1855... Des hors la lois, nommés "Les Pattes Rouges" (Red Legs en version originale) menés par Jim Lane sévissent entre le Kansas et le Missouri, pillant, volant et tuant.
1858... Josey Wales, simple fermier, a une femme , un fils et une ferme dans le Missouri, dans le conté de Cass... Soudain, alors qu'il est dans les champs, il voit une épaisse fumée au loin, là où se trouve sa maison et les siens....
Quand il y parvient, tout est cendre.... Deux corps enlacés, carbonisés fument encore...
Il dépose sa femme tenant son bébé contre elle même comme si elle aurait pu le protéger des flammes, en terre....
Sa douleur est au-delà des mots...Il essaye de se souvenir quelques passages bibliques pour le repos de ces deux êtres aimés, mais ne s'en souvient pas ou très peu.... mais peu importe, l'intention y est.
1861.... La guerre de Sécession éclate... Wales s'engage du côté des Confédérés.... Il y côtoie des héros et des zéros... Des bons, des brutes.
1865... Fin de la guerre...Wales ne s'avoue pas vaincu par les Yankees, et avec des truands, cette fois-ci, , il dévalise des banques, hauts lieux des Carpetbaggers et des politicards nordistes, sans compter le plaisir pris de voler la solde des tuniques bleues... et tue tout ceux qui se mettent en travers de son chemin...
1866, le 08 décembre, une dépêche tombe offrant 3 000 $ pour la capture de Josey Wales. Mort au vif...
C'est sur cette nouvelle que le livre s'ouvre...."
Josey Wales hors-la-loi"...
C'est un très beau livre qui nous narre une belle histoire de tolérance, d'acceptation de l'autre et de renaissance...
C'est un très beau livre, si on se remémore le film du Grand
Clint Eastwood....
C'est un très beau livre qui mérite sans aucun ombrage 4 étoiles dans ma notation, mais....
Mais....
C'est un très beau livre, mais à condition de le lire sans connaître son auteur...
Comment un être aussi abject ait pu écrire un aussi beau livre ? J'ai, cependant hésiter, en écrivant "abject", a le mettre entre guillemets, pour atténuer la puissance de cet adjectif, mais comment ne pas avoir la nausée et même plus lorsque on lit ce que Ace Carter (son vrai nom) écrivait dans les années 60 sur la ségrégation ?... Son pseudo Bedford
Forrest Carter est emprunté à l'un des fondateurs du Klan Bedford Forrest que Carter qualifie dans un des chapitre du livre (11) "d'incomparable" à de quoi vous dresser les poils sur les bras et les cheveux sur la tête.
La postface de
Xavier Daverat nous ouvre les yeux et illumine bien des passages sur le livre, démontrant ainsi que Carter était un homme du Klan, et restera toujours au fond de lui un ségrégationniste illuminé rêvant d'un sud, qu'il n'a jamais connu, et qui n'a jamais peut être existé...
Il s'invente un vie, à les honneurs de la presse pour les chefs d'oeuvre qu'il écrit, et c'en sont.... Il a une plume extraordinaire, mais dans quoi la trempe t-il ? dans la haine ?
Carter s'est-il amendé ?
Clint Eastwood lui même semble douter de cette renaissance de cette improbable conscience : "Si
Forrest Carter était un raciste et un prosélyte haineux qui est ensuite devenu un être humain sensible et compréhensif, ce n'en serait que plus admirable"....
Une petite complainte , page 96 , sonne à nos oreilles comme une confession de foi de Carter ;
"j 'ai plus l'droit de prendre mon fusil
Et de les combattre à l'av'nir
Mais j'arrive pas à les aimer.
Maintenant c'est sûr et certain.
Et je veux pas de leur pardon,
Pour ce que je suis ou ait été.
J 'me fous de la Reconstruction
Comme de ma première chemise."
Mais vous pouvez toujours lire le livre, lui en vaut la peine...