L'Union Européenne… ce rêve qu'elle pourrait incarner et cette concentration de frustrations qu'elle semble nourrir à la place. Je suis née dans les années 80 et ma génération a été élevée dans l'idée que l'union européenne — à l'époque on parlait de communauté européenne — était une promesse d'ouverture.
Ce qu'il en reste aujourd'hui est teinté d'amertume. Pourtant, cette union nous a apporté de bonnes choses, noyées cependant sous les récriminations. On voit la crise, l'émergence des nationalismes, une bureaucratie étouffante et souvent absurde…
Cette union européenne fait partie de notre quotidien. Ses retombée sont présentes dans nos vies à des niveaux auxquels on ne prête même plus attention. Et c'est bien ça le souci : on n'y fait plus attention. Au mieux on l'ignore, au pire on n'en veut plus. Mais mesure-t-on les conséquences qu'aurait sa dissolution ?
Le pourquoi de la situation est en soi intéressant. Si cette anthologie pose la question dans sa préface, elle en soulève aussi de nombreuses autres qui m'ont interpelée et, parmi elles, celle-ci : pourquoi la science fiction, terreau de tous les possibles et de toutes les réflexions sur l'avenir, ne s'est-elle pas, ou si peu, intéressée à l'Union Européenne ? Vaste sujet. Je ne m'étais jamais posé cette question et force est de constater qu'elle est troublante.
Cette anthologie tente de compenser ce mépris, s'empare de l'Europe pour la faire sienne, la prendre en défaut ou montrer ce qu'elle pourrait devenir, de multiples façons.
On navigue entre mythes fondateurs, inepties gouvernementales, futurs radieux ou incertains. On parle de monarchie, de contestation, d'espoir et de la jeunesse, bien sûr. Que serait l'avenir, et en particulier celui de l'Europe, sans la jeunesse ?
Tout cela nous mène sur de nombreuses pistes, toute plus intéressantes les unes que les autres.
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