Livre passionnant d'une précision et d'une fiabilité exceptionnelles du fait de la participation active de McCartney lui-même. Furieux d'avoir vu
Lennon devenir injustement une icône de la pop music, Paul rappelle que c'est à lui, et non à John, que l'on doit la plupart des chefs d'oeuvres des Beatles. On découvre un Paul soucieux de l'unité du groupe, prenant une importance grandissante au fil des années 60 grâce à la qualité de ses compositions personnelles, et finalement un John, héroïnomane, jaloux au point de vouloir quitter le groupe. Certes, Paul a eu tous les honneurs depuis la fin des 70's et sa reconnaissance serait totale s'il ne restait cette idée reçue qui s'est imposée peu à peu dans les esprits depuis la mort de John que ce dernier était le plus talentueux et le pilier du quatuor.
On regrettera tout de même que Paul soit très discret sur ses revenus, on ignore ce qu'il fait de son argent. Il aborde certes avec courage le douloureux chapitre du film Magical Mystery Tour, mais ne dit rien sur sa liaison de Hambourg qui lui fit plus tard un procès.
On aurait espéré que le récit de sa vie depuis 1970 soit l'objet d'un ouvrage du même acabit.
Le livre fourmille d'adresses et c'est un régal de l'avoir en poche dans une visite de Londres sur les traces des Beatles.