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Géraldine Alibeu (Autre)Isabelle Cambourakis (Autre)
EAN : 9782366247985
Cambourakis (06/09/2023)
4.06/5   89 notes
Résumé :
"Elle trouvait que fuir demandait moins d’énergie que se battre. Désormais elle doute : est-ce qu’on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ?"

Après plusieurs années d’une relation d’emprise avec un homme, Erin a trouvé la force de s’échapper pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne qui devient une compagne indispensable, loue une maison isolée dans un village des Pyrén... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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C'est à la montagne qu'Erin tente de se reconstruire, près plusieurs années de vie en couple sous l'emprise d'un homme dont chaque parole constituait une flèche empoisonnée, sapant jour après jour les vestiges d'une assurance passée. Avant qu'elle devienne l'ombre d'elle-même, Erin fuit, abandonnant les lambeaux de son existence sociale réduite à peu de choses.

La solitude volontaire et la beauté des paysages viendront-elles à bout des plaies encore béantes de ce qu'elle a subi ?

Le roman parvient à démontrer les séquelles à long terme de cette situation, et qu'il suffit d'un maigre souffle de vent pour raviver la flamme.
Il faut une immense volonté pour s'en sortir.

La communion avec la nature, une amitié naissante, seront la trame de la reconstruction.

Malgré l'intérêt du thème, j'ai trouvé que la narration manquait de relief, d'autant que l'intrigue se déroule dans une région que je n'ai pas le bonheur de connaître : dans ce cas, le repère par les noms de lieux cités est inopérant voire ennuyeux.

Avis en demi tente donc pour ce deuxième roman, bien écrit mais qui m'a laissée en marge.

150 pages Cambourakis 6 septembre 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Fuyant une relation de couple toxique, Erin quitte Paris pour s'installer seule dans les Pyrénées. Dans un village isolé où elle n'a plus à craindre d'être jugée, elle entreprend de se reconstruire. Les mauvais souvenirs sont persistants et elle a été marquée dans sa chair. Petit à petit, elle va mieux, avec l'aide des paysages et des animaux qui l'entourent et grâce à sa voisine plus âgée qui veille sur elle.

Ce texte ne m'a pas vraiment convaincue. J'ai difficilement ressenti de l'empathie pour Erin et je crois que cela est dû à l'absence d'éléments de son passé. Qui était cet ex ? Qu'a-t-elle enduré ? On a bien quelques bribes de sa relation passée, mais j'aurais aimé plus d'aller-retours temporels.

Ce n'est pas l'angle choisi par Marcia Burnier et je comprends. Elle s'est concentrée sur l'après, sur la convalescence d'Erin qui se bat pour garder la tête hors de l'eau. Mais je crois bien que les récits de reconstruction ne sont pas pour moi. Je m'ennuie vite dans la description des activités quotidiennes, j'avais eu le même désintérêt pour "les lendemains" de Melissa Da Costa.

Peut-être trop de lieux et de routes cités quand on ne connaît pas le coin mais la montagne nous entoure et nous dépayse. de même, les animaux domestiques et sauvages ont la part belle. J'aime beaucoup croisé un cerf au détour d'une lecture.

Mais je reste à côté de ce court texte sensible et psychologique, même s'il a eu un très bon accueil critique. Ce n'est pas grave, je ne regrette pas de l'avoir lu !
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Une chienne, un chat, la nature, une amie. Ce sont les ingrédients de la reconstruction d'Erin, qui fuit un compagnon toxique là où personne ne la retrouvera, là où personne ne l'attend, dans les Pyrénées, loin de Paris.

Ce qui était d'abord une décision sans plan à long terme devient un mode de vie, une respiration, malgré les fantômes de sensations oppressantes.

La plume poétique de Marcia Burnier dessine en un court roman un chemin presque utopique, mais l'on a envie d'y croire avec Erin. Une jolie lecture pour les amoureux de la nature !
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Le jour de trop.
Cette violence là, Erin ne l'a supporte plus.
Elle vaut mieux qu'un regard dédaigneux d'un homme qui ne la respecte pas.
Elle mérite une vie plus douce. En harmonie avec qui elle est.
Alors, elle s'arrache. À cette vie citadine. Quitte ce confort. Règle les menus détails administratifs. Coupe les griffes de l'homme qui étaient plantées en elle.

Le jour d'après.
C'est dans les Pyrénées qu'elle se reconstruira. Aux côtés d'une chienne qu'elle a recueillie. Au rythme de la nature et des saisons. Des tons chaud au blanc de l'hiver, elle se réapproprie son quotidien, son corps, et son estime de soi.

J'avais bien aimé les Orageuses, et trouvé la plume de l'autrice prometteuse. Même si les thèmes abordés ont suscité mon intérêt (consentement, domination patriarcale, emprise), j'ai trouvé que ce roman manquait de relief. Certes c'est un roman de reconstruction et d'écoute de soi, mais Erin m'a paru terne et n'a pas suscité mon empathie.
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Après des années d'emprise psychologique auprès d'un homme, Erin parvient à trouver la force de partir dans un petit village des Pyrénées. Là, au contact de la nature, se réappropriant  progressivement son corps, ses émotions, elle va peu à peu "se redresser".
C'est sur le seul nom de l'autrice, dont j'avais adoré Les Orageuses , que j'ai acheté ce court roman. Est-ce parce que son héroïne n'a semblé particulièrement terne, parce qu'il y avait peu d'enjeux dramatiques ? En tout cas, je suis toujours restée à distance de ce texte qui, à première vue, avait tout pour me plaire.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Elle se demande ce qui la fascine tant chez le prédateur, elle a l'impression qu'il y a davantage que sa rareté, peut-être le fait qu'il revienne comme ça, partout, que c'est la preuve que l'homme ne peut pas tout contrôler. Peut-être parce qu'elle aime aussi que les hommes se méfient. Qu’elle aime l’idée qu’ils aient aussi peur dans les bois, qu’ils craignent une mauvaise rencontre.
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Petit à petit, quand le bonheur d'etre la où tout se passait s'était dissipé, la ville avait fini par l'étouffer comme la vallée l'encerclait jadis. Pendant des années, quand elle revenait de vacances et retrouvait son appartement exigu, elle sentait un poids appuyer sur son estomac. Le retour à la ville, cétait le retour à l'ennui. L'ennui sournois, qui noffrait pas de solution. Elle n'aurait jamais pensé regretter le rangement des sacs de pellets sous l'abri de jardin, le désherbage du gravier ou l'observation des oiseaux. Mais l'ennui urbain, cétait pour elle comme un vide qui grattait, qui rongeait à Iintérieur, qui ne pouvait être comblé que par des choses à acheter, à trier, à accumuler. Ses rêves n'avaient pas de place pour respirer, ils s'étaient amenuisés, tandis quelle se sentait en concurrence perpétuelle avec ceux et celles qui faisaient toujours mieux, avec toujours plus de succès. Et contrairement à ce quelle avait d'abord imaginé, la ville c'était aussi la solitude. Elle s'était sentie noyée dans la masse.
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Elle pensait qu'être constamment entourée lui éviterait de sombrer, en multipliant les béquilles, en comptant sur sa capacité à garder la face, à refuser de craquer devant les autres. Elle occupait tout son temps libre, évitait les moindres moments de solitude, quitte à sortir dans des endroits qu'elle détestait, avec des gens quelle n'aimait pas tant que ça. Elle était la fille toujours disponible en cas de pépin, l'oreille à l'écoute dès qu'il y avait un problème, elle disait oui à trois soirées le même soir, s'éclipsant de l'une pour aller à l'autre sans que personne ne remarque son absence. Elle s'était épuisée en faisant ça, elle n'avait plus rien à donner, et surtout plus de place à l'intérieur pour réussir à tout garder enfermé.
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Les hommes lui ont injecté la peur dans les entrailles. Parfois, elle a l'impression que la société s'est organisée pour interdire à toute une partie de I'humanité l'accès aux grands espaces, pour les priver de la beauté du monde et de la solitude en les enfermant à l'intérieur des foyers et des villes par la peur. On les tient à distance en faisant de la nature un espace élitiste, un espace nécessitant des compétences spécifiques. Par-dessus le marché, il faut composer avec la menace répétée depuis l'enfance quà tout moment, un homme peut décider de foutre en l'air la vie d'une meuf, sur un coup de tête, au détour d'une ruelle ou d'un bois.
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Désormais elle doute : est-ce qu'on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ? Elle se demande si elle est partie parce qu'elle a honte d'avoir été endommagée, ou pour pouvoir enfin lâcher, enfin regarder dans les yeux cette tristesse qu'elle accueille comme une vieille amie, une couverture rassurante qui la borde les soirs où le monde semble trop glacial. Pour enfin faire l'inventaire des dégâts à la lumière crue des Pyrénées et comprendre comment tout ça pourrait être réparé. À Paris, elle avait eu peur de ne plus savoir être autrement, comme si l'endroit à l'intérieur d'elle-même qui semblait foutu pour toujours était finalement devenu un endroit familier auquel elle s'accrochait, comme si la douleur empêchait l'oubli, comme si aller mieux signifiait trahir celle qu'elle avait été, signifiait que rien de ce qu'elle avait traversé n'était grave.
Le mal-être était l'unique preuve visible qu'elle pouvait présenter aux autres, voyez comme il m’a abîmée, voyez comme je n’ai pas menti.
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