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EAN : 9782847346688
400 pages
Tallandier (10/06/2010)
3.65/5   10 notes
Résumé :
Apparu à la fin du XIXe siècle, en s'inspirant des caricatures à la mode occidentale, le manga, poème d'expression artistique en perpétuel renouvellement, est aujourd'hui un genre majeur protéiforme et dynamique. En se démarquant du reste de la production graphique mondiale, le manga est devenu une véritable industrie qui vend des magazines et séries par dizaine de millions d'exemplaires et représente, au Japon, un marché de plus de 3 milliards d'euros. Puits de scé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La "nipponerie" la mieux partagée aujourd'hui en France, ça doit bien être le manga (et les anime de Hayao Miyazaki). Deuxième lecteur au monde, quand même ! Ce qui semble un juste retour des choses ; ce sont en effet un Français et un Britannique (séparément) qui on introduit dans la presse le dessin. Si au début il s'agissait surtout d'une caricature ou d'une courte histoire en 4 vignettes sur un thème d'actualité, le story manga a rapidement émergé. D'abord avec un dessin sous influence occidental et en histoires closes, même si le personnage pouvait être récurrent.
Il reste assez marginal jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et la découverte d'Osamu Tezuka. Et là, c'est l'explosion ! Genres, publications, pré-publications, supports, mangaka...
Le genre est une formidable caisse de résonance. En faisant l'histoire du manga, c'est aussi celle de la société nippone qui est esquissée : reconstruction, travail, espoirs, crises...Avec ce qu'elle a compté de de scandales, dérapages, outrances. de faits divers sanglants, du phénomènes des otakus, de la pédo-pornographie dessinée, la perte de spiritualité, repères, conscience politique. C'est vraiment intéressant et documenté, l'auteur a parfois donné de sa personne et nous donne à voir des tranches de vie (elle vit à Tokyo et a écrit un ouvrage intitulé Les Japonais, chez Taillandier)
Néanmoins, je trouve qu'il n'y a pas d'équilibre dans sa présentation. le shônen (genre pour les jeunes garçons) domine. Certes tout a commencé avec lui ; cependant le shojo (pour les jeunes filles) et le seinen (pour les adultes) ont également leur part de production, auteurs, magazines et il eu été intéressant de les confronter (sans aller trop loin de la segmentation, presque maladive dans l'édition japonaise). Il faut attendre les 20 dernières pages pour enfin avoir un aperçu du manga mature (avec certes un entretien avec Naoki Urasawa) alors qu'il existe de très bonnes séries. Un autre petit reproche : de n'avoir pas cité plus de titres connus su lectorat français. J'avoue avoir parfois manqué de repères (mais bon, je ne suis pas spécialiste !)
Une lecture intéressante mais mitigée.
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En recevant ce livre, ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. j'ai tout d'abord été déçue parce qu'il n'y avait aucun graphisme.
Mais une fois plongée dans la lecture j'ai vite été en immersion dans le monde des mangas.

Moi, qui croyais en savoir beaucoup sur les mangas, en fait j'ai appris beaucoup sur l'histoire du Japon, mais aussi sur la culture japonaise.

Je suis sans doute un peu jeune pour tout bien saisir, mais ce livre me sera très utile plus tard parce que j'aime dessiner, et selon mes proches je suis assez douée.. et que mon rêve serait de créer un manga.

Ce livre est aussi bien fait car il y a un index a la fin du volume qui nous permet de faire des recherches.

Je tenais a remercier babelio et les éditions texto pour cette belle découverte.
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Merci à Babelio et aux éditions Taillandier pour cet envoi. N'étant pas une fan de Manga j'y ai découvert tout un univers. Et ce livre est vraiment un essai engagé sur ce genre plus qu'un historique du manga.
De ce fait j'ai appris que contrairement à ce que je croyais, ce n'est pas Hokusaï qui est à l'origine du manga et que la signification du mot n'est pas, comme l'indique l'étymologie, "image dérisoire" mais plutôt "série d'image".
S'ensuivent toute une étude sur le dessin engagé et la presse où les français ont leur influence, puis un focus sur le réel créateur du manga Rakuten Kitazawa, le manga-journalisme...
J'ai bien aimé le chapitre consacré aux Mangaka femmes, c'est sans doute révélateur d'une particularité du genre, les orientations sexuées.
Cet essai clair et ultra documenté est passionnant car l'on sent bien l'engagement de l'auteur pour faire connaître ce genre et surtout ses racines historiques.
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Karyn Poupée est une fine observatrice du Japon contemporain, ses autres ouvrages le démontrent parfaitement Les Japonais.
Ce titre tient parfaitement ses promesses : une exposition réfléchie et problématisée de l'histoire du manga, reliant avec soin et précision la perspective éditoriale, le contexte historique et les évolutions artistiques.
Un grand nombre d'oeuvres sont convoquées, le tout étant rendu particulièrement lisible par le précieux index final.
A noter : la conclusion remarquable qui offre le récit d'une rencontre avec Naoki Urasawa, le génial auteur de Pluto, Tome 1 :.

Un seul regret : si le texte est remarquable, il n'est complété par aucune bibliographie.
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Comme beaucoup, j'ai lu pas mal de mangas dansa vie, je regardé de nombreux animés. Pour autant, je ne connaissais pas l'histoire de ces récits si particuliers. L'Autrice nous fait ici remonter loin dans l'histoire des dessins japonais jusqu'à l'Ukyo-e tout en discutant l'étymologie du nom lui-même. Sous sa forme actuelle, il découlerait de l'influence des dessins de presse occidentaux et de publication franco et anglojaponaises à l'époque des des concessions. Puis il y eu Tezuka et Atomu, Astroboy. Ce petit robot dont je suivais les histoires à la télé les jours où je n'avais pas école, occupe une place particulière dans l'histoire du manga, mais aussi dans celle du Japon.
C'est le parti pris de l'autrice de construire cette histoire en liant le manga aux réalités sociales et politiques qui les accompagnent. de temps à autres, il est donc utile d'avoir wikipédia sous la main pour se rafraîchir la mémoire et appuyer des contextes parfois un peu difficiles pour un lectorat qui n'a qu'une vague image de l'histoire du Japon contemporain. Parallèlement, l'absence d'illustration m'a un peu dérangée. J'aurais aimé pouvoir suivre, de temps à autres, l'évolution des traits, des mises en pages et autres formes visuelles que l'autrice évoque.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le manga, comme tous les moyens médiatiques et formes d'expression artistiques, renvoie à chacun une image de lui-même, de la société dans laquelle il agit, du monde dans lequel il évolue, de l'humanité à laquelle il appartient. Le manga, où se côtoie le pire et le meilleur, n'explique pas tout et ment beaucoup, mais il enseigne énormément. Voilà pourquoi d'aucuns le qualifient d'école de la vie japonaise.
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Le manga est ainsi né d'un mariage de traditions artistiques séculaires et d'influences étrangères, dans un contexte politico-économique propice. Il a mué au fil des décennies, grandi, grossi se nourrissant d'une riche matière sociale et d'une créativité phénoménale. D'artisanal et confidentiel, il devint commercial et industriel.
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Quelques trente ans plus tard, en 1984, le Premier ministre nippon d'alors, Yasuhiro Nakasone, ne dira-t-il pas que, grâce à Atomu, "les Japonais considèrent les robots comme des frères : le jour de l'an, les ouvriers leur servent une bière." " C'est en partie grâce à Atomu que les Nippons sont devenus les premiers développeurs, fabricants et utilisateurs d'automates", rencherissait en 2008 un responsable du ministère des Affaires étrangères japonais. Outre un animisme séculaire, c'est aussi du fait de l'humanisme dont fait preuve Atomu que les Japonais ne voient pas comme une ineptie le fait de cohabiter avec des humanoïdes mécatroniques truffés de capteurs et autres composants. (P. 133)
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