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Trilogie d'une nuit d'hiver tome 3 sur 4
EAN : 9782207144039
464 pages
Denoël (25/03/2020)
4.55/5   318 notes
Résumé :
Un incendie vient de ravager la ville de Moscou. Le grand prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Tous cherchent un bouc émissaire et Vassia, dotée d'étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Le père Konstantin aiguillonne la vindicte populaire pendant que Vassia cherche à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques.
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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De très loin le meilleur tome de la trilogie, le plus vivant et le plus abouti.
Plus de maturité dans le style qui évite les sautes de rythmes qui pouvaient caractériser les premiers tomes, et enfin maturité de l'héroïne qui nous donne un scénario plus cohérent et du coup résolument sombre et impitoyable.
Exit la gamine inconstante et bonjour à la jeune sorcière qui va devoir assumer l'héritage de sa lignée, les épreuves vous forgent le caractère et il faut dire que Vassia va être particulièrement gâtée...
Un univers complexe et retors, le monde invisible se révèle cruel et assez inquiétant, le monde des hommes n'est pas beaucoup plus accueillant, Vassia sera à rude école et devra apprendre vite.
Le rythme sera soutenu tout au long de ce récit épique et mouvementé, les contes de fées ne sont pas toujours ce que l'on s'imagine, pour ce qui me concerne c'est une trilogie de qualité brillamment conclue par ce dernier tome.
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Peu de temps après ma lecture du tome 2, je n'ai pas tardé à craquer et à me procurer le tome 3 pour découvrir la suite et fin de cette trilogie. (J'aurais dû attendre un peu, France Loisir vient de sortir la trilogie en intégrale). Si la fin du tome 2 était explosive, que dire de ce dernier tome. C'est le meilleur de la trilogie, le plus adulte aussi. Cela est je pense ma meilleure lecture de fantasy cette année et le restera probablement, j'ai tout simplement eu pour cette trilogie un beau coup de coeur.

Si les autres tomes commençaient plutôt lentement ce n'est absolument pas le cas de ce dernier qui commence dès le début tambour battant et s'avère d'ailleurs particulièrement violent et plutôt triste. le moins que l'on puisse dire c'est que Katherine Arden n'épargne pas le personnage de Vassia ni ses lecteurs et ceux tout au long de ce dernier tome.

Ce tome se révèle particulièrement addictif, extrêmement prenant du début à la fin il offre une fin de trilogie plus que réussie. Mélangeant toujours avec succès le folklore et l'histoire Russe, le tout conserve un charme et un dépaysement assuré. Dans ce tome le conflit entre les Rus' et les Tartares bat son plein tandis que les tchiorti, les esprits du folklore russe eux aussi s'agitent bien décider à survivre et faire face aux saints hommes prêchant la chrétienté. Autant dire que les dangers seront nombreux pour Vassia au cours de ce tome naviguant tant bien que mal entre le monde des tchiorti et celui des hommes assumant plus que jamais son héritage et ses incroyables facultés.

La trilogie d'une nuit d'hiver fut vraiment un beau coup de coeur du premier au dernier tome. Ce fut une merveilleuse découverte avec un univers passionnant et des personnages vraiment intéressants que cela soit aussi bien celui de Vassia qui évolue tant entre le premier tome et le troisième, ses proches, Morozko ou encore le frère Konstantin.

C'est vraiment une excellente trilogie que je ne peux que recommander. Si une chose est sûre, c'est que je vais désormais guetter les prochaines publications adultes de l'auteure.
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« Tu as raison : il y a quelque chose d'anormal, dit Vassia à voix basse au cheval. Et, malédiction, Sacha n'est pas là. » Plus fort, elle ajouta : « Ne t'inquiète pas, Macha, nous sommes en sécurité derrière ce portail. — Venez », dit Varvara en les entraînant vers la porte, le vestibule et l'escalier qui les ramèneraient au terem ».

On accompagne toujours avec plaisir notre héroïne Vassia. Elle est toujours celle qu'on aime et on comprend bien que rien ne l'arrête quand elle est décidée, c'est une femme de tête et de coeur.

« Alors j'irai à la mer, dit-elle. Si je survis à cette journée. — Je serai à la bataille, annonça-t-il d'un ton pesant. Mais ma charge est celle des morts, Vassia. — Et la mienne celle des
vivants », compléta l'Ours, avant de sourire. « Quelle belle paire nous faisons, mon
jumeau. »

L'auteure Katherine Arden nous démontre bien tout son talent dans sa belle écriture, elle garde toujours bien sa thématique et elle aborde bien les enjeux. On constate bien que l'amitié, la famille et la fraternité ainsi que l'amour des animaux et du monde des esprits sont très présents.

On perçoit bien que l'ambiance est toujours au rendez-vous et on suit toujours les actions et les événements qui se défilent. L'auteure Katherine Arden décrit bien son environnement et elle maintient bien notre attention.



C'est une très belle trilogie jeunesse que nous offre l'auteure Katherine Arden et je recommande vivement. Je suis enchantée de ma lecture et je suis triste aussi de quitter mon héroïne Vassia que je n'oublierai pas.

Je conseille aussi les beaux billets de mes amis, Yendare et Bartzella.

Siabelle
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Une petite pause s'imposer avec la trilogie Winternight après ma lecture du tome deux. Je ne l'avais pas apprécié plus que cela, alors que L'ours et le rossignol avait été une très agréable surprise. L'hiver de la sorcière pouvait donc être autant une déception qu'une fin de saga à la hauteur de mes espérances. Fort heureusement pour moi, ce fut la seconde option qui l'emporta !

Ce que je reprochais à La fille dans la tour était surtout son côté très humain et religieux. J'avais trouvé que l'on perdait beaucoup de la mythologie slave, et bien que confrontait la réalité et l'humanité de Moscou donnait à l'histoire une vue d'ensemble intéressant, je regrettais l'étouffement de la magie en quelque sorte. Avec L'hiver de la sorcière, Katherine Arden trouve un équilibre que j'ai réellement apprécié et qui en plus, sert les aventures de Vassia, car notre jeune héroïne qui a un pied dans les deux mondes va devoir faire des choix. Soit être le pont qui rendra la paix, soit choisir son camp quitte à laisser l'une des parties dans la désolation.

Vassia a d'ailleurs beaucoup mûri depuis les drames qui l'ont frappée dans La fille dans la tour. C'était aussi quelque chose que je lui reprochais. Trop téméraire, ne réfléchissant pas aux conséquences de ses actes. Les leçons sont dures, et clairement, je ne lui aurais pas souhaité toutes les épreuves qu'elle subit, mais cela grandit le personnage. Elle prend ainsi conscience de beaucoup de choses et réfléchit plus, même si son côté sauvage demeure toujours. Je dirais qu'elle a plus conscience de qui elle est également. Sorcière rejetée par les hommes qu'elle veut sauver, jeune femme dont les tchiorti se méfient malgré son désir de les aider. Son combat va bien au-delà de sa personne, et on sent au fur et à mesure du roman qu'elle se bat pour des causes qui sont beaucoup plus grandes que sa propre personne ou ses proches.

Le parcours de notre héroïne est loin d'être facile, rien ne lui est épargné, mais sa résilience et son courage en sont démultipliés. Elle n'est pas sans faille, elle commet des erreurs, encore ici, mais nous n'avons plus en face de nous cette enfant « capricieuse » qui rêve de liberté. Encore une fois, elle a mûri et cela se ressent dans ses actions mais aussi dans ses relations. J'ai adoré la voir évoluer dans cette aventure sans aucun temps mort. J'ai été surprise par ses choix, même s'ils font sens avec le recul. La pleine conscience qu'elle a de son monde lui permet d'avancer et de se faire des alliés durant son long périple. J'aime ce genre d'héroïne qui ne se repose pas sur les autres mais qui sait aussi accepter l'aide qu'on lui donne. Vassia se montre dure et humble, puissante et fragile à la fois.

Bien entendu, j'ai aussi particulièrement aimé sa relation avec Morozko qui continue de se développer dans L'hiver de la sorcière. Ce n'est pas une romance commune et c'est tout ce qui fait son charme. Je pense que l'un comme l'autre fait ressortir le bon comme le mauvais chez l'autre. le retour de l'ours donne aussi une dimension toute particulière à l'histoire. J'ai trouvé que Katherine Arden prenait enfin le temps de nous le montrer dans sa globalité, avec un regard plus neutre sur le personnage. On le voit beaucoup plus interagir avec les autres, et comprendre sa complexité ainsi que le voir autrement que juste le méchant de l'histoire était un très joli cadeau de la part de l'auteur.

L'hiver de la sorcière clôt donc cette trilogie avec brio. J'ai trouvé cette fin parfaite à bien des niveaux et même si elle reste ouverte, elle ne laisse pas non plus cette sensation d'inachevée. J'ai refermé le livre sereinement, pas avec le sourire car il y a des pertes et beaucoup de violence dans ce dernier tome, mais avec le sentiment que nos héros sont exactement là où ils devraient être. Et c'est au final tout ce que l'on demande à un auteur. Je ne sais pas si Katherine Arden a publié d'autres romans, mais clairement, je la suivrais dans de prochaines aventures avec plaisir.
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Ce troisième tome clôt magnifiquement la trilogie « Une nuit d'hiver » de Katherine Arden.
La Russie médiévale prend vie grâce au talent de l'auteure qui a su saisir l'esprit des contes slaves et nous embarquer dans une intrigue au rythme beaucoup plus soutenu que le tome précédent.
*
J'ai lu que ces trois tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres, mais je ne le conseille pas. Il y a vraiment une progression dans l'intrigue.
De plus, le personnage de Vassia évolue dans le temps. D'adolescente irréfléchie et spontanée, elle devient une jeune femme mâture et consciente des enjeux qui la dépassent.
« J'ai cueilli des perce-neige à la mi-hiver, j'ai choisi de mourir et j'ai pleuré pour un rossignol. Alors, j'ai épuisé ma prophétie. »
*
Le début du troisième roman reprend directement à partir de la fin du second tome.
Le lecteur entre ainsi directement dans l'action, sans aucun temps mort.


Le centre de l'intrigue repose sur plusieurs dualités : l'opposition entre les Russes et les Tatars, celle entre les chrétiens orthodoxes et les tchiorti, ces anciennes croyances païennes peuplées de créatures fantastiques, ainsi que celle opposant les désirs de Vassia et ses obligations vis à vis de sa famille et de son peuple.
*
C'est dans un décor hivernal que nous suivons les aventures de Vassia, la fille d'un seigneur rural.
Cette jeune femme a bien mûri depuis le premier tome. Singulière et intrépide, cette héroïne est étonnante, remplie de contradictions, animée par la passion, la colère, la peur, « aussi sauvage que la mer... Et, tout comme la mer, pleine de mystères. »

« La vague est belle, dans la tempête,
Le ciel prodigieux, privé de ses bleus ;
Mais sachez-le, sur son rocher, la fille
Éclipse l'onde, la tourmente et les cieux. »
Alexandre POUCHKINE
*
Mais ce qui m'a le plus fasciné dans cette série, c'est le monde de l'invisible et de la magie que l'auteure a habilement tissé au contexte historique qui a précédé la bataille de Kulikovo en 1380.
L'auteure a particulièrement bien réussi à nous plonger dans cet univers, à la fois magique et cruel.
Le lecteur découvre la richesse de la culture et des traditions russes, de la mythologie slave, avec toutes ces créatures nées du folklore russe.
J'ai particulièrement aimé Soloveï, le fabuleux cheval de Vassia, le roi de l'hiver si ambigu dans ses sentiments, ou l'ours Medved son frère jumeau, impétueux et belliqueux.
De nouveaux esprits comme Ded Grib, l'esprit des champignons ou le bagiennik, le démon du lac, apparaissent.
« Il n'y a ni monstres ni saints, dans ce monde. Seulement une infinité de teintes tissées dans la même tapisserie, claires ou sombres. le monstre haï de l'un est l'être aimé de l'autre. »
*
Ce qui est également extrêmement bien réussi c'est la façon dont l'auteure traite de la religion.
C'est par le biais du prêtre Konstantin Nikonovitch que Katherine Arden illustre comment la religion peut faire partie intégrante de la vie pour certains, apportant bien-être, réconfort et apaisement, alors qu'elle peut être, pour d'autres, un tremplin pour asseoir son pouvoir et dominer les gens simples et superstitieux, en semant la peur et la haine dans leur coeur.
Fasciné par Vassia, le prêtre Konstantin est incapable de l'oublier. L'âme tourmentée, rongé par le désir et le dégoût de lui-même, aveuglé par l'ambition, il s'acharne à la détruire. Et pour cela, il a un don : celui de soulever les foules et manipuler les hommes crédules.
*
Bref, j'ai adoré le premier tome qui se différenciait de mes lectures habituelles par son univers fantastique inspiré des contes russes. Après un second tome un peu en dessous selon moi dû à une intrigue trop longue à se mettre en place, ce troisième et dernier tome est une stupéfiante chevauchée dans le monde de la magie et du rêve.
Malgré quelques petites imperfections, je ne peux que vous conseiller très fortement cette belle trilogie, surtout si vous aimez les contes, les légendes et l'univers du fantastique.
*
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critiques presse (1)
Elbakin.net
20 juillet 2020
La Trilogie d’une nuit d’hiver représente une belle trouvaille, une de plus pour la collection Lunes d’encre, qui brille autant par son écrin que par la gestion rigoureuse et habile de son déroulement de tome en tome de la part de Katherine Arden [...] Rien de révolutionnaire en soi sur le fond ou la forme, mais un supplément d’âme toujours bienvenu, et pas si courant !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Il faisait toujours noir, mais maintenant, elle pouvait voir. Un mince croissant de lune projetait une lueur hésitante sur une étrange forêt. Il n’y avait de neige que par plaques ; la brume voilait les arbres, en scintillant dans la lumière. Vassia sentit l’odeur de la terre froide et humide. Elle se mit maladroitement sur pied, fit un tour sur elle-même. Partout, les ténèbres. Elle s’efforça de se remémorer les dernières heures, mais elle n’avait qu’un vague souvenir de terreur et de fuite éperdue. Qu’avait-elle fait ? Où était-elle ?
« Eh bien, dit une voix, tu n’es pas morte, finalement. »
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Il n’y a ni monstres ni saints, dans ce monde. Seulement une infinité de teintes tissées dans la même tapisserie, claires ou sombres. Le monstre haï de l’un est l’être aimé de l’autre. Les sages le savent bien.
Commenter  J’apprécie          240
Il n’appartient pas aux hommes et aux femmes de présumer la volonté du Seigneur. C’est la voie du mal que d’avoir l’impudence de croire pouvoir dire : “Je sais ce que Dieu veut, parce que c’est ce que je veux moi. »
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« Si elle retourne dans les ténèbres, me jureras-tu de ne pas l’abandonner ? »
Si le démon fut surpris, il n’en laissa rien paraître. Le visage fermé, il dit : « Je ne l’abandonnerai jamais. Mais un jour viendra où elle ira là où même moi ne pourrai pas la suivre. Je suis immortel.
- Alors, si elle te le demande et qu’un homme peut la réconforter, prier pour elle et lui donner des enfants, laisse-la partir. Ne la retiens pas dans les ténèbres.
- Il faudrait savoir. Je dois jurer de ne jamais l’abandonner ou la laisser à un mortel ? »
Son ton était acide. La main de Sacha se rapprocha de son épée, mais sans l’empoigner. « Je ne sais pas, dit-il. Je ne l’ai jamais protégée auparavant ; je ne vois pas comment je vais y arriver maintenant. »
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J’ai essayé de te laisser partir. Oh, j’ai essayé, tant et tant de fois. Parce que chaque fois que je te touchais - chaque fois que je te regardais, même -, cela me rapprochait de la mortalité. J’avais peur. Et pourtant, je n’ai pas pu. » Il s’interrompit, reprit. « Peut-être que si tu n’avais pas été ce que tu es, j’aurais trouvé la force de te laisser mourir. Mais j’ai entendu ton cri. À travers toutes les brumes de mon affaiblissement, après l’incendie de Moscou, je t’ai entendue. Je me suis dit que c’était par pragmatisme, je me suis dit que tu étais notre dernier espoir. Je me suis dit tout cela. Mais j’ai pensé à toi sur le bûcher. »
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Videos de Katherine Arden (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katherine Arden
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous invite à défier la neige et le froid à travers quatre ouvrages destinés à la jeunesse.
- Les couleurs de Luce, Cristiana Soriano, Sassi Junior, 14,90€ - Taupe & Mulot, Bonnet blanc et blanc bonnet, Henri Meunier & Benjamin Chaud, Hélium, 12,90€ - Frissons au Mont Hemlock, Katherine Arden, Pocket Jeunesse, 15,90€ - Un hiver sans fin, Kiran Millwood Hargrave, Michel Lafon 14,95€ (version poche à 6,60€)
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