Livre reçu dans la cadre de "Masse Critique Non-fiction : mission Connaissances". Merci à Babelio et aux Éditions EDUL.
Voilà un ouvrage dont la lecture est à recommander.
Lecture exigeante, parfois un peu aride, aux passages parfois redondants, mais lecture digne d'intérêt.
Dewey est un philosophe, représentant du pragmatisme, du naturalisme, fervent démocrate, farouche partisan d'un état séculier et potentiellement athée.
Dewey n'aura de cesse, tout au long de sa vie de lutter contre les groupes religieux cherchant à saper le sécularisme, la démocratie, la science, l'esprit critique.
Face au "post-sécularisme" qui se trouve être une remise en cause pure et simple de la séparation de l'Église et de l'État et une imposition de valeurs religieuses sous couvert de tolérance et de liberté de penser, Dewey prônera l'adoption par les citoyens d'une attitude et d'un questionnement scientifique et le retrait du religieux du domaine public.
Bref, on le sait, la lutte contre tout ce que représente les fondamentalistes (catholiques, protestants, musulmans ou juifs) est loin d'être terminée.
Déni de la science et de la démocratie, volonté d'imposer dans l'espace public une vision rétrograde de/à la société (et également à leurs coreligionnaires), les attaques sont nombreuses au sein de la politique, du domaine public et universitaire.
Il semblerait que les disciples de Dewey soient malheureusement plus timorés dans leurs critiques de peur apparemment de blesser les partisans du retour de la religion à la gestion des affaires publiques, de plus en plus ouvertement agressifs et qui se posent tout de même en soi-disant victimes de l'État laïc.
Merci à
Joan Stavo-Debauge de reprendre le flambeau.
A lire par tous les rationalistes, pragmatiques, naturalistes, athées ou croyants libéraux, scientifiques et progressistes de tout poil.