Je me suis plongée avec délices dans cette histoire de l'underground londonien depuis 1945 – mais, autant l'avouer, je partais séduite, en grande amoureuse de Londres où j'aurais aimé vivre dans les années 60-70, à défaut de pouvoir y habiter sous le règne de Victoria (ou dans la Vienne 1900, la Bavière de Ludwig II, Paris sous le Second Empire, la Rome d'Auguste, Venise à l'époque de Vivaldi… pour ne citer que quelques autres fantasmes historiques)…
Ce livre touffu et bondissant saisit le moment où les ruines de la seconde guerre mondiale se transforment en laboratoire de la contre-culture, en véritable grouillement créatif qui pose les bases d'une grande partie de notre modernité. Tout y passe : l'émergence de la bohème londonienne, les Angry Young Men, l'apparition des Beatles/Rolling Stones/Clash/Sex Pistols/ Pink Floyd/ Queen/Genesis, les ramifications des mouvements hippie et punk et leurs curieux débouchés, les expérimentations stylistiques de Burroughs, Ginsberg,
Dylan Thomas,
Moorcock et Ballard, la peinture de Bacon et
Freud, la BD de Crumb, la naissance des premières performances artistiques et la mythification de certaines salles de concert comme le Albert Hall, la naissance de la psychogéographie selon
Ian Sinclair et
Peter Ackroyd, l'évolution du journaliste d'avant-garde et de l'humour anglais, la libération des moeurs, la drogue, les expériences « fashion » de Vivienne Westwood…
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