Jusqu'à l'âge de 6 ans, elle (
Claire Gallois) vivait avec Yaya, dans un petit hameau de la Creuse. Une vie simple, pleine de petits bonheurs et surtout emplie de l'amour de sa nourrice auprès de laquelle elle a appris les secrets de la nature, voir sentir et regarder autour de soi, tout en apprenant à lire. Car Yaya était plus que la simple personne que l'on croyait, elle savait créer le bien-être et susciter la curiosité.
« J'étais sa vie, elle était la mienne. Je ne le savais pas encore. »
Mais un dimanche de juillet, d'une grande voiture noire, descend une dame qui l'emmène tambour battant. C'est sa mère… qu'elle n'a jamais vue.
Dès lors commence une vie sans la douceur de Yaya, une vie pleine de secrets, de non-dits, d'apparences, de conventions. Et surtout commence un long parcours pour retrouver Yaya.
« Rue de Courcelles, le mot d'ordre semblait circonscrit aux règles de la bienséance dans une vie de famille réussie. Calculée dans le moindre déroulement des faits er gestes de chacun. »
Un très beau roman sur l'amour maternel, les liens du sang et les liens du coeur.
Un très beau roman qui se déroule dans les années 40, avec pour décor une famille bourgeoise et pétainiste prête à tous les accommodements pour sauvegarder les apparences, dans laquelle religion et morale prennent une place prépondérante. Une famille dans laquelle la construction de soi est impossible.