir. Rare dans les médias, cible régulière des antifas et assez discret, Marsault a accepté de nous accorder cet entretien exclusif, sans langue de bois et passionnant. Sur son parcours, ses idées, son travail sa passion. Et sa dernière BD explosive, « Expérience de mort imminente » aux éditions Magnus, réalisée avec Papacito. À visionner et à partager largement.
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