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EAN : 9782743631758
267 pages
Payot et Rivages (08/04/2015)
3.94/5   33 notes
Résumé :
Alors que la guerre de Sécession est sur le point de se terminer, Josey Wales, un paisible fermier, voit sa femme et ses fils massacrés par des pillards nordistes.
Il s'associe alors avec des renégats sudistes pour mener à bien sa vengeance.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
D'emblée, oublions le film magistral avec Clint "Blondin" Eastwood car il y a des différences (film centré sur une vengeance) et concentrons-nous sur le roman original.

Si les manuels d'Histoire nous ont appris que la guerre de Sécession a débutée en 1861, on avait omis de nous signaler que cela faisait déjà 6 ans que la frontière entre le Kansas et le Missouri était mise à feu et à sang par des maquisards du Nord ou des guérilleros du Sud.

Josey Wales, paisible fermier dans les monts Ozark a retrouvé sa famille massacrée par des Redlegs (bandits agissant pour le compte des troupes nordistes) et notre homme, fou de douleur, a rejoint les outlaw Sudistes. La chevauchée qu'ils accompliront sera sanglante et ils ne laisseront que ruines fumantes derrière.

En 1865, la guerre de Sécession a cessée, c'est sûr, mais Josey Wales a refusé l'amnistie promise aux outlaw qui avaient fait la guérilla durant presque 10 ans.

Le roman n'épiloguera pas sur les années de guérilla menée par Wales et les célèbres hors-la-loi qui l'accompagnaient, mais il se concentrera plutôt sur la fuite de Wales vers le Texas puisqu'il a refusé l'amnistie.

À priori, on pourrait croire que l'on va détester cet homme qui a commis des pillages, tué des civils, des innocents ou des coupables…

Étrangement, non, il n'en est rien, parce que si Josey est un outlaw, il est aussi un homme de parole, fidèle à ses amis et ne les abandonne pas, même grièvement blessé, comme il le fit avec Jamie Burns.

Ce roman, c'est un voyage initiatique vers la rédemption, même si au départ Josey ne le sait pas encore.

Les pages se tournent toutes seules, la tension est souvent à son comble pour certains passages, ça se lit vite, ça se lit avec plaisir, ça se dévore, mais gaffe aux hémorroïdes à force de chevaucher dans vastes plaines des États-Unis.

Son voyage vers le Texas sera semé d'embuches, mais aussi de belles leçons de courage et d'amitié, entre lui, son ami Cherokke Lone et une indienne Petit Clair de Lune. Personne ne dira des mots d'amitié, mais chacun est prêt à donner sa vie pour les autre.

Le texte est puissant, beau, empreint de beaux discours sur les hommes qui peuvent vivre ensemble sans s'entretuer. Il y a de la philosophie, dans ce roman noir.

Pourtant, je suis tombée de ma selle en lisant dans la postface (heureusement à la fin du livre et pas au début, normal, c'est une "post") que l'auteur (de son vrai nom Asa Earl Carter) avait une forte odeur de souffre car il avait été affilié au Ku Klux Klan. Et je vous passe le reste. Glop.

Mais au diable l'auteur et son passé sombre, moi, je ne m'attacherai qu'au roman et au formidable voyage dans lequel il m'a emmené !

Des outlaws qui font pleuvoir les balles, tirant plus vite que Lucky Luke et galopant ventre à terre, le tout dans une nature encore vierge, moi, ça me botte.

Ajoutez-y des indiens, des grands sentiments d'amitié, une touche d'amour, un fond d'Histoire et la tronche des bandits sur format A4 cloué sur les arbres et moi, je ne me sens plus.

Sautez en selle, prenez les rênes dans vos dents et sortez vos six-coups si vous voulez traverser toutes ces belles étendues sauvages en un seul morceau.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Josey Wales hors-la-loi est d'abord connu pour être un film de 1976, réalisé par Clint Eastwood. Un western avec un fermier solitaire, qui veut se venger du mal infligé à sa famille…

Mais au départ, c'était un roman de Asa Earl Carter, alias Forrest Carter. L'introduction de Xavier Daverat nous présente cet écrivain de formation journalistique qui s'est par la suite tourné vers la politique. Et si je vous dis qu'il est né en 1925 dans l'Alabama, qu'il était blanc et en était fier, vous vous doutez de l'idéologie qu'il prônait.

Je ne connaissais pas du tout l'histoire du film (apparemment très fidèle au roman) avant de tenir l'ouvrage entre les mains et d'en lire la quatrième de couverture. Josey Wales est un fermier des montagnes, qui vit tranquillement avec sa femme et son fils. Un jour de 1858, il aperçoit au loin de la fumée s'élevant de sa maison : les Redlegs (une bande de voyous sans foi ni loi à la solde de l'Union) ont mis le feu à sa demeure, tuant sa famille au passage. Dès lors, Josey Wales intègre les rangs des rebelles sudistes pour venger sa famille. Il combat, tue, et devient un cavalier wanted, que nous suivons dans sa fuite vers le Texas, le sud, loin des nordistes qui veulent sa peau.

Lorsqu'on lit le roman, on est à mille lieues de se douter qu'il a été écrit par un farouche partisan de la ségrégation raciale. Car cette histoire met en exergue ce qu'il y a de plus humble et louable chez l'homme : le sens de l'honneur, de la famille, de l'amitié, du respect envers son prochain, de l'osmose avec la nature.

Au début du roman, Josey Wales fait partie d'un petit groupe rebelle dont les membres choisissent l'un après l'autre de se rendre contre la promesse d'une amnistie. Lui et un autre compagnon refusent, préférant poursuivre leur route vers le sud. Jamie sera grièvement blessé au cours de leur cavale, mettant en péril leur sécurité, sans que jamais Josey ne cesse de le soigner.

Puis il rencontrera un Cherokee et une autre amérindienne avec qui il formera une famille. Une famille choisie, au sein de laquelle chacun s'aime et se respecte, veille l'un sur l'autre. Une harmonie sereine qui ne demande pas d'explication et se passe de paroles.

josey_wales02C'est un roman magnifique pour plusieurs raisons.

En premier lieu l'intrigue, qui est captivante. Nous suivons Josey Wales dans sa fuite, nous interrogeant à chaque chapitre. Va-t-il s'en sortir vivant ? Il ne connait pas le repos, les hommes qui le recherchent se rapprochent de jour en jour. Nous entendons au loin les chevaux au galop… Les péripéties rencontrées sont toutes plus excitantes les unes que les autres, avec l'apparition de nouveaux personnages qui donnent de la matière à cette histoire.

Ensuite, pour moi qui suis une amoureuse de la nature, ce récit est sublime. Josey Wales sait vivre et communiquer avec la nature. Il sait par où passer pour ne pas laisser de traces, comprend au chant des oiseaux que quelque chose se trame. Les descriptions des paysages sont époustouflantes, les sensations sont amplifiées ; vous pouvez sentir le froid, le chaleur, la poussière, la fumée, écouter le bruissement des feuilles, le remous de la rivière, voir les prairies, les bois…

Pas fan de western à la base, je me suis laissée emportée par cette ambiance de cow-boys, de revolvers, de poursuites à cheval, de conflits sur fond de guerre de Sécession, de villes en bois avec saloon, de gangsters aux visages plaqués sur des avis de recherche…

Et finalement, je suis bluffée par la philosophie qui se dégage de ce roman quand on sait qui l'a écrit, sous pseudo qui plus est pour ne pas voir son texte rejeté d'office. Il émane de cette histoire un immense respect pour la population amérindienne, un peuple tolérant, brave et humble, qui sait vivre en harmonie avec la nature. Comme je le disais plus haut, les valeurs humaines fondamentales sont très présentes. Josey Wales est un homme d'honneur et de parole, qui se soucie des gens qu'il aime au mépris de sa propre vie, qui a un profond sens de l'amitié. C'est un homme droit dans ses bottes, qui tuera pour sauver ou venger les siens, mais ce ne sera jamais un acte gratuit.

Je pourrais encore parler un moment de ce roman tant il m'a transportée, j'ai même mis du temps à le lire malgré sa petite épaisseur tant je prenais plaisir à évoluer aux côtés du personnage dans ces contrées lointaines. Mais je vais m'arrêter là et j'espère que vous aurez l'occasion de le lire à votre tour. Pour ma part, je vais poursuivre le voyage avec le film ;)
Lien : http://lejardindenatiora.wor..
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Nous sommes sans doute nombreux à avoir vu Josey Wales hors-la-loi, le film de Clint Eastwood et à y avoir décelé, au-delà de la classique histoire de vengeance, un message de fraternité et de tolérance entre les peuples. En préface à cette fort bienvenue édition par Passage du Nord-Ouest, Xavier Daverat remet toutefois pertinemment en lumière les convictions politiques de l'auteur, Forrest Carter, afin d'éclairer l'oeuvre sous un angle différent.

À travers l'itinéraire de ce fermiers des Monts Ozarks engagé chez les rebelles pendant la guerre de Sécession suite au massacre de sa famille, puis devenu un hors-la-loi pourchassé pour ne s'être pas soumis au serment d'allégeance à l'Union après la paix et se liant en chemin avec un vieux Cherokee et une Cheyenne, Forrest Carter, leader suprématiste blanc et fondateur d'un chapitre du Ku Klux Klan, nous explique Daverat, cherche moins à parler de fraternité que de personnages qui se retrouvent dans le même rejet de l'État fédéral.

Pour autant, cela intégré, peut-être quelque peu au corps défendant de l'auteur et par la grâce d'une histoire tragique et épique particulièrement réussie, Josey Wales hors-la-loi apparaît toutefois comme un très grand roman western . Âpre, violent, tendu, parsemé de belles descriptions de la nature et laissant la part belle à de fascinantes scènes d'action ; mettant en scène des Indiens ni plus ni moins violents que les blancs qui ont envahi leurs territoires pour les parquer dans des réserves, des comancheros avides, des pionniers durs au mal devenus des proies, d'avides chasseurs de primes et des salopards ordinaires prêts à retourner leur veste à tout moment, le roman de Forrest Carter, quête de reconstruction d'un homme poursuivit par son passé et sa légende est indéniablement un classique du genre, un roman d'une grande force qui méritait amplement cette belle édition et la sérieuse mise en perspective qui précède le texte.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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1855... Des hors la lois, nommés "Les Pattes Rouges" (Red Legs en version originale) menés par Jim Lane sévissent entre le Kansas et le Missouri, pillant, volant et tuant.

1858... Josey Wales, simple fermier, a une femme , un fils et une ferme dans le Missouri, dans le conté de Cass... Soudain, alors qu'il est dans les champs, il voit une épaisse fumée au loin, là où se trouve sa maison et les siens....
Quand il y parvient, tout est cendre.... Deux corps enlacés, carbonisés fument encore...
Il dépose sa femme tenant son bébé contre elle même comme si elle aurait pu le protéger des flammes, en terre....
Sa douleur est au-delà des mots...Il essaye de se souvenir quelques passages bibliques pour le repos de ces deux êtres aimés, mais ne s'en souvient pas ou très peu.... mais peu importe, l'intention y est.

1861.... La guerre de Sécession éclate... Wales s'engage du côté des Confédérés.... Il y côtoie des héros et des zéros... Des bons, des brutes.

1865... Fin de la guerre...Wales ne s'avoue pas vaincu par les Yankees, et avec des truands, cette fois-ci, , il dévalise des banques, hauts lieux des Carpetbaggers et des politicards nordistes, sans compter le plaisir pris de voler la solde des tuniques bleues... et tue tout ceux qui se mettent en travers de son chemin...

1866, le 08 décembre, une dépêche tombe offrant 3 000 $ pour la capture de Josey Wales. Mort au vif...
C'est sur cette nouvelle que le livre s'ouvre...." Josey Wales hors-la-loi"...


C'est un très beau livre qui nous narre une belle histoire de tolérance, d'acceptation de l'autre et de renaissance...
C'est un très beau livre, si on se remémore le film du Grand Clint Eastwood....
C'est un très beau livre qui mérite sans aucun ombrage 4 étoiles dans ma notation, mais....

Mais....

C'est un très beau livre, mais à condition de le lire sans connaître son auteur...

Comment un être aussi abject ait pu écrire un aussi beau livre ? J'ai, cependant hésiter, en écrivant "abject", a le mettre entre guillemets, pour atténuer la puissance de cet adjectif, mais comment ne pas avoir la nausée et même plus lorsque on lit ce que Ace Carter (son vrai nom) écrivait dans les années 60 sur la ségrégation ?... Son pseudo Bedford Forrest Carter est emprunté à l'un des fondateurs du Klan Bedford Forrest que Carter qualifie dans un des chapitre du livre (11) "d'incomparable" à de quoi vous dresser les poils sur les bras et les cheveux sur la tête.
La postface de Xavier Daverat nous ouvre les yeux et illumine bien des passages sur le livre, démontrant ainsi que Carter était un homme du Klan, et restera toujours au fond de lui un ségrégationniste illuminé rêvant d'un sud, qu'il n'a jamais connu, et qui n'a jamais peut être existé...
Il s'invente un vie, à les honneurs de la presse pour les chefs d'oeuvre qu'il écrit, et c'en sont.... Il a une plume extraordinaire, mais dans quoi la trempe t-il ? dans la haine ?

Carter s'est-il amendé ? Clint Eastwood lui même semble douter de cette renaissance de cette improbable conscience : "Si Forrest Carter était un raciste et un prosélyte haineux qui est ensuite devenu un être humain sensible et compréhensif, ce n'en serait que plus admirable"....

Une petite complainte , page 96 , sonne à nos oreilles comme une confession de foi de Carter ;

"j 'ai plus l'droit de prendre mon fusil
Et de les combattre à l'av'nir
Mais j'arrive pas à les aimer.
Maintenant c'est sûr et certain.
Et je veux pas de leur pardon,
Pour ce que je suis ou ait été.
J 'me fous de la Reconstruction
Comme de ma première chemise."

Mais vous pouvez toujours lire le livre, lui en vaut la peine...



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Contrairement au film avec Clint Eastwood centré sur une histoire de vengeance, le roman fait lui la part belle à la fuite de Josey Wales, outlaw recherché pour actes de guérilla pendant la guerre de Sécession, vers le Texas.
Il emmène avec lui un camarade blessé et fait plusieurs rencontres en chemin qui vont le placer non plus sur le chemin de la fuite mais sur celui de la rédemption.
Des coups de feu,des chevauchées,des chasseurs de primes et des indiens on trouve tous les ingrédients d'un excellent western accompagnés d'une véritable ode à l'amitié,au respect des peuples et des cultures différentes, à la fraternité et à la tolérance.
Ce qui peut surprendre venant de la part de Forrest Carter et de son parcours personnel.Sur ce sujet la préface Xavier Daverat, très complète et très intéressante, éclaire les contradictions d'un auteur et de son oeuvre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il avait connu les Cherokees quand il était enfant, dans les montagnes du Tennessee. Son père s'était lié d'amitié avec beaucoup d'entre eux, qui s'étaient cachés pour ne pas s'en aller.
L'homme des montagnes n'avait pas cette "faim de terre" des gens des plaines qui avaient soutenu l'action du gouvernement. Il préférait rester libre dans les montagnes, sans les entraves de la loi et loin de l'hypocrisie insupportable de la société organisée. Les gens des montagnes étaient plus proches des Cherokees que de leurs frères de sang, ceux des plaines qui s'efforçaient de mettre sur leur cou le joug de la société.
Avec les Cherokees, il avait appris à pêcher en plongeant la main dans les trous des torrents de montagne et en caressant le ventre des truites et des perches ; il avait appris que le renard gris court en faisant des huit et le renard roux, des cercles. Il avait appris à suivre les abeilles jusqu'à la ruche et au miel, où placer les pièges pour prendre les cailles, et comme le daim est curieux.
Il avait mangé avec eux dans leurs cabanes et ils avaient apporté de la nourriture à sa famille. Ils avaient le même code de loyauté que l'homme des montagnes, et Lone méritait donc sa confiance. Ils étaient de la même espèce.
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Les hors-la-loi devaient généralement affronter des dangers inattendus. En dehors des plus forts, des plus habiles au pistolet ou des plus courageux, ceux qui vivaient le plus longtemps étaient ceux qui "pensaient". Ils s'efforçaient d'être à la "limite". Certains, comme Hardin, marchaient de côté dans un combat au pistolet. Ils sortaient leur arme au milieu d'une phrase et prenaient leurs adversaires au dépourvu. La plupart d'entre eux étaient de fins psychologues et d'excellents joueurs de poker. Ils regardaient d'où venait la lumière et s'arrangeaient pour placer le soleil derrière eux. L'audace, la hardiesse, l'inattendu. Ils appelaient cela la "limite".
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