Elvira & Otto dans la jungle

Aimez-vous les amours impossibles, jeunes gens ? 
(Qu'entend-on nous par Impossible ? 
Et bien quelque chose de simple :" nos parents ne sont pas d'accords pour que nous nous fréquentions", quelque chose comme ça, voyez ?)
Sachez- le, les amours impossibles se terminent toujours mal, vous serez ainsi prévenus (Les auteurs pensent que nous sommes plus attentifs à ce qui nous échappe).
Et les lecteurs en redemanderont car selon eux, ce destin contrarié sera d'une belle émotion.
Sigh! Ils auraient pu être heureux. Et puis, non...).

"Elvira et Otto" pourrait-être de ces aventures tuées dans l'oeuf (ou pas).
Otto est un éléphant et Elvira une gazelle et bien entendu la jungle ne se privera pas de leur offrir le fond mauvais de leur pensée (cette amour ne mènera à rien. C'est bien connu, n'est-ce pas, l'amour ne mène à rien ?
 Des petits éléphantelles? Des petits gazéléphants? Beurk ! 
Contre-nature et de la perte de temps, déconseillera en passant un buffle qui ne devra pas quitter ses petits espiègles des yeux ? (Ayons l'esprit pratique !).

Et pourtant, c'est ce qui sera drôle, tendre, dans cette histoire imaginée par Baltscheit et Fiedler, c'est bien cette affaire trop énorme pour qu'elle soit vraie (et comme on aime rêver un peu, cela tombe bien).
 Un amour unique, parce que c'est lui, parce que c'est elle et pas une mâle gazelle ou une éléphante, c'est ce qui fera le sel et le sucre de cette romance irrésistible pleine d'humour.
Un amour sincère comme dans les contes : cet énorme éléphant chavirant d'amour pour cette belle gazelle et vice versa, les deux s'aimant fiévreusement et respectueusement sous les regards jalousés près du marigot.
C'est une affaire à considérer mais qui ne se prendra pas au sérieux, puisque le couple décidera ensemble de passer à la vitesse supérieure de la relation et de voyager en couple.
Un jour, ils trouveront sur le sol un portable tombé d'une poche de touriste "paparazzi" (très friands de bêtes sauvages amoureuses). La connexion à "Siri" et les images de l'écran (vous savez , la base de données qui sait tout?) les entrainera à visiter le monde urbain, civilisé, moderne de technologie, pour vérifier que ce monde-là existe? (de l'eau courante d'un tuyau et de l'eau chaude ou droide à volonté, N'importe quoi!).
Cela va devenir à mourir de rire, forcément, avec une gazelle prenant le métro, autant imaginer un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Et à partir de là, cela va devenir d'un décalé caustique à pouffer de rire.
Le duo rêvera d'une vie à deux bourgeoise et bohème en ville mais les autres n'auront pas cette vision de l'homme civilisé.
Va t-il les accueillir à bras ouverts (et vont-ils obtenir un de ses jolis appartements à l'incroyable vue comme dans le portable)?
C'est à découvrir.

En voilà un qui se lit et se dévore facilement, nous surprend, nous amuse, nous fait passer un bon moment, nous fait réfléchir et apparemment annonciateur d'un autre tome.
Rue de Sèvres nous revient avec une histoire de Martin Baltscheit & Max Fiedler avec tant une histoire d'amour insolite qu'une réflexion sur le monde civilisé, qui peut faire mal.
Il y a aussi toujours cette tendance à voir l'herbe plus verte ailleurs et d'être attiré par la nouveauté. La place des êtres humains, celles des animaux, tous des êtres vivants.
Une jolie réussite qui donne envie de poursuivre l'aventure, avec de belles idées qui donnent le sourire aussi.
Nous sommes au coeur de la jungle et ne la quitterons pas pour ce tome en tout cas. Elvira et Otto ne cessent de se rencontrer au point d'eau, il y a quelque chose qui se passe entre eux,
ils se content fleurette, ils badinent, ils attendent impatiemment ce moment pour se revoir, et leur relation va avancer. Oh mais je ne vous ai point dit Elvira est une gazelle tandis qu'Otto
est un éléphant. Tout le monde ne voit pas cela du même regard, il y a aussi des safaris touristiques, qui font que leur intimité ne l'est plus tant que cela.
C'est alors qu'ils vont rencontrer Siri (si c'est totalement ce que vous croyez, trop sympa l'idée) et avec d'autres animaux se questionner sur le monde des humains. Ainsi bien des animaux
sont là à écouter, Otto et Elvira se rêvent parfois dans le monde des humains, et c'est aussi touchant que l'amour qu'ils partagent, le résultat graphique est savoureux. Ils aimeraient découvrir ce monde.
Et nous, ça nous fait quelque chose aussi. Un regard qui change, de bonnes idées avec une très bonne exécution.
Un graphisme style bande dessinée mais totalement plaisant, on s'attache aux animaux, même plus qu'aux humains. Un style d'écriture plaisant, qui change. le côté romantique du couple, quand ils sont dans leur bulle est bien retracé ou quand du vocabulaire est corrigé, etc.
Siri a également ses bulles à lui à part, et cela nous donne des moments forts drôles.
Une jolie réussite qui pousse également à la réflexion et dont l'envie de connaître la suite est bien présente.

J'avais lu de très bonnes critiques sur cette bd jeunesse mais je dois dire que je suis passée à côté.
On découvre l'histoire d'amour d'Elvira la gazelle et Otto l'éléphant, dans une savane qui ne comprend pas cet amour contre nature. Les touristes, eux, y voient de quoi avoir plus de followers et vont même jusqu'à en oublier un smartphone. Un tournant dans l'aventure puisque les dialogues de sourd entre Siri, l'IA, et les animaux donnent lieu à des touches d'humour bien senties.
Malgré tout, j'ai trouvé les dessins un peu fouillis, et peu de rythme dans ma lecture, ce qui a contribué à me laisser sur ma faim.

Elvira est une antilope et Otto un éléphant, difficile de vivre leur amour si particulier dans la jungle. Un jour, ils découvrent un téléphone portable semé par un touriste allemand, l'objet leur ouvre la vision de la vie citadine, ils se mettent alors à rêver d'une vie urbaine. le dessin est un peu naïf, coloré, dans le genre des albums jeunesse, l'humour joue sur le décalage : Otto s'imagine prenant un bain dans une baignoire, Elvira se voit portant de beaux chapeaux, ils idéalisent le monde citadin, mais on se rend bien compte du ridicule, c'est drôle mais cela reste toujours fin et très touchant. En attendant le tome suivant où ils comptent bien réaliser leur rêve, direction Hambourg.

Elvira est une gazelle, Otto est un éléphant. Tous les matins, ils se retrouvent sur le plan d'eau et lorsqu'ils se confient que c'est le meilleur moment de leur journée, ils décident de rester ensemble et de filer le parfait amour.

Dans un bus, des tourisme les observent, les photographient et l'un deux perd son téléphone.

Lorsque Elvira et Otto trouvent le téléphone, ils pensent avoir mis la main sur une punaise. Mais la punaise sait plein de choses sur les humains et ce qu'elle dévoile, couplé à ce que raconte un singe est très étonnant...

La bande dessinée commence par un aspect un peu implacable de la chaine alimentaire avec plein d'animaux qui se font dévorer. Mais on bascule après dans une jolie histoire d'amour entre deux animaux qui ne sont pas sensés en avoir une. Ils roucoulent gentiment malgré la désapprobation de leur entourage et les photos des touristes. C'est sympathique.

Mais c'est plutôt la rencontre avec Siri la punaise téléphone qui m'a amusée. Ca créé un décalage et des quiproquos drôles. S'en suivent des réflexions sur le monde des humains vu à travers les animaux, c'est plutôt réussi. Mais Elvira et Otto toujours aussi décalés, idéalisent le mode de vie des humains et s'imaginent le vivre.

L'ensemble donne un premier tome plutôt prometteur.
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