Quand le vin est tiré, il faut le boire. Aussi en ai-je terminé très rapidement, après la lecture du tome 2, avec la série Kamarades dont je n'attendais de toute façon plus rien. Mais sait-on jamais, un petit éclair d'inventivité aurait pu me faire remonter la pente... Ça n'a pas été le cas.
Je serai brève. Non seulement on continue avec le mythe des Romanov qui sont devenus de très très braves gens (oui, même la mère est devenue paisible, gentille et tout ce qu'on voudra), mais en sus, après un petit bond historique en avant, on se retrouve en pleine guerre sovieto-polonaise sans qu'on y comprenne rien. Aucun contexte n'est mis en place, aucune explication n'est fournie, et tout est formaté pour montrer à quel point l'ancien tsar est un homme courageux, ainsi que, bien entendu, Volodia et Anastasia. de
Lénine, on ne voit pas grand-chose, on a vaguement redonné à Staline son rôle de sournois homme de l'ombre du premier tome, et puis voilà. Et on a toujours pas compris pourquoi Hitler était apparu brièvement dans le second tome. Quant à la fin, elle est tellement attendue que c'en est presque insultant pour les lecteurs !
J'ai même commencé à me dire que le découpage n'aidait en rien à la lecture - mais tellement d'informations manquent que la guerre sovieto-polonaise de 1919-1921 est de toute façon traitée par dessus la jambe, découpage réussi ou pas -, et j'ai trouvé que
Mayalen Goust se reposait un peu sur ses lauriers, son graphisme perdant de sa finesse, et sa colorisation, en particulier, perdant peu à peu de son charme.
Pourquoi avoir conçu un projet de BD historique autour des révolutions russes de 1917 et des débuts de la Russie bolchevique pour transformer tout ça en fatras imbuvable, voilà qui m'échappe totalement.