Feu occulte

Le lecteur qui espère trouver dans ce recueil de nouvelles des histoires coquines comme peuvent le laisser supposer le calembour un peu douteux du titre et la pin-up sexy qui illustre la couverture, ce lecteur disais-je en sera pour ses frais. Les thèmes abordés n'ont rien de badin: la solitude, l'alcoolisme, le deuil et la maladie mentale.
J'ai eu beaucoup de mal au début de ma lecture avec le flux incessant de paroles de la narratrice qui me donnait l'impression d'avoir Woody Allen devant moi . J'ai pensé abandonner tellement ça me fatiguait et m'intéressait peu puis l'auteur a abordé le sujet de la maladie et la mort de sa mère. Avec ce thème, Elizabeth Crane adopte un ton plus personnel , plus sincère et devient touchante .
Mon avis sur "le feu occulte" est mitigé car je n'ai pas aimé toutes les nouvelles , quelques unes m'ont paru pénibles , trop logorrhéiques. C'est un livre qui n'est pas gai, l'humour dont il est teinté est assez grinçant.

16 nouvelles, dont certaines ne comportent pas plus d'une page, composent ce recueil, avec pour héroïnes de jeunes américaines séduisantes et célibataires, qui ne sont pas sans évoquer une certaine Bridget Jones...
Sous une apparence souvent légère, voire naïve, l'auteure y aborde des thèmes plus ou moins graves : déception amoureuse, mésestime de soi, difficultés à affronter la mort d'un proche, tendances agoraphobes. Elizabeth Crane donne l'impression d'avoir mis dans ces histoires une bonne part d'elle-même. Certaines de ces nouvelles, par leur humour et leur touche de fantaisie, m'ont beaucoup plu, quand d'autres m'ont semblé fastidieuses, truffées de phrases trop longues, et sans grand intérêt au niveau du fond. Dans l'ensemble une lecture agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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